Zeurf
est avec nous depuis le 7 février 2007 ❤️
Oups.
On dirait que quelqu'un ici aime garder ses petits secrets, comme si de par hasard il y avait quelque chose à cacher...
Désolé, ô lectrice de passage, cher lecteur égaré, pas de révélation sensationnelle pour le moment sur ce profil.
Repassez plus tard ?
894 commentaires
NSA : la « victoire formidable » de l’EFF contre le secret défense
Le 10/07/2013Le 10/07/2013 à 16h 48
Du coup les fuites c’est bien sympa. Y’a plus qu’à espérer que Snowden continue de vider son sac et nous en apprenne encore des bonnes (pas touche!) " />
Hadopi : la suspension est abrogée, l’échange avec les FAI est automatisé
Le 09/07/2013Le 09/07/2013 à 20h 07
Tel Wilson Wilson, je suis invisible, et de toute façon, je ne dirais rien!
“-Where is Jessica Hyde
-Where is Jessica Hyde (…)
-She died, there was an accident”
UtopiAdopi powa!
Le premier qui me traite de traître… " /> (Ouda Rab)
SFR estime avoir été floué lors de l’attribution des fréquences 4G en 2011
Le 09/07/2013Le 09/07/2013 à 18h 42
Le 09/07/2013 à 17h 30
Drépanocytose, en 15 ans de télephonie mobile, je ne suis jamais resté aussi longtemps fidèle que ces 18 derniers mois. Les “modalités du contrat” n’étaient pas sincères: j’avais des obligations à tenir, et ce n’était pas réciproque (surfacturations et facturisations abusives).
“Oui mais si c’était vrai, tu aurais du faire valoir tes droits” -> Non, Drep. les choses ne sont pas toujours si simples!
Que SFR vienne se plaindre d’avoir trop payé après avoir fait une vraie razzia sur les fréquences aux enchères? Non mais allo quoi!? J’ai envie de mourir de rire. " />
Paradoxalement aujourd’hui j’ai droit à tout, et plus d’obligation " />
De la Hadopi au CSA, pourquoi la musique a rejeté l’amende de 60 euros
Le 09/07/2013Le 09/07/2013 à 16h 29
Mais pourquoi sont-ils aussi méchants? " />
©Restezvivants
Ceci dit, pirater la musique, en publique… ça. ressemble à un truc de noob.
Au pire, on peut faire ça discretement (vpn?) légalement (podcasts?) ou geekment (audacity?)
Dire qu’il suffirait d’anéantir la planète pour que plus personne n’ai d’accès gratuit à la culture. Oh, wait… " /> " />
Moi, j’adore acheter des disques. Quand le climat des affaires le permet, genre pas l’impression de payer pour financer une répression nazie, et parce que je suis un peu old-school " /> " />
Publication imminente du décret supprimant la suspension Hadopi
Le 08/07/2013Le 09/07/2013 à 00h 39
“Pour ma part ma préoccupation majeure est de garantir les libertés individuelles. »
Et en plus elle est trop canon <3 ©moi
Je vois pas pourquoi vous excluez qu’elle travaille sur la LG… C’est pas comme s’il y avait d’autres issues " />
Snowden : la France contraint le président bolivien à atterrir d’urgence
Le 03/07/2013Le 03/07/2013 à 19h 12
Le 03/07/2013 à 15h 24
Chômage de masse, épuisement des ressources, dettes collosales… on arriverait à la fin d’un cycle, et on nous dirigerait vers la Guerre?
Contre Ousadam bin Snowden et la puissante Bolivie? " />
Chezpas moa, mais ici ou là-bas… Avec linternet pour pouvoir voir la famille… (tant qu’on nous l’a pas coupé pour nous la couper)
Bolivie-democracy mon amour " /> " />
Snowden demande l’asile politique à plusieurs pays, dont la France
Le 02/07/2013Le 02/07/2013 à 17h 21
Arnaud Montebourg relocalise son débat sur YouTube
Le 02/07/2013Le 02/07/2013 à 16h 09
Tout ça pour être sûr d’être immortalisé par PRISM. Vanité, vanité…
" />
Sinon, j’espère que quelqu’un demandera ce qu’il compte faire contre la chûte des tarifs dans les télécoms qui met en danger nos champions nationnaux et tue toute innovation " />
Moi je peux pas, j’ai mal aux côtes rien qu’à y penser " />
L’exception culturelle, le cadenas des abonnés aux chaînes payantes
Le 01/07/2013Le 01/07/2013 à 20h 16
C’est une affaire pour aider à la mise en bourse prochaine de Canal+
Ses coûts ne sont rien vis à vis de sa rentabilité, et Vivendi va pouvoir s’en mettre plein les poches.
