l’article 2 al.1 let.d de la proposition exclut les forces de l’ordre. Alors en effet, il y a une certaine avancée du côté du privé visant à obliger les entreprises à sécuriser leurs données (et la GDPR aussi a fait quelques avancées dans ce domaine). En même temps, on a une intrusion de plus en plus forte de l’Etat pour des questions de surveillance.
A l’heure où on s’inquiète de l’espionnage économique, et de la surveillance massive d’autres Etats, il y a tout un pan du principe de sécurité qui est mis de côté.
Le
20/10/2017 à
08h
44
A quand les “backdoors” cérébraux qui permettraient même de déceler les terroristes inconscients?
ça me rend malade de voir qu’on réagit à des gens qui veulent détruire nos droit fondamentaux en les restreignant nous mêmes.
Et pendant ce temps, la pollution et le dérèglement du climat sont responsables de 9% des morts prématurées du monde… J’ose pas imaginer ce qu’on ferait si les gouvernements réagissaient aussi fortement qu’ils le font pour le terrorisme…
Le
20/10/2017 à
08h
24
Certes elle le rappelle, comme le fait que le marché unique numérique est une priorité. Mais quand on lit qu’elle veut une boite à outils d’instruments légaux et techniques liés, on peut présumer assez facilement que seule l’orientation des relations publiques a changé, pas le contenu. D’ailleurs, ils semblent laisser simplement la question de côté.
Par contre, tout le monde semble s’orienter sur des sortes de “backdoors” légaux, qui peuvent être tout autant, si ce n’est plus nocif pour les communications privées.
Le
20/10/2017 à
08h
02
heureusement que pour l’intant, le bouclier semble être beaucoup plus fort que l’épée.
Il faut quand même rappeler que l’utilisation massive du chiffrement par le grand public répond à la crainte de celui-ci d’être espionné, notamment par les Etats.
C’est fatiguant de voir encore une fois les forces de l’ordre pleurnicher pour obtenir toujours plus de moyens alors qu’ils n’en ont jamais eu autant. Qu’on commence par respecter les droits fondamentaux des gens sur internet, après on verra pour donner plus de pouvoir à l’Etat.
Et au passage, c’est vraiment dommage de voir qu’une fois de plus la Commission met totalement de côté le fait que le chiffrement et la sécurité des communications est le socle fondamental d’une économie numérique florissante.
Attention, je ne suis pas contre l’idée même de discuter de l’organisation de la société. C’est passionnant, et il y a de nombreux modèles théoriques ou de par le monde dont on peut apprendre.
Par contre, ce qui m’irrite c’est le fait de manipuler les mots pour contester le résultat de l’élection: les règles étaient données à l’avance et si on voulait changer “ENSEMBLE” les choses il fallait changer les règles (ou élire un candidat qui s’engageait à faire changer les règles) avant. Ceux qui ne votent pas font le choix de ne pas influencer le système tel qu’il est.
Le système en question aussi propose une certaine forme de consensus, et il existe des moyens d’influencer ce consensus.
Tout n’est qu’équilibre. On peut discuter pour changer cet équilibre (il suffit de regarder autour pour avoir de nombreuses idées), mais ça n’équivaut pas à un motif justificatif pour contester la légitimité du résultat de notre système.
et si ces 80% comme tu dit avaient en commun une idée précise, c’est cette idée qui aurait primé. Peut-être que le résultat ici représente aussi le choix le moins pire pour certains.
Le
20/10/2017 à
08h
05
Alianirah a écrit :
En plus, dans certains cas les perquisitions sont possibles mais très bien encadrées, dans un cadre judiciaire.
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fred42 a écrit :
Arrête de nous faire rigoler : il y avait 11 candidats à la présidentielle, sans parler des candidats aux primaires qui ont aussi permis de faire un premier choix pour certains.
Et je ne parle pas des candidats aux législatives, il y en avait souvent plus dans chaque circonscription.
Don le choix, il existe vraiment. CEux qui disent ne pas avoir le choix, c’est qu’ils ne veulent pas choidsir, préférant critiquer après coup, comme tu le fais.
Dis nous donc pour quel candidat tu aurais voulu voter et qui fait que tu tiens un tel discours.
J’ajouterais même que si on partait de l’hypothèse fausse que le résultat n’est pas démocratique, il faudrait admettre que les autres candidat et leurs idées, représentant presque l’ensemble du spectre politique, seraient encore moins représentatifs.
Le
20/10/2017 à
05h
51
c’est usant de rappeler à chaque fois que ces exceptions sont fondamentales parce que sans elles, le pouvoir exécutif serait encore plus fort qu’il ne l’est face au pouvoir législatif ou judiciaire. C’est déjà pas la joie, mais la séparation des pouvoirs c’est essentiel…
D’accord, ces perquisitions sont une abomination pour tous, et pas que pour certains, d’accord on aurait pu penser à d’autres exceptions pour d’autres risques, mais il y a plein d’autres occasions de hurler son mécontentement des politiques que dans le cas particulier de ces exceptions.
pour moi, le cinéma c’est plus qu’une diagonale. C’est un cadre et une expérience différente (en bon ou en pas bon je ne critique pas ta vision tes choses). Il y a presque un côté social à faire en groupe une activité éminemment solitaire qui fait que c’est particulier. De ce côté, je ne partage absolument pas cette peur de voir les cinés désertés parce que les oeuvres sont disponibles à la TV.
Ceci-dit, c’est vrai que beaucoup de choses changent, et les modes de consommation également, mais j’ai de la peine à me dire que ces différentes façons de regarder sont substituables.
Ce qui m’inquiète bien plus pour l’avenir du cinéma c’est la qualité médiocre de la programmation des salles de ma région. C’est bien plus ça qui me freine dans ma consommation.
si mes souvenirs sont bons, il me semble qu’il y a une procédure en route visant à faire invalider le privacy shield par la CJEU, comme l’a été son prédécesseur. Un nuage supplémentaire à ajouter dans le panorama parfait de la Commission…
je ne vois pas en quoi c’est irréalisable: on peut utiliser des moyens techniques qui permettent de décider de l’endroit où sont stockées les données, et même de gérer leur transit. Il existe des moyens juridiques qui permettent d’obliger les entreprises qui collectent des données à le faire d’une manière respectant les principes posés par la loi.
On peut punir les entreprise qui ne respectent pas les règles, et les amendes prévues par le nouveau règlement peuvent mettre en faillite des boites. Les entreprises doivent étudier l’impact sur les données personnelles du traitement qu’elle prévoient et elles doivent garder une trace du traitement.
Techniquement, les moyens sont ou seront là. et il ne faut pas oublier le cadre juridique qui le complémente bien en prévoyant comment la société attend des entreprises qu’elles se comportent. La situation n’est pas différente de d’autres domaines.
Le
18/10/2017 à
12h
51
C’est là tout le problème pour Microsoft:
Est-ce que tu refuse d’obéir à la justice américaine (et tu prend des amendes, de la prison jusqu’à ce que tu accepte ou que tu tombe en faillite) pour respecter la décision de la CJUE?
Ou est-ce que tu refuse d’obéir à la CJUE pour respecter la décision des américains?
Dans tous les cas t’es perdant parce que t’as tout à perdre de chaque côté et c’est précisément ce que Microsoft veut éviter. Ils voient que l’UE a plutôt tendance à considérer que l’Irlande doit être consultée et savent donc qu’accepter la demande du FBI les rendrait punissable en europe: ils se battent donc pour que les USA considère que l’irlande doit être consultée aussi.
Le
18/10/2017 à
12h
17
Microsoft se retrouve un peu au milieu de la mêlée sans trop le vouloir.
Ils ont juste peur de se retrouver dans la situation où ils sont à la fois obligés de transmettre les données au FBI, et à la fois empêchés de les donner parce que l’Irlande n’a pas donné son accord. C’est pour ça qu’ils se battent en justice.
Par contre, si le FBI gagne, il sera plus facile aux américains d’accéder à des données que les Européens considèrent (en principe) comme étant sous leur juridiction, ce qui pose de nombreuses questions politiques et de sécurité. ça remettrait en question le fonctionnement même de la protection des données personnelles européenne.
Le
18/10/2017 à
09h
08
parce que le privacy shield est la reconnaissance, par la Commission, que le système juridique US offre une protection suffisante aux standards européens, permettant ainsi aux responsables du traitement de transférer des données aux Etats-Unis sans autre procédure ou autorisation.
L’accès de l’Etat aux données stockées fait partie des critères que la Commission doit examiner. C’était par ailleurs un des points de friction lors des négociations, les USA ne voulant rien savoir par rapport à leur programme de surveillance (violant pourtant les principes de protection des données des citoyens européens).
Ici, on parle d’une extension considérable de la capacité de l’Etat à accéder à des données personnelles de citoyens européens potentiels. Il est donc normal que cette mesure soit prise en compte lors de l’établissement d’une décision d’adéquation. Le lien est indirect avec le privacy shield
Par ailleurs, le privacy shield est déjà contesté parce qu’il ne semble pas réparer les défauts de son prédécesseur. On peut donc légitimement se demander quel sera le futur de cet accord.
