La prolongation de l’état d’urgence adoptée en commission sans modification
Ni perquisition
Le 18 mai 2016 à 07h17
3 min
Droit
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Après le Sénat, la Commission des lois a adopté sans modification la prolongation de l’état d’urgence. Le texte, discuté demain dans l’hémicycle, devrait être adopté dans le même sens par les députés.
Hier en fin de journée, la Commission des lois a adopté le projet de loi visant à prolonger une nouvelle fois l’état d’urgence en France. Précisément, pour une durée de deux mois, du 26 mai au 26 juillet 2016, afin de couvrir l’Euro 2016 et le Tour de France. Les 7 amendements déposés en préparation de ces débats ont, pour la plupart, été retirés ou non soutenus. Seule exception, celui numéroté CL2, rédigé notamment par les députés Guillaume Larrivé et Éric Ciotti.
Un seul amendement discuté, celui sur les perquisitions administratives
Ceux-ci plaidaient en effet pour l’application du I de l’article 11 de la loi de 1955 sur l’état d’urgence, une possibilité repoussée par le projet de loi. Concrètement, son adoption aurait permis aux autorités de pouvoir procéder à des perquisitions administratives. Dans l'optique de Guillaume Larrivée, « l'enjeu est de maintenir la possibilité de perquisition administrative par exemple pour saisir des armes ».
« Quand bien même le volume des perquisitions administratives a fortement diminué depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, arguent ces parlementaires LR dans l'exposé des motifs, il apparaît nécessaire de conserver la faculté d’y recourir ponctuellement, notamment dans l’hypothèse où il faudrait, avant un match de l’Euro 2016, procéder à une telle perquisition en urgence absolue compte tenu d’un renseignement dont disposeraient les autorités ». Ainsi, ils jugent irraisonnable « de se priver d’un tel instrument ».
Les perquisitions notamment informatiques jugées inutiles
Cet article 11 permet aussi aux autorités d'accéder notamment aux ordinateurs, tablettes, téléphones, trouvés sur les lieux visités. Sur cette question, le ministre de l’Intérieur a d'ailleurs rappelé que suite à la décision du Conseil constitutionnel, il n'est plus possible de réaliser des saisies informatiques. Le juge a en effet décapité cette disposition, le texte gouvernemental ayant curieusement oublié d’encadrer le sort des données collectées.
Autre argument porté par Bernard Cazeneuve, les perquisitions ont été surtout décidées lors des premiers mois afin de gagner en efficacité, histoire que les personnes visées ne puissent y échapper d’une manière ou d’une autre… Bref, l’amendement a été rejeté par la Commission des lois qui a adopté la prolongation de l’état d’urgence, convaincu que le risque terroriste restait aujourd’hui encore à un niveau très élevé.
Le texte devrait être adopté sans difficulté demain matin par l’Assemblée nationale, dans les mêmes termes que le Sénat. Il sera dans la foulée publié au Journal officiel.
La prolongation de l’état d’urgence adoptée en commission sans modification
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Un seul amendement discuté, celui sur les perquisitions administratives
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Les perquisitions notamment informatiques jugées inutiles
Commentaires (50)
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Abonnez-vousLe 18/05/2016 à 07h27
Qu’ils s’inquiète au tant pour l’économie, se serait une meilleur solution pour la situation actuelle, les chinois faussent leurs économies pour exporter plus facilement, si on enlever nos oeillets et appliquions les mêmes méthodes.
Le 18/05/2016 à 07h30
Ciotti doit connaître la décision du CC sur les saisies informatiques. Alors pourquoi pose-t-il cette question ? A part pour montrer que lui est du côté de la sécurité, et que le gouvernement ne retient pas son amendement (peut importe la raison), et qu’il est donc laxiste et du côté des méchants ?
