App Store : Apple détaille ses adaptations au DMA, des réactions déjà virulentes
Plus Granny Smith que Royal Gala
Apple a présenté hier soir son plan de bataille pour s’adapter au DMA, qui entrera en vigueur le 7 mars. Les changements ont une ampleur jamais vue pour l’entreprise. Boutiques tierces, commissions, navigateurs ou encore systèmes de paiements y passent.
Le 26 janvier à 16h49
12 min
Droit
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On savait qu’Apple aiguisait ses armes pour affronter le Digital Markets Act et ses obligations. La société californienne étant l’une entités nommées comme contrôleur d’accès (gatekeeeper), elle doit montrer patte blanche.
Dans une communication hier soir, Apple a donc présenté ses intentions concrètes. Alors que l’on attendait essentiellement des mesures sur l’App Store et le sideloading (installation d’applications en dehors de la boutique officielle), la firme en a dit davantage. Y compris sur des points inattendus, comme la suprématie de Safari et de son moteur Webkit, désormais brisée.
Parallèlement, Apple a diffusé aux développeurs la première bêta d’iOS 17.4, qui contient tous ces changements. Tout du moins pour l’Europe. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’entreprise ne se gêne pas pour égratigner les bonnes intentions du Vieux continent et de sa nouvelle législation.
Comment fonctionnera le sideloading
On démarre la valse des changements avec l’arrivée de 600 nouvelles API pour les développeurs en Europe.
Premier point : les applications ne pourront pas être téléchargées librement depuis n’importe quel site. Elles ne pourront être distribuées que par des boutiques alternatives.
Comme nous l’indiquions hier, les intentions de Spotify étaient par exemple claires. Le géant du streaming musical souhaite transformer son application en boutique. Les règles de l’App Store, aussi strictes que restrictives, étaient une épine dans le pied. Même chose pour Microsoft, qui déclarait en décembre qu’un Xbox Store sur iOS était en préparation. Autant de projets bientôt possibles.
Dans notre article, nous nous interrogions sur la manière dont Apple allait procéder pour exercer un contrôle sur les applications. La société l’explique : toutes les applications proposées dans les autres boutiques devront être notariées. Chez Apple, « la notarisation implique une combinaison de contrôles automatisés et d'examens humains ». Apple sera le tiers de confiance, validant chaque version d’une application par un certificat unique. Ce qui signifie qu’en cas de problème avec une mouture spécifique, il est possible de la bloquer.
Le mécanisme sera semblable à celui existant sur Mac pour les applications de l’App Store, avec quelques nuances. Apple vérifie ainsi la présence de malwares connus, le bon fonctionnement général, la compatibilité avec toutes les dernières versions du système, que l’utilisateur ne peut pas être blessé (Apple ne précise pas ce qu’elle entend par là), que des données privées/sensibles sont transmises sans l’accord de l’utilisateur, que les autres applications et le matériel ne sont pas manipulés d’une manière qui nuirait à l’expérience, etc.
Après quoi, les applications sont chiffrées et signées. Un autre mécanisme de contrôle doit s’assurer que l’installation de l’application a bien été initiée par l’utilisateur.
Les boutiques alternatives auront des devoirs
Bien que ce ne soit pas mentionné par Apple, les applications fonctionnant comme des boutiques devront probablement être récupérées depuis l’App Store. Outre la notarisation obligatoire, plusieurs points sont à connaitre.
D’abord, les développeurs auront bien sûr le choix de la boutique où ils souhaitent distribuer leur application. Ils peuvent également choisir de distribuer leurs applications sur plusieurs boutiques, y compris l’App Store. Auquel cas, Apple exige que l’application soit strictement la même partout.
Ensuite, les boutiques tierces devront gérer l’intégralité des processus de gestion des applications, aussi bien leur distribution que le déploiement des mises à jour. C’est un point souvent mis de côté, mais les commissions prélevées par les boutiques comprennent notamment les frais de stockage et de transmission des données. Quand une entreprise propose par exemple un jeu de 2 Go, c’est l’éditeur de la boutique qui assure les frais liés.