Plus politiquement, en cas de décision de la cour suprême favorable au FBI, on assisterait à une modification considérable du rapport de force entre l’UE et les USA en ce qui concerne les données personnelles, ce qui pourrait mener l’UE à prendre des mesures plus strictes vis à vis des collecteurs, ou les USA à considérer le privacy shield comme vide de sens (comme tu le dis toi même). Indirectement, cette décision challenge l’existence même de cet accord (pour le mieux ou le pire)
Le
18/10/2017 à
08h
37
Merci pour cet article passionnant!
On a vraiment l’impression que l’UE marche sur des oeufs: Elle devrait s’insurger et dénoncer le risque d’ingérence grossière dans le système judiciaire d’un de ses Etats membres, mais en même temps elle attend que les USA établissent un précédent lui permettant de justifier l’instauration d’un système pareil.
J’ose espérer que si la cour suprême des Etats-Unis se range du côté du FBI, il s’agira du dernier clou dans le cercueil du “privacy shield”, mais quand on voit le peu de cas qu’ils ont fait de la décision précédente de la CJUE, j’en doute.
il est plus pertinent de parler de lutte contre la fraude fiscale ou de volonté de modifier la répartition de la charge fiscale des entreprises internationales.
Optimiser équivaut à faire en sorte de se trouver dans une situation légale favorable: peu importe le contenu des règles légales, il y aura toujours de l’optimisation (d’ailleurs c’est pas le fait des seules personnes morales). ça peut être exagéré (et à ce moment il faut modifier la loi) mais ça existe toujours.
Je te rejoins cependant sur ta critique des possibilités d’optimisation actuelles. La solution en droit fiscal internationale visant à permettre de taxer lorsqu’il y a un établissement stable est problématique à l’heure actuelle.
l’UE a fait beaucoup de progrès dans ce domaine cette année et a même réussi à énerver les USA qui ont peur de perdre des revenus parce que leurs entreprises (google et autres) pourront déduire l’impôt déjà payé à l’étranger des impôts dus au fisc américain.
Par contre, il reste légitime pour les pays d’être concurrentiels en matière fiscale, et il faudra bien trouver une clé de répartition de la taxation équitable (qui taxe quel partie?) et admettre que si la société qui a développé le produit (par exemple le moteur de recherche) est basée dans un pays X, une partie des revenus de ses filiales (par exemple celle qui gère la publicité sur le moteur)dans un pays Y peut lui être imputée.
Je trouve que nous, les consommateurs avons une responsabilité importante dans l’utilisation de technologies qui peuvent avoir un impact aussi positif que négatif sur la société. C’est bien d’avoir un regard critique sur le fonctionnement de certains systèmes, mais c’est un peu facile de tout leur mettre sur le dos.
Pour beaucoup, donner des données personnelles est une contre-partie juste pour les services d’un facebook par exemple (et ils n’en connaissent même pas l’étendue mais s’en foutent). D’autres n’ont tout simplement pas envie de chercher croiser et évaluer leurs sources d’information, pour avoir un panorama le plus complet possible. Ils préfèrent par paresse se contenter de ce qu’on leur donne. c’est un peu comme aller dans une librairie et s’arrêter aux livres exposés dans la vitrine.
ceci dit, ce qui est dérangeant c’est que ces mastodontes sont omniprésents et cherchent à l’être encore plus parce qu’il y a un formidable et paradoxal élan de standardisation dans certains services. Il est difficile, pour ceux qui ne sont pas d’accord avec leurs “services” de leurs échapper.
Mettre des responsabilités (même si certaines se justifient) sur les acteurs d’internet (peu importe leur taille ou leur fonction d’ailleurs) est risqué pour un internet libre et ouvert: c’est quelque chose à faire avec parcimonie.
Par contre, apprendre aux gens quels sont les enjeux et les risques leur permet de décider eux-même de leur consommation et de choisir les services les plus vertueux. Le problème, c’est que ces mesures sont moins “sexy” que de s’attaquer, tels des chevaliers blancs à ces mastodontes qui profitent du manque de savoir de leurs utilisateurs.
Mais, pour en revenir à l’article, cette problématique est effectivement bien plus inquiétante que les sempiternelles pleurnicheries d’acteurs de la culture au business malgré tout toujours aussi florissant.
Je n’ai jamais dit que c’était facile, mais ces questions sont “triviales”
Mais il en va aussi de la crédibilité de l’UE au niveau international. Il n’y a pas de consensus et pourtant les défis sont de plus en plus souvent régionaux (le Mali est un bon exemple: la menace dépasse de loin les frontières du pays). On retrouve une Europe schizophrène qui d’un côté est trop interventioniste, et de l’autre pas assez active. Tu décris toi même le résultat: l’UE pourrait être une force extraordinaire, mais ses troupes ne sont pas coordonnées.
Les Etats ont la capacité d’agir unilatéralement, mais les conséquences de leurs actes peuvent impacter tous les membres. C’est l’Italie qui doit gérer en priorité la crise migratoire, alors que d’autres membres de l’UE agissent en Syrie par exemple.
Pour cette raison, l’avenir de la défense se trouve au niveau de l’UE. Parce que la force armée n’est qu’un outil dans la trousse politique et diplomatique des sujets de droit international public, cet outil devra tôt ou tard servir l’UE et plus ses Etats Membres.
Le
13/10/2017 à
13h
01
On est face à un paradoxe:
On a une tendance visant à réguler le cyberespace dans certains domaines et pour certains acteurs: responsabilisation des intermédiaires, criminalisation de certains comportements, obligations positives de certains fournisseurs d'effacer ou de bloquer les accès. Résultat: moins de liberté
On a une autre tendance, à mesure que les Etat disposent des capacité d'action à des fins politiques, économiques ou militaires dans le cyberespace, visant à justifier et légitimer toute action dans ce même espace. Résultat: plus de liberté
Pourtant, la question ici n'est pas nouvelle: On a déjà réfléchi à ce que pouvait faire ou ne pas faire celui qui était l'objet d'une atteinte à ses droits fondamentaux: C'est l'état de nécessité ou la légitime défense.
Ces principes permettent aux citoyens d'exercer une certaine violence sur d'autres afin de préserver leurs droits contre une éventuelle atteinte. Si la violence exercée est trop importante ou mal proportionnée, alors la justice va punir le citoyen.
Rien n'empêche de transposer ces principes à ce cas particulier. Si les Etats doivent garder leur monopole, ils doivent également prévoir dans quelle mesure ils le délèguent, et sanctionner ceux qui abusent de cette délégation comme ceux qui usent de violence et n'en bénéficie pas (en attaquant par exemple).
C'est un peu simpliste de résumer la question à "pas d'action pour les entreprises", et j'ai un peu le sentiment qu'il prêche pour sa paroisse (peut-être par peur de la concurrence de l'ENISA à long terme?).
S'il s'agit de défense face à d'autres sujets de droit international public (d'autres Etats), alors en effet, la compétence de se défendre est plus du ressort de l'Etat attaqué. Mais à ce niveau, il n'y a pas que de la cyberguerre mais aussi des options diplomatiques ou autres.
Le
13/10/2017 à
12h
38
A le lire, on dirait que l’ANSSI a peur de l’ENISA et essaie de se mettre au dessus par tous les moyens alors qu’absolument rien n’empêche une collaboration fructueuse.
L’avenir de la défense, qu’elle soit numérique ou militaire se trouve au niveau régional avec une politique à l’échelle de l’Europe.
Il est vraiment dommage de voir que les institutions “du futur” ont les mêmes défauts et le même égo que leurs équivalents chez les dinosaures. Ou alors, le fait de mettre en avant son institution avant le but pour lequel celle-ci a été créée est simplement naturel.
Certes, bon nombre de jeux privilégient avant tout le côté “divertissement” que le côté instructif ou favorisant la réflexion, mais:
Ce n’est absolument pas une particularité du jeu vidéo et tous les “arts” disposant d’une légitimité plus importante sont dans la même situation.
Plus important, il faut marcher sur des oeufs lorsqu’on essaie de déterminer le caractère “culturel” d’une oeuvre parce qu’on arrive presque immédiatement à mettre des limites à l’art et la culture, ce qui nuit à la création. De nombreuses formes d’art ont commencé par être considérées comme dépourvues de caractère artistique avant de forcer les gens à se rendre à l’évidence.
Dans un domaine où les goûts sont si divergents et ont une telle importance, chercher à classifier des oeuvres selon leur caractère culturel ou non ne permettra jamais d’atteindre un consensus. Dire “ça c’est de la culture, ça c’en n’est pas”, c’est précisément aller à l’encontre de l’objectif qu’on s’est fixé de promouvoir la culture. Ceci-dit, rien n’empêche chacun de se faire son opinion, d’aimer ou de ne pas aimer. Ceux qui ont exclu le jeu vidéo de ce pass (considérant qu’il ne s’agit pas de culture) ne maitrisent pas leur sujet et décident à la place des autres de la “qualité” culturelle des oeuvres.
