Dell finalisera le rachat d’EMC le 7 septembre, pour 67 milliards de dollars
Dell a la dalle
Le 01 septembre 2016 à 10h00
3 min
Économie
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Tout est bien qui finit bien pour Dell et EMC. Les autorités chinoises de la concurrence ont enfin donné leur feu vert pour le rapprochement à 67 milliards de dollars entre les deux groupes, qui sera finalisé dès le 7 septembre prochain.
C'est la fin d'un feuilleton qui aura duré presque toute une année. En octobre 2015, Dell annonçait le rachat de l'ensemble des parts d'EMC et de 85 % de celles de VMware, pour un montant avoisinant les 67 milliards de dollars. Une transaction colossale entre deux géants de l'informatique, qui n'a pas manqué d'attirer le regard des autorités de la concurrence dans le monde entier.
Un an d'attente et de compromis
À la base, ce rachat ne devait être qu'une formalité pour Dell, qui espérait finaliser l'opération au troisième trimestre de son exercice fiscal se terminant en février 2017, c'est-à-dire avant la fin du mois de novembre 2016. Les premiers obstacles légaux se sont rapidement levés, avec d'abord le feu vert des autorités américaines à la fin du mois de février, suivi quelques jours plus par un avis positif de la part de la Commission européenne.
Celle-ci ne voyait aucun souci de concentration dans le domaine des systèmes de stockage pour entreprise, ni dans celui des logiciels de virtualisation. Elle estimait dans ce dernier cas que « l’entité issue de la concentration n’aurait ni la capacité ni l’envie d'évincer la concurrence ».
Il ne restait que le volet légal chinois à lever, et Pékin a fini par donner son accord le 30 août dernier, laissant le champ libre aux deux entreprises pour regrouper leurs activités. Entretemps, Dell a dû se séparer de quelques-unes de ses filiales afin d'alimenter ses comptes en vue du rachat d'EMC.
En mars, Dell a ainsi vendu sa branche IT Services à NTT pour 3,05 milliards de dollars, alors que Dell l'avait acquise pour 850 millions de dollars de plus en 2009. En juin, c'est sa division logicielle qui a été bradée pour 2 milliards de dollars à deux fonds d'investissement, alors qu'elle avait coûté près du double à Dell il y a quatre ans.
Rendez-vous le 7 septembre
Dell assure que le rachat sera finalisé dès le 7 septembre prochain, 98 % des suffrages exprimés lors de la dernière assemblée générale des actionnaires d'EMC ayant été en faveur du rapprochement entre les deux entreprises. Un moment que Michael Dell qualifie « d'historique » pour les deux entreprises.
Le nouvel ensemble portera le nom de Dell Technologies et regroupera environ 140 000 salariés. Un nombre qui pourrait potentiellement varier à la baisse dans les trimestres à venir, au fil de la mise en place des synergies entre les deux groupes. Dell s'attend en effet à pouvoir réduire les dépenses des deux entreprises de 1,5 à 2 milliards de dollars par an, dès les deux premières années. Le géant de l'informatique espère également voir ses revenus augmenter significativement en regroupant à la vente les produits des deux sociétés.
Prochaine étape pour Dell Technologies : restructurer rapidement sa dette, les 40 milliards de dollars empruntés sur les marchés risquant de peser très lourd sur les comptes de l'entreprise.
Dell finalisera le rachat d’EMC le 7 septembre, pour 67 milliards de dollars
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Un an d'attente et de compromis
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Rendez-vous le 7 septembre
Commentaires (23)
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Abonnez-vousLe 01/09/2016 à 10h09
Dell va devenir le Google de l’infrastructure IT.
Pendant ce temps, en Europe… " />
Le 01/09/2016 à 10h15
Ben dell et EMC sont avant tout des multinationales, donc en Europe aussi elles sont actives.
Le 01/09/2016 à 10h20
67 milliards de dollar pour un truc qui permet pas de liker des photos ?
Mer il et fou !