Des conditions sont aussi imposées sur la manière dont les applications seront présentées. Les fiches descriptives devront notamment afficher les informations récoltées avec le processus de notarisation. Des données classiques que devront compléter le nom du développeur/éditeur, des captures d’écrans « et d’autres informations essentielles ».
Surtout, toute entité intéressée par le déploiement d’une boutique tierce sur iOS devra en faire la demande à Apple. Les conditions à remplir ne sont pas connues. Apple évoque simplement « des exigences permanentes qui contribuent à protéger les utilisateurs et les développeurs ».
Navigateurs et NFC : la grande ouverture
Concernant la puce NFC, Apple avait déjà annoncé les changements à la Commission européenne. Celle-ci a annoncé récemment qu’ils étaient maintenant examinés, notamment par les autres parties, qui ont un mois pour se prononcer.
Si, à l’issue du processus, la Commission valide ces engagements, ils deviendront contraignants. En clair, Apple pourra écoper d’une amende pouvant grimper jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial en cas de manquement. Rappelons que ces changements concernent les paiements sans contacts. Il n’y aura plus d’obligation à passer par Apple Pay et l’application Cartes pour les entreprises intéressées.
Au sujet des navigateurs en revanche, c’est un virage historique. Les butineurs tiers vont en effet pouvoir être téléchargés avec leur propre moteur. Cela signifie notamment pour Chrome et ses dérivés (Brave, Edge, Vivaldi…) la possibilité d’embarquer Blink, comme sur les autres plateformes. Firefox pourra être distribué avec son moteur Gecko.
De plus, à l’installation d’iOS 17.4, un nouveau panneau sera présenté au redémarrage de l’iPhone ou de l’iPad. Les utilisateurs seront invités à choisir leur navigateur par défaut. On peut se demander si ces changements ne sont pas une réaction à la nomination de Safari en tant que « service essentiel ».
Commissions : aïe
Les développeurs vont avoir un choix à faire. Ils peuvent rester sur le système actuel, auquel cas rien ne change. Ou ils peuvent profiter des nouveaux mécanismes et sortir la calculatrice.
Dans ce cas, la commission standard passe de 30 à 17 %. Cette commission sera même de 10 % « pour la grande majorité des développeurs et des abonnements après leur première année », sans que l’on sache encore exactement à quoi cela correspond.
Ces commissions ne tiennent pas compte du système de paiement. Si un éditeur choisit un système tiers, la facture ne monte pas. S’il souhaite passer par Apple, il faudra ajouter 3 %. Un pourcentage sur lequel Apple reste droite dans ses bottes.
Mais ce n’est pas tout. La société dégaine une « Core Technology Fee », ou « redevance technologique de base » : « Les applications iOS distribuées à partir de l'App Store et/ou d'une place de marché d'applications alternative paieront 0,50 euro pour chaque première installation annuelle au-delà d'un seuil de 1 million ».
Des chiffres « impressionnants »
Cet ajout est clairement là pour compenser les éventuelles pertes liées aux boutiques tierces.
« Les nouvelles conditions commerciales pour les applications dans l'UE sont nécessaires pour répondre aux exigences de la DMA en matière de distribution alternative et de traitement des paiements. Cela inclut une structure tarifaire qui reflète les nombreuses façons dont Apple crée de la valeur pour les entreprises des développeurs – y compris la distribution et la découverte sur l'App Store, le traitement sécurisé des paiements sur l'App Store, la plateforme mobile sécurisée et fiable d'Apple, ainsi que tous les outils et la technologie permettant de créer et de partager des applications innovantes avec des utilisateurs du monde entier », explique Apple dans son communiqué.
Passer par une boutique tierce permettra donc quand même à Apple de récolter une manne financière.
