Des chercheurs en noir et blanc regardent une fiole sur laquelle est écrit "Perlimpimpin" en jaune.

Après les numéros verts, les conseils scientifiques

Emmanuel Macron joue à Chamboule-tout dans la recherche française

Des chercheurs en noir et blanc regardent une fiole sur laquelle est écrit "Perlimpimpin" en jaune.

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Le chef de l'État a annoncé la semaine dernière une nouvelle réforme de la recherche française et la création d'un Conseil présidentiel de la science. La loi de programmation de la recherche (LPR) de son quinquennat précédent n'a pourtant pas encore été évaluée.

La semaine dernière, Emmanuel Macron a exposé, en deux phases, sa volonté d'une réorganisation de la recherche française. D'une part, le président crée un nouveau Conseil présidentiel de la science (après le temporaire conseil scientifique sur le Covid-19). De l'autre, il indique sa volonté d'une modification en profondeur de l'organisation de la recherche qui devrait redistribuer les rôles des organismes et des universités.

Le Conseil présidentiel de la science est composé de 12 personnes nommées par le Président lui-même :

  • Claire Mathieu, chercheuse en informatique au CNRS,
  • Alain Aspect, physicien et prix Nobel de physique en 2022,
  • Sandra Lavorel, écologue au CNRS,
  • Pascale Senellart, physicienne au CNRS,
  • Jean Tirole, économiste et prix Nobel d’économie 2014,
  • Fabrice André, oncologue et directeur de la recherche de Gustave-Roussy,
  • José-Alain Sahel, ophtalmologiste,
  • Aude Bernheim, microbiologiste à l’Inserm,
  • Hugo Duminil-Copin, mathématicien et médaille Fields en 2022,
  • Pierre-Paul Zalio, sociologue et président du Campus Condorcet,
  • Lucien Bély, historien à l'Université Paris Sorbonne,
  • Claudine Tiercelin, philosophe au Collège de France.

Encore un conseil

Ce Conseil fait suite, dans le double quinquennat d'Emmanuel Macron, à un regroupement d' « intellectuels » autour du président après le mouvement des gilets jaunes, au Conseil scientifique pendant les temps les plus aigus de la crise du Covid-19 et au Comité de l'intelligence artificielle générative en septembre dernier.

Et ce ne sont pas les seules réunions de scientifiques dont le but est de conseiller le pouvoir sur les avancées scientifiques. Rappelons, par exemple, que c'est déjà le rôle de l'Académie des sciences, créée par Colbert en 1666 et toujours existante. Au sein du CNRS existe aussi le Comité national de la recherche scientifique dont les membres nationaux et internationaux sont élus par leurs collègues.

Le conseil nouvellement créé aura pour but de « mettre pleinement la science au cœur de nos décisions ». Si le CNRS souligne que le Président a assuré qu'il aurait une « liberté de parole et méthode », l'AFP explique que « ses avis ne seront pas rendus publics, à la différence du conseil scientifique présidé par Jean-François Delfraissy ». Sa liberté de méthode s'arrête donc à la transparence de ses avis, ce qui est quelque peu étonnant quand on parle de sciences et de politique de la recherche.

En début de semaine dernière, dans un article du Figaro qui annonçait déjà la liste des membres de ce nouveau conseil, Claire Mathieu déclarait : « on verra bien si ce Conseil sert à quelque chose. Pour le moment, on ne sait pas ».

Mais quelques jours après cette fuite, les membres de ce nouveau conseil ont appris, vendredi 8 décembre, en même temps que tout le monde, les annonces du président [discours d'Emmanuel Macron en PDF] s'agissant de l'organisation de la recherche française.

