Ligne par ligne, le projet de loi sur l’état d’urgence
Et contre le terrorisme
Le 21 juillet 2016 à 12h38
10 min
Droit
Droit
Le projet de loi sur l’état d’urgence a été adopté par les sénateurs et dans la foulée, arbitré en commission mixte paritaire. Le document est devenu au fil de ces travaux un texte anti-terroriste, où le renseignement gagne une nouvelle fois en voilure, même au delà de cette période exceptionnelle.
Plusieurs dispositions du projet de loi sur l’état d’urgence, déposé après l’attentat de Nice, ont été adoptées dans les mêmes termes par les sénateurs et les députés. Cette harmonie les blinde en conséquence, puisqu’elles n’ont pas eu à être arbitrées en commission mixte paritaire. C’est ainsi que l’état d’urgence, que François Hollande promettait d’arrêter à la fin du mois lors de son allocution de 14 juillet, sera finalement prorogé, non de 3 mois, mais de 6 mois (article 1). Il s’arrêtera donc en principe le 26 janvier 2017, à moins d’être prorogé pour la cinquième fois, histoire de couvrir la période préélectorale de mai 2017.
À l’article 1bis, il sera fait dorénavant obligation à l’autorité administrative de transmettre sans délai copie de tous les actes relatifs à l’état d’urgence (assignation, perquisition, etc.). Cela devrait théoriquement permettre au contrôle parlementaire d’aiguiser sa fonction.
Retour des perquisitions et saisies informatiques
Le projet de loi marque également le retour des perquisitions notamment informatiques, lesquelles avaient été abandonnées lors de la dernière prorogation (article 1). Cette option permise dans la loi de 1955, réformée après les attentats de novembre 2015, est surtout accompagnée de la possibilité pour les autorités de réaliser des copies de toutes les données « contenues » dans un ordinateur, une tablette, un téléphone trouvés sur les lieux visités, car fréquenté par une personne dont le comportement est jugé « menaçant » pour la sécurité et l’ordre publics (article 2). Une possibilité qu’avait épinglé le Conseil constitutionnel, désormais dotée de garanties supplémentaires.
Fermeture des lieux de réunion, dont les lieux de culte
Dans la loi de 1955, il est spécifié que « le ministre de l'intérieur, pour l'ensemble du territoire où est institué l'état d'urgence, et le préfet, dans le département, peuvent ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacles, débits de boissons et lieux de réunion de toute nature dans les zones déterminées » par un décret. « Peuvent être également interdites, à titre général ou particulier, les réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre ».
Le projet de loi ajoute après « de toute nature », dans la disposition précitée, un bout de phrase permettant de cibler expressément les « lieux de culte au sein desquels sont tenus des propos constituant une provocation à la haine ou à la violence, ou une provocation à la commission d'actes de terrorisme ou faisant l'apologie de tels actes ». De même, l’autorité administrative pourra interdire tous les cortèges, défilés et rassemblements de personnes sur la voie publique dès lors que cette autorité ne peut assurer la sécurité « compte tenu des moyens » (article 1 ter A).
Contrôle d’identité, visite des véhicules, fouilles des bagages
Le projet de loi autorise également aux zones couvertes par l’état d’urgence les contrôles d’identité, l’inspection visuelle et la fouille des bagages, et la visite de tout véhicule circulant ou arrêté sur la voie publique ou présent dans les lieux accessibles au public (article 1er ter).
Cette capacité sera reconnue sur autorisation du préfet, durant 24 heures, aux officiers et les gradés de la gendarmerie, aux gendarmes comptant au moins trois ans de service, aux fonctionnaires du corps d'encadrement et d'application de la police nationale, aux gendarmes affectés en unité opérationnelle et aux gendarmes n'ayant pas la qualité d'officier de police judiciaire, aux fonctionnaires des services actifs de la police nationale, titulaires et stagiaires, n'ayant pas la qualité d'officier de police judiciaire, aux autres fonctionnaires des services actifs de police nationale, aux volontaires servant en qualité de militaire dans la gendarmerie et aux militaires servant au titre de la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale, et enfin aux adjoints de sécurité peuvent être nommés au 1er échelon du grade de gardien de la paix de la police nationale… (ouf !)