Apple fournit un calculateur de redevance. Si l'on ne compte vendre aucun bien ou service numérique, la facture est nulle. En revanche, si l'on table sur un million d'installations et pour 6 millions de dollars de gains générés par cette application (par exemple avec un abonnement de 5,99 dollars pour un service), la redevance bondit pour s'établir à 100 000 dollars par mois, donc 1,2 million de dollars dans l'année. 10 millions d'installations d'une application à 1 dollar ? La doulourante grimpe à 574 276 dollars par mois.
Dans ces conditions, on comprend que le développeur Nikita Bier, ancien responsable chez Meta, évoque sur Twitter (nouvellement X) son absence totale d'envie de publier une application en Europe. Si ces conditions sont entérinées, le nouveau système coûtera beaucoup plus cher que l'ancien.
Critiques d’Apple et risque d’éclatement
Quand on se penche sur les explications d’Apple, on remarque vite que la firme cherche à fustiger le DMA dès qu’elle le peut. « Apple introduit de nouvelles mesures de protection qui réduisent – mais n'éliminent pas – les nouveaux risques que la DMA fait peser sur les utilisateurs de l'Union européenne », peut-on lire par exemple.
« C'est pourquoi Apple met en place des mesures de protection […] afin de réduire les risques et d'offrir aux utilisateurs de l'UE l'expérience la meilleure et la plus sûre possible. Malgré ces mesures de protection, de nombreux risques subsistent », peut-on lire encore.
De potentiels soucis de sécurité à cause des boutiques tierces ? Ce sera le cas, selon le vice-président Phil Schiller : « Les changements que nous annonçons aujourd'hui sont conformes aux exigences du DMA dans l'Union européenne, tout en aidant à protéger les utilisateurs de l'UE contre l'augmentation inévitable des menaces à la vie privée et à la sécurité que cette réglementation entraîne. Notre priorité reste de créer l'expérience la meilleure et la plus sûre possible pour nos utilisateurs dans l'UE et dans le monde entier ».
La société note également que l’ouverture aux autres moteurs web pourrait provoquer des soucis de sécurité ou de performances. Elle ne détaille bien sûr pas ses craintes.
Une partie des utilisateurs pestera probablement contre les changements introduits pour le DMA. Après tout, l’un des arguments forts de l’image Apple est la cohérence et l’homogénéité de son environnement. Au prix de règles strictes, c’est aussi ce qui permet à l’entreprise de faire évoluer cet environnement de manière rapide.
L’arrivée de boutiques tierces pourrait entrainer un certain fractionnement. Les éditeurs pourront réserver certaines applications à leur propre boutique pour provoquer la venue d’utilisateurs sur ces nouvelles terres. L’équilibre sera cependant délicat. L’utilisation des smartphones a rendu certaines opérations si simples qu’obliger les personnes à se rendre dans une autre boutique, y créer des comptes et renseigner ses coordonnées bancaires pourrait leur faire faire demi-tour.
L’avis d’Apple sur la question est en tout cas évident. Les conditions financières liées à ces changements sont peu incitatives.
De la colère face aux annonces
Comme on pouvait s’en douter, les réactions à l’annonce d’Apple sont véhémentes.
« La prétendue conformité d’Apple au DMA est de mauvaise foi. Le DMA est censé favoriser la concurrence, mais les déclarations d’hier montrent qu’Apple se bat bec et ongles pour maintenir ses bénéfices et son monopole par toutes les méthodes de manipulation possibles. Autoriser les paiements et les marchés alternatifs semble positif en apparence, mais les conditions liées aux nouvelles politiques d'Apple signifient qu'en pratique, il sera impossible pour les développeurs d'en bénéficier. Les limitations entraveront sérieusement l’adoption et ne modifieront en réalité pas le statu quo. Des entreprises comme Apple savent parfaitement comment manipuler les consommateurs et continueront sûrement à le faire pour maintenir leur domination du marché », a ainsi pointé Andy Chen, fondateur et PDG de Proton.
