Universalité de la chute libre : fin de mission pour Microscope, qui va mettre 25 ans à se désorbiter

Universalité de la chute libre : fin de mission pour Microscope, qui va mettre 25 ans à se désorbiter

Universalité de la chute libre : fin de mission pour Microscope, qui va mettre 25 ans à se désorbiter

Le satellite est dans l'espace depuis maintenant près de deux ans et demi avec pour mission de vérifier l'universalité de la chute libre : « dans le vide, tous les corps tombent avec la même vitesse, quelle que soit leur masse ou leur composition ».

En décembre 2017, les premières analyses de Microscope tombaient : les scientifiques confirmaient le principe d'équivalence avec une précision de 2x10^-14, améliorant ainsi « la précision du test d’un facteur 10 ! ».

Hier, dans une série de tweets, le Centre national d'études spatiales (CNES) annonçait que le satellite était en fin de vie : ses réserves de gaz sont à sec et les dernière mesures ont été effectués ce week-end. Désormais, une seconde (longue) phase commence.

« Il faut vider et neutraliser ses sources d’énergie, pour éviter tout risque d’explosion… et la création de débris » explique le centre. Le satellite va également être désorbité à l'aide de « deux grandes voiles qui vont augmenter sa surface de frottement et le faire redescendre petit à petit jusqu’à désintégration dans l’atmosphère »… Une longue opération qui prendra environ 25 ans, mais conforme à Loi sur les Opérations Spatiales précise le CNES.

Commentaires (18)


Il n’y a pas vraiment équivalence vu que dans un des cas il n’y a pas d’effet de marée, c’est comme si la source attractive se trouvait à l’infini.


Plutôt que de le faire désorbiter et se consumer dans l’atmosphère, il n’y aurait pas moyen d’essayer de le récupérer à l’occasion d’une mission ?

En 25 ans, ça doit pouvoir s’envisager, et il doit y avoir quand même pas mal de choses à récupérer / réutilisables plutôt que de les perdre (sans parler que ça doit être bien bien polluants comme matériaux).








Dude76 a écrit :



Plutôt que de le faire désorbiter et se consumer dans l’atmosphère, il n’y aurait pas moyen d’essayer de le récupérer à l’occasion d’une mission ?

En 25 ans, ça doit pouvoir s’envisager, et il doit y avoir quand même pas mal de choses à récupérer / réutilisables plutôt que de les perdre (sans parler que ça doit être bien bien polluants comme matériaux).





C’est peut-être encore plus couteux financièrement et écologiquement de produire les efforts pour le récupérer (sans compter le risque), que de le laisser aller se désintégrer.

Et la matière ne sera pas perdue si elle retombe sur Terre, seulement transformée.



Les lanceurs étant grands producteurs de débris, aucun doute, mieux vaut laisser un satellite 25 ans en orbite en étant sûr qu’il redescendra plutôt que de lancer quelque chose qui produira beaucoup, beaucoup plus de débris pour le récupérer.



Microscope faisait 303kg à son lancement, c’est minuscule, si l’on compare à un “lanceur léger” comme la falcon 1 de spaceX qui fait 38t (pour amener 400kg dans une orbite comme celle de microscope) au décollage on décide vite de ce qui devrait être le plus écologique.


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Dude76 a écrit :



Plutôt que de le faire désorbiter et se consumer dans l’atmosphère, il n’y aurait pas moyen d’essayer de le récupérer à l’occasion d’une mission ?



Quand bien même, le récupérer avec quoi ? Je rappelle que les navettes sont à la retraite depuis 2011, qu’on n’a absolument rien pour leur succéder, et que c’est pas demain la veille – surtout avec une NASA au budget annuel toujours plus insuffisant pour assurer les missions en cours – que de nouvelles navettes verront le jour.