Le premier bioshock est un excellent contre-exemple à la vacuité intellectuelle des FPS: Les développeurs ont mis à parti tous les aspects du jeu vidéo pour proposer une expérience qui amène le joueur à réfléchir sur des thématiques telles que a notion de liberté, la dépendance ou les effets de l’objectivisme. Personnellement, je trouve que l’expression de cette oeuvre à travers le jeu vidéo est particulièrement efficace et pertinente, mais probablement que d’autres n’auront pas été sensibles aux mêmes choses que moi. C’est exactement pareil pour d’autres formes d’expression.
Plus globalement, le jeu vidéo permet de transmettre une émotion tout aussi bien et des fois mieux que d’autres moyens. Un monde ouvert cohérent au game design inspiré peut transmettre des émotions au joueur aussi bien qu’un livre, ou une scène d’un film.
j’avoue que j’aurais plutôt dû répondre à ton second message. J’estime cependant qu’en dehors des bêtes erreurs de mise en oeuvre que raillaient ton commentaire, il est essentiel de prendre en compte les erreurs fondées sur les faits du dossier et les erreurs judiciaires et j’avais peur que ton commentaire ne les minimise.
Je maintiens que les statistiques lamentable des perquisitions effectuées sous l’état d’urgence démontrent que les erreurs sont immensément plus fréquentes lorsqu’on décide de court-circuiter la procédure pénale.
Le
30/09/2017 à
07h
15
Tu pars d’un postulat bien simple: le contenu a pour propriété d’être manifestement terroriste.
Dans la réalité, il faudra jouer avec des situations de fait toutes différentes et souvent floues, et comme la seule personne compétente pour décider de ce qui rentre dans la définition de “raison sérieuse de penser” est un juge formé au droit, et que celui-ci se trouve mis de côté, pire en intervenant que très très tard dans l’action, il est assez légitime de s’inquiéter des importants risques d’erreurs.
Le
29/09/2017 à
11h
32
A ce rythme là, macron pourra assez vite réaliser sa promesse de “sortir” de l’Etat d’urgence…
J’espère juste que le dernier pouvoir en qui j’ai une certaine confiance, le pouvoir judiciaire, arrivera encore à bloquer ou au moins freiner la dérive dans laquelle Tout le monde, exécutif, législatif et peuple semble vouloir joyeusement s’enfoncer.
Dans leur situation actuelle, oui, presque. Ils doivent avoir une justification solide s’ils veulent exclure des jeux puisqu’ils ne les excluent pas que de steam mais de l’ensemble du marché. Un acteur dominant sur un marché doit se comporter avec une certaine retenue.
je pense que dans le cas en question, d’autres mesures plus proportionnées auraient permis à valve d’atteindre son but.
Le
28/09/2017 à
16h
47
J’ai le sentiment que pour y gagner quelque chose avec ces réductions (y compris en les échangeant), c’est comme avec les tickets de loterie: beaucoup plus de perdants que de gagnants.
L’échange est par définition autorisé par les conditions générales de steam, malheur à eux s’ils ont décidé de ne pas prendre de commission. C’est leur système qui est boiteux, pas la façon de l’utiliser qu’ont les joueurs.
Je ne vois toujours pas en quoi les motivations de l’éditeur en question interviennent dans l’équation. D’ailleurs, fondamentalement, des badges peuvent déjà être créés pour presque rien et steam ne s’en émeut pas.
Que ça soit en soldes, ou selon le prix des jeux, chaque jeu permet d’obtenir le même nombre de cartes.
Steam a développé ce système pour monnayer des aspects de personnalisation aux joueurs. Si ce système ne leur plait pas, qu’ils changent les règles. ça ne leur donne toujours pas la légitimité pour exclure, dans leur situation quasi monopole, les jeux qui ne leurs plaisent pas.
SI les joueurs ne trouvent pas ces jeux intéressants, qu’ils n’achètent pas tout simplement. Si steam perd de l’argent avec son système de cartes, qu’il en modifie le fonctionnement.
Le
28/09/2017 à
16h
02
J’ai de la peine à voir quelle est la justification de steam
Si les jeux se vendent, il n’y a aucun problème pour steam ni pour le créateur, ni pour les joueurs s’ils y trouvent leur compte.
Les cartes et leur vente rapportent presque rien ni à steam ni aux utilisateurs. Dans les cas où le joueur trouve quelque chose qui a de la “valeur”, steam en profite également, et les éventuels bonus pour les joueurs représentent une partie infime de ce marché (ça peut arriver de tomber sur quelque chose comme une réduction qui ne profiterait pas à steam mais ça arrive presque jamais).
Si ces cartes posent problème, steam aurait pu changer son système. La solution aurait été moins invasive.
Au fonds d’ailleurs, peu importe la justification, lorsqu’on est face à un acteur aussi hégémonique que steam, c’est toujours désagréable de le voir décider de ce qui est “bon” ou “pas bon” pour le consommateur.
Pour beaucoup d’utilisateurs, l’écosystème numérique s’arrête à ces mastodontes les plus indiscrets. Ils veulent surfer sur internet, mais impossible pour eux de connaître firefox et ses extensions, qwant ou duckduckgo par exemple.
Ils ont pourtant besoin de ces services mais les utilisent sans confiance.
Concernant facebook et autre, il faut bien distinguer les données que tu publies volontairement, et toutes celles pour lesquelles c’était de l’extorsion.. A nouveau, l’utilisateur choisit de bénéficier du service mais le fait sans confiance.
Au fonds les gens prennent le risque, mais c’est pas incompatible avec le soucis qu’ils se font pour leurs données personnelles. Rien n’est binaire (boycott/je kiff à fond ce service), et pour beaucoup d’utilisateurs, les sentiments sont partagés.
je suis dégoûté de voir que cette extorsion supplémentaire a eu le feu vert de bruxelles…
J’ai plus aucun espoir concernant la France, mais j’espérais que l’UE pourrait jouer une fois son rôle en bloquant ces conneries.
Et au passage les créateurs même du contenu dont la monétisation est taxée ne verront jamais aucun retour puisque le CNC peut faire ce qu’il veut du produit de cette taxe…
edit: Et le pire dans tout ça c’est qu’ils utilisent un prétexte “moral” pour se gaver encore plus. Du moment que le porn et les contenus violents sont légaux dans notre société, les taxer plus que les autre crée une belle discrimination..
J’espère qu’il y aura un recours à la CJUE ou à la CEDH
-pewdipie qui fait un gros clickbait bien dégeulasse et qui réussi;
Les créateurs de firewatch qui s’insurgent et menacent parce qu’ils sont vexés que des gens jouent à leur jeu et qu’ils arrivent pas à capter les revenus des let’s play;
les fans de pewdipie qui démontrent leur immaturité en allant faire le cirque sur steam;
-Steam qui m’énerve un peu moins mais qui n’arrive toujours pas à proposer un système de review efficace.
Le
20/09/2017 à
12h
14
les conditions de YT régissent les relations privées entre YT et le youtubeur en question et les soumettent au droit civil américain.
Rien n’empêche, si c’est une infraction au sens du droit pénal suédois, ce même droit considère qu’il est applicable aux actes perpétrés sur son sol, et qu’une procédure pénale suédoise soit lancée. Ensuite, mais plus compliqué à mettre en oeuvre, n’importe quel autre Etat pourrait se trouver compétent si sa loi le reconnaissait.
ps: as-tu aussi choisi le droit applicable afin d’éviter au juge français d’avoir à appliquer le droit suisse en vertu des règles de droit international public?
en principe, l’ordre juridique prévoit tout un arsenal permettant de lutter contre ça: Principe de nouveauté, utilisation des droits de PI visant à faire du libre, etc.
Le seul “problème” est que pour faire des économies (comportement plutôt logique lorsqu’on sait le temps/coût que ça prendrait au contribuable pour tout contrôler), le système ne fait pas de “check” en profondeur mais attend que quelqu’un ayant un intérêt à l’utilisation de l’invention s’oppose au brevet, ou utilise simplement l’invention sans en référer à google (attendant ainsi que google attaque ou perde son brevet).
Le système est pas parfait, mais il existe quand même passablement de moyens de lutter. D’ailleurs, des fois c’est bien triste mais la première erreur vient de l’inventeur en question qui décide de ne pas sécuriser son invention et perd ainsi les moyens de la rendre libre ou fermée.
je vois pas ce qui les gêne. les billets sont vendus au prix que l’organisateur voulait, donc il n’y a pas de perte ni pour l’artiste ni pour la salle.
le risque de se faire avoir ne concerne en rien les organisateurs mais bien les éventuels acheteurs (souvent satisfaits si ça marche pareillement)
En plus, une mesure simple afin de lutter contre ce genre de pratiques est de vendre les billets en plusieurs fois. C’est simple et très efficace.
J’ai le sentiment que ce qui les dérange vraiment c’est pas le fait que les consommateurs se font pigeonner mais qu’ils aimeraient surtout pouvoir prendre une partie de ces profits supplémentaires.
