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Les URL de Telegram temporairement bloquées samedi par la police

Pharoups

Les URL de Telegram temporairement bloquées samedi par la police

Le 15 mai 2023 à 07h38

Ce week-end, les adresses URL de Telegram t.me ont été redirigées par erreur pendant une demi-journée vers une page du ministère de l'Intérieur expliquant aux internautes qu'ils avaient essayé de se connecter « à un site comportant des images de pornographie enfantine ».

Samedi 13 au matin, les adresses du domaine t.me, utilisé comme raccourcisseur d'URL par Telegram, ont été bloquées pour les clients de la plupart des fournisseurs d'accès à internet par la police, explique Le Monde

Au lieu de renvoyer vers l’URL cible, les liens renvoyaient vers une page du site du ministère de l'Intérieur avec un message expliquant à l'internaute qu'il avait tenté de se connecter « à un site comportant des images de pornographie enfantine ».

Selon le journal, « c’est la police qui a transmis aux FAI français une demande de blocage ». L'ajout du domaine entier t.me par la cellule Pharos comme site à bloquer par les FAI a poussé ceux-ci à procéder automatiquement à la redirection sur leurs serveurs DNS vers le site du ministère.

Un blocage de sites pédopornographiques mal paramétré

Contactée par le Monde, la police explique avoir voulu bloquer des sites pédopornographiques relayés dans des messages Telegram : une « erreur individuelle a conduit à une demande de blocage plus large que nécessaire ».

Ce domaine a finalement été retiré de la liste de redirection de Pharos et la situation est revenue à la normale dans la journée de samedi.

Pierre-Yves Baudouin, administrateur de Wikimédia, rappelle que l'Internet Archive avait déjà « reçu une demande un peu bâclée des autorités françaises pour retirer 550 pages », et que Google.fr avait été bloqué pour apologie du terrorisme suite à une « erreur humaine » d’Orange.

Une page qui tracke les IP, depuis un serveur hébergé aux États-Unis

Sur Twitter, Cécile Morange d’AtaxyaNetwork détaille le fonctionnement de ces « DNS menteurs », et les questions que cela pose, tout comme le fait sur son site Stéphane Bortzmeyer, qui fait aussi remarquer qu'un code JavaScript sur la page du Ministère de l'Intérieur enregistre « les visites, auprès du service “ATInternet”, en étiquetant tout visiteur, pourtant bien involontaire, comme pédo-pornographe. (Ceci, en plus de l'enregistrement habituel de l'adresse IP du visiteur dans le journal du serveur HTTP.) », ce qui pourrait violer l'arrêt Schrems II, le système étant hébergé chez Amazon aux États-Unis, relève Aeris.

En 2016, le député Lionel Tardy avait rappelé, dans une question parlementaire, que la CNIL avait relevé que « le cadre juridique actuel ne permet ni la collecte ni l'exploitation, par l'OCLCTIC, des données de connexion des internautes qui seraient redirigés vers la page d'information du ministère de l'Intérieur ».

Soulignant une divergence d'interprétation entre les juridictions de l'ordre administratif et celles de l'ordre judiciaire, il avait dès lors souhaité « savoir si le traitement opéré au titre de l'exploitation du serveur d'information vers lequel sont redirigés les contenus faisant l'objet d'une mesure de blocage administratif a bien fait l'objet d'un examen préalable par la CNIL, et dans l'affirmative quelles sont les raisons qui motivent l'absence de publication de l'avis », mais n'a jamais reçu de réponse.

Quid du projet de loi visant à « sécuriser et réguler l’espace numérique » ?

Pierre Beyssac, porte-parole du Parti Pirate, rappelle, de son côté, les nombreux problèmes et questions qui avaient été posés au sujet de ce type de blocage de site sans validation par un juge, mais auxquels les gouvernements successifs n’ont jamais clairement répondu depuis son adoption en 2014, et fait également le lien avec le projet de loi visant à « sécuriser et réguler l’espace numérique » (SREN, ou #PJLSREN) que vient de déposer le gouvernement, et qui voudrait élargir ce type de blocage administratif :