Quand la Licence Globale va arriver, les actionnaires pourront pleurer les économies qu’ils aurront investis.
Le 01/07/2013 à 16h 06
“Nous sommes tous d’accord, me semble-t-il, pour faire en sorte que les acteurs publics et privés contribuent à financer la culture et la création dans ce pays. »
La peste soit de la corruption! RAF de la culture française, mon pays, ma culture, c’est la Terre!
Sinon, pour les réengagements, il faudrait faire quelque chose. Je sens que TBB va reconduire ma licence globale tacitement, encore, sinon " />
Quid des assurances, autres margoulins qui devaient pouvoir être résiliés à tout moment? " />
Les Femen s’insurgent contre la fermeture de leurs pages Facebook
Le 01/07/2013Le 01/07/2013 à 19h 06
Les gars, reflechissez au fait que Marianne, l’emblème même de notre République, est une Femen! CES seins nus sont le symbole de SA liberté, de la vie qu’elle est prête à donner pour être prise au sérieux.
Les “fachos” comme elles les entendent, ce sont aussi ces violeurs de femmes de chambre qui passent de peu à côté des plus hautes fonctions, alors qu’elles: chez nous, et 60 ans après leur droit de vote elles restent minoritaires chez ceux censés nous représenter; et là où elles agissent en priorité, elles sont déshumanisées à en être cachée sous des burkas! Leur combat nous interroge, prenons garre à ne pas insulter nos mères et sœurs parce qu’on aura perçu une agression contre notre virilité (qui n’est pas déniable, mais qui est un appel à notre intelligence).
Le 01/07/2013 à 17h 05
Je viens d’ajouter Femen France sur mon FB, donc ça c’est arrangé cette histoire de censure?
Continuez le combat petites sœurs, pardon pour nos réflexes machistes contre lesquels vous nous demandez de lutter!
La femme dans notre société, c’est ça, comme l’a montré Saez:
http://saint-epondyle.net/blog/2012/09/21/damien-saez-jaccuse/
Vivent les femmes libres! Vivent les Pussy Riots libres! Vive Radio-Ragazza. Mort au patriarcat! " />
Les rapports sur les 25 % de la copie privée sont incopiables
Le 01/07/2013Le 01/07/2013 à 16h 16
Une invitation qui ressemble à une journée “portes ouvertes”-fermées de la Hadopi… " />
Etude Hadopi sur le partage non marchand, la Spedidam h.e.u.r.e.u.s.e !
Le 29/06/2013Le 30/06/2013 à 08h 33
Le 29/06/2013 à 21h 39
Marie-Françoise, quand je te regarde je suis tout " /> c’est toi qui me fait ça? " />
Bon alors ok pour 13.37€/mois, HT si tu insistes. En outre de la taxation des teams, et de l’hébergement par P2P, rapportant les coûts de diffusion vers 0€, tu pourras faire passer ton système par un software ajoutant de la pub à l’œuvre. En sus de l’aide à la création, la rémunération de l’œuvre pourra recourir à un système de notation. Genre 10€/mois/nbre_de_like…
Passe encore le cumul avec la copie privée, qui pourrait adopter la même découpe pour la rémunération des artistes. Qu’est-ce que tu peux me rendre conciliant Ch3rie… Par contre, il va falloir oublier la redevance FranceTv sur les foyers sans TV, sinon c’est la guerre! " /> (encore)
En échange, aussi, je viendrai t’aider à saigner les noobs qui auraient cherché à contourner notre belle création, le soir venu, mon Uggly Witch @ moi " /> " />
Snowden : l’Équateur montre les crocs devant les menaces américaines
Le 28/06/2013Le 29/06/2013 à 09h 50
Pourquoi ne pas mettre en place un embargo mondial contre les USA, pour leur apprendre à vivre?!