Cela ressemble à du théâtre, où chacun joue son rôle en forçant la caricature pour faire réagir le public à coups de “oooooh il est vilain !!!” et “aaaaah il a bien raison, c’est lui mon héros !” " />
Le 18/05/2016 à 07h55
La politique est un théâtre. Sauf que contrairement à lui, ce qui ce passe derrière le rideau est bien plus INteressant et décisif que ce qui se passe sur scène.
Le 18/05/2016 à 08h12
Et en plus ça tombe bien, ça commence a chauffer dans la rue. François continue avec tes petites phrases comme celle d’hier, et l’état d’urgence servira à autre chose.
Le 18/05/2016 à 08h13
L’etat d’urgence comme son nom l’indique est sensé couvrir une periode d’urgence (donc periode courtes dans le temps afin de se réorganiser et prendre les mesures nécessaire).
Couvrir l’Euro 2016 n’est pas une raison pour justifier l’état d’urgence.
Pour couvrir l’Euro 2016 l’etat devrait avoir deja du organisé des mesures preventive de maintient d’ordre et de securité des supporters de football.
Là c’ezt du grand n’importe quoi.
Le 18/05/2016 à 08h17
En français on appelle ça des perquisitions arbitraires, le terme d’administrative n’est qu’un élément de langage, je ne comprends pas pourquoi il est repris inconditionnellement.
Le 18/05/2016 à 08h18
Non, mais mettre à mal les droits du citoyen et la démocratie au nom de grandes manifestations de corruption et de blanchiment d’argent sportives, c’est devenu un standard international. Ici le gouvernement saute juste sur le moyen simple et la bonne excuse.
Le 18/05/2016 à 08h43
Le 18/05/2016 à 08h45
Et pendant l’état d’urgence, on a des gens qui se rassemblent sur une grande place de Paris pour “débattre” (rappel : pendant l’état d’urgence toute manifestation sur la voie publique est soumise à autorisation préalable des autorités). Et pendant l’état d’urgence on a des groupes d’anti fascistes qui annoncent qu’ils vont passer outre une interdiction de manifester qui leur a été signifiée.
Mais concrètement, il sert à quoi, l’état d’urgence…?
Et +1 pour dump : la sécurité lors de l’Euro ou du Tour de France ne doit pas dépendre de l’état d’urgence, dans un état géré correctement elle est censée être prévue et mise en place en amont de la manifestation. C’est pas comme si on venait d’apprendre qu’il y aurait un Euro de football bientôt, qui serait suivi d’un tour de France dont le parcours serait soigneusement tenu secret jusqu’au jour du départ.
Le 18/05/2016 à 08h48
Après le tour de France il y aura Noël qui va arriver, c’est dangereux comme période, avex tout ce monde dans les magasins !
Je veux de l’État d’urgence pour me protéger Kippo
Le 18/05/2016 à 09h07
On a besoin d’états d’urgence maintenant pour assurer la sécurité d’événements sportifs ?
Vite, il faut prévenir Rio pour leurs JO, ils sont pas au courant … les cons …
Le 18/05/2016 à 09h22
ils ont deja eu le coup avec la coupe du monde, ils ont fait leurs perquisitions “administratives” dans les favelas pour les transformer en hotels de luxes " /> (et au moins, les gars avaient des vraies fusils, pas les trucs en bois ou qui tire de travers)
Le 18/05/2016 à 09h31
J’ai vu passer un joli documentaire sur les banlieues transformées en parfaites “zones de non-droit” suite à cette “pacification” des favelas, qui a apparemment repoussé les narcos et autres réseaux de crime organisé dans des localités où les forces de l’ordre sont manifestement sous-dimensionnées (et donc incapables de les gérer).
