manhack
est avec nous depuis le 24 janvier 2010 ❤️
Oups.
On dirait que quelqu'un ici aime garder ses petits secrets, comme si de par hasard il y avait quelque chose à cacher...
Désolé, ô lectrice de passage, cher lecteur égaré, pas de révélation sensationnelle pour le moment sur ce profil.
Repassez plus tard ?
240 commentaires
Quand la DGSI demande « identifiants et mots de passe pour Tor » (2/2)
Le 06/06/2023Le 06/06/2023 à 12h 14
Comme indiqué, les passages en écriture inclusive sont des citations du texte de LQDN.
Comment tenter d’identifier les textes émanant d’intelligences artificielles génératives ?
Le 31/05/2023Le 31/05/2023 à 15h 14
Open Source VS boîte noire : ça fait une 20aine d’années que je fais de l’OSINT et que je raconte comment telles ou telles erreurs m’ont permis de faire telles ou telles découvertes ; et s’il m’est arrivé de voir certaines sources se tarir (la DGSE a cessé de partager son catalogue de stages, par ex.), c’est l’exception qui confirme la règle, qui est que le principal problème est entre la chaise et le clavier (PEBCAK), et que la majeure partie de ceux qui font des erreurs ne prennent pas le temps d’apprendre à ne pas en faire…
Profitant d’un congé, un adjudant-chef aurait illégalement validé 300 techniques de renseignement
Le 29/05/2023Le 30/05/2023 à 17h 47
Ladite cellule ne commande aucune interception administrative (le terme officiel pour les techniques de renseignement & écoutes téléphoniques effectuées à la demande des services de renseignement).
Comme indiqué, les demandes formulées par les ministères (au nom des services de renseignement, quels qu’ils soient) sont d’abord vérifiées, et validées, par la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), puis transmises à cette cellule de Matignon afin qu’elles soient confirmées et contre-signées par le cabinet du Premier ministre.
Pour ce qui est des chiffres, je vous renvoie à mon précédent décryptage : 87 588 techniques de renseignement, 22 958 personnes surveillées
Le 30/05/2023 à 08h 04
Nicolas Sarkozy était sur écoute, la police s’est étonnée du fait qu’il ne téléphonait plus à certains de ses interlocuteurs réguliers ; en utilisant un IMSI catcher, elle a découvert qu’il utilisait un 2nd téléphone enregistré au nom de Paul Bismuth, notamment pour discuter avec son avocat de la préparation d’une potentielle tentative de corruption (il est possible d’écouter un avocat/journaliste & autre profession protégée s’il est soupçonné de commettre un crime ou délit) ; il a d’ailleurs & depuis été condamné.
Le 29/05/2023 à 12h 03
C’est la loi, cf l’article L821-7 du code de la sécurité intérieure :
Un parlementaire, un magistrat, un avocat ou un journaliste ne peut être l’objet d’une demande de mise en œuvre, sur le territoire national, d’une technique de recueil de renseignement mentionnée aux chapitres Ier à IV du titre V du présent livre à raison de l’exercice de son mandat ou de sa profession. Lorsqu’une telle demande concerne l’une de ces personnes ou ses véhicules, ses bureaux ou ses domiciles, l’avis de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement est examiné en formation plénière.
Les pirates informatiques de l’État nord-coréen dans le viseur du Trésor états-unien
Le 25/05/2023Le 25/05/2023 à 17h 38
on peut aussi estimer qu’ils s’en donnent les moyens, surtout quand on voit ce que cela leur rapporte ! Mais je serais curieux de savoir qui aurait eu cette idée, et comment s’est incarné & développé ce qui ressemble à un véritable programme dûment organisé.
