PAC et super PAC : comment la Silicon Valley conservatrice soutient Donald Trump
I need a dollar, dollar
À quelques semaines du scrutin états-unien, des documents soumis à la commission électorale fédérale des États-Unis permettent de préciser les actions des acteurs de la Silicon Valley qui soutiennent Donald Trump.
Le 18 octobre à 10h35
4 min
Société numérique
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La présidentielle états-unienne se rapproche et l’industrie numérique participe à la mobilisation. Des documents récemment soumis par plusieurs comités d’action politique (political action committe, PAC) de soutien à Donald Trump à la commission électorale fédérale permettent d’en savoir plus sur les montants qu’elle a versés dans la bataille.
Sans grande surprise, des fondateurs ouvertement conservateurs s’y retrouvent, mais à hauteur variée. Elon Musk a par exemple versé près de 75 millions de dollars à l’organisme entre le 1er juillet et le 30 septembre. Les deux fondateurs du fonds leader de la Silicon Valley Andreessen Horowitz (a15z), Marc Andreessen et Ben Horowitz, ont de leur côté chacun versé 2,5 millions de dollars au PAC « Right for America ».
America PAC, le comité de Musk
L’America PAC a une particularité : il s’agit d’un « Super PAC », qualificatif donné aux comités déclarés indépendants des partis politiques et des candidats. Depuis 2010, ce type d’organisation n’est pas soumise aux plafonds de dons imposés aux PAC - ce qui leur vaut de nombreuses critiques, notamment pour le pouvoir accru qu’ils donnent aux plus fortunés sur la politique états-unienne.
De fait, au total, l’America PAC a déjà dépensé près de 96 millions de dollars pour soutenir Donald Trump contre la candidate démocrate Kamala Harris, rapporte Business Insider. L’entité a notamment dépensé 10 millions de dollars en soutien à 18 candidats républicains à la Chambre des représentants. Elon Musk en est le principal donateur, au côté de l’ancien directeur de Tesla Antonio Garcias, du cofondateur de Palantir Joe Lonsdale ou de l’investisseur de Séquoia Capital, un fond très en vue dans la Silicon Valley, Shaun Maguire.
60 % des fonds dédiés à la campagne de Donald Trump ont été alloués à des opérations de terrain comme du porte à porte. Mais en politique comme dans certaines de ses activités économiques, le style de management d’Elon Musk, et notamment le licenciement rapide de cadres organisateurs, fait des étincelles, selon le Washington Post.
Carnets de chèques et d’adresses
Outre le patron de Tesla, X et SpaceX (qui a par ailleurs participé à la diffusion de la vague de désinformation anti-démocrate qui a compliqué l’apport de secours aux victimes des ouragans Hélène et Milton), d’autres figures s’engagent en faveur du candidat républicain.
La simple nomination de J.D. Vance comme colistier de Trump en était déjà un exemple. Fraîchement arrivé en politique, J.D. Vance a pu s’y lancer en 2021 grâce aux 15 millions de dollars que lui avait alloué Peter Thiel, co-fondateur de PayPal, de Palantir, investisseur, et décrit par Politico comme ayant joué le rôle de « président de l’ombre » dans la Silicon Valley lors de son mandat.
Comme ils l’avaient annoncé avant l’été, les fondateurs d’Andreessen Horowitz ont chacun soutenu Trump, en versant 2,5 millions de dollars au PAC « Right for America ». D’après Business Standard, Andreessen a versé 844 000 dollars supplémentaires - la limité légale au niveau fédéral - au parti Républicain.
Cela dit, soutien démocrate avant d’avoir évolué vers le camp républicain, Horowitz a indiqué début octobre à ses employés que sa femme et lui verseraient aussi une « donation significative » à la campagne de Kamala Harris. Il a expliqué cette décision par le fait que le couple connaissait Kamala Harris depuis plus de 10 ans, et que celle-ci « a été une grande amie au fil de cette période ». À quelques semaines du vote, Felicia et Ben Horowitz semblent vouloir établir une relation avec chacun des deux candidats.
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America PAC, le comité de Musk
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Commentaires (17)
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Abonnez-vousLe 18/10/2024 à 11h04
Le 18/10/2024 à 11h59
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Le 0 est logiquement attribué a celui qui a été à un cheveu (blond) de se faire enfin mettre du plomb dans la tête!
Le 18/10/2024 à 11h26
Le 18/10/2024 à 14h12
Le 18/10/2024 à 12h51
Le 18/10/2024 à 13h04
Le 18/10/2024 à 17h15
Le 18/10/2024 à 19h02
Le 19/10/2024 à 11h58
Ce qui ne veut pas dire que d'autres secteurs d'activités ne s'y intéressent pas, évidemment.
Le 19/10/2024 à 12h43
Kamala Harris a aussi exercé en Californie (procureure puis procureure générale) et était sénatrice de Californie avant de devenir vice-présidente.
Modifié le 19/10/2024 à 14h21
Mettre en lumière que la Silicon Valley n'est pas forcément particulièrement favorable au parti Démocrate malgré le fait qu'elle soit dans un Californie qui est réputé plutôt favorable au parti Démocrate. Ou qu'en tout cas, des personnes avec de gros moyens sont plutôt soutiens Républicain.
Du coup l’intérêt n'est pas le même de parler des soutiens au parti démocrate. Mais quelles sont les possibilités ? Est-ce que les soutiens l'affiche aussi publiquement ?
Le 20/10/2024 à 07h14
Faudrait pas oublier les candidats indépendants non plus alors ?
Le 20/10/2024 à 09h55
Le 21/10/2024 à 15h46
Le 21/10/2024 à 16h04
Modifié le 19/10/2024 à 15h13
Entre ça et les ultra-religieux qui le prennent pour Jésus réincarné.... "Mais ils sont fous ces Américains !"
Modifié le 19/10/2024 à 17h49
Ils mettent leur pognon sur le candidat qui probablement leur rapportera le plus une fois élu.