Au delà de l'état d'urgence, un texte aussi contre le terrorisme
Au passage, la loi du 20 novembre 2015, celle qui a prorogé une première fois l’état d’urgence, est rebaptisée. Elle devient loi « prorogeant l'application de la loi n° 55 - 385 du 3 avril 1955 relative à l'état d'urgence et portant mesures de renforcement de la lutte antiterroriste ».
Quelles sont les dispositions touchant à la lutte contre le terrorisme, qui s'appliqueront même au delà de l'état d'urgence ? Déjà, une personne condamnée pour ces faits ne pourra plus bénéficier de réduction de peine, sauf celle manifestant « des efforts sérieux de réadaptation sociale, notamment en passant avec succès un examen scolaire, universitaire ou professionnel traduisant l'acquisition de connaissances nouvelles » (article 3).
De même, une vidéosurveillance pourra être installée dans les cellules de détention. Une mesure qui inscrit dans la loi ce qu’un arrêté a prévu voilà peu à l’encontre de Salah Abdeslam, mais dont la solidité juridique ferait défaut, selon certains praticiens du droit (article 4).
La très récente loi « renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l'efficacité et les garanties de la procédure pénale » est également modifiée. En application de l’article L225-2 du Code de la sécurité intérieure, le ministre de l'Intérieur peut désormais imposer un contrôle administratif de toute personne ayant quitté le territoire national « et dont il existe des raisons sérieuses de penser que ce déplacement a pour but de rejoindre un théâtre d'opérations de groupements terroristes ». Normalement, ce contrôle est limité à un mois. Le projet de loi l’étend à deux mois (article 6).
Ajoutons que la Commission mixte paritaire fait sauter avec l'article 6Bis le plafond de l’interdiction de sortie de territoire, normalement limitée à deux années (article 224 - 1 du CSI, alinéa 5).
La détention provisoire d’un mineur est portée à deux ans voire trois ans selon qu’il s’agit de délit ou crime terroriste (article 7). Autre nouveauté, le fait de diriger ou d'organiser le groupement ou l'entente en vue d’un acte de terrorisme sera puni non de vingt ans de réclusion criminelle, mais de trente ans, outre 500 000 euros d'amende. Quand l’acte en question peut entrainer la mort d’une ou plusieurs personnes, c’est désormais la perpétuité qui menacera ses auteurs (article 8).
Des dispositions ont également entrainé de nouveaux tours de vis s’agissant des interdictions de territoire (article 9) Mais surtout, le projet de loi vient également modifier la loi Renseignement.
Renseignement : la contagion des sondes (même hors état d'urgence)
Comme expliqué hier, la possibilité de suivre à la trace et en temps réel une personne, via des sondes installées chez les opérateurs et autres intermédiaires, ne concerne pour l’instant que celui qui présente une menace, dans un cadre de lutte contre le terrorisme. Une nouveauté introduite par la loi renseignement, votée l'an passé.
Profitant d'une nouvelle fenêtre parlementaire, sénateurs et députés réunis en CMP ont revu ce spectre. Ce mécanisme très intrusif visera à l’avenir non la personne identifiée comme une menace, mais celle « préalablement identifiée susceptible d'être en lien avec une menace »., vous voyez la nuance ? Les services du renseignement gagnent ainsi en latitude. Pour faire simple, ils n’auront pas à se doter de preuves, mais simplement d’indices pour justifier ce suivi. Dès qu'un individu sera « susceptible » d'être en lien avec une menace, il pourra être pisté en temps réel par les ordinateurs du renseignement.
D’ailleurs, il y a un effet de propagation puisque la mesure sera étendue à son environnement. En effet, dès lors qu’existent « des raisons sérieuses de penser qu'une ou plusieurs personnes appartenant à l'entourage de la personne concernée par l'autorisation sont susceptibles de fournir des informations », alors celles-ci pourront être surveillées de la même façon. (article 11).
On part donc d'une personne susceptible d'être en lien avec une menace pour étendre la surveillance en temps réel à son entourage, du moins si celui-ci pourrait possiblement avoir des informations sur une telle menace ! Seulement, à l'heure de Facebook, réseau qui a diminué la distance entre les individus, la surveillance pourra rapidement s'étendre aux amis des amis d'une personne potentiellement menaçante. Une vraie épidémie de surveillance.