On pourrait les exclure jusqu’à ce que les CNIL puissent vérifier avec tout pouvoir la bonne destruction des données personnelles illégales. On pourrait leur fermer la porte jusqu’à ce qu’ils reconnaissent que le 11092001 et les missions lunaires, c’est du cinéma. On pourrait exiger la destruction de TOUTES leurs armes de destruction massives (si si, il y en a!) et de leurs stocks de 4*4 civils, et demander la tête de leurs terroristes frères Bin Laden & JW Bush sur un plateau " />
Copie privée : Free a versé 30 millions d’euros pour sa Révolution
Le 25/06/2013Le 26/06/2013 à 00h 09
Je suis content d’avoir pris la freebox-tupperware plutôt que la fReevolution du coup. Une plus faible partie de mes 0€ par mois (mobile inclu, mais pas la tv) ira à ces salauds de taxeurs. Merci Free <3
En plein scandale Prism, la Défense explique ses préférences pour Microsoft
Le 24/06/2013Le 25/06/2013 à 00h 04
Cour martiale et poteau d’exécution, pour la stupidité des arguments faisant feu de tout bois, et accessoirement pour trahion des intérêts des peuples qu’ils sont supposés protéger. " />
Pour rappel on a cherché à mettre au point Galileo justement pour ne pas être susceptible d’être privé de géolocalisation à la moindre volonté de nos “amis américains”. Tellement amis qu’ils n’hésitent jamais à venir forcer la main aux européens pour faire adopter toute législation qui les arrange. Des amis qu’on pourrait recevoir sur des îles paradisiaques à la Guantanamo, et à qui on devrait offrir des voyages off-shores vers des centres de loisirs torture.
[MàJ] La peine du co-fondateur de The Pirate Bay réduite à un an de prison
Le 25/09/2013Le 21/06/2013 à 18h 37
Et la traduction demandée
Devant le tribunal, le fondateur de ThePirateBay nie toutes les accusations de piratage de Logika
By Blackistef | on mai 29, 2013 | 0 Comment
Toute l’actu
Purgeant toujours sa peine de prison, Gottfrid Svartholm co-fondateur de Pirate Bay, accusé cette fois-ci d’avoir participé au piratage de Logica (une société travaillant avec les autorités fiscales locales), est passé cette semaine devant le tribunal.
Gottfrid a nié toutes les accusations présentées , notamment des éléments de preuve trouvés sur son ordinateur. Il explique que quelqu’un d’autre a du avoir accès à son ordinateur lorsqu’il habitait au Cambodge.
Il a également nié avoir fui la Suède pour éviter sa peine de prison liée à PirateBay, indiquant qu’il était tout simplement parti parce-qu’il n’était « plus un grand fan de la Suède. »
Ci-dessous, quelques-unes des déclarations de Gottfrid:
« Les deux ordinateurs sont des ordinateurs « laboratoire » servant au développement de logiciels, ils étaient accessibles par d’autres, à la fois physiquement et également à distance via Internet. »
« Ce n’est pas moi qui a écrit cela! »
« J’avais un assez grand appartement et beaucoup de gens étaient présents, c’est donc possible. Mais personnellement, je pense que c’est arrivé à distance «
L’affaire se poursuit.
https://torrentfreak.com/pirate-bay-founder-denies-hacking-charges-in-court-1305…
torrentnews.net/2013/05/29/devant-le-tribunalle-fondateur-de-thepiratebay-ynie-toutes-les-accusations-de-piratage/
Moi, je prend un aller-simple pour Guantanamo, histoire de pas être une charge trop lourde pour le contribuable ricain. " />
Le 21/06/2013 à 18h 30
Le 21/06/2013 à 00h 12
Le 20/06/2013 à 20h 35
Et un prisonnier politique, un!
Gottfrid a expliqué avoir vécu en communauté, et que n’importe qui pouvait avoir eu accès à sa machine pour monter ce coup.
Les créateurs de TPB sont sensés avoir gagner leur blinde, non? Pourquoi iraient-ils attaquer les banques?? À qui profite le crime? Aux majors, CQFD.
Après le fiasco de l’arrestation de Dotcom, ces affaires vont finir par faire pchitt BOOM
Autant condamner ses prétendues victimes pour non sécurisation de données sensibles, que Gottfrid pour non sécurisation de son internet " />
Et si les opérateurs mobiles français proposaient de la data illimitée ?
Le 15/06/2013Le 16/06/2013 à 08h 19
Je suis en full-3G depuis avril ou mai passé. En fait depuis le jour même où freeM a permis la migration 2€ vers 19.99, que j’attendais impatiemment depuis 2 mois. J’avais rendu ma fReevolution chérie en anticipation.