J’en avais un peu parlé dans mon précédent article à ce sujet (cf notamment le passage Des cracks en maths), et ce, alors qu’une infime fraction des Nord-Coréens (de l’ordre de 1 %) aurait effectivement accès à Internet…
Le cryptophone No1.bc, dans le viseur des autorités internationales
Le 22/05/2023Le 25/05/2023 à 17h 33
merci, j’essaie de faire le job !-)
Le 22/05/2023 à 11h 41
Merci, c’est corrigé (encore que je ne sais, par ailleurs, comment No1 BC aurait calculé ces « 6,4 quadrillions » d’années…)
23 personnes, dont 7 ministres en exercice, identifiées comme « victimes » de Pegasus
Le 17/05/2023Le 17/05/2023 à 13h 23
le terme est entre guillemets parce que, outre l’ « avis à victimes » mentionné par Mediapart, la question reste donc de savoir pourquoi certaines d’entre elles auraient acquis ce statut alors qu’à ce stade, nous ne disposons pas d’informations quant au fait que leurs téléphones auraient été compromis d’une part (ou si, comme pour MM de Rugy et Villani, parce qu’ils auraient porté plainte), d’autre part parce qu’on ne sait pas non plus pourquoi de nombreux autres ministres dont les n° figuraient dans la liste ne figureraient pas dans cet « avis à victimes ».
Vidéosurveillance : ce que les préfectures contrôlaient (ou pas)
Le 09/05/2023Le 10/05/2023 à 16h 21
anéfé (si je puis me permettre), c’est corrigé, merci !
Vidéosurveillance : les dysfonctionnements constatés (ou pas) par les préfectures
Le 09/05/2023Le 10/05/2023 à 15h 27
il est possible que le résultat de l’appel d’offres soit consultable sur le BOAMP.
Pour ce qui est du contrôle de conformité, vous pouvez contacter la mairie et/ou la commission départementale pour savoir ce qui aurait été autorisé.
Le forum de Technopolice pourrait potentiellement vous apporter plus de précisions.
Pédocriminalité : des juristes de l’UE taclent le projet de surveillance des messageries chiffrées
Le 10/05/2023Le 10/05/2023 à 08h 37
La NSA ne fait pas de « surveillance généralisée », mais une « collecte en vrac », « très éloignée d’une approche totalement illimitée », et qui se focalise sur les méta-données, pas les contenus, cf Ce que peuvent faire les agents de la NSA (ou pas)
Le djihadiste Peter Cherif aurait été géolocalisé, et arrêté, grâce à un like sur une page Facebook
Le 09/05/2023Le 09/05/2023 à 11h 10
De ce que je comprends, ils avaient identifié le profil de la femme qui, en likant la page sur FB, a permis aux enquêteurs de demander à FB son n°, qui était donc djiboutien (alors qu’elle était auparavant au Yemen).
L’administration Biden « menace » et « perturbe » le marché des logiciels espions étatiques
Le 24/04/2023Le 25/04/2023 à 10h 32
Comme indiqué dans cet article consacré au marché des logiciels espions, de nombreux pays ne disposent pas des compétences internes pour développer eux-mêmes ce type d’armes numériques.
Or, et dans le même temps, de nombreux anciens membres (et développeurs, hackers) de services de renseignement (israéliens notamment) gagnent bien plus d’argent en continuant dans le secteur privé à faire fructifier ce qu’ils avaient appris dans leurs services respectifs…
La vente à l’export de ces armes numériques est bien évidemment réservée aux gouvernements, forces de l’ordre et services de renseignement, et contrôlée par les pays dont ils ressortent, cf l’arrangement de Wassenaar sur le contrôle des exportations d’armes conventionnelles et de biens et technologies à double usage, signé par 42 pays (mais pas Israël, l’un des principaux fournisseurs de logiciels espions étatiques).
Le 24/04/2023 à 15h 41
ISS a certes commencé ses activités post-2001, quand les USA sont entrés en guerre contre le terrorisme & Cie ; pour ce qui est des logiciels espion type Pegasus, c’est la réponse au problème “going dark” posé par le recours massif aux messageries chiffrées de bout en bout post-Snowden : les autorités ne peuvent plus placer leurs utilisateurs sur écoute du fait de l’E2EE, les logiciels espion sont donc le seul recours.
MTop Slim, le capteur biométrique nomade qui répond aux désidératas du ministère de l’Intérieur
Le 14/04/2023Le 15/04/2023 à 07h 01
Je ne sous-entends rien, mais constate une coïncidence d’autant plus “hasardeuse” que, et comme indiqué, MTop existe depuis des années (cf les manuels de 2022, 2019 & 2017), et que je ne vois pas pourquoi Idemia aurait eu besoin de mettre à jour son guide d’installation le jour même où le CCTP était lui aussi rédigé.
En tout état de cause, je ne vois pas non plus pourquoi le ministère de l’intérieur bénéficierait de procédures d’attribution plus souples.