C’était assez intéressant, bien que franchement navrant pour les habitants des sus-dites banlieues…
Le 18/05/2016 à 09h31
Bah les français préfèrent manifester contre une petite loi à la con plutôt que pour ce genre de choses… Le gouvernement va pas se priver. Surtout si ça permet de “ramener” des voix vers son parti…
Le 18/05/2016 à 09h35
Le 18/05/2016 à 09h39
Le 18/05/2016 à 09h49
On avait le plan Vigipirate devenu permanent depuis vingt ans, maintenant ça va être l’état d’urgence… Et dans 10 ans, que vont-ils inventer comme truc “provisoirmanent” pour ajouter par dessus ces deux-là? " />
Le 18/05/2016 à 09h55
J’imagine qu’après une douzaine de prolongation de l’état d’urgence, il faudra songer à annuler les élections présidentielles, trop de gens qui se réunissent au même endroit, c’est risqué…
Le 18/05/2016 à 10h19
oh non non, suffira de le prolonger.
comme l’a dit notre cher premier ministre, l’état d’urgence durera tant que Daesh ne sera pas éradiqué.
du coup on aura sans doute envoyé un 2e homme sur Mars avant que ça s’arrête.
sans compter qu’au prochain attentat on va nous sortir que l’état d’urgence c’est pas suffisant. qu’il faut un état d’urgence d’urgence.
deux pas en avant, un pas en arrière." />
Le 18/05/2016 à 10h20
l’état de guerre ? (c’est l’échelon au dessus).
Le 18/05/2016 à 10h26
Le 18/05/2016 à 10h33
Y a le choix :
" /> (j’en ai surmeent loupé)
Le 18/05/2016 à 11h30
Étrangement, aucun candidat(e) présidentiel ne s’engage à sortir de l’État d’urgence permanent …
À croire que ce ne serait pas une annonce populaire …
Le 18/05/2016 à 11h42
Le 18/05/2016 à 11h43
Les gens ont l’habitude… tout simplement… et celui qui oserait remettre en cause l’état d’urgence se ferait lyncher médiatiquement au prochain attentat…
Le 18/05/2016 à 11h49
Le 18/05/2016 à 12h11
Le 18/05/2016 à 12h35
Pourquoi ce priver de cet outils qui interdit entre autre de manifester…
Le 18/05/2016 à 12h59
mais qui autorise une manif de flics " />
Le 18/05/2016 à 13h01
Le 18/05/2016 à 15h20
Commence à durer ce fascisme…
Le 18/05/2016 à 16h05
Le 18/05/2016 à 16h05
Le 18/05/2016 à 17h01
Du tout, regarde l’interview d’Europe 1
Le 18/05/2016 à 21h30
Le 18/05/2016 à 22h04
YouTube
Le 19/05/2016 à 12h19
La manière dont je comprends sa réponse, c’est surtout “D’accord pour que les prix augmentent, si, en échange, ça relocalise le travail, et augmente les salaires”.
J’ai bon ?
Le 19/05/2016 à 15h06
Voilà, la prolongation a été adoptée par l’Assemblée Nationale.
Les Footeux et cyclistes vont être protégés.
Le 19/05/2016 à 17h32
Le 20/05/2016 à 18h24
Le souci, c’est que ton argumentation, c’est du libéral pur jus.
Et que tu as faux. Je ne dis pas que ta solution (s’aligner sur les autres) ne marcherait pas, mais elle conduirait à une (encore) plus grande inégalité, puisque les riches ayant les moyens de détenir les entreprises et les moyens de production (en gros, d’être des patrons) s’enrichiraient encore plus, en exploitant des pauvres encore plus pauvres qui seraient contraints d’accepter des salaires encore plus faibles, juste pour ne pas crever de faim.