« L’arbre du DNS ne doit pas cacher la forêt : il existe une tendance de fond de l’État et du politique, en France et au-delà, à vouloir régenter, censurer et surveiller, non seulement Internet, mais l’ensemble de notre vie privée, à l’aide de nos usages grandissants de la technologie, qui présentent des coffres aux trésors très tentants. Les critiques n’ont pas manqué sur les dangers d’un tel procédé :

    1. érosion des garanties démocratiques en supprimant le juge
    2. risques de surblocage en raison du procédé utilisé
    3. risques d’erreurs de manipulation, réduisant la résilience de l’Internet français
    4. opacité, la liste n’étant pas publique
    5. risques d’extension sans fin du système à de nombreux cas d’application bénins. »

« Il est également à craindre que l’extension de l’ampleur du système provoque une multiplication des bavures comme celle concernant Telegram ce samedi, rendant Internet de moins en moins fiable », déplore Pierre Beyssac, d'autant que la liste des autorités et administrations en mesure d’édicter des blocages DNS sans juge, pourrait s'allonger avec le projet de loi SREN.

Outre l'OCLCTIC (office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication), l’ANJ (autorité nationale des jeux), le PJLSREN voudrait en effet étendre la mesure à la DGCCRF (répression des fraudes : sites commerciaux d’arnaques), l’ARCOM (sites ne procédant pas à une vérification forte d’âge pour l’accès à la pornographie ; sites de propagande étrangère ; possiblement sites de piratage de streams de contenus sportifs) « et potentiellement, si on en croit l’étude d’impact », l’ANSSI (agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), l’ACPR (autorité de contrôle prudentiel et de résolution), l’AMF (autorité des marchés financiers), CyberGend (commandement de la gendarmerie dans le cyberespace), le GIP ACYMA, la mission d’appui au patrimoine immatériel de l’État (APIE), Signal Spam.

De l'art d'écarter la justice a priori lorsqu’il s’agit d’internet

« On ne pouvait rêver meilleur timing pour démontrer par l'absurde que confier à une autorité administrative le soin de décider dans son coin sans débat préalable devant un juge ce qui peut être bloqué sur Internet n'est pas l'idée du siècle », relève l'avocat Alexandre Archambault, faisant lui aussi le lien avec le projet de loi visant à « sécuriser et réguler l’espace numérique », tout en renvoyant à des propos tenus par la députée Laure de la Raudière (aujourd'hui à la tête de l'Arcep) en 2014 : 

« Je constate malheureusement plusieurs choses récurrentes. Les dispositions relatives au filtrage administratif du Net, prévues à l’article 9, relèvent au mieux d’une méconnaissance du fonctionnement des réseaux, et donc de l’amateurisme, au pire d’une atteinte volontaire aux libertés individuelles des internautes par l’absence préalable de saisine du juge judiciaire.

Monsieur le ministre, vous êtes-vous posé deux questions essentielles ? Quelles sont les conséquences du fait de vouloir systématiquement écarter la justice a priori lorsqu’il s’agit d’internet ? Le dispositif proposé est-il réellement efficace et utile ? N’a-t-il pas, au contraire, des effets pervers ?  »

« Dans un souci de transparence bienvenue et nécessaire, je compte bien que nous ayons le détail des raisons qui ont conduit au blocage de http://t.me ce matin », a de son côté tweeté le député (Renaissance) Éric Bothorel : « Et au passage aussi, un éclaircissement sur le Flag de la page du MI [Ministère de l'intérieur]. Conditions nécessaires à la confiance. », le Flag désignant ici l'étiquetage évoqué plus haut par le code JavaScript du site du Ministère de tous les visiteurs redirigés vers sa page.

Commentaires (47)

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C’est bien, avec la censure abusive ils finissent pas former les internautes à configurer leur serveur dns rendant inopérant le blocage

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Avec tout l’arsenal en place ou en cours de mise en place pour permettre l’arbitraire mis en place par PS-LR-LREM, le RN n’aura plus besoin de passer aucune loi pour mettre en place un pouvoir autocratique à la sauce hongroise…

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Je ne limite pas ma lecture des lois liberticides aux moments où le PS était dans l’opposition ou aux lois s’appliquant à internet.

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et d’ailleurs, quand le PS est arrivé au pouvoir en 2012, ils ont bien évidemment complètement revu ces sujets et détricoté toutes ces loi contre lesquelles ils avaient voté.