Onze pays (dont la France) s’engagent à enrayer la prolifération de logiciels espion utilisés à des fins politiques
Le 31/03/2023Le 03/04/2023 à 12h 50
L’article avait initialement vocation à être publié dans les briefs, mais a basculé en petite actu vu l’importance du sujet ; comme indiqué, à l’heure de sa rédaction comme de sa mise en ligne, le CP n’avait pas été publié sur le site du ministère, et les services de presse ne répondent pas à ces heures matinales-là (pour tout dire, les ministères ne me répondent quasiment jamais, FYI, même quand je leur laisse plusieurs jours pour le faire).
Le FBI et Europol démantèlent ChipMixer, l’un des principaux blanchisseurs de bitcoins
Le 17/03/2023Le 20/03/2023 à 10h 54
Comme indiqué dans l’article : nous avons pseudonymisé ses identifiants dans l’article, contrairement aux captures d’écran, non référencées par les moteurs de recherche.
Schrems II : le Comité européen de la protection des données se félicite de la proposition états-unienne
Le 06/03/2023Le 06/03/2023 à 16h 24
j’en doute (très) fort : DPC has now issued multiple claims against the EDPB in the Court of Justice of the European Union (“CJEU”), précisément parce que le CEPD a été contre les avis de la DPC irlandaise…
Schrems II : comment les États-Unis veulent encadrer la « collecte en vrac » des données des Européens
Le 03/03/2023Le 05/03/2023 à 13h 03
Accessoirement, la « collecte en vrac » de méta-données au niveau des telcos US comme des câbles sous-marins n’a été déployée que suite aux attentats du 11 septembre 2001, le système Echelon dont il était alors question reposant principalement sur la surveillance des télécommunications diplomatiques, militaires et satellites.
Le 04/03/2023 à 14h 16
Nul besoin de « collecte en vrac » pour cela, l’extraterritorialité du droit américain étant a priori bien plus efficace en la matière…
ESXiArgs : un rançongiciel attaque les hyperviseurs VMware ESXi
Le 06/02/2023Le 06/02/2023 à 08h 15
J’ai MAJ les explications du CERT : « Cette modification empêchera les clients CIM de localiser les serveurs CIM via le service SLP. »
& de VMWare : « Un acteur malveillant résidant dans le même segment de réseau qu’ESXi et ayant accès au port 427 peut être en mesure de déclencher le problème de débordement de tas dans le service OpenSLP, entraînant l’exécution de code à distance. »
Cybersécurité : 45 % du « Club des Experts » du CESIN ont été piratés en 2022, contre 65 % en 2019
Le 01/02/2023Le 01/02/2023 à 18h 10
J’en suis conscient, mais le baromètre n’est composé que de dizaines (de dizaines) de pourcentages, que je n’ai pas les compétences pour analyser qualitativement les vices & vertus des EDR/EPP/SIEM/WAF & Cie, l’objectif étant surtout de montrer l’ampleur et la complexité des solutions à leur disposition.
Sachant, comme indiqué par ailleurs, que les RSSI lambda ne disposent pas d’un tel éventail de « solutions » (sans parler des organismes qui n’ont pas de RSSI).
La CJUE invalide la collecte systématique des données biométriques et génétiques des mis en examen
Le 27/01/2023Le 31/01/2023 à 15h 20
;~)
Il s’agissait initialement d’un brief, mais trop long, donc rebasculé en actu gratuite…
L’Arcom lance une « observation ethnologique » des consommateurs de « contenus illicites »
Le 26/01/2023Le 26/01/2023 à 18h 36
mmm, non : « 24 % des internautes déclarent avoir consommé au moins un bien culturel dématérialisé de façon illicite au cours des 12 derniers mois » et, au sein de ces 24 %, 42 % des internautes français « ayant des usages illicites réguliers » utilisent un DNS alternatif, et 16 % un VPN. Je modifie le chapo pour que ce soit plus clair.
La cyber-guéguerre des places de marché du dark web russe
Le 24/01/2023Le 26/01/2023 à 14h 04
Pour le coup, j’ai rajouté que a société Elliptic, spécialisée dans l’analyse des blockchains et crypto-monnaies, estime qu’Hydra aurait facilité plus de 5 milliards de dollars de transactions Bitcoin depuis décembre 2015, comme indiqué dans mon premier papier à son sujet. Merci de la remarque.
