Windows en 2024 : beaucoup d’IA, mais pas forcément un « 12 »
Technique contre marketing
Des rumeurs annoncent l’arrivée d’un Windows 12 pour l’année prochaine depuis un moment. L’intelligence artificielle y jouerait un rôle majeur. Si la question d’un nouveau Windows semble rester ouverte, l’arrivée d’importants changements se profile pour l’été 2024.
Le 07 décembre 2023 à 17h36
7 min
Logiciel
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L’arrivée d’un nouveau Windows en 2024 a fait l’objet de commentaires plus ou moins en filigrane cette année. On se souvient par exemple qu’au début de l’année, le responsable Panos Panay – qui a quitté depuis l’entreprise – y faisait allusion. « Nous aurons besoin d’un système d’exploitation qui estompe la frontière entre cloud et périphérie, et c’est ce que nous faisons ici », avait-il affirmé. L’utilisation du futur supposait qu’il ne parlait pas de Windows 11.
Pour autant, faut-il attendre un Windows 12 pour l’été prochain ? Si l’on en croit Windows Central, qui dispose souvent de très bonnes sources, un gros changement se profile. Mais l’apparition d’un nouveau Windows n’est pas certaine.
Il faut garder deux noms en tête : Germanium, nom de code de la prochaine version majeure de la plateforme, et Next Hudson, qui serait celui du prochain client Windows, basé sur Germanium. De la même manière, on avait eu en 2021 l’évolution Cobalt pour la plateforme et Sun Valley pour le client – le Windows 11 que l’on connait.
Encore un changement de rythme
Windows 7, 8, 8.1, 10 puis 11 : le rythme de développement a été modifié plusieurs fois et il avait de quoi se perdre. 10 avait par exemple fini par instaurer un rythme clair d’une évolution majeure semestrielle. Puis 11 est arrivé, avec un rythme annuel entrecoupé de mises à jour plus ou moins importantes, surnommées « Moments ». Le système était pensé pour rester trois ans, jusqu’à sa relève.
Selon les sources de Windows Central, le rythme de développement reviendrait sur une base strictement annuelle. Il n’y aurait plus qu’un temps fort dans l’année pour les évolutions majeures, même si les Moments pourraient être utilisés en cas de besoin.
Dans l’ordre, la RTM (Release to Manufacture) de Germanium serait prête en avril prochain. En août, ce serait au tour de Next Hudson. Un ou deux mois plus tard, cette mise à jour de Windows serait prête pour le déploiement.
Selon les mêmes sources, Germanium serait à la base d’une nouvelle gamme de machines Arm prévue pour juin, donc avant le nouveau client. Germanium serait obligatoire pour tirer parti des puces X Elite présentées par Qualcomm récemment. Rien n’empêcherait d’installer alors Next Hudson lors de sa sortie.
Les apports de Next Hudson
Sans surprise, les nouveautés de cette évolution auraient largement trait au cloud et à l’intelligence. Il y a un investissement de plusieurs milliards de dollars dans OpenAI à rentabiliser.
Le Copilot, qui n’arrivera en Europe qu’en début d’année, serait un élément central. Ses capacités seraient largement étendues, avec une recherche nettement améliorée, l’apparition d’informations contextuelles. Certaines fonctions ont été qualifiées de « révolutionnaires » par les sources de Windows Central.
La Timeline ferait son retour. Auparavant limitée dans ses attributs, elle n’a pas été reprise dans Windows 11. Cette fois, ses capacités seraient beaucoup plus importantes, avec une vision sur l’ensemble de l’activité dans les documents, applications, écrans et autres. Il serait alors possible d’y lancer des recherches en langage naturel pour retrouver un contenu particulier.
L’upscaling vidéo serait en outre une fonction phare, aussi bien pour les vidéos que dans les jeux. Il est probable que l’éditeur ait préparé le terrain avec AMD, Intel et NVIDIA pour ce dernier point. D’autres fonctions ont été citées, comme des fonds d’écran animés avec des effets de parallaxe (à la manière de ce que propose le dernier macOS). Une zone dédiée dans le menu Démarrer aux applications destinées aux créateurs serait également en préparation.
Plus intéressant, un effort particulier serait fait sur les fonctions d’économie d’énergie. L’autonomie des ordinateurs portables en serait nettement améliorée, et la durée de vie des batteries pourrait être prolongée jusqu’à 50 % sur certains matériels, sans que l’on sache lesquels.
Reste la question de l’interface. Certains projets impliquaient des changements assez conséquents, avec notamment l’apparition en haut de l’écran de certaines informations, déportées depuis la zone actuelle du systray, dans une barre translucide. À la manière de ce que proposent macOS et certaines distributions Linux donc. Rien n’aurait été décidé, les sources indiquant que Next Hudson serait surtout axé sur les fonctions et la fiabilité.