(un troll s’est caché dans cette réponse)



Soyons sérieux quelques secondes : si le PS a voté contre la LCEN en 2004, c’était uniquement parce-qu’il était dans l’opposition et qu’en conséquence… il s’opposait. En sachant parfaitement que c’était sans conséquence. Il est intéressant de noter que les quelques personnes au PS qui étaient bien au courant de ces sujets ont été priés d’éviter de trop l’ouvrir quand ce parti était revenu aux commandes.

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D’ailleurs c’est parce que Hollande a abrogé Hadopi dès son élection que LQDN n’a pas besoin de partir en procédure à la CJUE…



Comment ça ils y sont en ce moment même ? :D

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Sérieusement… Il y a des gens qui lisent NEXTIpact et qui utilisent les DNS de leur provider? :P

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Ben oui, sur mon mobile

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Salut, tu peux aussi configurer des DNS alternatifs sur mobile. En tout cas sur Android j’y ai accès

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Je suis sous IOS et je n’ai pas trouvé à moins d’installer une application type clouflare (pas testé) pour changer le DNS opérateur (je ne parle pas du DNS WiFi)

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A l’occasion de ce blocage j’ai découvert qu’on peut installer un profil qui change uniquement les DNS (pour moi c’était limité à un profil VPN type ce que fait l’appli 1.1.1.1). Voir github.com GitHub

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En général, quand on change les DNS c’est pour tous les utilisateurs d’un ordinateur, pas pour un profil.

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Ca s’applique à tout le téléphone, data et Wi-Fi. Mais ça s’appelle un profil de configuration.

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Sur un mobile tu n’as en général qu’un utilisateur. IOS appelle profile des paramètres de connexion.



Comme j’ai déjà un profil pour le boulot je ne vais pas jouer mais merci pour l’info. En tout cas ce n’est pas super trivial.

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Tu peux installer un profil DoH sur un iOS récent : github.com GitHub

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Sur la connexion 4G ou 5G ?

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Je n’ai pas de forfait 5G. En 4G ça fonctionne.
Je vais sur mon navigateur, et j’ai un paramètre DNS.
Sinon apparemment c’est possible depuis Android 9 “nativement” : https://www.frandroid.com/comment-faire/499707_dns-comment-avoir-acces-a-un-web-sans-censure-et-plus-rapide-sur-android

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Très bonne réponse ! Et oui, à moins d’avoir un téléphone rooté, je crois qu’on ne peut pas changer les DNS dans Android.

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Avec blockada, tupeux et il en existe une version que tu peux trouver sur le playstore

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wanou a dit:


Avec blockada, tupeux et il en existe une version que tu peux trouver sur le playstore


Merci pour l’info ! :yes:



je vais regarder (mon Xiaomi est déjà rooté avec Magisk en mode Zygisk avec du LSposed par dessus mais c’est bon à savoir) :incline:

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Tu peux nativement depuis Android 9, même pas besoin d’application

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dada051 a dit:


Tu peux nativement depuis Android 9, même pas besoin d’application


Apparement après avoir un peu cherché sur le sujet après avoir lu la réponse de wanou, oui tout à fait depuis Pie (9) mais uniquement sur le WiFi, pas sur la 4G/5G. Là il faut soit une appli soit être rootė et jouer avec des commandes Linux dans un terminal.

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Si si c’est possible en 4G, depuis Android 9, j’insiste.

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dada051 a dit:


Si si c’est possible en 4G, depuis Android 9, j’insiste.


:yes:

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En Wi-Fi ou ethernet ouais, en 3G/4G tu fais comment ?



édit: oups le temps de lire y’avait déjà des commentaires en ce sens

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Koying a dit:


Sérieusement… Il y a des gens qui lisent NEXTIpact et qui utilisent les DNS de leur provider? :P


Le problème n’est pas de savoir si on utilise ou pas les DNS de l’opérateur, mais le fait est que cette censure permise à la volée risque bien d’être catastrophique.
Tout le monde ne sachant pas utiliser d’autres DNS.



Personnellement, je n’ai pas été impacté, mais cela reste une dérive très inquiétante.

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Je propose de continuer à appeler un blocage DNS de la “censure”.