Depuis j’ai apris à vivre en bas-débit, le fair-use durant de moins en moins longtemps: ce mois j’ai consommé celui-ci en quelques heures, et je pompe en moyenne 1G/jour. 25.25Go ce jour et il me reste 4 jours à tenir (record!)
Autant pire que je prie Dieu Niel chaque jour pour la 4G :) Des problèmes de connection sur mon antenne freeM week-end passé sur 4 jours, jamais vus avant, me donnent l’espoir d’une préparation du lancement tant attendu <3
Justification du blocage : des députés PS confondent charrue et boeuf
Le 15/06/2013Le 16/06/2013 à 07h 34
Après les républiques bananières, la démocratie cornichon….
Sinon la Dgccrf peut regarder du côté de Direct Energie qui ne permet toujours pas les autorelèves libres que permettent ses CGV, et que permettait Poweo avant la fusion.
Au lieu de prétendre PURifier le net!
Bouygues dépose un recours contre le coût de la 4G sur la bande 1800 MHz
Le 14/06/2013Le 15/06/2013 à 07h 20
“racket” est d’origine anglo-saxonne?
En bon français on parle de “redevance”.
C’est beau de voir qu’on parle le bon français ici.
Les ondes c’est du vent. Non! C’est encore moins que ça.
Et pour les utiliser, c’est “redevance” sur racket “redevance” " />
Rendre au Peuple ce qui lui appartient: la Liberté de circuler, wireless et racketless included! " />
Hadopi : « un accident de parcours » selon Jean-Michel Jarre
Le 06/06/2013Le 09/06/2013 à 10h 17
C’est bien que les artistes soient dédommagés de l’énergie et de la créativité qu’ils mettent dans leur art, et c’est au moins aussi important de faire en sorte que chacun y ait accès <- idées contradictoires à réconcilier!
Scam : vers une redevance TV de 160 €, étendue aux PC, tablettes et mobiles
Le 06/06/2013Le 08/06/2013 à 10h 28
Si ils associent leur Redevance (sans Licence Globale incluse) à l’impôt, ça sera une bonne raison de ne plus payer ceux-ci. Ou de ne plus réctifier leurs déclaration pré-remplie, ce qui revient au même pour moi.
Cool, je vais être riche enfin! À Scam, scam et demie " />
Le siège d’Iliad visité par la DGCCRF, Free Mobile dans le collimateur
Le 05/06/2013Le 07/06/2013 à 21h 27
Le 05/06/2013 à 18h 52
Bah la DGCCRF fait ce que lui demande son patron-Dieu du ministère.
Normal quoi. On est en théocratie [vive nos dirigeants bien-aimés qui veillent à notre bonheur], pas en démocratie ou dans un état de droit. " />
Aurélie Filippetti tente de rassurer les agents de la Hadopi
Le 05/06/2013Le 05/06/2013 à 20h 13
Heu, j’ai loupé un truc ou le CSA ne veut rien avoir à faire avec la répression du peuple, graduée ou pas. Et donc n’a aucune raison d’intégrer cette bande de traîtres…
La seulle victoire possible pour les ayants-droit, c’est la Licence Globale et les milliards qui l’accompagne. La répression est un bloqueur de buisness inutile et néfaste au climat des affaires.
RIP Adopitres, vive l’euthanasie! [que la ministre prenne publiquement position « sans attendre et sans ambiguïté sur le sort de l’ensemble des agents de la Haute autorité ».]
Projet de loi sur l’École : le gouvernement ne donne plus la priorité au libre
Le 03/06/2013Le 03/06/2013 à 20h 14
France Télécom nous dit adieu
Le 28/05/2013Le 28/05/2013 à 20h 06
Cet été, ils seront tout Orange.
L’été prochain tout Bleus.
En 2015, 5 clients représentativement séléctionnés par Bleu choisiront une couleur.
Puis bientôt, le restant des clients deviendra free :-P
Représentativité : la Quadrature du Net réplique à Pierre Lescure
Le 27/05/2013Le 27/05/2013 à 20h 18
Pierre Lescure présentera ses conclusions au CNNum le 7 juin prochain
Le 27/05/2013Le 27/05/2013 à 19h 06
http://www.monde-diplomatique.fr/2001/09/SMIERS/15604
Un changement de paradigme nécessaire qui aura “échappé” à Lescure.
Pour rappel le “piratage” est le meilleur moyen de promouvoir (gratuitement) l’offre “légale”.