Le sujet reste épineux, Windows 11 n’ayant apporté qu’une réponse incomplète. C’est l’un des plus gros reproches faits au système depuis Windows 7, qui avait commencé à moderniser certains aspects. Plusieurs versions de Windows plus tard, certains éléments sont toujours les mêmes que sous XP, notamment les propriétés des fichiers et de nombreux panneaux de réglages.
Nouveau Windows ou « simple » mise à jour ?
C’est la grande question, celle sur laquelle les sources buttent manifestement. Réponse simple : on ne sait pas.
Lors de l’annonce surprise de Windows 11, il se murmurait que les constructeurs (OEM) avaient fait part à Microsoft de leur désir de voir venir un nouveau Windows. Et pour cause, puisque l’arrivée d’une nouvelle version permet un déchainement marketing et la relance des ventes de PC. En outre, les exigences matérielles du nouveau système ont commencé à faire un tri brutal entre le vieux matériel et les PC plus récents, dotés notamment de puces TPM 2.0, requises pour la sécurité.
Justement, Microsoft aurait une conscience aiguë de la fragmentation créée par cette décision. Sur le 1,4 milliard d’utilisateurs que compterait Windows actuellement, seuls 400 millions utiliseraient la dernière version. Dans ce contexte, l’apparition d’un Windows 12, en dépit de ce qu’il impliquerait pour les OEM, ferait donc débat, aucune décision n’ayant pour l’instant été prise.
L’intégration massive de l’IA supposerait également l’utilisation de NPU (Neural Process Unit), dont on ne peut pas dire qu’ils soient largement démocratisés. Il serait tentant de réserver ce Windows à du matériel compatible, pour ne pas brouiller le message. Dans le cas contraire, une partie des fonctions serait inaccessible. Dans un cas comme dans l’autre, il faudrait communiquer aussi clairement qu’abondamment.
Enfin, la mise à jour technique vers Next Hudson dépendrait de la machine utilisée. S’il s’agit de l’un des nouveaux ordinateurs Arm basés sur Germanium, il suffisait d’une mise à jour cumulative. En revanche, pour les autres PC, ce serait un « OS Swap » : l’ancien système est remplacé par le nouveau. C’est ce qui se passe notamment quand on installe Windows 11 sur Windows 10
Windows en 2024 : beaucoup d’IA, mais pas forcément un « 12 »
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Encore un changement de rythme
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Les apports de Next Hudson
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Nouveau Windows ou « simple » mise à jour ?
Commentaires (21)
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Abonnez-vousLe 07/12/2023 à 19h11
Le 07/12/2023 à 19h53
Le 08/12/2023 à 08h32
Le très gros problème de 2025, c'est Exchange. Microsoft a l'air de vouloir l'arrêter, et ça, c'est très très très mauvais.
Le 08/12/2023 à 11h32
Le 08/12/2023 à 11h51
C'est le seul produit qui nous maintenait encore chez MS, et les alternatives sont minces.
Le 08/12/2023 à 13h38
Le 08/12/2023 à 12h14
Microsoft
Pas certain de l'interprétation faite dans ces commentaires de cette annonce.
Le 08/12/2023 à 16h12
Elle existe toujours certes, mais le modèle économique d'Exchange en auto hébergement à coût maitrisés a disparu lui.
Le 07/12/2023 à 19h45
Est-ce que Microsoft ça permettre le retour de la veille de niveau S3 ?
Parce que bon, un ordinateur qui s'allume alors qu'il est dans une pochette en veille et se transforme en chaufferette ça le fait moyen. Le seul contournement est l'extinction ou la veille prolongée.
Le 07/12/2023 à 21h50
Sur le net on trouve de tout à ce sujet : Vérifier les drivers des périphériques, les apps,le type de veille.
Ca serait nettement plus simple un panneau "configuration veille" avec dedans :
Type de veille (écran oui/non) et niveau de veille
Comment en sortir (clavier oui/non, souris oui/non, bouton allumage oui/non)
que cette horreur actuelle.
Le 07/12/2023 à 21h50
Ce "connected standby" est une calamité !
Le 09/12/2023 à 13h45
Le 07/12/2023 à 23h38
Le fait qu’on doit redémarrer très régulièrement pour éviter les problèmes alors qu’on bosse avec un ensemble de fichiers/dossiers ouvert est vraiment pénible.
Enfin bref pour moi Windows est loin d’être un système coherent et complètement fiable pour moi.
Le 08/12/2023 à 15h42
De nos jours, on peut laisser son Windows tourner un mois sans soucis. La fiabilité est très bonne maintenant.
Le 08/12/2023 à 15h53
Le 08/12/2023 à 16h37
Modifié le 08/12/2023 à 17h11
Le 09/12/2023 à 09h06
Le 09/12/2023 à 14h29
Le 08/12/2023 à 10h10
Le 08/12/2023 à 15h46