Mais il y a une AUTRE solution pour éviter que les boulots partent à l’étranger, c’est de s’assurer qu’ils ne puissent pas, ou, tout du moins, que ça ne soit pas rentable. Via des taxes, via des lois, etc. Si tu taxes le travail fait dans un pays où ça coûte trois fois moins cher, et que, à cause de ta taxe, ça revient AU MOINS aussi cher qu’en produisant en France, au prix Français, il n’y a aucun intérêt à tenter le dumping via production délocalisée, puisque ça ne rapporte rien. Je ne dis pas de taxer TOUT ce qui vient de l’étranger, mais seulement ce qui vient de pays qui n’ont pas des règles similaires de protection (à voir, au cas par cas, comment ça se traduit). Avec possibilité de payer moins, ou pas du tout, sur la taxe, si on montre qu’on a des standards acceptables (en gros, l’entreprise produit au Bangladesh, mais fait bosser les gens 35h, avec congés payés, éduque les gamins, s’occupe des retraites, etc… bah, pas de taxation, elle fait comme ce qu’on a, en gros). Par contre, l’autre entreprise, qui fait bosser des gosses 15h par jour pour à peine de quoi se nourrir, elle, on taxe à mort, pour que le “crime ne paye pas”.
Dans ce cas, au lieu d’aligner par le bas les salaires et les protections sociales, ce serait le contraire, un alignement vers le haut, parce que, si c’est pour que le produit ne puisse, de toute façon, pas arriver en dessous d’un certain prix, autant améliorer les conditions de travail, ce qui améliorerait la productivité (horaire) des employés, leur loyauté, et l’image de marque de l’entreprise.
Bref, donc, en supprimant la concurrence déloyale venue d’autre pays (en taxant les avantages indûs liés à des réglementations sociales, environementales, fiscales différentes), on peut obtenir soit la fin de cette concurrence (ils ne tentent plus de venir chez nous, trop compliqué, pas rentable, etc), soit le fait qu’elle devienne enfin loyale, et que les conditions s’améliorent à l’étranger.
Et là, tu n’as plus de soucis avec des prix élevés, vu qu’on a soit des grosses rentrées d’argent en taxes permettant de payer les vilains-chômeurs-qui-travaillent-pas-et-sont-payés-grassement-à-rien-faire, soit plein d’emplois à occuper, puisque ça redevient intéressant de produire en France (cocoricoo !)
Ensuite, on pourrait aussi s’intéresser au problème de la dette liée à la création monétaire (pas TOUTE la dette liée au financement de l’état - après tout, si l’Etat emprunte à un particulier, il est normal qu’il finisse par rembourser, parce que le particulier s’est privé pour prêter à l’Etat, et mérite de ne pas être floué dans l’affaire), mais, quand une banque a simplement dit: “Ok, je vous prête 1M€ que je crée par une simple écriture comptable qui ne me coûte rien, pensez bien à m’en rendre 1.02M dans un an !”, tu conviendras peut-être qu’il y a comme un souci. Parce que, la grande, l’immense majorité de notre dette, elle vient de ce système… Et le fait qu’on paye plus de 40Md€ par an à ce titre, qui engraissent juste les banques, sans aucune justification, ça contribue FORTEMENT à l’apauvrissement général, et au creusement des inégalités.
Regarde aussi la fraude fiscale (généralement plus du fait de riches qui vont placer à l’étranger que de pauvres qui osent ne pas déclarer quelques trucs faits au noir), encore plein de sous qui devraient être dans les caisses de l’Etat.
Et devine quoi ? Avec tout cet argent, on ne SERAIT PAS DEFICITAIRES, au contraire ! C’est pas que l’Etat dépense trop, c’est qu’on lui VOLE trop de fric. En fait, il aurait même plein de sous pour lancer tout un tas de travaux (et embaucher plein de vils-chômeurs-fainéants-etc., soit directement, soit via de gentilles-entreprises-qui-contribuent-à-la-richesse-du-pays).
C’est pas merveilleux, l’économie, quand on s’y intéresse ?
Le 22/05/2016 à 08h16
Le 22/05/2016 à 09h31
Comme j’ai tenté de te le dire, les DEUX modèles peuvent fonctionner, économiquement. Sauf que, dans un cas, tu autorises de grosses inégalités (aux US, les différences entre riches et pauvres sont énormes), alors que, dans l’autre cas, tu peux fixer des limites.