C’est un peu dommage. il y a beaucoup de pour et de contres dans chaque cas de figure et choisir ce type de contrat peut parfaitement se justifier suivant la pondération des différents besoins mais j’ai un peu le sentiment que personne a vraiment fait le point là dessus.
Ils se sont simplement contentés de renouveler le contrat précédent par flemme.
voilà pourquoi cette problématique est fondamentale.
Même dans la relation parent-enfant, l’atteinte à la vie privée est énorme, et dépasse toute justification.
Ceci dit, c’est vrai que c’est tout simplement pas de chance pour la boite. l’excuse “c’est pour pas qu’il devienne terroriste” passe mieux que celle du contrôle de sa sexualité, pourtant la situation est la même.
Le
22/08/2017 à
13h
56
je trouve que l’aspect homophobe de la publicité occulte justement un peu cet élément qui est aussi fondamental.
Le
22/08/2017 à
11h
38
je vois pas vraiment en quoi le fait de savoir quelle est l’origine des préférences sexuelles d’un individu justifierait ou ne justifierait pas la stigmatisation.
stigmatiser des gens pour quelque chose qui ne les regarde qu’eux mêmes est en soi abjecte, peu importe la cause.
Le
22/08/2017 à
11h
25
peu importe le motif (bien que le coup de l’orientation sexuelle de son enfant est particulièrement gratiné), espionner ses proches est déjà une marque de malhonnêteté suprême.
on verra bien ce que vaut le 1 mais le 2 est toujours relativement plaisant à jouer, et au vu du succès que sa réédition a eue, je ne suis pas très étonné de les voir passer au 1.
Par contre je partage ta surprise pour le 4. J’ai de la peine à voir quelle époque ils choisiront, et s’ils choisissent une plus grande plage historique, comme peut le suggérer la vidéo, ils prennent le risque de perdre le code génétique des premiers (en plus du fait qu’ilne sera pas développé par les mêmes studios comme tu le dis). ça ferait beaucoup s’ils changent le gameplay
Après, étant un fan inconditionnel du 2 je me réjouis d’en savoir plus
bah la loi attend de toi que justement tu prenne en considération les questions de vie privée et de sécurité dès la conception même du produit.
Au fonds c’est comme celui qui fait des grille pains: il doit s’assurer que ceux-ci respectent les normes anti-incendie, court circuit ou autre avant de commercialiser. C’est pareil au fonds pour les données personnelles et c’est pas plus mal.
Par contre, bien sûr qu’il faut connaître la loi avant de faire puisque c’est elle qui définit quels sont les caractéristiques auxquelles tu dois répondre à la base. C’est aussi important que de connaître le marché et les possibilité de commercialisation, l’état de la technique ou les compétences nécessaires à la production. ça fait partie d’un tout, et pour chacun de ces éléments, le fait de les prendre à la légère ramène bien souvent à la faillite.
Ceci-dit, c’est vrai que c’est souvent pas évident de tout associer du fait de la multidisciplinarité requise, mais c’est absolument nécessaire.
Le
28/07/2017 à
10h
59
L’exigence dépend de l’activité (sensibilité des données) et pour certaines choses de la taille de la boite.
Si tu développe un truc qui va faire des trucs très risqués avec des données très sensibles, il est pas idiot de faire appel à un spécialiste de la protection des données dans ta boite.
Si tu traite des données pas trop sensibles et que tu traite pas trop de données, on n’exige pas de toi d’appeler un spécialiste.
Le
28/07/2017 à
10h
54
pas de panique la marge des manoeuvre des autorités de protection des données va considérablement augmenter d’ici à mai 2018 en termes de sanctions.
En plus, il est probable qu’ils ont tenu compte de la situation (négligence grossière vs pas de leaks, de plaintes, réactivité et autre) avant de sanctionner.
Concernant l’expérience utilisateur, c’est un peu le fonds du problème: on vend notamment dans les objets connectés dépourvus de sécurité parce que ça pourrait faire perdre un peu de temps de configuration à l’utilisateur.
Mais c’est bien sûr une question d’équilibre et la loi le reconnaît. Les exigences diffèrent en fonction du risque.
La question est plus de savoir si les exceptions assez larges au droit fondamental à la vie privée prévues par le PNR en Europe, auxquelles la Slovaquie présente des garanties correspondant au droit européen, peuvent être transposée telles quelles au Canada, ne présentant formellement aucune garantie (pas d’application du droit de l’UE pas d’engagement à donner ces garanties dans le cadre du traité) destinées à ne pas rendre droit à la vie privée caduc…
Parce que ce sont les données de tout les passagers, pas seulement celles des terroristes…
ces conditions générales “fleuves” sont typiques du fonctionnement du droit contractuel anglo-saxon.
Les parties à un contrat (pas nécessairement un contrat de masse comme les CGU de facebook ou autre) tentent d’être aussi exhaustives que possible pour éviter tout risque, en particulier liés à des dommages et intérêts punitifs. En plus, certaines situations peuvent être examinées par un jury populaire rendant assez imprévisible les conséquences d’un contrat.
Lorsqu’une dame se brûle les jambes avec un café, Mc do préfère écrire quelque part que les cafés peuvent être brûlants que de prendre le risque de perdre un procès en responsabilité.
C’est un des aspects qui fait que la culture du contrat anglo-saxonne recours à des contrats fleuves, à l’inverse de la culture “continentale” qui va plutôt chercher à faire un contrat comme une loi qui sera interprétée, donc plus courts.
Il y a aussi un aspect interprétation: Les anglo-saxons ont beaucoup moins de “loi” telle que tu peux sous-entendre en parlant de droit. C’est facile de se reporter au code x ou y de la consommation, mais ça l’est moins quand il n’y a que quelques articles et que la majorité du développement du droit s’est faite sur des arrêts.
y a aussi d’autres projets visant à rapprocher de l’utilisateur la maitrise en partitionnant suffisamment pour que chaque prestataire n’ait pas la possibilité de tirer des informations de ce qu’il stock/ ne puisse fournir ces informations si on les lui demande.
En tout cas, dans le monde juridique on attend beaucoup de ces nouvelles technologies, qui permettront d’éviter la facilité qu’est l’actuel “on avait à faire un choix, c’est pas parfait mais sinon c’était peut-être pire (plus cher en tout cas)”.
Le
25/07/2017 à
21h
08
c’est pas aussi simple malheureusement. Souvent, ces grosses sociétés proposent des vrais avantages en termes de sécurité et de vie privée. Il y a une pesée des intérêts à faire (là manifestement ils se sont ratés)
Probablement que stocker les données chez IBM avec tout le savoir faire d’IBM était moins risqué à la base que de faire ça à l’interne du ministère des transports (moins de spécialistes qualifiés dans le domaine, un matériel moins conséquent, ou autre).
C’est un peu comme de faire un cloud privé: c’est bien pour éviter les hébergeurs curieux, mais Quand t as un fournisseur qui dispose de nombreuses fermes à serveurs bien entretenues, disposées à des endroits divers et dont l’accès est bien contrôlé et dispose d’une maintenance de spécialistes, il y a un gain en sécurité dans certains aspects à prendre en compte, surtout si le fournisseur avance des garanties de non traitement à ses propres fins.
Le graal serait de disposer des avantages de chaque (un fournisseur de stockage qui peut fournir une bonne sécurité, une bonne redondance et faire des gros calculs sur les données tout en ne sachant pas ce qu’il traite). C’est gentiment en train de s’installer.
effectivement, tant qu’ils sont en position dominante sur les moteurs de recherche, ils ne peuvent plus se permettre ce qu’ils ont fait au risque de se faire sanctionner encore plus fermement.
Mais si avant la procédure l’abus constaté a réussi à capter des clients et à les rendre captifs de google shopping, le jeu peut en valoir la chandelle.
Dans l’idée, c’est un peu similaire à ce qu’a fait apple avec les ipod/iphones (eux par contre n’étaient pas en position dominante, c’était donc légal) : on utilise les baladeurs/smartphones pour que les utilisateurs installent itunes. Quand ils voudront acheter de la musique, ils iront facilement par flemme ou parce qu’ils savent plus ou moins comment ça marche sur itunes, ce qui renforce la position d’apple sur le marché de la musique dématérialisée: ça fait un effet de levier.
Si suffisamment de clients se sont mis à utiliser machinalement google shopping au lieu de ses concurrents, peut-être qu’il était économiquement intéressant de payer cette amende.
942 commentaires
Chiffrement : Bruxelles prépare son futur arsenal, face à un problème bien flou
20/10/2017
Le 20/10/2017 à 11h 23
l’article 2 al.1 let.d de la proposition exclut les forces de l’ordre. Alors en effet, il y a une certaine avancée du côté du privé visant à obliger les entreprises à sécuriser leurs données (et la GDPR aussi a fait quelques avancées dans ce domaine). En même temps, on a une intrusion de plus en plus forte de l’Etat pour des questions de surveillance.
A l’heure où on s’inquiète de l’espionnage économique, et de la surveillance massive d’autres Etats, il y a tout un pan du principe de sécurité qui est mis de côté.