Faciliter le relevé des données de connexion (même hors état d'urgence)
Une autre disposition est à relever. Elle concerne cette fois les écoutes ou interceptions de sécurité, sur l’ensemble de moyens de communication. Normalement, le feu vert du premier ministre vaut également pour le recueil des données de connexion, dès lors que cette récolte vise des documents et des informations « nécessaires à l’exécution de l’interception et à son exploitation ». Le projet de loi détend généreusement ce lien. Il remplace « nécessaires » par le terme plus distant d’« associés », afin de faciliter l’exploitation de toutes les données sécrétées par une personne déterminée (article 11 ter).
Ce n’est pas tout. Dans le même code, à l’article L. 863 - 2, les services de la communauté du renseignement peuvent « échanger » toutes « les informations utiles à l'accomplissement de leurs missions ». Dans le projet de loi, le verbe « échanger » est remplacé par « partager », une clarification qui permettra surtout une mise en commun des éléments glanés par l’ensemble des services (article 11 ter, encore)
Un code de bonne conduite dédié à la couverture du terrorisme
D’autres dispositions sont enfin à relever. Outre celles concernant les réservistes (article 11 quater et s), certaines vont changer le visage de la police municipale. En principe, ses agents peuvent porter une arme, mais à la condition que « la nature de leurs interventions et les circonstances le justifient ». Ce passage du Code de la sécurité intérieure est supprimé par le projet de loi, ce qui permettra de plus facilement armer ces autorités rattachées au maire (article 11 bis).
Enfin, remarquons qu’une nouvelle mission a été raccrochée à la locomotive du CSA. Celui devra élaborer « un code de bonne conduite relatif à la couverture audiovisuelle d'actes terroristes ». Ce code de bonne conduite vaudra également sur des pans d’Internet, notamment sur les flux vidéos des sites d’information en ligne (article 11 sexies)
Ligne par ligne, le projet de loi sur l’état d’urgence
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Retour des perquisitions et saisies informatiques
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Fermeture des lieux de réunion, dont les lieux de culte
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Contrôle d’identité, visite des véhicules, fouilles des bagages
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Au delà de l'état d'urgence, un texte aussi contre le terrorisme
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Faciliter le relevé des données de connexion (même hors état d'urgence)
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Un code de bonne conduite dédié à la couverture du terrorisme
Commentaires (56)
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Abonnez-vousLe 21/07/2016 à 23h22
rappel quand sommes nous arrivé en Syrie/irak ? (entrée en syrie bien avant les attentats - sources)
Quels sont nos intentions dans les conflits en syrie/irak ?
Quels sont nos partenariats militaro-financier à travers le monde?
Qui est dérrière Daech ? qui les finances ? Quel est l’objectif de daech ?
Sauras-tu y répondre ?
indices : consommation - traffic
ps : Si tu regardes les enquêtes menés sur le terrorisme en EU et à l’étrangé pendant la guerre d’indochine, guerre d’algérie et bien d’autres moment historique ont pour une bonne partie été mené par des gourvenements ? tu me crois pas ? bah renseignes toi…
Le 22/07/2016 à 00h53
Et en quoi durcir les peines d’amendes et de prison va dissuader des fous prêts a mourir pour leur cause ?? " />
Le 22/07/2016 à 05h19
est ce que cette photo, ou l’on voit Valls sourire en coin, est effectivement prise durant le discours annonçant tout cela ?
Le 22/07/2016 à 05h25
Le 22/07/2016 à 08h39
Le 22/07/2016 à 09h32
Délit de sale gueule.
" />
Le 22/07/2016 à 11h32
Quelle gauche ? Depuis quand ce gouvernement est de gauche ?
Le 22/07/2016 à 11h46
Ben, ils sont placés dans la partie gauche de l’hémicycle.
Y a une autre définition de la gauche ? " />
Le 22/07/2016 à 12h04
Et le jour ou la France aura un(e) taré au pouvoir, il n’aura plus qu’à se servir.
Le 22/07/2016 à 12h18
Le 22/07/2016 à 12h29
Le 22/07/2016 à 15h56
Le 23/07/2016 à 06h39
Le 23/07/2016 à 07h45
Le 23/07/2016 à 09h55
Chers/Chères voisins français,
Je souhaite vous faire part de ma vision de petit citoyen suisse.