Il faut juste savoir si un humain est un “outil” comme un autre, qu’on jette dès qu’il est moins rentable qu’un autre, ou si un humain doit être géré différemment. Savoir si l’environnement n’est qu’une ressource ayant un prix (souvent bien plus faible que ce qu’on devrait exiger, au vu des dommages infligés), ou si c’est quelque chose qui doit être protégé pour les générations futures. Savoir si on accepte que certains soient rémunérés dix ou vingt fois moins pour un travail équivalent, simplement à cause de différences de taux de change (ce qui n’est PAS une bonne raison, et est, dans les faits, un dumping économique organisé par le pays à monnaie faible - comme la Chine l’a longtemps pratiqué, par exemple).
Et tu peux affirmer ce que tu veux sur les modèles économique, mais même une économie qui serait 100% planifiée par l’état pourrait satisfaire un grand nombre de besoins (à peu près comme l’économie de marché satisfait, elle aussi, un grand nombre de besoins - sauf que le critère du marché, pour savoir quelle demande satisfaire, c’est la rentabilité, alors que si c’est l’Etat qui décide, ça peut être plein de choses. Ensuite, que ce soit “souhaitable” ou pas, c’est un autre débat, mais c’est pour dire que non, il n’y a pas que la dérégulation qui marche)
Et, comme je te le disais, si on arrêtait de payer les banques qui vivent en parasites sur notre dos, bizarrement, on aurait beaucoup plus d’argent pour faire des choses. Argent qui servirait donc à payer des gens, localement, lesquels auraient de quoi s’acheter des produits, et on aurait une croissance bien meilleure…
Faut pas gober tout ce que dit la télé, c’est pas nécessairement objectif…
Le 22/05/2016 à 19h51
Le 23/05/2016 à 07h11
Réfléchis deux secondes: Qu’est-ce qui est le plus efficace, en termes de ressources:
Y’a même pas de “piège” dans cette question, hein. Dans le premier cas, tu as de la planification (économie gérée par l’Etat, ou éventuellement gérée par le privé, d’ailleurs, si des règles sont mises en place pour éviter les surproductions, le gâchis, etc.), et dans le second cas, tu as l’économie “de marché” classique, où tu as plein de trucs produits, dont une certaine proportion inutile, qui sera détruite dans la foulée (livres invendus, jouets “démodés”, vêtements et autres accessoires de mode, et dans une moindre mesure, on pourrait citer les appareils électroniques, dont le coût unitaire de production est très, très inférieur au prix de vente - comme les smartphones, par exemple).
Bref, la planification permet d’éviter de dégommer les ressources inutilement. Après, si ça te gêne que l’Etat s’en charge, ça pourrait être un truc organisé via une “centrale de commandes”, hein, sur laquelle ensuite le privé viendrait “enchérir” pour répondre à la demande, ou autre.
Je te dis pas que c’est souhaitable pour tous les produits (parce que c’est pratique d’avoir des magasins avec du stock dans lesquels tu peux acheter directement ce dont tu as besoin, sans attendre que ça soit fabriqué), mais, dans beaucoup de cas (la grande majorité, en fait), tu pourrais prévoir légèrement à l’avance ton besoin, et avoir, ainsi, une production adaptée.
Ensuite, tu as beau dire qu’on ne sait pas quels seront les besoins futurs, je te parle pas de pétrole, ici. Je te parle d’espèces animales et végétales (et toute espèce éradiquée, c’est autant de diversité génétique en moins, et donc de possibilités de recherche biomédicale, par exemple, en moins - et tu as les autres aspects, comme la nourriture, la chaîne alimentaire, etc, que ça peut boulverser), je te parle d’atmosphère respirable, d’eau consommable, etc.