Le 20/10/2017 à 08h 44
A quand les “backdoors” cérébraux qui permettraient même de déceler les terroristes inconscients?
ça me rend malade de voir qu’on réagit à des gens qui veulent détruire nos droit fondamentaux en les restreignant nous mêmes.
Et pendant ce temps, la pollution et le dérèglement du climat sont responsables de 9% des morts prématurées du monde… J’ose pas imaginer ce qu’on ferait si les gouvernements réagissaient aussi fortement qu’ils le font pour le terrorisme…
Le 20/10/2017 à 08h 24
Certes elle le rappelle, comme le fait que le marché unique numérique est une priorité. Mais quand on lit qu’elle veut une boite à outils d’instruments légaux et techniques liés, on peut présumer assez facilement que seule l’orientation des relations publiques a changé, pas le contenu. D’ailleurs, ils semblent laisser simplement la question de côté.
Par contre, tout le monde semble s’orienter sur des sortes de “backdoors” légaux, qui peuvent être tout autant, si ce n’est plus nocif pour les communications privées.
Le 20/10/2017 à 08h 02
heureusement que pour l’intant, le bouclier semble être beaucoup plus fort que l’épée.
Il faut quand même rappeler que l’utilisation massive du chiffrement par le grand public répond à la crainte de celui-ci d’être espionné, notamment par les Etats.
C’est fatiguant de voir encore une fois les forces de l’ordre pleurnicher pour obtenir toujours plus de moyens alors qu’ils n’en ont jamais eu autant. Qu’on commence par respecter les droits fondamentaux des gens sur internet, après on verra pour donner plus de pouvoir à l’Etat.
Et au passage, c’est vraiment dommage de voir qu’une fois de plus la Commission met totalement de côté le fait que le chiffrement et la sécurité des communications est le socle fondamental d’une économie numérique florissante.
Antiterrorisme : les sénateurs socialistes et républicains bouderont le Conseil constitutionnel
19/10/2017
Le 20/10/2017 à 09h 11
Attention, je ne suis pas contre l’idée même de discuter de l’organisation de la société. C’est passionnant, et il y a de nombreux modèles théoriques ou de par le monde dont on peut apprendre.
Par contre, ce qui m’irrite c’est le fait de manipuler les mots pour contester le résultat de l’élection: les règles étaient données à l’avance et si on voulait changer “ENSEMBLE” les choses il fallait changer les règles (ou élire un candidat qui s’engageait à faire changer les règles) avant. Ceux qui ne votent pas font le choix de ne pas influencer le système tel qu’il est.
Le système en question aussi propose une certaine forme de consensus, et il existe des moyens d’influencer ce consensus.
Tout n’est qu’équilibre. On peut discuter pour changer cet équilibre (il suffit de regarder autour pour avoir de nombreuses idées), mais ça n’équivaut pas à un motif justificatif pour contester la légitimité du résultat de notre système.
et si ces 80% comme tu dit avaient en commun une idée précise, c’est cette idée qui aurait primé. Peut-être que le résultat ici représente aussi le choix le moins pire pour certains.
Le 20/10/2017 à 08h 05
Le 20/10/2017 à 05h 51
c’est usant de rappeler à chaque fois que ces exceptions sont fondamentales parce que sans elles, le pouvoir exécutif serait encore plus fort qu’il ne l’est face au pouvoir législatif ou judiciaire. C’est déjà pas la joie, mais la séparation des pouvoirs c’est essentiel…
D’accord, ces perquisitions sont une abomination pour tous, et pas que pour certains, d’accord on aurait pu penser à d’autres exceptions pour d’autres risques, mais il y a plein d’autres occasions de hurler son mécontentement des politiques que dans le cas particulier de ces exceptions.
Le cinéma réclame le blocage de Zone-telechargement.ws et d’autres sites de streaming
16/10/2017
Le 19/10/2017 à 14h 00
pour moi, le cinéma c’est plus qu’une diagonale. C’est un cadre et une expérience différente (en bon ou en pas bon je ne critique pas ta vision tes choses). Il y a presque un côté social à faire en groupe une activité éminemment solitaire qui fait que c’est particulier. De ce côté, je ne partage absolument pas cette peur de voir les cinés désertés parce que les oeuvres sont disponibles à la TV.
Ceci-dit, c’est vrai que beaucoup de choses changent, et les modes de consommation également, mais j’ai de la peine à me dire que ces différentes façons de regarder sont substituables.
Ce qui m’inquiète bien plus pour l’avenir du cinéma c’est la qualité médiocre de la programmation des salles de ma région. C’est bien plus ça qui me freine dans ma consommation.
Privacy Shield : un an plus tard, l’efficacité du bouclier européen reste difficile à mesurer
18/10/2017
Le 19/10/2017 à 08h 02
si mes souvenirs sont bons, il me semble qu’il y a une procédure en route visant à faire invalider le privacy shield par la CJEU, comme l’a été son prédécesseur. Un nuage supplémentaire à ajouter dans le panorama parfait de la Commission…
Le FBI, Microsoft et la protection des données : interview de Me Jean-Sébastien Mariez
18/10/2017
Le 19/10/2017 à 07h 54
je ne vois pas en quoi c’est irréalisable: on peut utiliser des moyens techniques qui permettent de décider de l’endroit où sont stockées les données, et même de gérer leur transit. Il existe des moyens juridiques qui permettent d’obliger les entreprises qui collectent des données à le faire d’une manière respectant les principes posés par la loi.
On peut punir les entreprise qui ne respectent pas les règles, et les amendes prévues par le nouveau règlement peuvent mettre en faillite des boites. Les entreprises doivent étudier l’impact sur les données personnelles du traitement qu’elle prévoient et elles doivent garder une trace du traitement.
Techniquement, les moyens sont ou seront là. et il ne faut pas oublier le cadre juridique qui le complémente bien en prévoyant comment la société attend des entreprises qu’elles se comportent. La situation n’est pas différente de d’autres domaines.
Le 18/10/2017 à 12h 51
C’est là tout le problème pour Microsoft:
Est-ce que tu refuse d’obéir à la justice américaine (et tu prend des amendes, de la prison jusqu’à ce que tu accepte ou que tu tombe en faillite) pour respecter la décision de la CJUE?
Ou est-ce que tu refuse d’obéir à la CJUE pour respecter la décision des américains?
Dans tous les cas t’es perdant parce que t’as tout à perdre de chaque côté et c’est précisément ce que Microsoft veut éviter. Ils voient que l’UE a plutôt tendance à considérer que l’Irlande doit être consultée et savent donc qu’accepter la demande du FBI les rendrait punissable en europe: ils se battent donc pour que les USA considère que l’irlande doit être consultée aussi.
Le 18/10/2017 à 12h 17
Microsoft se retrouve un peu au milieu de la mêlée sans trop le vouloir.
Ils ont juste peur de se retrouver dans la situation où ils sont à la fois obligés de transmettre les données au FBI, et à la fois empêchés de les donner parce que l’Irlande n’a pas donné son accord. C’est pour ça qu’ils se battent en justice.
Par contre, si le FBI gagne, il sera plus facile aux américains d’accéder à des données que les Européens considèrent (en principe) comme étant sous leur juridiction, ce qui pose de nombreuses questions politiques et de sécurité. ça remettrait en question le fonctionnement même de la protection des données personnelles européenne.
Le 18/10/2017 à 09h 08
parce que le privacy shield est la reconnaissance, par la Commission, que le système juridique US offre une protection suffisante aux standards européens, permettant ainsi aux responsables du traitement de transférer des données aux Etats-Unis sans autre procédure ou autorisation.
L’accès de l’Etat aux données stockées fait partie des critères que la Commission doit examiner. C’était par ailleurs un des points de friction lors des négociations, les USA ne voulant rien savoir par rapport à leur programme de surveillance (violant pourtant les principes de protection des données des citoyens européens).
Ici, on parle d’une extension considérable de la capacité de l’Etat à accéder à des données personnelles de citoyens européens potentiels. Il est donc normal que cette mesure soit prise en compte lors de l’établissement d’une décision d’adéquation. Le lien est indirect avec le privacy shield
Par ailleurs, le privacy shield est déjà contesté parce qu’il ne semble pas réparer les défauts de son prédécesseur. On peut donc légitimement se demander quel sera le futur de cet accord.
Plus politiquement, en cas de décision de la cour suprême favorable au FBI, on assisterait à une modification considérable du rapport de force entre l’UE et les USA en ce qui concerne les données personnelles, ce qui pourrait mener l’UE à prendre des mesures plus strictes vis à vis des collecteurs, ou les USA à considérer le privacy shield comme vide de sens (comme tu le dis toi même). Indirectement, cette décision challenge l’existence même de cet accord (pour le mieux ou le pire)
Le 18/10/2017 à 08h 37
Merci pour cet article passionnant!
On a vraiment l’impression que l’UE marche sur des oeufs: Elle devrait s’insurger et dénoncer le risque d’ingérence grossière dans le système judiciaire d’un de ses Etats membres, mais en même temps elle attend que les USA établissent un précédent lui permettant de justifier l’instauration d’un système pareil.