Dans ce discours, Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de « clarifier » les rôles de chacun. Au premier rang, « c'est au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de créer une vraie fonction de pilotage et de stratégie », a-t-il ajouté. Si tel est le cas, une question se pose : pourquoi le nouveau conseil scientifique est attaché à la présidence et non au ministère ? Un point à éclaircir. Mais le président veut aussi modifier l'organisation en dessous de ce premier rang en s'appuyant notamment sur le rapport Gillet remis à la Ministre de la Recherche et de l'enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, en juin dernier. Celui-ci présentait 14 propositions sur l’écosystème de la recherche et de l’innovation.

Des organismes scientifiques transformés en « agences de programmes »

Emmanuel Macron reprend notamment l'une d'entre elles, celle de donner aux organismes scientifiques français un rôle d' « agences de programmes ». Si le président n'explique pas cette dénomination, le rapport du physicien Philippe Gillet propose que « les missions des agences de programmes devront être définies dans les champs scientifiques et techniques relevant de leur périmètre, par un mandat clair qui intègre :

    • la structuration et l’animation de la communauté (forces de recherche des ONR [Organismes nationaux de recherche], de l’université et des écoles) suivant des règles de transparence aptes à développer la confiance ;

    • l’organisation de la veille et d’une prospective dynamique ;

    • le pilotage et la coordination autour de Programmes nationaux de recherche (PNR), qui devront s’ancrer dans le contexte international. »

Une chose se distingue tout de même entre les deux propositions. Emmanuel Macron dit vouloir « transformer » (terme utilisé plusieurs fois) les organismes de recherche en agences de programmes alors que Philippe Gillet semble proposer que cette fonction s'ajoute à celles déjà assumées par les organismes. Le physicien insiste sur le fait qu' « il faudra également veiller à ne pas sous-estimer la tâche que représentera cette mission pour les ONR et à évaluer le plus précisément possible les moyens supplémentaires qui seront nécessaires à la mise en place de ces évolutions dans les meilleures conditions ».

Dans son discours, le Président répartit déjà les champs disciplinaires entre les différents organismes : «  climat, biodiversité et société durable au CNRS, en lien naturellement avec l'Ifremer pour les océans, avec l'IRD pour le développement durable, pour n'en citer que quelques-unes et illustrer la nécessaire coordination de nos forces, agriculture, alimentation durable, forêts, ressources naturelles associées pour l’INRAE, énergies décarbonées, numérique, logiciel à l'INRIA, santé à l'INSERM en lien étroit avec nos CHU, composants aux systèmes et infrastructures numériques au CEA, spatiales naturellement au CNES, etc. ».

On remarquera que le CNRS, organisme interdisciplinaire depuis sa création par Jean Zay, perdrait son autonomie de recherche sur une bonne partie des champs disciplinaires que ses instituts recouvrent. Pour ne prendre comme exemple que l'Institut des Sciences informatiques du centre, dépendra-t-il des décisions d'Inria ou sera-t-il purement et simplement supprimé ? Le Président ne le précise pas.

Une nouvelle loi d' « autonomie des universités » ?

« Alors on me dira légitimement dans ce contexte-là, que deviennent les universités ? », a enchaîné Emmanuel Macron. Et oui, que deviennent-elles ?

Le Président propose de continuer dans le sens de la réforme dite de l'autonomie des universités mise en place par Valérie Pécresse en 2008 en reprenant plusieurs fois ce terme d' « autonomie », toujours difficile à comprendre quand on parle de politique de la recherche. Est-ce l'autonomie des universitaires pour choisir et gérer un projet de recherche ? Est-ce l'autonomie des directions vis-à-vis du ministère pour appliquer leur propre politique de recherche et d'enseignement supérieur ?

Pour le Chef de l'État, « les universités doivent évoluer pour prendre une place centrale en tant que cheffes de file pour organiser et gérer la recherche scientifique de leur territoire ». Cette autonomie serait donc celles des directions d'universités. Emmanuel Macron les guide quand même en leur demandant de gérer l'animation scientifique de leur « territoire » : « construire son identité, sa politique scientifique sur un site, développer ses collaborations avec les entreprises est là aussi un formidable enjeu avec ce dialogue permanent, cette tension permanente entre une politique nationale et une priorité locale ».