On peut raisonnablement supposer que, à court terme, les générations futures respireront de l’oxygène, seront vulnérables aux effets des poisons actuels, ou des cancérigènes, qu’elles auront toujours besoin d’eau et de nutriments pour faire fonctionner leur métabolisme, etc. Donc, préserver ces choses-là, ça semble être une politique pas totalement débile, en fait. Si tu laisses n’importe qui pourrir ces ressources au nom du profit et de la libre entreprise, je suis désolé, mais y’a comme un petit souci de priorités. En utiliser une petite partie, raisonnablement, parce que y’a un vrai besoin, pourquoi pas, mais ça devrait pas être à l’industriel en question de décider si, oui ou non, il doit pouvoir polluer pour produire.
Et là, je t’ai parlé que du plus évident. Dans l’ensemble, il faudrait limiter le gâchis (que ça soit la production de beaucoup plus de biens que ce que la demande peut absorber, ou la création de 3-4 réseaux mobiles ou internet fixe parallèles, par exemple - un unique réseau fournissant tout le monde, avec les mêmes ressources, aurait été plus intéressant). Et tu peux me dire que la concurrence fait baisser les prix, certes… mais ça n’est vrai que par rapport à un acteur seul sur son marché, et dont le but est le profit. Un acteur dont le but est le SERVICE PUBLIC, par exemple (et n’ayant PAS pour finalité de faire du profit, juste d’investir et d’entretenir), n’a aucune raison d’être plus cher, au contraire.
Ensuite, si tu as encore l’argument habituel comme quoi le public, c’est inefficace, et que le privé, c’est mieux… bah, c’est simple, on peut fournir les mêmes OBJECTIFS au public. Et on peut même rémunérer les dirigeants en fonction des objectifs atteints, en fonction de l’efficacité, etc. Comme dans le privé, avec juste moins d’actionnaires à satisfaire, en somme…
Tu pourras dire ce que tu veux, mais entre une société qui cherche à faire du profit, et une autre dont le seul but est de produire les biens et services d’une manière “viable”, les deux ayant, par ailleurs, les mêmes contraintes et coûts de production, celle qui cherche à faire du profit sera nécessairement plus chère, à un moment ou à un autre (ou, sinon, ne réalisera PAS le profit qu’elle cherche à faire).
Le 23/05/2016 à 19h53
Le 23/05/2016 à 22h59
Donc, le fait que des moyens de communication totalement inexistants il y a 70 ou 80 ans soient apparus, le fait que la production à la demande se développe, le fait qu’on ait de plus en plus de buisness model en flux tendu, ça n’a aucun impact sur ton analyse.
Soit, j’arrête de nourrir le troll, puisque, visiblement, tu prends comme “preuve” des tentatives qui ont été vérolées par la corruption, et qui ont, de plus, été sabotées de l’extérieur (la guerre froide n’était pas “nécessaire”, mais avait pour but de déglinguer le modèle alternatif proposé - il était vraiment pas démocratique, certes, mais si il n’y avait pas eu toutes ces tensions géopolitiques, il y aurait probablement eu beaucoup moins de dépenses militaires, et donc un niveau de vie bien supérieur).
J’espère simplement que d’autres y réfléchiront un peu plus.
Le 24/05/2016 à 06h37
Le 24/05/2016 à 10h00
Tu sais que les gains de productivité ne sont pas l’apanage du privé, hein ? Même la fonction publique arrive, de temps à autre, à se moderniser…
Et ton “modèle naturel” n’en est pas un. Historiquement, les villages s’organisaient plutôt en communautés, sans monnaie, avec travaux communs, et répartition des richesses (tu sais, tout le village qui vient t’aider à bâtir ta maison, un grenier à grain commun, etc.)
Les monastères aussi, par exemple, sont un bel exemple “hors loi du marché”. Alors, certes, ce sont des exemples avec peu de gens, et probablement pas avec le plus de richesse, mais c’est pour te dire que ça marche.