J’ose espérer que si la cour suprême des Etats-Unis se range du côté du FBI, il s’agira du dernier clou dans le cercueil du “privacy shield”, mais quand on voit le peu de cas qu’ils ont fait de la décision précédente de la CJUE, j’en doute.
Face à Google, des députés LR aimeraient taxer la « présence digitale significative » en France
17/10/2017
Le 17/10/2017 à 17h 36
il est plus pertinent de parler de lutte contre la fraude fiscale ou de volonté de modifier la répartition de la charge fiscale des entreprises internationales.
Optimiser équivaut à faire en sorte de se trouver dans une situation légale favorable: peu importe le contenu des règles légales, il y aura toujours de l’optimisation (d’ailleurs c’est pas le fait des seules personnes morales). ça peut être exagéré (et à ce moment il faut modifier la loi) mais ça existe toujours.
Je te rejoins cependant sur ta critique des possibilités d’optimisation actuelles. La solution en droit fiscal internationale visant à permettre de taxer lorsqu’il y a un établissement stable est problématique à l’heure actuelle.
l’UE a fait beaucoup de progrès dans ce domaine cette année et a même réussi à énerver les USA qui ont peur de perdre des revenus parce que leurs entreprises (google et autres) pourront déduire l’impôt déjà payé à l’étranger des impôts dus au fisc américain.
Par contre, il reste légitime pour les pays d’être concurrentiels en matière fiscale, et il faudra bien trouver une clé de répartition de la taxation équitable (qui taxe quel partie?) et admettre que si la société qui a développé le produit (par exemple le moteur de recherche) est basée dans un pays X, une partie des revenus de ses filiales (par exemple celle qui gère la publicité sur le moteur)dans un pays Y peut lui être imputée.
Si le piratage est un cancer, que penser des (in)actions des géants du Net sur nos démocraties ?
16/10/2017
Le 17/10/2017 à 14h 24
Je trouve que nous, les consommateurs avons une responsabilité importante dans l’utilisation de technologies qui peuvent avoir un impact aussi positif que négatif sur la société. C’est bien d’avoir un regard critique sur le fonctionnement de certains systèmes, mais c’est un peu facile de tout leur mettre sur le dos.
Pour beaucoup, donner des données personnelles est une contre-partie juste pour les services d’un facebook par exemple (et ils n’en connaissent même pas l’étendue mais s’en foutent). D’autres n’ont tout simplement pas envie de chercher croiser et évaluer leurs sources d’information, pour avoir un panorama le plus complet possible. Ils préfèrent par paresse se contenter de ce qu’on leur donne. c’est un peu comme aller dans une librairie et s’arrêter aux livres exposés dans la vitrine.
ceci dit, ce qui est dérangeant c’est que ces mastodontes sont omniprésents et cherchent à l’être encore plus parce qu’il y a un formidable et paradoxal élan de standardisation dans certains services. Il est difficile, pour ceux qui ne sont pas d’accord avec leurs “services” de leurs échapper.
Mettre des responsabilités (même si certaines se justifient) sur les acteurs d’internet (peu importe leur taille ou leur fonction d’ailleurs) est risqué pour un internet libre et ouvert: c’est quelque chose à faire avec parcimonie.
Par contre, apprendre aux gens quels sont les enjeux et les risques leur permet de décider eux-même de leur consommation et de choisir les services les plus vertueux. Le problème, c’est que ces mesures sont moins “sexy” que de s’attaquer, tels des chevaliers blancs à ces mastodontes qui profitent du manque de savoir de leurs utilisateurs.
Mais, pour en revenir à l’article, cette problématique est effectivement bien plus inquiétante que les sempiternelles pleurnicheries d’acteurs de la culture au business malgré tout toujours aussi florissant.
L’ANSSI s’érige contre le cyberarmement des entreprises et une défense purement européenne
13/10/2017
Le 13/10/2017 à 14h 10
Je n’ai jamais dit que c’était facile, mais ces questions sont “triviales”
Mais il en va aussi de la crédibilité de l’UE au niveau international. Il n’y a pas de consensus et pourtant les défis sont de plus en plus souvent régionaux (le Mali est un bon exemple: la menace dépasse de loin les frontières du pays). On retrouve une Europe schizophrène qui d’un côté est trop interventioniste, et de l’autre pas assez active. Tu décris toi même le résultat: l’UE pourrait être une force extraordinaire, mais ses troupes ne sont pas coordonnées.
Les Etats ont la capacité d’agir unilatéralement, mais les conséquences de leurs actes peuvent impacter tous les membres. C’est l’Italie qui doit gérer en priorité la crise migratoire, alors que d’autres membres de l’UE agissent en Syrie par exemple.
Pour cette raison, l’avenir de la défense se trouve au niveau de l’UE. Parce que la force armée n’est qu’un outil dans la trousse politique et diplomatique des sujets de droit international public, cet outil devra tôt ou tard servir l’UE et plus ses Etats Membres.
Le 13/10/2017 à 13h 01
On est face à un paradoxe:
Le 13/10/2017 à 12h 38
A le lire, on dirait que l’ANSSI a peur de l’ENISA et essaie de se mettre au dessus par tous les moyens alors qu’absolument rien n’empêche une collaboration fructueuse.
L’avenir de la défense, qu’elle soit numérique ou militaire se trouve au niveau régional avec une politique à l’échelle de l’Europe.
Il est vraiment dommage de voir que les institutions “du futur” ont les mêmes défauts et le même égo que leurs équivalents chez les dinosaures. Ou alors, le fait de mettre en avant son institution avant le but pour lequel celle-ci a été créée est simplement naturel.
Le lent déploiement du Pass Culture de 500 euros pour les jeunes de 18 ans
12/10/2017
Le 13/10/2017 à 13h 54
Certes, bon nombre de jeux privilégient avant tout le côté “divertissement” que le côté instructif ou favorisant la réflexion, mais:
Dans un domaine où les goûts sont si divergents et ont une telle importance, chercher à classifier des oeuvres selon leur caractère culturel ou non ne permettra jamais d’atteindre un consensus. Dire “ça c’est de la culture, ça c’en n’est pas”, c’est précisément aller à l’encontre de l’objectif qu’on s’est fixé de promouvoir la culture. Ceci-dit, rien n’empêche chacun de se faire son opinion, d’aimer ou de ne pas aimer. Ceux qui ont exclu le jeu vidéo de ce pass (considérant qu’il ne s’agit pas de culture) ne maitrisent pas leur sujet et décident à la place des autres de la “qualité” culturelle des oeuvres.
Le premier bioshock est un excellent contre-exemple à la vacuité intellectuelle des FPS: Les développeurs ont mis à parti tous les aspects du jeu vidéo pour proposer une expérience qui amène le joueur à réfléchir sur des thématiques telles que a notion de liberté, la dépendance ou les effets de l’objectivisme. Personnellement, je trouve que l’expression de cette oeuvre à travers le jeu vidéo est particulièrement efficace et pertinente, mais probablement que d’autres n’auront pas été sensibles aux mêmes choses que moi. C’est exactement pareil pour d’autres formes d’expression.
Plus globalement, le jeu vidéo permet de transmettre une émotion tout aussi bien et des fois mieux que d’autres moyens. Un monde ouvert cohérent au game design inspiré peut transmettre des émotions au joueur aussi bien qu’un livre, ou une scène d’un film.
#PJLTerro : perquisitions et saisies étendues à la diffusion de thèses terroristes
29/09/2017
Le 30/09/2017 à 08h 25
j’avoue que j’aurais plutôt dû répondre à ton second message. J’estime cependant qu’en dehors des bêtes erreurs de mise en oeuvre que raillaient ton commentaire, il est essentiel de prendre en compte les erreurs fondées sur les faits du dossier et les erreurs judiciaires et j’avais peur que ton commentaire ne les minimise.
Je maintiens que les statistiques lamentable des perquisitions effectuées sous l’état d’urgence démontrent que les erreurs sont immensément plus fréquentes lorsqu’on décide de court-circuiter la procédure pénale.
Le 30/09/2017 à 07h 15
Tu pars d’un postulat bien simple: le contenu a pour propriété d’être manifestement terroriste.
Dans la réalité, il faudra jouer avec des situations de fait toutes différentes et souvent floues, et comme la seule personne compétente pour décider de ce qui rentre dans la définition de “raison sérieuse de penser” est un juge formé au droit, et que celui-ci se trouve mis de côté, pire en intervenant que très très tard dans l’action, il est assez légitime de s’inquiéter des importants risques d’erreurs.
Le 29/09/2017 à 11h 32
A ce rythme là, macron pourra assez vite réaliser sa promesse de “sortir” de l’Etat d’urgence…
J’espère juste que le dernier pouvoir en qui j’ai une certaine confiance, le pouvoir judiciaire, arrivera encore à bloquer ou au moins freiner la dérive dans laquelle Tout le monde, exécutif, législatif et peuple semble vouloir joyeusement s’enfoncer.