Le 24/01/2023 à 17h 27
C’est la traduction de l’article de Forbes, mais j’ai MaJ pour clarifier qu’il s’agit des admins de Solaris.
Aymeric Bonnemaison : de la guerrelec à la cyberguerre, retour sur la carrière du nouveau Comcyber
Le 11/01/2023Le 11/01/2023 à 18h 22
Il n’y a pas 2 directions différentes : au commencement était la guerre électronique, puis vint le cyber…
Les talibans n’ont pas eu accès aux bases de données biométriques de l’armée américaine
Le 03/01/2023Le 09/01/2023 à 20h 30
Certes, mais ladite conclusion visait surtout les médias et journalistes qui, depuis les « révélations » Snowden, cherchent plus à faire du buzz autour de la soi-disant « surveillance de masse » permise ou effectuée par des services de renseignement ou de l’armée US en particulier, et de tout ce qui pourrait s’apparenter à des atteintes à la vie privée en général.
Le 03/01/2023 à 18h 53
Jean-Pierre Canet, le rédacteur en chef de Cash, avait eu l’obligeance de m’y faire figurer en tant que co-auteur de cette enquête ; mais jamais je n’aurais imaginé que Starbug, le hacker du CCC, réussirait à l’aider à hacker Parafe aussi facilement, au surplus alors que le BSI avait certifié le capteur anti-faux doigts !
Le 03/01/2023 à 15h 09
Vous avez d’autant plus raison que, pour le coup, les hackers du CCC n’ont pas eu besoin de recourir à leurs super-talents ès-biométrie & Cie pour accéder aux données, j’ai retiré cette phrase tendancieuse.
La conclusion ne porte pas sur le fait que les talibans n’auraient pas réussi à faire ce que le CCC a fait, mais sur le fait que les médias occidentaux avaient été bien prompts à écrire des articles sensationnalistes laissant entendre que l’armée US aurait permis aux talibans d’identifier leurs supplétifs (cf aussi le précédent article à ce sujet, ou encore les 2 autres sur Pegasus).
À quoi sert le « Système de Vidéoprotection Intelligent » de la ville de Nice ?
Le 14/12/2022Le 14/12/2022 à 18h 37
« Or, un an plus tard » : merci, c’est corrigé
Avec Altrnativ, l’ancien patron de Qwant se reconvertit dans la cybersurveillance OSINT
Le 08/12/2022Le 08/12/2022 à 11h 28
En 2021, Altrnative lance des services de “due diligence” reposant notamment sur la collecte de données personnelles.
En 2022, Politico révèle qu’Altrnative est utilisé par des boîtes du CAC40 & Cie pour surveiller leurs détracteurs, salariés, parfois même leurs enfants ou conjoints, et que des marchands d’armes proposent ses services aux côtés de logiciels espion et systèmes de surveillance de masse à des pays peu regardants en matière de droits humains.
Ce n’est pas illégal, mais ça tranche avec les propos de 2020, et rajoute un épisode à la longue saga des controverses associées à Mr Leandri.
Le 08/12/2022 à 10h 42
Altrnativ.protect existe en effet depuis (au moins) avril 2021, mais ne figurait donc pas, comme indiqué, dans les offres de service initiales, quand Altrnativ vantait le fait de ne collecter aucune donnée personnelle.
Il existe en effet de nombreuses entreprises de “due diligence” et de veille OSINT/SOCMINT, et cela n’a rien d’illégal a priori, tout comme il n’est pas illégal pour un marchand d’armes de proposer à la vente des logiciels espions et services de “due diligence”, à partir du moment où leur vente à l’export est encadrée et autorisée.
Pourquoi la CNIL inflige à Infogreffe une amende de 250 000 euros
Le 13/09/2022Le 13/09/2022 à 16h 03
Il suffit d’aller lire le communiqué de presse de la CNIL ;)
Next INpact recrute des journalistes en CDI et des pigistes
Le 15/09/2022Le 09/09/2022 à 18h 05
. on habite dans 4 régions différentes, il est donc compliqué de se réunir IRL,
. l’équipe avait vraiment besoin de souffler, mais également de faire vivre le site,
. ce qu’on a fait de mi-juillet à fin août (3X15j de vacances, perso je n’en ai pas pris),
. on a préféré cette solution au fait de regrouper les congés pour ne pas fermer le site,
. on ne voulait pas faire de réunion en distanciel, mais faire le point tous ensemble de visu,
. il nous fallait aussi prendre le temps de la réflexion, pour avancer sur les pistes de relance,
. il nous a donc fallu attendre fin août pour la réunion (mais on avait aussi avancé par e-mails).