Pour tous ces changements, le Président donne à Sylvie Retailleau 18 mois, « sur la base des
premiers travaux
», pour « avancer sur cela ».

Une caution du nouveau conseil ?

Bien que l'annonce de sa création soit concomitante de ce discours, le nouveau Conseil présidentiel de la science n'a semble-t-il pas été consulté sur ces propositions présidentielles. Mais, vu que ses avis ne seront pas rendus publics, nous n'aurions pu connaître son positionnement sur le sujet de toute façon. Par contre, aucun membre de ce conseil n'a encore démissionné suite à ces annonces, contrairement à trois membres de la Commission sur la parentalité après avoir découvert que leur travail était présenté par le gouvernement comme une réponse aux émeutes de juin.

Après avoir assisté au discours du Président, Claire Mathieu, a cependant écrit un thread (sur X/Twitter et sur Mastodon) de « quelques remarques très parcellaires ». Elle y note le « relatif peu de place de l'interdisciplinarité ». « J'observe que, par la largeur de sa couverture, le CNRS est structurellement un atout de la France pour la recherche interdisciplinaire », ajoute-t-elle. « Du point de vue organisationnel », Claire Mathieu, « note la quasi-absence des unités de recherche dans le discours, alors qu'au niveau des chercheurs, c'est ce qui structure notre communauté immédiatement au-dessus des équipes de recherche ».

Elle qualifie la vision du Chef de l'État de « vision très statique de la recherche : il y a les excellents et les autres, et le seul problème serait d'identifier les premiers pour leur donner abondance de ressources, et se débarrasser des deuxièmes. Pour l'informaticienne, ce monde est « beaucoup plus dynamique, où on ne peut pas coller une étiquette définitive "excellent" ou "pas excellent" sur un chercheur, mais où un chercheur évolue au fil du temps. Un environnement encourageant l'aide à franchir les moments de baisse de régime, le rayonnement d'une équipe peut stimuler d'autres équipes d'une même unité en créant des sujets d'intérêt commun ; une unité de recherche devrait être un endroit où joue une certaine solidarité qui permet les dialogues enrichissants pour la recherche ».

Du côté syndical, le SNCS-FSU « dénonce un manque criant de clarté des intentions présentées par le président de la République, notamment concernant les organismes de recherche et leurs personnels et leurs statuts ». Pour la CGT, « Macron ne semble pas vivre dans le même monde que les travailleur·ses du secteur ! Les financements de la Loi de Programmation de la Recherche (LPR) ne couvrent même pas l’inflation ».

Pas encore d'évaluation pour la dernière loi sur la recherche

Ces annonces d'Emmanuel Macron ont été faites alors que la Loi de programmation de la recherche votée pendant son premier mandat n'a pas encore été évaluée. Pourtant, elle prévoyait une « clause de revoyure » cette année justement. Questionnée par les sénateurs début Novembre, Sylvie Retailleau répondait que « sur la question de la clause de revoyure de la LPR, nous prévoyons de vous présenter un bilan au début de l'année 2024. Ce bilan considèrera l'impact des mesures portant notamment sur les ressources humaines et l'ANR ».

Sur les ressources humaines, le bilan des « chaires de professeurs juniors » devrait, par exemple, être questionné. Un temps présentée comme une opportunité de carrières pour les jeunes chercheurs, un autre comme une possibilité d'attirer les meilleurs chercheurs étrangers, cette nouvelle façon de recruter des chercheurs et enseignants chercheurs ne semble faire ni l'un ni l'autre. Les jeunes chercheurs se plaignent que ce nouveau concours soit opportunement utilisé par certains chercheurs installés pour avancer dans leurs carrières.