Ca permettra une transition en douceur vers un régime qui pratiquera vraiment de la censure. :yes:

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Koying a dit:


Sérieusement… Il y a des gens qui lisent NEXTIpact et qui utilisent les DNS de leur provider? :P


Moi oui. Mais je ne suis pas chez un FAI qui applique les blocages DNS :D

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« erreur individuelle a conduit à une demande de blocage plus large que nécessaire »


C’est le fameux “principe de proportionnalité” de la police, bien connu des manifestants :transpi:

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Ils sont forts chez Pharos, ils ont mis en application une des techniques de la “sousveillance” (voir https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-meilleur-des-mondes/sousveillance-quelles-ripostes-contre-la-surveillance-technologique-8945956), à savoir l’obfuscation, en l’occurrence celle des vrais amateurs de pédophilie, en pourrissant eux-mêmes leur base des redirections avec une bonne partie des utilisateurs français de Telegram :bravo:

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C’est fabuleux ce monde de la bonne conscience, on interdit l’accès aux contenus pédophiles genre “la police protège les enfants” :roll: mais par contre on sous finance l’aide sociale à l’enfance et personne ne fait rien pour contenir le tourisme sexuel vers les mineurs dont les principales cibles me semblent plutôt bien identifiées quand je lis des articles de presse sur le sujet…



Monde de faux culs qui adorent être gérés par une autorité “grand frère”. :censored:

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De l’art d’écarter la justice a priori lorsqu’il s’agit d’internet


Je suis d’accord pour augmenter le financement de la justice, de multiplier par 10 le nombre de magistrats et d’augmenter les impots pour financer tout cela.



Je suis sérieux quand je dis cela.



Maintenant je serais aussi pret à voir si tous ceux qui souhaitent mettre la justice a priori sont aussi prets à faire cela

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Salut, moi oui très clairement.
D’autant que la justice est sous-financée (et pas uniquement sur le numérique)

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idem. Bon c’est pas vraiment le chemin pris par le Président de la République Française.

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Je crois que le problème était déjà là sous Sarkozy et Hollande.
Je ne vois pas vraiment un bord politique ou un parti qui a l’air d’avoir conscience du problème (?).
Il y a quelques jours est sorti un rapport accablant sur l’état de prisons, ça n’a pas l’air d’avoir ému les foules.

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Je te rejoins sur l’existence du problème depuis bien (trop) longtemps.
Quant à l’état des prisons, la majorité s’en moque car ceux et celles qui y sont “l’ont bien cherché”.
On passera sur le nombre de détenu.es qui attendent toujours leur procès …

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Une page qui tracke les IP, depuis un serveur hébergé aux États-Unis


Le point sur l’hébergement aux USA a-t-il été vérifié ? Car en dehors de ce message Twitter, il m’avait aussi inquiété je n’ai vu aucune source qui le confirme.



La page Wikipedia (pour ce que ça vaut) de AT Internet indique que, outre le fait que le service est reconnu comme faisant partie de ceux exemptés au consentement pour les cookies par la CNIL, leurs serveurs sont privés et hébergés en Europe. Là où le message parle d’AWS.



Avez-vous vérifié ce point ?

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Redirection abusive, qui en plus enregistre les IP comme pédo-pornographe potentiel. Hallucinant.

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Thorgalix_21 a dit:


Quant à l’état des prisons, la majorité s’en moque car ceux et celles qui y sont “l’ont bien cherché”.


Il n’y a pas de mystère en politique, les lois votées ont bien souvent la faveur de la population médiane.
Que ce soit pour internet, la liberté d’expression, la vie privée ou l’état des prison, ça fait bien longtemps qu’une belle majorité de la population a abandonné toute idée libérale.
On en paye et on va en payer les conséquence épicétou

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tpeg5stan a dit:


[…] ça fait bien longtemps qu’une belle majorité de la population a abandonné toute idée libérale. […]


Tout dépend ce que tu mets derrière le mot “libérale” car moi, je trouve qu’au contraire, la majorité de la population accepte plutôt bien la société libérale dans laquelle nous vivons. Elle pencherait même vers le modèle libérale autoritaire, à mon grand désespoir d’ailleurs.