Réussite d’Adopi se mesure à la baisse de fréquentation des salles de ciné, achats CD et DVD??
Continuez à vous enfoncer, et merci pour la légalisation de fait du P2P gratuit en deça de 2 avertissements sur une période définie " />
Le 27/05/2013 à 18h 58
La propriété intellectuelle, c’est le vol !
lundi 13 mai 2013, par Joost Smiers
« Rapport Lescure » : c’est sous ce nom que la « contribution aux politiques culturelles à l’ère numérique », dirigée par M. Pierre Lescure, est discutée depuis plusieurs mois. Remis aujourd’hui au président Hollande, celui-ci devrait proposer des pistes concernant le financement de la création, la lutte contre le téléchargement illégal sur Internet (Hadopi), voire la taxation des géants américains de la Toile. Une chose est cependant à peu près sûre, contrairement à ce que proposait Joost Smiers en 2001 dans cet article qui suscita de nombreuses réactions, cet « Acte II de l’exception culturelle » ne devrait pas plaider en faveur de l’abolition des droits d’auteur.
Il est légitime que les artistes reçoivent une juste rémunération de leur travail. les droits d’auteur semblent représenter l’une de leurs plus importantes sources de revenu. Pourtant, ceux-ci sont en train de devenir l’un des produits les plus commerciaux du XXIe siècle. Le système n’apparaît plus capable de protéger les intérêts de la majorité des musiciens, compositeurs, acteurs, danseurs, écrivains, designers, peintres ou metteurs en scène… Un constat qui pousse à ouvrir un débat sur les chemins à défricher pour assurer aux artistes les moyens de vivre de leur travail, et à leurs créations le respect mérité.
Les grands groupes culturels et d’information couvrent toute la planète avec les satellites et les câbles. Mais posséder tous les tuyaux d’information du monde n’a de sens que si l’on détient l’essentiel du contenu, dont le copyright constitue la forme légale de propriété. Nous assistons actuellement à une foire d’empoigne des fusions dans le domaine de la culture, comme celle d’AOL et de Time Warner. Cela risque d’aboutir à ce que, dans un futur proche, seule une poignée de compagnies disposent des droits de la propriété intellectuelle sur presque toute la création artistique, passée et présente. Tels Bill Gates et sa société Corbis, propriétaires des droits de 65 millions d’images à travers le monde, dont 2,1 millions sont disponibles en ligne [1]
Le concept, autrefois favorable, de droits d’auteur devient ainsi un moyen de contrôle du bien commun intellectuel et créatif par un petit nombre d’industries. Il ne s’agit pas seulement d’abus qu’il serait facile de repérer. L’anthropologue canadienne, spécialiste des droits d’auteur, Rosemary Coombe observe que, « dans la culture de consommation, la plupart des images, des textes, des motifs des labels, des marques, des logos, des dessins, des airs musicaux et même des couleurs sont gouvernés, si ce n’est contrôlés, par le régime de la propriété intellectuelle [2] »
Les conséquences de ce contrôle monopolistique sont effrayantes. Les quelques groupes dominant l’industrie culturelle ne diffusent que les œuvres artistiques ou de divertissement dont ils détiennent les droits. Ils se concentrent sur la promotion de quelques stars, investissent massivement sur elles et gagnent de l’argent sur les produits dérivés. En raison des risques élevés et des exigences de retour sur investissement, le marketing en direction de chaque citoyen du monde est si agressif que toutes les autres créations culturelles sont évacuées du paysage mental de beaucoup de peuples. Au détriment de la diversité des expressions artistiques, dont nous avons désespérément besoin dans une perspective démocratique.
On observe également une juridisation de tout ce qui entoure la création. Les sociétés qui achètent l’ensemble des droits les protègent par des règles extrêmement détaillées, et elles font défendre leurs intérêts par des avocats hautement qualifiés. Du coup, chaque artiste doit faire attention à ce que ces sociétés ne lui volent pas son travail. Il se voit contraint d’embaucher lui aussi des avocats pour défendre son cas, alors même que ses moyens sont beaucoup plus limités.
Vivre décemment du travail créatif
Avec le système des droits d’auteur, les grandes compagnies font fortune. Mais le piratage qui « démocratise » l’utilisation, chez soi, de la musique et autres matériaux artistiques les menace. Avec un chiffre d’affaires de 200 milliards de dollars chaque année, il gâche l’accumulation de capital [3].Toutefois, la lutte contre le piratage semble vaine avec l’invention du MP3, de Napster et de Warapster, etc. Ces derniers rendent possible le téléchargement en quelques minutes d’énormes quantités de musiques, d’images, de films ou de logiciels dans le stock virtuel de données disponibles dans le monde entier. Un phénomène que l’industrie du disque et son association, RIAA (Recording industry association of America), n’apprécient guère.