J’ai souvent un sentiment de la part des citoyens qu’il y a une part de mécontentement vis-à-vis du gouvernement. Cela depuis un moment déjà, même avant la période de François Hollande.
Juste ce petit message pour vous rappeler tout de même que le gouvernement n’a pas pour but d’embêter le peuple. Il veut le mieux pour la France, votre pays, et essaye de trouver l’équilibre entre les aspects sociaux, les aspects économiques, les aspects de sécurité, etc.
Pour évoluer le pays a besoin du soutien de ses citoyens. La petite guerre ne doit pas être faite un sein même du pays. Il est mieux de favoriser un état d’esprit où tout le monde a envie d’avancer constructivement dans une même direction.
La sécurité semble faire défaut, peut-être due à une période orienté vers la gauche avec Hollande (je ne sais pas), il est donc normal que le gouvernement réagisse et serre la vis. Cela comprend aussi l’accès aux données par les services secrets. C’est une nécessité absolue, c’est la façon de mettre en place une police sur Internet. Internet a été trop longtemps une jungle et en profite aujourd’hui à tout un marché noir, à des réseaux d’organisations illicites, etc.
De mon point de vue il est donc normal de laisser le gouvernement accéder aux données qu’il souhaite dans un but de sécurité. Imaginez que vous tenez un criminel et que vous, en tant que police d’état, n’avez aucun moyen pour lire le contenu de son téléphone pour, par exemple, obtenir la preuve qui va permettre son arrestation… Ce n’est pas frustrant? Ce n’est pas un soucis de sécurité? Vis-à-vis des US qui disposent depuis longtemps d’un arsenal de défense numérique, nous en Europe sommes encore à la traine et sommes en retard. Alors, OK, c’est bien que les citoyens sachent qui accède à quoi. Mais il faut laisser cet accès au gouvernement. Au final, ils s’en foutent que M. Truc Much a navigué sur un site x ou y à telle heure. Ce qui les intéresse c’est de discerner les comportements inadéquats qui pourraient prévenir des actes terroristes par exemple. Du moment qu’un comportement suspect est détecté alors c’est à ce moment là qu’une personne humaine va peut-être accéder à plus d’informations sur la personne pour voir si oui ou non un suspect est peut-être trouvé.
Alors, plutôt que de partir trop loin dans les débats philosophiques, revenons sur terre… Empêcher au gouvernement d’accéder à vos données, c’est comme empêcher un douanier de fouiller votre voiture.
En suisse, cet automne, nous devrons voter sur une adaptation de la loi sur le renseignement, qui devrait permettre au gouvernement d’accéder de manière ciblée à plus de données informatiques qu’avant. Il faut dire qu’en suisse on est encore bien derrière vous de ce côté là. Si la loi passe, ça nous permettra de passer de l’âge de pierre à l’âge du bronze.
Salutations et en espérant que vous apprécierez mon message " />
Le 23/07/2016 à 11h21
cher steevy,
ce genre de loi, techniques de surveillances et réduction de liberté ne servira qu’à être abusé contre le peuple.
cordialement,
Le 23/07/2016 à 19h45
Cher voisin,
merci de lire l’article et de se renseigner avant d’écrire des trucs hors sujets et donner des leçons au pays qui a inventé les droits de l’homme mais qui s’en éloigne.
L’essentiel du problème est l’accès à des informations très privées sans contrôle indépendant et de manière de plus en plus large avec des justifications faibles.
Je suis assez surpris qu’un ressortissant du pays du secret bancaire (enfin, plus pour les étranger.s…) trouve normal que l’État puisse accéder à des données privées comme cela.
Enfin, la sécurité ne fait pas défaut, mais un pays comme la France qui prend ses responsabilités au niveau international et membre permanent du conseil de l”ONU est nettement plus attaqué qu’un pays neutre qui préfère héberger de l’argent pas forcément très propre.
Merci d’être passé, mais merci de ne pas nous suggérer d’accepter la dégradation des droits de l’homme chez nous.
Le 21/07/2016 à 12h44
Merci pour l’article
Le 21/07/2016 à 12h50
Merci pour cet article.