Le 01/09/2016 à 10h22
33 millions de SMIC
Le 01/09/2016 à 10h23
Il ne restait que le volet légal chinois à lever, et Pékin a fini par donner son accord
le parti communiste chinois qui avalise la fusion de 2 multinationales américaines, amusant …
Le 01/09/2016 à 10h27
33 millions de SMIC français. Ca fait 67 milliards de SMIC chinois (et moi, et moi, et moi…)
Le 01/09/2016 à 10h27
Ceci dit, il permet de stocker la photo du chat à liker " />
Le 01/09/2016 à 10h43
Je comprends pas trop le système de validation. Pourquoi il est limité aux seuls US, Europe, Chine ? Les autres pays acquiescent et ferment leur gueule ?
Le 01/09/2016 à 10h46
Le 01/09/2016 à 10h57
Cela fait quand même deux pays (USA et Chine), c’est déjà pas mal…
Le 01/09/2016 à 11h11
C’est les trois plus gros marché et économie du monde , le reste est un marché de niche
Le 01/09/2016 à 11h11
Moi je me demande même pourquoi on demande l’avis à l’UE et à la chine concernant une fusion de deux boite américaine, quand bien même les boites en question vendent dans le monde entier. Si l’UE ou la Chine avait dit non, en quoi ça aurait pu empêcher une boite américaine de racheter une autre boite américaine ?
Et comme le souligne boglob, pourquoi on demande une validation uniquement à la Chine et à l’UE alors que les deux boites vendent leurs produit en Russie, au Japon, en Inde, etc ? Eux on s’en fout ?
Si quelqu’un (Kevin ?) connait les raisons légales pour lesquelles on demande une validation à l’UE et à la Chine (et pas aux autres) et ce qu’il se passe si l’un des deux avait dit non, je suis intéressé ;)
Le 01/09/2016 à 11h32
C’est simple et c’était pareil il me semble pour Nokia et Alcatel.
La question qui est posé est : est ce que cette fusion nuira de manière très importante à la compétitivité et ou à l’offre du marché ?
Si oui quelle solution ou contrainte sera demandé pour réduire cette nuisance ? Si non accord tout simplement.
Maintenant pour le choix des accords comme beaucoup l’ont dit j’imagine que ce sont les trois marché principaux et actifs des entreprises concernés.
Le 01/09/2016 à 11h33
Pas de validation, donc pas d’autorisation de vente sur les marchés disant non.
Le 01/09/2016 à 11h40
Le 01/09/2016 à 11h48
A mon avis c’est une simple question de poids.
Je pense que n’importe quel état doit pouvoir refuser d’acter cette aquisition sur son territoire, interdisant ainsi la vente de produits sur ce meme territoire.
Du coup, on voit mal Dell se passer des US, de la Chine ou de l’UE, alors qu’ils se moquent certainement de perdre les marchés du Gabon ou de Panama.
Le 01/09/2016 à 12h21
Le 01/09/2016 à 12h40
Et donc la “main invisible du marché” est une fable pour les enfants? " />
Le 01/09/2016 à 12h53
Eh bien si l’Inde et d’autres pays du monde estiment que cette fusion est contraire à leurs lois antitrusts, ils prennent les mesures locales qui s’imposent.
Le 01/09/2016 à 13h04
Les fusions sont regardées par rapport à une éventuelle atteinte aux règles de la concurrence. Et normalement si l’UE ou Etats-unis dit que telle fusion d’entreprise n’est pas possible elle ne se fera pas ou alors cela entrainerai des sanctions (il y a des lois anti trust aux USA depuis longtemps qui ont déjà entrainées des démantèlement d’entreprises américaines). Souvent la fusion est acceptée sous conditions. Il suffit de voir le rapprochement des diverses entreprises dans les disque durs ou seagate et western digital ont du céder une partie de leurs usines à une tierce partie pour valider leurs emplettes.
Le 01/09/2016 à 14h12
Si 10% de la population représente 90% des bénéfices, c’est logique de se focaliser sur l’avis de ceux-là. Si l’Inde n’est pas d’accord, elle interdit les produits Dell/EMC² sur son marché.
D’ailleurs, les autres pays ont eu une année pour aller faire pression sur Dell s’ils y voyaient un problème.
Le 01/09/2016 à 23h55
Le 02/09/2016 à 10h09