Sans surprise, le son de cloche est le même chez Tim Sweeney, fondateur et PDG d’Epic : « Le plan d'Apple pour contrecarrer la nouvelle loi européenne sur les marchés numériques est un nouvel exemple de conformité malveillante », a-t-il réagi dans un tweet. « Apple oblige les développeurs à choisir entre l'exclusivité de l'App Store et les conditions du magasin, qui seront illégales en vertu de la loi sur les marchés numériques, ou à accepter un nouveau système anticoncurrentiel, lui aussi illégal, qui prévoit de nouvelles taxes sur les téléchargements et de nouvelles taxes Apple sur les paiements qu'ils ne traitent pas ».
La Commission européenne, elle, n’a pas encore réagi. Il y a peu de chances que le croisement de la redevance et des commissions remporte les suffrages européens.
App Store : Apple détaille ses adaptations au DMA, des réactions déjà virulentes
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Comment fonctionnera le sideloading
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Les boutiques alternatives auront des devoirs
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Commissions : aïe
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Des chiffres « impressionnants »
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Critiques d’Apple et risque d’éclatement
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De la colère face aux annonces
Commentaires (25)
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Abonnez-vousLe 26/01/2024 à 16h57
Maintenant, je vais RTFN.
Modifié le 26/01/2024 à 17h43
Il pense vendre 10 000 000 d'app à 1 $ chacune (ou 1 $ de service par app nouvelle par an) ce qui est peu réaliste : les app vendues le sont généralement plus cher.
Il tombe donc sur un coût mensuel de 574 276 $ avec le nouveau système alors même qu'avec l'ancien système il n'a que 250 000 $ à payer. Dans ce cas, il est évident qu'il doit garder l'ancien système qui lui est plus avantageux ce qu'il a le droit de faire.
S'il vend 4,9 $ par application (nouvelle) par an, le nouveau système devient plus intéressant (ça bascule entre 4,8 et 4,9 $).
Édit : correction mensuel au lieu de annuel.
Modifié le 26/01/2024 à 17h48
Par example, pour télécharger un magasin tiers. Ici il y a un "probablement" mais quand même : Et ailleurs (The Verge et 9to5mac), je lis qu'il faudra le télécharger sur Internet et non dans l'App Store.
Apple doit de toute façon avoir validé l'application en amont pour qu'elle puisse s'installer et obtenir les permissions pour installer d'autres applications. On s'attend d'ailleurs que cela sera accompagné d'un message qui vous met en garde sur la dangerosité de le faire, comme Android le faisait avant qu'ils se fassent attaquer sur ça.
Mais ça veut dire qu'on n'a pas de "sideloading" quand même !
De même pour la popup du navigateur à choisir, Apple se plaint qu'ils doivent faire afficher ça au premier démarrage de Safari (et non à la mise à jour) et que la personne n'a "pas les moyens de prendre connaissance des enjeux/conséquences"... Bon si c'est dans les écrans post-MàJ ou lors de la première configuration, ils pourraient au moins éviter d'intérrompre l'utilisateur et ajouter des explications là...
Bref, dans tout ce qu'Apple à choisi de faire, c'est vraiment le minimum et avec un maximum de dark-patterns pour décourager de passer ailleurs (comme les 27% au lieu de 30% pour les paiements tiers).
Modifié le 26/01/2024 à 19h07
J'ai déjà signalé à la rédaction, mais comme on ne voit pas toujours les modifications d'article, je préfère l'écrire ici aussi pour ceux qui ont déjà lu l'article.
Édit : Et dire que j'écris tout ça sans avoir de produit Apple ! En fait, c'est intéressant de voir les impacts forts des lois de l'UE sur les GAFAM et leurs produits, ici c'est le DMA.
Entre le DMA et le DSA, on n'a pas fini de voir des articles comme celui-ci !