Philip Kennicott, un chercheur australien, pense que Napster permet de court-circuiter complètement le processus commercial de la fabrication de la musique. « Les Américains, écrit-il, font l’erreur de comparer un certain style de culture populaire - comme les grosses machines produites par l’industrie américaine - avec la culture américaine, comme si les films à grand spectacle et les disques vendus à des millions d’exemplaires étaient, à eux seuls, représentatifs de la création aux Etats-Unis. Il est tentant de croire que les produits de divertissement sont le ciment culturel qui unit les peuples. Mais cette sorte de culture populaire propriété de firmes culturelles est très différente de la culture du peuple, qui n’appartient à personne [4] »
Par ailleurs, l’ordinateur et Internet donnent une occasion unique aux artistes de créer en utilisant des matériaux venant de courants artistiques du monde entier, du passé et du présent. Ils ne font d’ailleurs pas autre chose que ce que leurs prédécesseurs, Bach, Shakespeare et des milliers d’autres, ont fait avant eux. Il a toujours été normal d’utiliser les idées et une partie du travail des précurseurs. Autre chose est le plagiat.
Sur ce phénomène, le philosophe Jacques Soulillou développe un commentaire théorique intéressant : « La raison pour laquelle il est difficile d’administrer la preuve du plagiat dans le domaine de l’art et de la littérature tient au fait qu’il ne suffit pas seulement de montrer que B s’est inspiré de A, sans citer éventuellement ses sources, mais de prouver aussi que A ne s’est inspiré de personne. Le plagiat suppose en effet que la régression de B vers A s’épuise dans celui-ci, car si l’on venait à prouver que A s’inspire et pour ainsi dire plagie un X situé en position d’antériorité chronologique, la dénonciation de A se verrait fragilisée [5]. »
Son analyse rappelle que non seulement le système de droits d’auteur devient de moins en moins tenable, mais aussi qu’il s’est fondé sur un concept moins évident qu’il n’y paraît. Peut-on imaginer un poème créé sans poèmes antérieurs ? Ainsi Rosemary Coombe se demande à quel point l’image d’une star et sa valeur sont dues à ses propres efforts personnels. « Les images de la célébrité doivent être fabriquées… Les images des stars sont le fait des studios, des médias, des agences de relations publiques, des fans-clubs, des échotiers, des photographes, des coiffeurs, des professeurs de gym, des professeurs, des scénaristes, des nègres, des directeurs, des avocats et des médecins [6] ».
N’oublions pas non plus le rôle du public, à propos duquel Marilyn Monroe déclare elle-même : « Si je suis une star, c’est que le public a fait de moi une star, pas les studios ni personne, mais le public [7] ».
A-t-on besoin d’un système de propriété intellectuelle pour promouvoir la création ? Pas vraiment. De plus en plus d’économistes, travaux à l’appui, soulignent que l’expansion des droits d’auteur favorise plus les investisseurs que les créateurs et les interprètes. En fait, 90 % des revenus collectés à ce titre vont à 10 % des artistes. L’économiste britannique Martin Kretschmers conclut que « la rhétorique des droits d’auteur a été largement portée par un troisième partenaire : les éditeurs et les maisons de disques, c’est-à-dire les investisseurs en créativité (plus que les créateurs), devenus les premiers bénéficiaires de cette protection étendue [8] ».
Le système ne joue pas non plus en faveur du tiers-monde. Comme l’explique l’universitaire James Boyle, pour acquérir le droit de propriété intellectuelle, un artiste doit faire ses preuves. « Cette exigence favorise de manière disproportionnée les pays développés. Ainsi le curare, le batik, les mythes et la danse lambada s’envolent des pays en voie de développement sans aucune protection, alors que le Prozac, les pantalons Levi’s, les romans de John Grisham et Lambada, le film, y reviennent protégés par un ensemble de lois sur la propriété intellectuelle [9] ».
