Stadia : des développeurs peu satisfaits de la rémunération proposée par Google
Le 02 mars 2020 à 10h51
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Internet
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Depuis son lancement en novembre dernier, Stadia a bien du mal à décoller. La faute essentiellement à une bibliothèque de jeux trop peu fournie : 28 titres seulement.
Pour un service ambitionnant de devenir une référence dans le domaine du cloud gaming, le ticket d’entrée est cependant élevé, car il faut toujours s’acquitter de 129 euros pour acheter la Premiere Edition, seule disponible. Il faudra ensuite acheter les jeux à l’unité depuis le service pour pouvoir en profiter.
Business Insider a posé la question à plusieurs développeurs : pourquoi ne pas mettre leurs jeux sur Stadia ? La réponse la plus courante est directe : les conditions financières proposées par Google ne sont pas assez intéressantes. L’incitation financière, souvent marquée au lancement d’un nouveau service, serait « presque inexistante ».
Un commentaire revenant souvent, tout particulièrement chez les petits studios, ceux-là même capables de faire le succès d’une plateforme, au-delà des fameux titres AAA. Selon un développeur, la question se résume à un équilibre entre préserver sa propre direction quand les finances le permettent, ou accepter un contrat d’exclusivité par sécurité.
Si Google ne place pas assez d’argent sur la table, il y a donc un risque de ne pas amorcer la fameuse pompe permettant d’enclencher le cercle vertueux d’une boutique à succès : davantage de titres, donc davantage de clients, donc davantage d’attraction pour les développeurs.
L’un d’eux résume : « Il y a des plateformes sur lesquelles vous voulez être parce qu’elles ont une audience et que vous voulez atteindre cette audience. C’est ce qu’est Steam, ou ce qu’est la Switch ».
Autre facteur influant les décisions dans ce domaine, la longue suite de projets lancés puis abandonnés. Une inquiétude revenant souvent, selon Business Insider. « Avec Google, c’est facile de les regarder et de se dire « C’est Google ! ». Si quelqu’un peut faire fonctionner ça, ce sont eux. Mais ils ont très souvent échoué dans le passé et ont abandonné des services majeurs ».
Interrogé, Google n’a évidemment pas le même avis sur la question. Selon l’éditeur, les développeurs avec qui l’équipe est en contact « soutiennent beaucoup » Stadia. 120 titres seraient prévus, en provenance de grands studios comme EA, Bethesda, Ubisoft, 2K Games et Rockstar Games. Mais rien semble-t-il des indépendants.
Le 02 mars 2020 à 10h51
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