Le 09/09/2022 à 12h 29
& c’est très précisément comme cela que cet été chaud & agité s’est passé, et ce pourquoi on ne pouvait pas se voir IRL plus avant (ce qui ne nous avait pas empêché d’échanger par e-mails interposés).
Accusés à tort de pédophilie pour des photos faites à la demande de médecins
Le 23/08/2022Le 23/08/2022 à 11h 47
Vous avez raison, merci de nous l’avoir signalée, nous l’avons modifiée.
6 000 comptes informatiques sont connectés aux « grandes oreilles » du renseignement
Le 22/08/2022Le 22/08/2022 à 17h 08
L’objectif n’a jamais été de permettre « une interception de l’ensemble des données de tous les citoyens français en temps réel sur Internet », ce qui est techniquement et financièrement impossible, au demeurant. Cf aussi Pour en finir avec la « surveillance de masse ».
Meta : panique médiatique et procès d’intention autour de l’injection d’un JavaScript de tracking
Le 17/08/2022Le 17/08/2022 à 15h 49
Krause, & merci, j’ai corrigé
Le FBI, les antennes-relais Huawei et les missiles nucléaires (1/4)
Le 01/08/2022Le 02/08/2022 à 13h 53
Oups, my bad, j’ai rectifié : CNN la mentionne, pas Reuters. Pour ce qui est des “doutes” exprimés par CNN, et de la China Initiative, il en sera précisément et notamment question dans les 3 autres parties de la série.
Caméras « augmentées » : la CNIL alerte sur la tentation du « solutionnisme technologique »
Le 19/07/2022Le 21/07/2022 à 11h 05
ça m’intéresse, possible d’en parler en privé ?
https://jean-marc.manach.net/securedrop.htm
Hébécourt, 600 habitants, dépense 113 000 € dans 11 caméras de « vidéoprotection »
Le 18/07/2022Le 20/07/2022 à 18h 57
de fait, je suis l’un des rares journalistes en France à avoir enquêté autant d’années, et avoir écrit autant d’articles, sur ces questions : vous en connaissez d’autres ?
de même qu’il y a un consensus scientifique sur l’efficacité (relative) du vaccin VS le “remède” (non démontré scientifiquement) du professeur Raoult, il y a un consensus entre les études des chercheurs universitaires & les rapports de la Cour des comptes VS l’absence totale de preuves de l’efficacité émanant des services du ministère de l’Intérieur, dont l’unique étude jamais produite à ce sujet depuis 1995 ne visait pas à évaluer l’efficacité des caméras, mais à la démontrer, de sorte de l’aider à multiplier le nombre de caméras par trois, comme indiqué dans la « lettre de mission » que je l’avais alors décryptée.
arguments tus dans la brève pour trois raisons :
ce n’est pas votre sujet, vous ne semblez pas bien connaître les subtilités ni la complexité de ces questions, mais vous insistez donc pour tenter de décrédibiliser mon travail à ce sujet, sans même prendre le soi de lire mes articles ni de regarder l’enquête en question…
“Le blog de Jean-Marc Manach, journaliste” : c’est affiché en haut à droite, à côté du bandeau Bug Brother… & si vous aviez lu mon article, vous auriez pu constater que j’y évoquais également les 2 autres décryptages effectués par les 3 autres (rares) chercheurs experts en la matière et concluant eux aussi à l’ineptie de ce rapport : L’efficacité de la vidéosurveillance reste à démontrer (par Tanguy Le Goff et Eric Heilmann), Vidéosurveillance : un rapport aux ordres (par Noé Le Blanc)
Je ne sais si j’aurai le temps et les moyens d’aller enquêter à ce sujet, mais vous renvoie par exemple à mon fact-check sur ces « boîtiers anti-attentats » installés dans 33 écoles primaires, énième exemple de « solutionnisme technologique » que j’ai pu documenter par ailleurs.