Les points qui m’interpellent le plus :
Le 21/07/2016 à 12h56
Le gouvernement multiplie les “oreilles” numeriques et ecoute tout ce qu’il peut, au risque de ne plus rien entendre. L’écoute massive ne sert a rien malheureusement…
Par contre petite question sur une phrase que j’ai du mal a comprendre : “ […] et enfin aux adjoints de sécurité peuvent être nommés au 1er échelon du
grade de gardien de la paix de la police nationale… (ouf !)”
Peuvent ou pouvant ? (ou “les adjoints” a la place de “aux adjoint” peut-être) ou je suis " />
!!
Le 21/07/2016 à 12h57
Sachant que dans certaines villes, la police municipale est déjà armée.
Le 21/07/2016 à 13h00
Terroristes contre terroristes….
Salopards.
Le 21/07/2016 à 13h00
Le pire :
“A l’heure de Facebook, réseau qui diminue le maillage entre les personnes, la surveillance pourra rapidement s’étendre aux amis des amis d’une personne potentiellement menaçante.”
Faites le tri…
Le 21/07/2016 à 13h15
Le 21/07/2016 à 13h20
Grâce à toi, nous sommes maintenant tous sous surveillance " />
Le 21/07/2016 à 13h29
Vous l’étiez déjà tous, je ne dirai pas à cause de qui.
Signé : Commandant chef Dujenou Cassé, DGSI
Le 21/07/2016 à 13h30
«Fermeture des lieux de réunion, dont les lieux de culte»
Fermons l’Assemblée et le Sénat. Ils propagent des idées nauséabondes depuis quelques temps déjà. " />
Le 21/07/2016 à 13h31
Le 21/07/2016 à 13h40
Le 21/07/2016 à 13h44
J’espère qu’Erdogan va s’en inspirer parce qu’il est à la traine derrière nous : la Turquie vient à peine de décréter l’état d’urgence neuf mois après nous …
et je ne parle même pas de la chine qui ne l’a pas encore décrété …
Le 21/07/2016 à 13h56
pasdecilles contre pasdecilles " />
Le 21/07/2016 à 13h59
” Il s’arrêtera donc en principe le 26 janvier 2017, à moins d’être prorogé pour la cinquième fois, histoire de couvrir la période préélectorale de mai 2017.”
Inutile de leur donner des idées qu’ils ont déjà !
Le 21/07/2016 à 14h07
Le 21/07/2016 à 14h21
Je ne serai pas surpris que ça soit prolongé du aux meetings politiques pour la présidentielle… " />
Le 21/07/2016 à 14h23
Ça finira comme vigipirate : du temporaire définitif…
Le 21/07/2016 à 14h30
Le Conseil leur a déjà fait remarquer qu’ils ne pouvaient pas renouveler indéfiniment :
toutefois, même dans les circonstances résultant de l’attentat commis à Nice (…) les renouvellements de l’état d’urgence ne sauraient se succéder indéfiniment et que l’état d’urgence doit demeurer temporaire. Les menaces durables ou permanentes doivent être traitées, dans le cadre de l’État de droit, par des moyens permanents renforcés par les dispositions résultant des lois récemment promulguées
Avec les autres évolutions de la loi qu’ils sont en train de passer, ils auront du mal à justifier un renouvellement de plus.
Le 21/07/2016 à 14h31
vu le nombre de fois qu’ils renouvellent, le conseil d’Etat aurait bien fait de leur taper sur les doigts bien avant
Le 21/07/2016 à 14h31
Le 21/07/2016 à 14h33
Le Conseil leur a déjà fait remarquer qu’ils ne pouvaient pas renouveler indéfiniment.
C’est sans compter que d’ici quelques mois Hollande sera au CC ^^
Le 21/07/2016 à 14h36
Il suffira d’un fou avec un nom vaguement arabe qui se venge de sa petite ami à coup de fusil et le tour est joué… On commencera par parler de terrorisme avant de savoir de quoi il s’agit. Pas plus compliqué que ça.
Le 21/07/2016 à 14h38
Il me semble, à vérifier, qu’il a respecté cette promesse de faire en sorte que les anciens présidents ne font plus partie d’office du conseil constitutionnel.