Il serait sensé de réfléchir à un autre système plus avantageux pour la diversité de la création artistique. Rosemary Coombe décrit la contradiction qui devrait être résolue : « La culture n’est pas fixée dans des concepts abstraits que nous intériorisons, mais dans la matérialité de signes et de textes sur lesquels nous nous battons et l’impression de ces luttes dans notre conscience. Cette négociation et cette lutte en cours sur le sens sont au cœur du dialogue. Beaucoup d’interprétations des lois sur la propriété intellectuelle étouffent le dialogue en affirmant le pouvoir de la corporation des acteurs de contrôler le sens, en faisant appel au concept abstrait de propriété. Les lois de la propriété intellectuelle privilégient le monologue au dialogue et créent des différentiels de pouvoir importants entre acteurs sociaux engagés dans une lutte hégémonique [10]. » Le concept central est donc le dialogue.
Second objectif d’un nouveau système : que de nombreux artistes, des pays pauvres ou riches, vivent décemment de leur travail créatif. Pour toutes ces raisons, le maintien du système des droits d’auteur en l’état ne s’avère ni désirable ni réalisable.
La relation directe avec l’artiste, telle que la concevait au départ la philosophie du droit d’auteur, n’existe pratiquement plus. Pourquoi ne pas franchir un pas supplémentaire et abolir ce système ? Pourquoi ne pas le remplacer par un autre qui fournirait une meilleure rémunération des artistes du tiers-monde comme de ceux des pays développés, qui respecterait davantage leur travail et ramènerait le domaine public au centre de notre attention ?
Au premier abord, il peut sembler contradictoire que l’artiste d’un pays développé ou du tiers-monde puisse avoir une position plus confortable sans droits d’auteur. Pourtant, cette option doit être considérée sérieusement. Sans doute l’aspect le plus radical de cette proposition réside-t-il dans le fait que l’enthousiasme suscité par les industries culturelles pour leurs stars déclinera. Elles n’auront plus intérêt à investir massivement dans ces « phénomènes » attirant le grand public si elles ne peuvent plus les exploiter de manière exclusive ; ce qui est, après tout, le principe de base des droits d’auteur.
Dans la situation où ces derniers n’existent plus, il n’y a plus d’industries culturelles monopolistiques, déterminant le goût commun par la promotion de leurs vedettes. Pour l’artiste moyen, la situation redeviendrait « normale » : il pourrait de nouveau trouver des marchés et des publics différents, dans son entourage et à une échelle globale via Internet ; il pourrait ainsi gagner normalement sa vie, et même plus.
Les entreprises et autres utilisateurs de matériaux artistiques seraient libérés du paiement des droits d’auteur et de la paperasserie bureaucratique qui leur est inévitablement reliée. Cela ne veut pas dire qu’il ne faudra pas payer l’utilisation d’un travail artistique. Les entreprises et autres utilisateurs commerciaux de créations artistiques et de spectacles ont recours à la musique, aux images, aux dessins, aux textes, à des films, à des chorégraphies, à la peinture, au multimédia… dans le but de susciter des désirs et d’améliorer leurs bénéfices.
Il devrait alors y avoir un impôt prélevé sur les profits des entreprises qui utilisent du matériel artistique par un moyen ou un autre. Cela concerne la quasi-totalité d’entre elles. L’argent ainsi prélevé pourrait être placé sur un fonds spécial, selon des procédures fixées par la loi, avec trois catégories de bénéficiaires : les groupes d’artistes, les artistes individuels et ceux du tiers-monde. Il n’y aurait donc plus de connexion directe - mesurée en quantité, minutes ou autres - entre l’utilisation actuelle du travail d’un artiste et sa rémunération.
Quant aux droits moraux qui devraient protéger l’intégrité du travail artistique et scientifique de la contrefaçon, reconnaissons qu’ils gèlent la création artistique. La conclusion logique devrait être de s’en débarrasser également. Dans la société occidentale, nous avons créé une situation étrange où nous allons devant les tribunaux dès que nous pensons qu’un droit d’auteur a été violé… Mais s’il n’y a pas de propriété au sens absolu, alors il n’y a rien à violer et à traduire en justice. La question centrale dans nos débats devrait être de savoir si l’utilisation (d’une partie) des œuvres d’autres artistes l’a été avec respect et avec l’apport d’une nouvelle créativité. Ou, au contraire, si elle a été bâclée ou ennuyeuse ou objectivement paresseuse ? Un créateur qui emprunte trop facilement à ses prédécesseurs ou à un de ses contemporains sera stigmatisé comme un artiste mineur.