Il y a des villages autogérés en espagne, et les habitants ne se plaignent pas. Et pourtant, c’est pas basé sur ta sacro-sainte “main invisible”, si naturelle…
Bref, sérieusement, renseigne-toi. Le marché est très efficace pour répartir les richesses, beaucoup moins pour le faire de manière équitable, et totalement inefficace pour ce qui est de la protection de ce qu’on ne fait pas payer (par exemple, la pollution de l’air, l’eau qu’on peut prélever dans un ruisseau, etc.)
Au final, on ne peut pas laisser la planète aux mains de personnes cherchant, chacune, à maximiser son profit personnel, en se foutant royalement de l’effet sur les autres - tout simplement parce que ça tend à maintenir les logiques impérialistes actuelles, une logique d’affrontement (militaire, et/ou économique), au lieu d’une logique de coopération. Pas si on veut avancer, et améliorer la qualité de vie globale.
Après, je comprends ta vision égoïste. Je comprends parfaitement que tu ne souhaites pas réduire ton train de vie, de la même manière que je n’ai pas très envie de réduire le mien (qui n’est déjà pas énorme, je pense). Mais, éthiquement, tu arrives à justifier le fait de bien vivre, ici, parce que des gamins bossent 12 heures par jour pour faire des jeans, des chaussures, ou des téléphones ? Parce que des travailleurs sont sacrifiés dans des pays où les libertés sont réduites à la portion congrue (c’est honnêtement plus proche du statut d’esclave qu’on avait dans l’antiquité que du statut de “travailleur libre”) ? Parce que l’environnement, dans ces pays, est “secondaire”, par rapport aux profits engendrés par sa destruction ?
Si oui, alors… toute discussion est vaine.
Le 24/05/2016 à 12h12
Le 24/05/2016 à 12h24
Oh, je ne doute pas que la Nature (si par là tu entends “La planète et les éléments chimique dessus”) soit très résiliente. Par contre, les écosystèmes, et les conditions nécessaires à une vie humaine convenable, eux, sont assez fragiles.
En gros, ce que je dis, c’est que même radioactive de partout, et avec une atmosphère en Methane, ça resterait la Terre. Sauf que, nous, humains, on aurait tout de même un peu plus de mal à vivre dessus.
Ensuite, pour les villages et autre, ce que je voulais dire, c’est que cette échelle d’organisation directe marchait très bien sans technos avancées. Mais que, MAINTENANT, avec les infrastructures de communication et d’automatisation, on pourrait très probablement étendre ce modèle.
En gros, dans le village, y’a un chef qui sait de quoi les gens ont besoin, etc. Et c’est par lui que ça passe, sauf qu’il peut pas gérer tout seul si ça monte à 10.000 personnes. Mais, avec des logiciels adaptés, et une dose d’automatisation, au final, tu peux avoir un fonctionnement similaire avec plus de gens. Donc, le nombre que tu m’as sorti, il est valable historiquement, mais, DANS L’ETAT TECHNIQUE ACTUEL, on pourrait très probablement l’augmenter.
Jusqu’où, par contre, je ne saurais dire. Est-ce que ça rate au-delà de 10.000, ou 1.000.000, ou 10^9, ou jamais ? Ca, je sais pas, et j’ai l’honnêteté de le reconnaître.
N’empêche que y’a pas de fatalité à opposer public et privé sur l’efficacité. Rien n’interdit de mélanger, par exemple, des structures publiques à but non-lucratif, et des structures privées à but lucratif, en concurrence sur un même marché, hein. On pourrait avoir du public “de droit privé” (avec une ou plusieurs collectivités locales comme “actionnaires”, et les mêmes règles sociales et fiscales que pour une entreprise).
Je maintiens que, à contraintes équivalentes, un modèle non-lucratif sera moins cher pour le consommateur que le modèle à but lucratif de la boite privée à côté. Et avec service et/ou produit équivalent.