Et du côté des chiffres, le bilan n'est pas fameux, en tout cas du côté du CNRS : en 2022, celui-ci avait ouvert 25 « chaires de professeurs juniors » mais 19 seulement ont été pourvues (selon un document interne au centre, PDF). Ceci est à comparer aux ouvertures de postes de Chargés de recherche au sein du centre : en 2021, 242 concours ont été ouverts et 241 postes ont été pourvus (selon le bilan social du CNRS 2021, PDF).

Commentaires (21)


L'autonomie des universités, c'est l'autonomie de gestion. On tend vers une réduction (peut être une disparition) des organes type CNU et de l'affectation des postes par le ministère. On peut trouver gênant ces organismes/ces décisions, mais je suis d'avis que décentraliser à outrance la recherche signe la fin d'une vision stratégique (chaque région va pouvoir faire passer ses lubies du moment en priorité dans les établissements de recherche grâce à des financements ciblés qui auront plus de poids en l'absence de contrepartie à l'échelle nationale) et surtout la consécration du mandarinat et des magouilles intra-établissement, puisque, à l'instar par exemple du repyramidage, les doyens d'université auront tous les pouvoirs.
C'est exactement ça : un pouvoir local centralisé sur une seule personne nommée par le ministre au lieu d'une gestion nationale par un comité élu par les pairs…
Modifié le 13/12/2023 à 15h43
Certes et contrairement au privé, les chercheurs du public sont libres de leurs sujets et thématiques de recherches. Dans les faits, cela ne devrait pas vraiment révolutionner leur quotidien ...

Gu0sur20

Certes et contrairement au privé, les chercheurs du public sont libres de leurs sujets et thématiques de recherches. Dans les faits, cela ne devrait pas vraiment révolutionner leur quotidien ...
Heu ... si.

Déjà, libre est un grand mot quand il faut passer du temps à monter des dossiers (région, ANR, Europe) sur les sujets à la mode du moment (IA, hydrogène, cybersécurité) même s'ils n'ont rien à voir avec les recherches du labo et du chercheur.

Et l'importance grandissante du potentat local fait que les équipes qui s'entendent bien avec un doyen d'université ont toutes les ressources, et les autres rien, peu importe la qualité respective de leur recherche (qui est normalement estimée par un organe national, genre le CNU, imparfait mais mieux que les magouilles locales).

deathscythe0666

Heu ... si.

Déjà, libre est un grand mot quand il faut passer du temps à monter des dossiers (région, ANR, Europe) sur les sujets à la mode du moment (IA, hydrogène, cybersécurité) même s'ils n'ont rien à voir avec les recherches du labo et du chercheur.

Et l'importance grandissante du potentat local fait que les équipes qui s'entendent bien avec un doyen d'université ont toutes les ressources, et les autres rien, peu importe la qualité respective de leur recherche (qui est normalement estimée par un organe national, genre le CNU, imparfait mais mieux que les magouilles locales).
Je ne vois pas en quoi cela contredis ce que je dis :)

Cela dit, la recherche avance évidemment plus vite lorsqu'elle est financée par des programmes car l'état a abandonné le financement de la recherche scientifique. Et pourtant le législateur a été clair sur ce point :

Article L.952-2 du code de l'éducation

Les enseignants-chercheurs, les enseignants et les chercheurs jouissent d'une pleine indépendance et d'une entière liberté d'expression dans l'exercice de leurs fonctions d'enseignement et de leurs activités de recherche, sous les réserves que leur imposent, conformément aux traditions universitaires et aux dispositions du présent code, les principes de tolérance et d'objectivité.

Les libertés académiques sont le gage de l'excellence de l'enseignement supérieur et de la recherche français. Elles s'exercent conformément au principe à caractère constitutionnel d'indépendance des enseignants-chercheurs.

Article L. 123-9 du code de l'éducation

A l'égard des enseignants-chercheurs, des enseignants et des chercheurs, les universités et les établissements d'enseignement supérieur doivent assurer les moyens d'exercer leur activité d'enseignement et de recherche dans les conditions d'indépendance et de sérénité indispensables à la réflexion et à la création intellectuelle.