La Commission européenne plaide pour la suppression a priori des contenus illicites
29/09/2017
Le 30/09/2017 à 06h 54
navré d’en arriver là mais c’est tout simplement de l’imbécilité.
Ce genre de pratique va mener tout droit à la censure.
On ne peut pas tout justifier parce qu’il y a eu des attentats terroristes… On vaut mieux que ça.
Steam expulse 173 jeux clonés de son catalogue
28/09/2017
Le 28/09/2017 à 18h 24
Dans leur situation actuelle, oui, presque. Ils doivent avoir une justification solide s’ils veulent exclure des jeux puisqu’ils ne les excluent pas que de steam mais de l’ensemble du marché. Un acteur dominant sur un marché doit se comporter avec une certaine retenue.
je pense que dans le cas en question, d’autres mesures plus proportionnées auraient permis à valve d’atteindre son but.
Le 28/09/2017 à 16h 47
J’ai le sentiment que pour y gagner quelque chose avec ces réductions (y compris en les échangeant), c’est comme avec les tickets de loterie: beaucoup plus de perdants que de gagnants.
L’échange est par définition autorisé par les conditions générales de steam, malheur à eux s’ils ont décidé de ne pas prendre de commission. C’est leur système qui est boiteux, pas la façon de l’utiliser qu’ont les joueurs.
Je ne vois toujours pas en quoi les motivations de l’éditeur en question interviennent dans l’équation. D’ailleurs, fondamentalement, des badges peuvent déjà être créés pour presque rien et steam ne s’en émeut pas.
Que ça soit en soldes, ou selon le prix des jeux, chaque jeu permet d’obtenir le même nombre de cartes.
Steam a développé ce système pour monnayer des aspects de personnalisation aux joueurs. Si ce système ne leur plait pas, qu’ils changent les règles. ça ne leur donne toujours pas la légitimité pour exclure, dans leur situation quasi monopole, les jeux qui ne leurs plaisent pas.
SI les joueurs ne trouvent pas ces jeux intéressants, qu’ils n’achètent pas tout simplement. Si steam perd de l’argent avec son système de cartes, qu’il en modifie le fonctionnement.
Le 28/09/2017 à 16h 02
J’ai de la peine à voir quelle est la justification de steam
Si les jeux se vendent, il n’y a aucun problème pour steam ni pour le créateur, ni pour les joueurs s’ils y trouvent leur compte.
Les cartes et leur vente rapportent presque rien ni à steam ni aux utilisateurs. Dans les cas où le joueur trouve quelque chose qui a de la “valeur”, steam en profite également, et les éventuels bonus pour les joueurs représentent une partie infime de ce marché (ça peut arriver de tomber sur quelque chose comme une réduction qui ne profiterait pas à steam mais ça arrive presque jamais).
Si ces cartes posent problème, steam aurait pu changer son système. La solution aurait été moins invasive.
Au fonds d’ailleurs, peu importe la justification, lorsqu’on est face à un acteur aussi hégémonique que steam, c’est toujours désagréable de le voir décider de ce qui est “bon” ou “pas bon” pour le consommateur.
Les députés adoptent l’obligation de déclarer tous ses identifiants électroniques
27/09/2017
Le 28/09/2017 à 06h 15
vidéoprotection à la place de vidéosurveillance?
Vie privée : les Français seraient plus inquiets, toujours avec des pratiques à risque
21/09/2017
Le 22/09/2017 à 06h 32
Pour beaucoup d’utilisateurs, l’écosystème numérique s’arrête à ces mastodontes les plus indiscrets. Ils veulent surfer sur internet, mais impossible pour eux de connaître firefox et ses extensions, qwant ou duckduckgo par exemple.
Ils ont pourtant besoin de ces services mais les utilisent sans confiance.
Concernant facebook et autre, il faut bien distinguer les données que tu publies volontairement, et toutes celles pour lesquelles c’était de l’extorsion.. A nouveau, l’utilisateur choisit de bénéficier du service mais le fait sans confiance.
Au fonds les gens prennent le risque, mais c’est pas incompatible avec le soucis qu’ils se font pour leurs données personnelles. Rien n’est binaire (boycott/je kiff à fond ce service), et pour beaucoup d’utilisateurs, les sentiments sont partagés.
Comment la « taxe YouTube » va s’appliquer dès demain en France
21/09/2017
Le 22/09/2017 à 06h 19
je suis dégoûté de voir que cette extorsion supplémentaire a eu le feu vert de bruxelles…
J’ai plus aucun espoir concernant la France, mais j’espérais que l’UE pourrait jouer une fois son rôle en bloquant ces conneries.
Et au passage les créateurs même du contenu dont la monétisation est taxée ne verront jamais aucun retour puisque le CNC peut faire ce qu’il veut du produit de cette taxe…
edit: Et le pire dans tout ça c’est qu’ils utilisent un prétexte “moral” pour se gaver encore plus. Du moment que le porn et les contenus violents sont légaux dans notre société, les taxer plus que les autre crée une belle discrimination..
J’espère qu’il y aura un recours à la CJUE ou à la CEDH
Steam revoit son système d’évaluation pour lutter contre le matraquage
20/09/2017
Le 20/09/2017 à 12h 21
Difficile de dire ce qui m’énerve le plus:
-pewdipie qui fait un gros clickbait bien dégeulasse et qui réussi;
-Steam qui m’énerve un peu moins mais qui n’arrive toujours pas à proposer un système de review efficace.
Le 20/09/2017 à 12h 14
les conditions de YT régissent les relations privées entre YT et le youtubeur en question et les soumettent au droit civil américain.
Rien n’empêche, si c’est une infraction au sens du droit pénal suédois, ce même droit considère qu’il est applicable aux actes perpétrés sur son sol, et qu’une procédure pénale suédoise soit lancée. Ensuite, mais plus compliqué à mettre en oeuvre, n’importe quel autre Etat pourrait se trouver compétent si sa loi le reconnaissait.
ps: as-tu aussi choisi le droit applicable afin d’éviter au juge français d’avoir à appliquer le droit suisse en vertu des règles de droit international public?
L’EFF quitte le W3C, suite à la standardisation des Encrypted Media Extensions
19/09/2017
Le 20/09/2017 à 08h 07
en principe, l’ordre juridique prévoit tout un arsenal permettant de lutter contre ça: Principe de nouveauté, utilisation des droits de PI visant à faire du libre, etc.
Le seul “problème” est que pour faire des économies (comportement plutôt logique lorsqu’on sait le temps/coût que ça prendrait au contribuable pour tout contrôler), le système ne fait pas de “check” en profondeur mais attend que quelqu’un ayant un intérêt à l’utilisation de l’invention s’oppose au brevet, ou utilise simplement l’invention sans en référer à google (attendant ainsi que google attaque ou perde son brevet).
Le système est pas parfait, mais il existe quand même passablement de moyens de lutter. D’ailleurs, des fois c’est bien triste mais la première erreur vient de l’inventeur en question qui décide de ne pas sécuriser son invention et perd ainsi les moyens de la rendre libre ou fermée.
Revente de billets sur Internet : un sénateur réclame un nouveau tour de vis
24/08/2017
Le 24/08/2017 à 21h 00
je vois pas ce qui les gêne. les billets sont vendus au prix que l’organisateur voulait, donc il n’y a pas de perte ni pour l’artiste ni pour la salle.
le risque de se faire avoir ne concerne en rien les organisateurs mais bien les éventuels acheteurs (souvent satisfaits si ça marche pareillement)
En plus, une mesure simple afin de lutter contre ce genre de pratiques est de vendre les billets en plusieurs fois. C’est simple et très efficace.
J’ai le sentiment que ce qui les dérange vraiment c’est pas le fait que les consommateurs se font pigeonner mais qu’ils aimeraient surtout pouvoir prendre une partie de ces profits supplémentaires.
Retour sur l’annulation du redressement fiscal de Google par la justice administrative
24/08/2017
Le 24/08/2017 à 17h 29
pourquoi pas? c’est bien plus logique si ce à quoi s’engage la France vis à vis d’autres Etats souverains ne peut pas être modifié unilatéralement.
Le ministère des Armées renouvelle son accord « Open Bar » avec Microsoft Irlande
24/08/2017
Le 24/08/2017 à 11h 00
C’est un peu dommage. il y a beaucoup de pour et de contres dans chaque cas de figure et choisir ce type de contrat peut parfaitement se justifier suivant la pondération des différents besoins mais j’ai un peu le sentiment que personne a vraiment fait le point là dessus.
Ils se sont simplement contentés de renouveler le contrat précédent par flemme.
« Savoir si mon fils est gay », l’argument d’un vendeur de logiciels espion
22/08/2017
Le 22/08/2017 à 14h 37
voilà pourquoi cette problématique est fondamentale.
Même dans la relation parent-enfant, l’atteinte à la vie privée est énorme, et dépasse toute justification.
Ceci dit, c’est vrai que c’est tout simplement pas de chance pour la boite. l’excuse “c’est pour pas qu’il devienne terroriste” passe mieux que celle du contrôle de sa sexualité, pourtant la situation est la même.