Malgré une mauvaise volonté manifeste, je trouve à la première lecture qu'Apple a fait un truc assez conforme. Le seul truc un peu chelou (et qui peut se faire refuser par la Commission), c'est les 0,5 € par appli chargée par compte Apple et par an après le premier million. Un peu comme si Windows demandait la même chose pour chaque programme que l'on charge sur son PC !
Le 27/01/2024 à 14h47
Le 27/01/2024 à 15h20
En plus, le premier million d'applications chargées par utilisateur et par an est inclus dans le prix du Apple Developer Program qui n'est que de 99 $ par an. Il n'y a aucune raison de vendre 0,5 € (ou $, je suis perdu entre le calculateur et leur communication) ce qui est vendu en gros à 0,000099 $ et probablement moins cher puisqu'il y a d'autres services.
Le 26/01/2024 à 21h37
Il est loin le temps de Steve Jobs qui avait "une vision" et prenait des choix contraire à court terme aux intérêts financier de sa boite (design, sécurité etc.).
Maintenant Apple c'est juste un Google / Microsoft avec les mêmes méthode mafieuse pour détruire la concurrence et empêcher toute sortie de ses utilisateurs (les produits Apple ne fonctionnent QUE avec Iphone/Ipad, tu changes ça devient des presse papiers).
A voir ce que va dire la commission, mais c'est tellement rempli de lobby là-bas et Apple doit verser tellement de millions (milliards ?) en lobbyisme que je ne m'attends pas à grand chose...
A voir ce que
Le 26/01/2024 à 18h30
Et si on passe entièrement sur un store alternatif, c'est 0 $ pour Apple pour les 1 millions d'installations par an. (vérifié sur le calculateur (et j'ai signalé l'erreur à la rédaction))
J'ai déjà commenté le cas des 10 millions d'installation à 1 $ dans mon commentaire précédent.
Modifié le 26/01/2024 à 19h14
Ça va être très intéressant de voir la suite, c'est le premier gros acte de rébellion contre les nouvelles exigences européennes, et visiblement les services juridiques d'Apple ont bûchés sérieusement sur les embûches à mettre en place.
Bref, 🍿
Le 26/01/2024 à 19h19
Je n'ai pas cette impression (voir la fin de mon commentaire plus haut).
À moins que je ne comprenne pas ce que tu veux dire par "flouage" qui me semble dérivé de flou.
Le 26/01/2024 à 19h37
Les commissions sur l'achat in-app "hors Apple" qui rendent impossible de gagner plus, les entraves démentes pour les stores alternatives et les nouveaux frais sortis du chapeau pour chaque application installée sont clairement une arme de dissuasion massive imaginée de concert avec l'armada juridique d'Apple.
A mon avis ils savent très bien que tout ça finira par sauter, mais bon avec le rythme juridique, le temps que ça se produise ils auront profité un peu plus longtemps. C'est bel et bien un moyen de flouer (et non flouter) la législation européenne.
Le 26/01/2024 à 19h53
Regarde avec le calculateur de coûts, c'est flagrant comme changement si tu choisis alternative providers only (ou même App Store and alternative providers (là, tu peux jouer sur le % d'app hors de l'app store).
Et comme je l'ai indiqué plus haut, à partir de quelques $ (moins de 5) leur nouveau système devient plus intéressant même en restant dans le store Apple avec les .nouvelles conditions.
Le 26/01/2024 à 21h45
Tu télécharges depuis un store alternatif
les Maj sont géré depuis ce store alternatif
Les paiements se font depuis ce store alternatif
Il suffit de remplacer Apple par "Windows" ou "Linux" pour se rendre compte de l'absurdité de la chose !
Tu imagines si Debian te faisait payer 0.5Centime par téléchargement sur un repo autre que le sien ? Ou que tu devais payer pour changer de repo ?
Et l'excuse du "c'est pour la sécurité", j'ai jamais vu un anti-virus te faire payer plus pour protéger ton système au nombre d'application installé dessus...