Imaginons cependant qu’une personne copie le travail d’un autre artiste, prétende qu’il s’agisse du sien et le signe de son nom. S’il n’y a ni adaptation, ni commentaire culturel, ni ajout, ni aucune trace de créativité, il s’agit évidemment d’un vol caractérisé, méritant d’être sanctionné.
Désormais, l’objectif devrait être de créer un nouveau système qui garantisse aux artistes des pays occidentaux et à ceux du tiers-monde de meilleurs revenus, qui donne toute sa chance au débat public sur la valeur de la création artistique, qui se préoccupe de l’entretien du domaine public culturel, qui brise le monopole des industries de la culture, vivant du système de droits d’auteur.
Joost Smiers
Directeur du centre de recherches et maître de conférences de l’université des arts, à Utrecht (Pays-Bas). Auteur notamment d’Etat des lieux de la création en Europe. Le tissu culturel déchiré, L’Harmattan, Paris, 1999.
Mobile : 2012 est l’année de tous les records selon l’ARCEP
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Accord TAFTA/TTIP : les socialistes votent l’exclusion de l’audiovisuel
Le 22/05/2013Le 23/05/2013 à 00h 55
La culture anglaise est compétitive, et ne demande pas de protection… Peut-être que le jeu de la concurrence nous permettrait à nous aussi d’exporter un peu de cette “culture mondialisée” / au lieu d’absorber impôts sur taxes?
Du coup, on pourrait se concentrer sur la préservation de l’environnement. Ou même la régulation des brevets…
idées comme ça en passant " />
Rapport Lescure : découvrez les futures compétences du CSA du Net
Le 21/05/2013Le 22/05/2013 à 18h 37
Quand les majors obtiennent le déréférencement de The Pirate Bay-AFK
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Avec la 4G, Orange impose une nouvelle limitation : le « Fair use » à l’heure
Le 20/05/2013Le 20/05/2013 à 07h 55
Et l’autre “avantage” des pros reste de ne pas pouvoir résilier la 2ème année d’engagement comme le prévoit la loi Chatel?
Des millions de “pros” = pigeons donnant leur code SIRET, pour… rien en plus, et plein en moins (y compris en temps pour se défendre) " />
Webcam et sites porno au boulot, une faute grave
Le 18/05/2013Le 19/05/2013 à 16h 19
Si l’Éta ( Justice compr-om-ise) virait tout les branleurs qu’il paye grassement, c’est lui qui nous payerait des impôts " />
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Free Mobile dépasse les 6 millions de clients, soit 870 000 de plus en 3 mois
Le 15/05/2013Le 18/05/2013 à 11h 01
Acte 2 : la SPEDIDAM déçue par cette « répression qui ne rapporte rien »
Le 16/05/2013Le 16/05/2013 à 20h 23
Des ayant-droits qui cherchent des moyens de faire vivre leurs artistes le mieux possible de leurs oeuvres. Plutôt que des ayant-droit prêts à tout pour s’en mettre plein les poches et corrompre à foison.
Y’a pas à dire, tout les possibles existent. Respect pour la SPEDIDAM " />
Et vive l’amendement Licence Globale voté par les députés, comme pendant DADVSI, mais pas retiré illégalement cette fois " />
Filippetti promet un « changement radical de philosophie » sur Hadopi
Le 14/05/2013Le 15/05/2013 à 18h 31
Piratage : un procureur suédois souhaite un durcissement des sanctions
Le 14/05/2013Le 14/05/2013 à 18h 20
Tu vois Nick le CSA c’est comme cette Procureuse suèdoise et néanmoins laide:
C’est l’ennemi, qui devrait être banni à vie d’internet.
Comme Jean Dujardin, Patrick Sébastien et leurs accolites liberticides de l’“exception culturelle française” (en fait un gros repère de fonctionnaires dissimulés et payés à produire des étrons).
Tu vois c’est pareil, Nick le CSA! " />
A moins qu’elle veuille dire que les terroristes sont de leur point de vue également des résistants, acculés à la violence? " />
Le CSA et l’amende, les nouveaux masques de la Hadopi
Le 13/05/2013Le 13/05/2013 à 17h 48
Une société de production réclame 1 million $ à l’hébergeur FileServe
Le 13/05/2013Le 13/05/2013 à 12h 15
Quoi, les tipiaks ont tué l’inspecteur Colombo?
" /> Bande d’Enculéééés!
:snif: Bon, moi aussi je suis triste et je veux un million de $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$…
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