Pour résumer, le président de l'université n'a aucun pouvoir. C'est un administrateur comme un autre :)
Modifié le 14/12/2023 à 19h33

Gu0sur20

Je ne vois pas en quoi cela contredis ce que je dis :)

Cela dit, la recherche avance évidemment plus vite lorsqu'elle est financée par des programmes car l'état a abandonné le financement de la recherche scientifique. Et pourtant le législateur a été clair sur ce point :

Article L.952-2 du code de l'éducation

Les enseignants-chercheurs, les enseignants et les chercheurs jouissent d'une pleine indépendance et d'une entière liberté d'expression dans l'exercice de leurs fonctions d'enseignement et de leurs activités de recherche, sous les réserves que leur imposent, conformément aux traditions universitaires et aux dispositions du présent code, les principes de tolérance et d'objectivité.

Les libertés académiques sont le gage de l'excellence de l'enseignement supérieur et de la recherche français. Elles s'exercent conformément au principe à caractère constitutionnel d'indépendance des enseignants-chercheurs.

Article L. 123-9 du code de l'éducation

A l'égard des enseignants-chercheurs, des enseignants et des chercheurs, les universités et les établissements d'enseignement supérieur doivent assurer les moyens d'exercer leur activité d'enseignement et de recherche dans les conditions d'indépendance et de sérénité indispensables à la réflexion et à la création intellectuelle.

Pour résumer, le président de l'université n'a aucun pouvoir. C'est un administrateur comme un autre :)
Les chercheurs sont en effet libres de faire la recherche qu'ils veulent.

Mais s'ils veulent un financement ou de la reconnaissance, ils doivent se plier aux bons plaisirs des agences et du président de l'université…



Un peu comme les cookieswall en fait : t'es libre de ne pas accepter les trackers, mais t'as pas accès au service si tu refuses…
Modifié le 15/12/2023 à 16h56
À en juger par les initiatives gouvernementales dans l'administration, le social, la santé et l'éducation depuis 2017, je pense qu'on tient là le « plan officiel » de l'abandon progressif de la recherche publique en France. L'argent ainsi gagné pourra aller dans la poche d'acteurs privés (FrenchTech & co) qui le toucheront sans aucune contrepartie et en feront ce qu'ils en veulent.
Le manque de transparence affiché devrait à lui seul faire démissionner tous les membres de ce comité Théodule.
Capitalism as usual 😞

Ensuite pour la recherche, à quel moment c'est pertinent que les Universités soient autonomes ? Si plusieurs Universités bossent sur un même sujet, autant qu'elles bossent de concert et se partagent les subventions plutôt que tenter de réinventer la roue chacun de leur coté !
Modifié le 12/12/2023 à 17h13
Et bien non ce n'est pas en mettant une seule équipe sur un sujet que ça avance forcément mieux. Si ils en ressentent le besoin les chercheurs savent très bien collaborer.

the_frogkiller

Et bien non ce n'est pas en mettant une seule équipe sur un sujet que ça avance forcément mieux. Si ils en ressentent le besoin les chercheurs savent très bien collaborer.
un pote bossait dans une petit association européenne qui était là pour faire le lien entre les pays dans la recherche sur une matière (et coordonner l'achat de gros matos).
Pour éviter les doublons inutiles etc. (même si c'est parfois utile de vérifier les expériences des autres).
Quand l'europe a stoppé les subventions en mode "on a prouvé que ça fonctionne, les unifs ça serait bien que vous payez le seul salarié", les unifs ont stoppé
Et puis ils prétexteront que si ça n'a pas fonctionné, c'est qu'ils n'ont pas foncé assez vite dans le mur.
L'argent ainsi gagné pourra aller dans la poche d'acteurs privés (FrenchTech & co) qui le toucheront sans aucune contrepartie et en feront ce qu'ils en veulent.