Le 27/01/2024 à 14h55
Modifié le 26/01/2024 à 19h40
Entre autre, un logiciel libre gratuit qui ne rentre pas dans les règles de l'App Store n'aura toujours aucun moyen d'être distribué sur iOS.
Des logiciels libres comme VLC ne pourront pas être distribués en dehors de l'App Store. Etc.
Le 26/01/2024 à 19h59
Le 26/01/2024 à 20h07
Modifié le 26/01/2024 à 20h36
Par contre, si le fond de votre propos est que les fabricants de matériel devrait avoir l'obligation de permettre l'utilisation de systèmes d'exploitation tiers via une ouverture du chargeur d'amorçage et la publication de spécifications ou de pilotes, vous prêchez un converti, et du coup on pourrait installer Android sur un iBidules (mais pas iOS sur un appareil Android, le système n'ayant pas de distribution libre).
Le 26/01/2024 à 20h38
Il existe des appareils ouverts alors pourquoi ne pas les utiliser ?
Le 26/01/2024 à 21h49
Si il n'y a pas interopérabilité, le premier arrivé rafle tout et il est impossible pour un concurrent d'émerger.
Suffit de regarder le procés envers Microsoft et les avancés/Concessions qu'il a du faire à marcher forcer pour rien que permettre à Apple (que MS a d'ailleurs sauvé pour cet raison, si un tribunal n'avait pas forcé, Apple n'existerait plus...) ou Linux d'exister.
-> Ils auraient juste bloquer/forcer les constructeurs à n'installer que du Windows et sécurisé l'amorçage et tu n'aurais rien pu avec ton matériel si il n'y a pas Windows dessus (les accords secrets de ce type son légions).
Le 29/01/2024 à 15h28
Si on parle de libre concurrence, pourquoi les constructeurs automobiles ne sont pas obligés d'ouvrir leurs outils de diagnostique/modification à tout le monde ? Oui l'OBD2 permet de lire des informations mais la majorité des changements doivent être opérés par les valises propriétaires (bien que des compagnies tierces proposent leurs outils, souvent basés sur du retro engineering, en attendant que les constructeurs adoptent la stratégie Tesla ;) )
Le 29/01/2024 à 15h59
D'ailleurs tu as PLEIN d'OS industriel quand tu regardes du côté de l'IoT qui sont des "smartphones" (chipset wifi/5G, CPU, écran etc.).
C'était d'ailleurs l'objectif de Mozilla avec Firefox OS de créer un système d'exploitation libre pour Smartphone. Sauf qu'aucun constructeurs n'ouvrent ses pilotes hardware pour mobile, et c'est déjà rare sur PC par exemple pour les GPU...
Et il faut avouer que l'écosystème fait beaucoup pour 99% des utilisateurs (qui nous enferme nous-même d'ailleurs).
Pour les voitures, les constructeurs ont déjà l'obligation de rendre les plans libre d'accès pour la maintenance ainsi que d'assurer la disponibilité des pièces détachés et tu as le droit de fabriquer et vendre des compatibles (tu n'es pas obligé d'aller dans le garage de la marque en utilisant des pièces de la marque).
Compare avec le réseau de maintenance Apple et le coût de la licence/certification quand un independant veut faire de l'Apple et conserver ta garantie...
Le 27/01/2024 à 04h35
Ben peut-être parce que ce n'est absolument pas les mêmes langages programmation ainsi qu'une architecture matérielle différente...non ?
Modifié le 27/01/2024 à 04h27
"enfermer le consommateur dans une prison dorée, appelée écosystème, écosystème extrêmement fermé et verrouillé pour le faire passer au tiroir-caisse le plus possible sur un maximum de produits de la marque mais surtout pas qu'il aille voir ou puisse aller voir ailleurs"
On n'est pas assis sur une montagne de cash pour rien...
Modifié le 28/01/2024 à 17h07
Ils ne sont pas ravis chez mozilla