Le 20/07/2022 à 15h 19
Non : l’étude en zone gendarmerie de l’an passé a confirmé les 2 autres de la Cour des comptes, plus celle de Laurent Mucchielli (qui, sur ces questions, fait autorité, contrairement à ce qu’il écrit depuis et sur le Covid-19), alors que le ministère de l’Intérieur, de son côté, n’a par contre jamais démontré l’efficacité des caméras et ce, depuis la légalisation des caméras en 1995.
Les caméras de télésurveillance reliées à des PC pour lancer l’alarme peuvent être utiles en milieu fermé, ainsi que dans certains milieux ouverts (en particulier urbains, ou pour lutter contre les dépôts sauvages, voire les tags, mais aussi ET SURTOUT en matière de vidéoverbalisation), mais sinon elles servent surtout à donner un faux sentiment de sécurité, au détriment de tout ce qui aurait pu être fait avec l’argent ainsi dépensé (et sans parler des problèmes de maintenance et renouvellement qui interviennent qq années après, cf l’enquête de Cash).
Le 20/07/2022 à 15h 14
en quoi le fait de travailler ces questions depuis 20 ans disqualifieraient mes arguments ? Pour le coup, sur l’échelle de l’effet Dunning-Kruger, vous vous situez où, de votre côté ?
il est courant, et normal, de préparer l’installation des caméras avec les représentants de la police et de la gendarmerie, ce qui est recommandé depuis des années par les ministres de l’Intérieur qui, je le rappelle, n’a pour autant JAMAIS réussi à démontrer l’efficacité des caméras, contrairement aux 3 rapports pré-cités. Ce n’est pas parce qu’un colonel a donné son avis qu’il est forcément pertinent et pour le coup, vous faites vous-même montre d’un argument d’autorité, sans rien savoir du contexte ni de l’expertise dudit colonel ; il est probablement très compétent, reste que les caméras, a fortiori en milieu rural, ne servent pratiquement jamais.
ni vous ni moi ne connaissons la situation de ce village ni les problèmes de ce colonel, je ne peux donc m’exprimer que d’un point de vue général : vous partez du postulat que ce serait pertinent, je vous renvoie aux études démontrant qu’on peut sérieusement en douter (bien sûr que ça servira de temps en temps, mais les faits divers font diversion)
Cash est de plus en plus la caricature de ce qu’il a été, mais pour le coup, & à l’époque, les enquêtes étaient carrées : vous avez regardé l’enquête ?
encore raté : j’étais journaliste au Monde quand la rédaction du Monde m’a demandé de créer ce blog à ce sujet, étant le journaliste spécialiste de ces questions, et à un moment où les rédactions demandaient à leurs journalistes de bloguer.
les emplacements ont bien évidemment toujours été étudiés avec les autorités, il n’en reste pas moins que le recours aux caméras reste donc (très) marginal
Le 20/07/2022 à 11h 38
j’écris et enquête au sujet de la vidéosurveillance depuis plus de 20 ans, et le commentaire demandait des sources fiables ; de fait, ces 3 études sont les seules à avoir tenté d’évaluer, en France, l’efficacité des systèmes de vidéosurveillance (renommés “vidéoprotection” depuis), en exceptant l’étude biaisée du ministère de l’Intérieur, qui a depuis été retirée du fait de ses nombreuses approximations, et qui allait jusqu’à utiliser une vidéo de mariage pour démontrer leur efficacité.
La dernière portait donc sur la zone gendarmerie, sachant que les gendarmes sont incités depuis des années à démultiplier le nombre de caméras, du temps de Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux, parce qu’ils avaient promis d’en tripler le nombre, «de 20 000 à 60 000 d’ici à 2011» (alors que la Cour des comptes n’en avait elle dénombré que 10 000), depuis parce que vu le nombre de villes équipées, certains cambrioleurs ont tendance à aller du côté des petites villes, voire des villages, sans oublier les dépôts sauvages (problématiques mentionnées dans l’article de L’impartial, au demeurant), après avoir longtemps été installées n’importe comment, comme Alain Bauer l’avait d’ailleurs reconnu.
Après, encore heureux qu’elles servent de temps en temps ! Mais reste donc que cette dernière étude en zone gendarmerie montre qu’elles ne servent que marginalement, la question posée par la Cour des comptes depuis 2011 étant donc de savoir si cet argent pourrait être utilisé plus efficacement.
