Adobe a mis 20 milliards de dollars sur la table pour racheter Figma, spécialiste de la conception collaborative d’interfaces. Un rachat étroitement surveillé. La Commission Européenne a annoncé qu’elle allait très officiellement s’y pencher.

« La Commission européenne a ouvert une enquête approfondie afin d'apprécier, au regard du règlement de l'UE sur les concentrations, le projet d'acquisition de Figma par Adobe. La Commission craint que l'opération ne réduise la concurrence sur les marchés mondiaux de la fourniture de logiciels interactifs de conception de produits et d'outils de création d'actifs numériques », a déclaré la Commission.

À titre préliminaire, elle note que le rachat pourrait influer négativement dans deux domaines :

• la fourniture d'outils interactifs de conception de produits
• la fourniture d'outils de création d'actifs numériques

La Commission tire ses conclusions du constat que Figma est « clairement numéro un du marché » et qu’Adobe est « l’un de ses principaux concurrents ». Les deux entreprises sont des concurrentes proches, dont le moteur disparaitrait avec le rachat.

De la même que la Commission a informé récemment se pencher sur le cas de Teams dont les liens avec les autres outils de Microsoft seront scrutés, elle « examinera de manière plus approfondie si l'opération est susceptible d'évincer des fournisseurs concurrents d'outils interactifs de conception de produits en liant Figma à la suite Creative Cloud d'Adobe ».

La Commission, qui dit avoir « coopéré étroitement avec d'autres autorités de concurrence au cours de l'enquête initiale », a désormais 90 jours ouvrables pour prendre sa décision.

La plainte a été déposée en juin 2020, sous forme de class action (recours collectif) : Google est poursuivie en justice par un groupe d’internautes pour avoir permis aux entreprises de les tracer, quand bien même ils utilisaient le mode navigation privée (aussi appelé « incognito »).

• Chrome : Google devra répondre du tracking des utilisateurs en mode navigation privée

Le 7 août, la juge californienne Yvonne Gonzalez-Rogers a rejeté la requête de l’entreprise de Mountain View d’obtenir un jugement en référé.

Elle a souligné diverses informations présentes dans la politique de confidentialité de Chrome, dans ses explications sur les usages de vie privée de l’outil, ou encore dans les pages d’aide relatives aux fonctionnalités de recherche et navigation.

Chacune suggère que le mode incognito limite le nombre d’informations stockées et partagées, et « constitue un cas litigieux », estime-t-elle, ce qu’un représentant de Google a « fermement contesté » auprès de The Verge.

Les requérants cherchent à obtenir « au moins » 5 milliards de dollars, selon la plainte qu’ils ont déposée. La décision de la juge californienne rapproche la résolution du différend d’un éventuel règlement entre les partis ou d’un jugement au tribunal.