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Tout dépend ce que tu mets derrière le mot “libérale”


ah c’est vrai qu’en France on met tout et n’importe quoi derrière ce mot. Libéral autoritaire est totalement antinomique par exemple. Ce n’est pas parce que le business est facile à Singapour que c’est un pays libéral par exemple.
Tout le monde trouve normal qu’un peï soit condamné à un stage de citoyenneté sans procès pour avoir mis un panneau anti-macron à sa porte.
Les exactions de la police ne gênent personne (mais c’est pas neuf…), à part l’extrême-gauche qui en parle ?
le conseil d’état et le conseil constitutionnel sont une honte juridique en termes de séparation des pouvoirs et de compétences, ça ne gêne personne à part quelques juristes et deux-trois barjots dur internet.
À part NXI, qui parle de la surveillance de masse qui est largement acceptée et entrée dans les mentalités ? Etc. etc.

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tpeg5stan a dit:


ah c’est vrai qu’en France on met tout et n’importe quoi derrière ce mot. Libéral autoritaire est totalement antinomique par exemple.


Je te recommande la lecture des derniers ouvrages de François Bégaudeau (ou le visionnage de ces différentes interviews) et tu verras que libéral et autoritaire vont plutôt bien ensemble.

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Il est musicien/critique littéraire, c’est pas un expert du sujet.
Par ailleurs il se réclame du marxisme, Marx (et les marxistes après lui) était foncièrement contre les droits de l’homme. En plus pour les marxistes de nos jours, tout ce qui est pas bien est libéral

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F. Bégaudeau n’est pas musicien/critique littéraire, c’est un auteur de roman, d’essai, de pièce de théatre, un penseur aussi.



On peut avoir une grille de lecture marxiste tout en n’en prenant pas les mauvais côté.



Pour moi, libéral signifie “intervention de l’état réduite au minimum, voire néant”.

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c’est la version “économique” du libéralisme. Je crois que c’était Friedman (mais je peux me tromper) qui pensait qu’accorder le premier conduisait à ce que le deuxième émerge mais la Chine ou le Chili ont montré qu’il avait grand’tort.



je parlais évidemment du libéralisme au sens droits de l’homme, séparation des pouvoirs, etc. Plus exactement, la philosophie/valeurs qui sous-tendent cet attachement.



La droite n’a aucun problème à ce qu’on restreigne les libertés de la gauche, la gauche n’a aucun problème à ce qu’on restreigne les libertés de la droite, le centre n’a aucun problème à ce qu’on restreigne les libertés des autres bords. Défendre uniquement ses libertés ce n’est pas un principe moral, c’est un réflexe ^^



Parce que évidemment la Chine continentale ou Singapour peuvent avoir un certain degré de libéralisme économique tout en ayant des restrictions incroyables aux libertés individuelles.

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au contraire, le libéralisme veut un état fort, puisqu’un état fort est un mal nécessaire pour s’assurer que les individus ont des interaction purement consenties entre eux. Tout ce qui vas en dehors du consentement, notamment imposer quelque chose à l’individue (il n’existe rien d’autre pour l’etat) au nom d’une quelconque idéologie, est considéré comme la définition mème de la violence, violence que seul l’état a le droit d’employer… pour l’empêcher d’exister.
En france un (néo/ultra/hyper) libéral est le nom que l’on donne à l’homme de paille qui cumule tout les vices, sans n’avoir rien a voir avec idéologie dont il porte le nom.
Combien savent que le revenue universel est à la base mème du libéralisme économique (fr.wikipedia.org Wikipediaou bien encore que frederic bastiat, un des fondateur de liberalisme moderne, au 19 eme siecle, s’amusait qu’on le reproche de voter à l’extreme gauche (https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat) ?

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Pour ceux qui désirent changer les DNS facilement (c’est bloqué sur certains box) sans avoir à faire un paramétrage en dur sur le terminal il existe pi.hole.
À l’origine c’est un projet pour bloquer les pubs, mais c’est aussi un serveur DHCP sur Rpi qui permet de se substitué a celui du box et qui pousse les paramètres DNS qui tu souhaites.
L’installation est facile et rapide et tous tes devices sont adressés comme tu le souhaites.
My 2 cents.

Les URL de Telegram temporairement bloquées samedi par la police

  • Un blocage de sites pédopornographiques mal paramétré

  • Une page qui tracke les IP, depuis un serveur hébergé aux États-Unis

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