Plus de 75% du « Fonds de prévention de la délinquance » était ainsi investi dans la « vidéoprotection » (à ma connaissance, le pourcentage n’a pas été depuis réévalué, et le ministère ne communique plus à ce sujet depuis des années, étrangement), asséchant d’autant les finances des associations de terrain, éducateurs de rue et autres acteurs de la prévention de la délinquance. Alors qu’on sait, par ailleurs, que les caméras ne « protègent » pas, ou peu, cf l’attentat de Nice, ou ces nombreuses images qui sont effacées avant même d’être exploitées (gilets jaunes, Stade de France, les commentaires sous ce billet, etc.)
Cela fait des années que des petits villages installent des caméras, mais ce qui paraissait comme anecdotique ou folklorique il y a quelques années a tendance à se banaliser ; or, ce qu’ils ne mesurent pas, ou pas encore, c’est le coût de la maintenance et de l’entretien puis du renouvellement des caméras, qui entraine de plus en plus de municipalités à disposer de caméras qui ne fonctionnent plus (cf le n° de Cash Investigation auquel j’avais contribué à ce sujet), contribuant d’autant plus à cette gabegie d’argent public dénoncée depuis des années par la Cour des comptes.
Le 20/07/2022 à 09h 54
Une étude pointe l’inefficacité de la vidéosurveillance : En ne retenant que les enquêtes élucidées, l’étude révèle que 5,87 % ont bénéficié d’une contribution vidéo, soit environ 1 enquête élucidée sur 20. Effectuée à la demande du Centre de recherche de l’école des officiers de la gendarmerie nationale (CREOGN, qui ne semble pas l’avoir mis en ligne, ndlr), elle conclut à un apport très marginal de la vidéosurveillance dans la résolution des enquêtes judiciaires, mais aussi dans la dissuasion.
Dans son rapport consacré aux polices municipales, la Cour des comptes enfonce le clou sur la vidéosurveillance et estime que l’efficacité n’est pas prouvée, pour des coûts pourtant importants. Elle constate en outre qu’aucune des recommandations qu’elle avait formulées en 2011 dans le cadre d’un précédent rapport sur l’organisation et la gestion des forces de sécurité publique, n’ont été mises en œuvre.
Déplorant des « résultats contradictoires ainsi que sa méthode (qui) ne permettent pas d’en tirer des enseignements fiables », la Cour des comptes relevait déjà, en 2011 que, et paradoxalement, l’effet des caméras est, au mieux « faible« , voire « marginal« , quand il n’est pas inexistant, sinon contre-productif :
Le taux d’élucidation des faits de délinquance de proximité n’a pas davantage progressé dans les circonscriptions de sécurité publique (CSP) équipées de caméras de vidéosurveillance de la voie publique que dans celles qui ne le sont pas.
Pour les faits de délinquance pris globalement, il s’est même davantage amélioré dans les CSP non vidéosurveillées.
Malgré un usage désormais plus répandu, la proportion des faits de délinquance élucidés grâce à la vidéosurveillance de la voie publique est relativement faible. Dans les quinze CSP qui ont pu fournir des éléments pour l’année 2008, le rapport d’enquête en comptabilise 749, soit environ 3% de l’ensemble des faits élucidés.
En outre, l’analyse des situations locales montre que, si le nombre de réquisitions d’images enregistrées a fortement augmenté, il reste marginal par rapport au nombre de faits élucidés.
Comment Strava permettait de remonter la piste d’agents des renseignements français et étrangers
Le 01/07/2022Le 04/07/2022 à 08h 54
Oui : je ne m’étais bien évidemment pas contenté de regarder qui avait couru où, mais l’avais aussi corrélé en allant regarder leurs profils sur les réseaux sociaux, Facebook ou LinkedIn notamment, me permettant bien souvent de vérifier qu’ils étaient bien employés par les forces armées de leurs pays respectifs.
Le 01/07/2022 à 12h 46
Oups, merci, j’ai corrigé
Next INpact est en réel danger de mort
Le 01/07/2022Le 01/07/2022 à 18h 09
Désolé : j’essaie de faire plus court, et de feuilletonner, mais pas mal de lecteurs & abonnés me remercient aussi pour mes « longs formats »… je reste cela dit preneur et à l’écoute de toute suggestion ; je n’ai aucune velléité d’écrivain, c’est bien le contenu qui m’intéresse, le fait d’enquêter, bien plus que l’écriture…