Quel argent gagné ? L'autonomie c'est aussi des tas de services à la zouave pour fliquer tout ce qui bouge et remonter plein de tableaux Excel aux ministères. C'est "l'autonomie, tu peux faire ce que tu veux en dépit du bon sens, mais tu dois nous montrer que tu suis les règles financières."
10/10 pour l’illustration
Made by @Flock, évidemment :)

Martin Clavey

Made by @Flock, évidemment :)
Et l'attribut alt de l'image, c'est pour l'indexation, ou le prompt de midjourney ?

hypo

Et l'attribut alt de l'image, c'est pour l'indexation, ou le prompt de midjourney ?
Bonjour Hypo,
1/ Peut-on être courtois ?
2/ J'ai rédigé l'attribut alt ("Des chercheurs en noir et blanc regardent une fiole sur laquelle est écrit "Perlimpimpin" en jaune") en prenant soin de décrire l'image pour l'accessibilité. Je veux bien comprendre en quoi cette description s'adresserait plus à l'indexation ou au prompt de midjourney qu'aux personnes utilisant des outils d'accessibilité ?
Merci.
Modifié le 13/12/2023 à 13h24

Martin Clavey

Bonjour Hypo,
1/ Peut-on être courtois ?
2/ J'ai rédigé l'attribut alt ("Des chercheurs en noir et blanc regardent une fiole sur laquelle est écrit "Perlimpimpin" en jaune") en prenant soin de décrire l'image pour l'accessibilité. Je veux bien comprendre en quoi cette description s'adresserait plus à l'indexation ou au prompt de midjourney qu'aux personnes utilisant des outils d'accessibilité ?
Merci.
Désolé, ma remarque ne se voulait pas discourtoise, c'était réellement pour savoir s'il y avait un but derrière, ne fut-ce qu’humoristique pour voir si les gens qui utilisent ces systèmes auraient un résultat foireux à comparer.
Modifié le 13/12/2023 à 16h36

hypo

Désolé, ma remarque ne se voulait pas discourtoise, c'était réellement pour savoir s'il y avait un but derrière, ne fut-ce qu’humoristique pour voir si les gens qui utilisent ces systèmes auraient un résultat foireux à comparer.
Ok, sans rancune ;)

Martin Clavey

Made by @Flock, évidemment :)
Excellent !

Le futur commentaire :
Grâce à la réforme de la recherche lancée par Emmanuel Macron fin 2023, une équipe de [insérer ici le sigle d'un organisme de recherche public français] a pu, pour la première fois au monde, démontrer que la poudre de perlimpimpin est soluble dans un liquide. La composition de ce liquide est encore tenue secrète et fera l'objet d'un prochain dépôt de brevet.

Le futur titre :
La solution perlimpimpin enfin trouvée ! Par une équipe française !
Le CNRS a été pendant des dizaines d'année l'excellence de la recherche mondiale. Et depuis 20/25 ans, la diminution continue de ses moyens s'accompagne d'une dégradation de la qualité de la recherche que cet institut produit. Pour être plus exact, la recherche est toujours de bonne qualité mais elle celle qu'on produit en France se fait maintenant distancer par les autres grands pays.
Ce constat est probablement identique pour tous les autres grands instituts de recherche (CEA, INRIA, INSERM, etc.)

Alors, l'argent ne fait pas tout, mais là, la corrélation est quand même sacrément importante.
À propos de la "transformation" en agence de programme, l'annonce du président est effectivement contradictoire avec un communiqué d'Antoine Petit à l'ensemble des personnels du CNRS envoyé le 11 décembre.
Antoine Petit y indique que "cette mission d’agence de programmes est bien complémentaire de celle d’opérateur de recherche qui n’est nullement remise en cause". Il rappelle aussi que de nombreuses thématiques de recherche ne seront couvertes par aucune agence.
Bien sûr c'est une affirmation et ça peut être interprété de différentes manières...
Une simplification du bordel administratif de la recherche serait déjà la bienvenue!! Et des budgets de recherche en hausse!
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