Le 22/08/2017 à 13h 56
je trouve que l’aspect homophobe de la publicité occulte justement un peu cet élément qui est aussi fondamental.
Le 22/08/2017 à 11h 38
je vois pas vraiment en quoi le fait de savoir quelle est l’origine des préférences sexuelles d’un individu justifierait ou ne justifierait pas la stigmatisation.
stigmatiser des gens pour quelque chose qui ne les regarde qu’eux mêmes est en soi abjecte, peu importe la cause.
Le 22/08/2017 à 11h 25
peu importe le motif (bien que le coup de l’orientation sexuelle de son enfant est particulièrement gratiné), espionner ses proches est déjà une marque de malhonnêteté suprême.
Age of Empires 4, Blizzard, Electronic Arts : le résumé des conférences de la Gamescom
22/08/2017
Le 22/08/2017 à 14h 10
on verra bien ce que vaut le 1 mais le 2 est toujours relativement plaisant à jouer, et au vu du succès que sa réédition a eue, je ne suis pas très étonné de les voir passer au 1.
Par contre je partage ta surprise pour le 4. J’ai de la peine à voir quelle époque ils choisiront, et s’ils choisissent une plus grande plage historique, comme peut le suggérer la vidéo, ils prennent le risque de perdre le code génétique des premiers (en plus du fait qu’ilne sera pas développé par les mêmes studios comme tu le dis). ça ferait beaucoup s’ils changent le gameplay
Après, étant un fan inconditionnel du 2 je me réjouis d’en savoir plus
Hertz, première société sanctionnée par la CNIL sous l’empire de la loi Lemaire
28/07/2017
Le 28/07/2017 à 13h 06
bah la loi attend de toi que justement tu prenne en considération les questions de vie privée et de sécurité dès la conception même du produit.
Au fonds c’est comme celui qui fait des grille pains: il doit s’assurer que ceux-ci respectent les normes anti-incendie, court circuit ou autre avant de commercialiser. C’est pareil au fonds pour les données personnelles et c’est pas plus mal.
Par contre, bien sûr qu’il faut connaître la loi avant de faire puisque c’est elle qui définit quels sont les caractéristiques auxquelles tu dois répondre à la base. C’est aussi important que de connaître le marché et les possibilité de commercialisation, l’état de la technique ou les compétences nécessaires à la production. ça fait partie d’un tout, et pour chacun de ces éléments, le fait de les prendre à la légère ramène bien souvent à la faillite.
Ceci-dit, c’est vrai que c’est souvent pas évident de tout associer du fait de la multidisciplinarité requise, mais c’est absolument nécessaire.
Le 28/07/2017 à 10h 59
L’exigence dépend de l’activité (sensibilité des données) et pour certaines choses de la taille de la boite.
Si tu développe un truc qui va faire des trucs très risqués avec des données très sensibles, il est pas idiot de faire appel à un spécialiste de la protection des données dans ta boite.
Si tu traite des données pas trop sensibles et que tu traite pas trop de données, on n’exige pas de toi d’appeler un spécialiste.
Le 28/07/2017 à 10h 54
pas de panique la marge des manoeuvre des autorités de protection des données va considérablement augmenter d’ici à mai 2018 en termes de sanctions.
En plus, il est probable qu’ils ont tenu compte de la situation (négligence grossière vs pas de leaks, de plaintes, réactivité et autre) avant de sanctionner.
Concernant l’expérience utilisateur, c’est un peu le fonds du problème: on vend notamment dans les objets connectés dépourvus de sécurité parce que ça pourrait faire perdre un peu de temps de configuration à l’utilisateur.
Mais c’est bien sûr une question d’équilibre et la loi le reconnaît. Les exigences diffèrent en fonction du risque.
Données de passagers aériens : la CJUE dégomme l’accord UE/Canada
26/07/2017
Le 27/07/2017 à 06h 39
La question est plus de savoir si les exceptions assez larges au droit fondamental à la vie privée prévues par le PNR en Europe, auxquelles la Slovaquie présente des garanties correspondant au droit européen, peuvent être transposée telles quelles au Canada, ne présentant formellement aucune garantie (pas d’application du droit de l’UE pas d’engagement à donner ces garanties dans le cadre du traité) destinées à ne pas rendre droit à la vie privée caduc…
Parce que ce sont les données de tout les passagers, pas seulement celles des terroristes…
TPMP : le CSA inflige 3 millions d’euros d’amende pour canular homophobe
26/07/2017
Le 26/07/2017 à 19h 51
gros lot pour le centre national du cinéma donc!
On dirait qu’ils ont tiré cette entité au sort… J’aurais dû leur envoyer mon adresse
Concernant le motif, sur la discrimination je sais pas trop, mais au niveau vie privée c’est pas volé.
La Commission européenne s’en prend aux CGU de Facebook, Google et Twitter
26/07/2017
Le 26/07/2017 à 11h 41
ces conditions générales “fleuves” sont typiques du fonctionnement du droit contractuel anglo-saxon.
Les parties à un contrat (pas nécessairement un contrat de masse comme les CGU de facebook ou autre) tentent d’être aussi exhaustives que possible pour éviter tout risque, en particulier liés à des dommages et intérêts punitifs. En plus, certaines situations peuvent être examinées par un jury populaire rendant assez imprévisible les conséquences d’un contrat.
Lorsqu’une dame se brûle les jambes avec un café, Mc do préfère écrire quelque part que les cafés peuvent être brûlants que de prendre le risque de perdre un procès en responsabilité.
C’est un des aspects qui fait que la culture du contrat anglo-saxonne recours à des contrats fleuves, à l’inverse de la culture “continentale” qui va plutôt chercher à faire un contrat comme une loi qui sera interprétée, donc plus courts.
Il y a aussi un aspect interprétation: Les anglo-saxons ont beaucoup moins de “loi” telle que tu peux sous-entendre en parlant de droit. C’est facile de se reporter au code x ou y de la consommation, mais ça l’est moins quand il n’y a que quelques articles et que la majorité du développement du droit s’est faite sur des arrêts.
En Suède, de nombreuses informations sensibles exposées par le ministère des Transports
25/07/2017
Le 26/07/2017 à 05h 51
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c’est là que je voulais en venir^^
y a aussi d’autres projets visant à rapprocher de l’utilisateur la maitrise en partitionnant suffisamment pour que chaque prestataire n’ait pas la possibilité de tirer des informations de ce qu’il stock/ ne puisse fournir ces informations si on les lui demande.
En tout cas, dans le monde juridique on attend beaucoup de ces nouvelles technologies, qui permettront d’éviter la facilité qu’est l’actuel “on avait à faire un choix, c’est pas parfait mais sinon c’était peut-être pire (plus cher en tout cas)”.
Le 25/07/2017 à 21h 08
c’est pas aussi simple malheureusement. Souvent, ces grosses sociétés proposent des vrais avantages en termes de sécurité et de vie privée. Il y a une pesée des intérêts à faire (là manifestement ils se sont ratés)
Probablement que stocker les données chez IBM avec tout le savoir faire d’IBM était moins risqué à la base que de faire ça à l’interne du ministère des transports (moins de spécialistes qualifiés dans le domaine, un matériel moins conséquent, ou autre).
C’est un peu comme de faire un cloud privé: c’est bien pour éviter les hébergeurs curieux, mais Quand t as un fournisseur qui dispose de nombreuses fermes à serveurs bien entretenues, disposées à des endroits divers et dont l’accès est bien contrôlé et dispose d’une maintenance de spécialistes, il y a un gain en sécurité dans certains aspects à prendre en compte, surtout si le fournisseur avance des garanties de non traitement à ses propres fins.
Le graal serait de disposer des avantages de chaque (un fournisseur de stockage qui peut fournir une bonne sécurité, une bonne redondance et faire des gros calculs sur les données tout en ne sachant pas ce qu’il traite). C’est gentiment en train de s’installer.
Alphabet : de solides bénéfices malgré l’amende record de la Commission européenne
25/07/2017
Le 25/07/2017 à 21h 20
effectivement, tant qu’ils sont en position dominante sur les moteurs de recherche, ils ne peuvent plus se permettre ce qu’ils ont fait au risque de se faire sanctionner encore plus fermement.
Mais si avant la procédure l’abus constaté a réussi à capter des clients et à les rendre captifs de google shopping, le jeu peut en valoir la chandelle.
Dans l’idée, c’est un peu similaire à ce qu’a fait apple avec les ipod/iphones (eux par contre n’étaient pas en position dominante, c’était donc légal) : on utilise les baladeurs/smartphones pour que les utilisateurs installent itunes. Quand ils voudront acheter de la musique, ils iront facilement par flemme ou parce qu’ils savent plus ou moins comment ça marche sur itunes, ce qui renforce la position d’apple sur le marché de la musique dématérialisée: ça fait un effet de levier.
Si suffisamment de clients se sont mis à utiliser machinalement google shopping au lieu de ses concurrents, peut-être qu’il était économiquement intéressant de payer cette amende.