Le 21/07/2016 à 14h48
Le 21/07/2016 à 15h08
C’est pratique dis donc toutes ces formulations… " />
Reprenons donc point par point (enfin, pas tout hein, faut pas déconner)…
Fermeture provisoire des salles de spectacles, débit etc…
Sans durée maximum, et “de toute nature” pour être sûr de pas être bêtement bloqué pour un détail >>> Nickel pour baillonner des artistes non-conformistes surtout vis-à-vis de la conduite d’État. des salles de spectacles, débits de boissons et lieux de réunion de toute nature dans les zones déterminées » par un décret.
Interdites, à titre général ou particulier, les réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre ».
Vu le grand flou artistique qui entoure la notion, il ne sera pas difficile de bloquer toute manifestation de gens issus de groupuscules politiques non-conformes à la bien-pensance gouvernementale. Et le terme “général” pourrait être avantageusement remplacé par le terme “définitif” dans ce cadre.
Interdire tout défilé ou rassemblement dès lors que cette autorité ne peut assurer la sécurité compte tenu des moyens.
Ou comment s’offrir sur un plateau les moyens de bannir toute manifestation de grévistes et assimilés à peu de frais. Et ainsi dissimuler la grogne dans les chaumières comme un gosse dissimulerait les restes du vase brisé sous le tapis.
…
…
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" />" />" />
De toute façon, quand bien même ce serait “blatantly abusive” comme diraient les anglais, quels moyens aurions-nous de contester ?
Bon, bah, ça y est, nous sommes en Chine, à 10 mois près…
Bah oui, forcément l’état d’urgence sera prolongé pour couvrir les élections, et vu les tares qu’on se tape en guise de candidat, je n’ai aucun doute sur le fait que le vainqueur quelqu’il soit maintiendra cet état de fait (à défaut de droit) qui lui sera si pratique… " />
Le 21/07/2016 à 15h17
Tout le monde avec une puce RFID dans le fion et le problème est réglé. Un peu de courage messieurs les politiques.
Le 21/07/2016 à 15h30
Bref, on n’a pas fini d’être considéré comme un terroriste quand on va acheter des tomates à Auchan " />
Le 21/07/2016 à 16h31
Dieudo n’y pourra plus rien.
Le 21/07/2016 à 16h35
Le 21/07/2016 à 17h42
Et pendant ce temps là ça brûle des bagnoles depuis 2 nuits en toute impunité à coté de chez moi à Beaumont sur Oise, Bruyère et 2-3 autres communes alentour … " />
Ah c’est sur ça en impose leur état d’urgence " />
Bon cela dit il a fallu que je regarde les chaines infos-poubelles Itele/BFM/LCI pour apprendre que c’est quasi une zone de guerre à 4 rues de chez moi " />, pourtant avec la chaleur je dors fenêtres ouvertes et j’ai le sommeil très léger, ah la magie du montage vidéo qui arrive à faire dire tout et n’importe quoi aux images " />
Le 21/07/2016 à 18h21
Se contenter de critiquer les dispositions prises par le gouvernement et être incapables de proposer des mesures alternatives qui soient justes et efficaces c’est complètement stupide et irresponsable de votre part
Comme on dit y’a que ceux qui foutent rien qui font pas d’erreur.
Moi je sais une chose. La guerre contre le terrorisme musulman qu’on en train de mener en France et ailleurs ne se gagnera jamais par de bons sentiments
Une guerre propre, sans bavure, sans atteinte aux droits de l’homme et sans inhumanité, ça n’existe pas
La guerre est en soi et dans les faits sale
Maintenant deux possibilités
Soit par pur idéalisme et pacifisme mêlé de naïveté on prône la philosophie de la non-violence et on préfère encore tendre la joue que lever le poids sur la gueule de quelqu’un
Soir par souci de pragmatisme on décide “de partir en guerre” avec les conséquences que cela implique : pas de guerre propre. Risques de dommages collatéraux à accepter
Pas d’alternative. Toute solution de compromis serait complétement hypocrite: “ attendez les amis, je vais aller faire une guerre sans bavure !”….
Bien-sûr la solution idéale serait qu’on puisse réussir à combattre le terrorisme efficacement tout en restant en paix avec soi-même. Mais on ne vit pas dans un de vos mondes idéals. D’ailleurs dans un monde ideal de bisounours de gauche ce genre de dilemme ne se poserait pas car dans un tel monde de bisounours tout le monde il serait beau et gentil et youpi
Parfois il faut savoir faire preuve de réalisme et de pragmatisme. Le monde et la nature humaines étant ainsi faite. On peut pas toujours être droit. D’ailleurs vous même dans la vie avait déjà été sûrement mené à adopter des attitudes contraire a la morale commune pour parvenir a vos fins pour une affaire moins importante que la lutte contre le terrorisme ( genre le truc tout bête mentir et ne pas tenir une promesse pour ne pas blesser quelqu’un)
Sérieux quand je vous parle j’ai l’impression d’avoir à faire à des gamins….
Je sais aussi qu’on aurait perdu lamentablement la seconde guerre mondiale si les alliés avaient toujours été réglos envers les collabos et les nazis
Ils se sont souvent comportés comme des “ordures”. Quoi ?! Vous l’ignoriez ? Ne faites pas semblant et ne faites pas l’innocent. Pourtant vous profitez bien de la relative paix ainsi obtenue.
Arrêtez de nous saouler avec vos attitudes réactionnaires de gauche dès qu’il est question de sécurité et de contrôle. Vous commencez à être lourd.
Le 21/07/2016 à 18h27
Le 21/07/2016 à 18h36
On a du dépasser le cadre de la liberté d’expression pour finir par en abuser " />
Le 21/07/2016 à 18h54
Ce n’est pas parce que l’on nous répète que l’on est en guerre que c’est vrai !
Il ne faut pas croire que ce que disent nos gouvernants et les médias qui aiment à vendre la peur. Ce que l’on appelle parfois l’État Islamique n’est pas un état, c’est une organisation mafieuse et criminelle. C’est même pour cela qu’en France on l’appelle DAESH et pas l’EI pour ne pas dire que c’est un état.
Comme quoi, l’utilisation du vocabulaire, nos gouvernants savent l’utiliser quand ils veulent.
Arrête toi-même de nous saouler avec tes idées hors la loi.
Je frémis à l’idée que tu sois vraiment un policier comme tu l’affirmes. Que l’état d’urgence donne plus de pouvoir sans contrôle du judiciaire à des personnes comme toi me fait flipper au plus haut point et bien plus que les terroristes.
Et arrête aussi avec ta haine de la gauche, on a bien compris que tu étais d’extrême-droite. Juste pour préciser, je ne suis pas de gauche, mais je respecte leurs idées en bon démocrate.
Pour finir, j’aimerai que tu précises ce que tu entends par “terrorisme musulman” et pourquoi tu utilises cette expression plutôt que celle plus couramment employée est “terrorisme islamiste”.
Le 21/07/2016 à 19h05
Perso ce que je critique c’est précisément la totale vacuité des soit disant mesures prises, en tous cas la totale inefficacité sur le terrain. Pour preuve la guerre civile (selon BFMTV " />) depuis plusieurs jours à quelques rues de chez moi en plein état d’urgence tout ça à cause du décès d’un petit trou duc de quartier.
Il y a pas mal de pays, pourtant classés comme civilisés et démocratiques (nan pas la Russie " />) qui ne toléreraient pas ça même sans avoir besoin d’être en “état d’urgence”
Le pseudo état d’urgence “temporaire à long terme” et les soit disant mesures prises c’est surtout de la comm en mode damage control d’une bande de gugusses totalement dépassés par les événements et qui essayent de cacher qu’ils ne savent absolument pas ni ce qu’ils font ni où ils vont. (et pendant ce temps là la fille du borgne ne dit rien et continue de capitaliser sur tout ce qui se passe, et qui va malheureusement continuer à se passer parcequ’il n’y a aucune raison que ça s’arrête là, et sur la haine ambiante qui monte … quelquechose me dit que les rangers et le bras levé risquent fort de revenir à la mode en Mai prochain … " />)
Le 21/07/2016 à 19h10
Le 21/07/2016 à 20h05
Moi ce qui me dérange le plus finalement c’est
“Il remplace « nécessaires » par le terme plus distant d’« associés », afin de faciliter l’exploitation de toutes les données sécrétées par une personne déterminée.” Effectuer une révision spécifique sur ce terme revient bien à admettre que l’on cherche à faciliter des récoltes dont la nécessité est discutable.
Le 21/07/2016 à 22h50
Pour pinopel97 :
Quand sonne le tocsin Sur leur bonheur précaire
Contre des étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part