Trit’ a écrit :



Quand bien même, le récupérer avec quoi ? Je rappelle que les navettes sont à la retraite depuis 2011, qu’on n’a absolument rien pour leur succéder, et que c’est pas demain la veille – surtout avec une NASA au budget annuel toujours plus insuffisant pour assurer les missions en cours – que de nouvelles navettes verront le jour.



Tu crois sincèrement qu’il n’y a que la NASA qui fait de la recherche spatiale? <img data-src=" />

L’ESA, la Russie, la Chine et le Japon sont bien engagés aussi là dedans, sans compter le privé… Et on ne transporte pas les locataires d’ISS vers la station et de la station vers la Terre par l’opération du Saint Esprit <img data-src=" />



J’évoquais à l’occasion d’une mission, pas de faire une mission rien que pour ça.

Et oui, clairement, les coûts (et pas que écologique) de mise en place d’une mission sont sans commune mesure avec la simple chute de n’importe quel satellite, ce serait stupide.

Mais ne serait-il pas plus malin de récupérer un satellite, le recharger et/ou en reprendre des modules pour lui faire mener d’autres missions ? Au coût de conception de ces engins…


Non à cause du retour dans notre atmosphère, tout ce bazar se désintègre. Pour annuler ça et tenter de récupérer, il faudrait un système de rétropropulsion très puissant qui n’est d’aucun intérêt (pas d’intérêt économique car très cher et encombrant fortement la charge utile (moins de satellites, plus cher et plus dangereux vu qu’on emmène du carburant) , et pas écologique vu qu’il va falloir en cramer du gazole dans ces fusées hein 😋)


Tu devrais jeter un œil à la méthode de récupération d’ULA sur leur Vulcan parce que ça n’a rien avoir avec ce que tu décris (mais pas encore testé).


Après l’incident de Soyouz la semaine dernière, on va devoir attendre un peu avant de renvoyer quelqu’un dans l’espace. <img data-src=" />


Aucun des projets en cours par aucune agence spatiale ne ressemble a une navette spatiale, et pour cause, la navette spatiale était un magnifique projet mais il n’a jamais été rentable. Actuellement faire des opérations techniques en orbites n’est plus vraiment un objectif intéressant.


En fait, à l’occasion d’une autre mission il faut quand même effectuer un rendez-vous en orbite, ce qui implique de consommer du carburant pour être a la même altitude et sur le même axe…


Rha mais vous le faites exprès hein ! :P

Je parle de récup là-haut, en profitant d’une mission déjà là-haut.

Je pensais vraiment juste à choper les opportunités d’une récup, pas à inventer une procédure de surconsommation de folie.


C’est grand là-haut, et se placer sur la bonne orbite demande du carburant. On ne peut pas juste faire une première mise en orbite par exemple, se placer sur l’autre orbite et récupérer le satellite en descendant. D’autant plus qu’il faut prévoir un système pour le désorbiter de manière relativement contrôlée, et lui faire survivre la traversée de l’atmosphère. C’est vraiment loin d’être simple et ça coûterait un bras.



De toute manière Microscope a été conçu très spécialement pour cette mission, il a fait ce qu’il avait à faire, pas sûr qu’on puisse le recycler en autre chose pour moins cher que de repartir de zéro.








Trit’ a écrit :



Quand bien même, le récupérer avec quoi ? Je rappelle que les navettes sont à la retraite depuis 2011, qu’on n’a absolument rien pour leur succéder, et que c’est pas demain la veille – surtout avec une NASA au budget annuel toujours plus insuffisant pour assurer les missions en cours – que de nouvelles navettes verront le jour.







La NASA non, mais l’armée américaine a un budget illimité…









Uther a écrit :



Aucun des projets en cours par aucune agence spatiale ne ressemble a une navette spatiale, et pour cause, la navette spatiale était un magnifique projet mais il n’a jamais été rentable. Actuellement faire des opérations techniques en orbites n’est plus vraiment un objectif intéressant.







Il y a Dream Chaser à la NASA et Skylon chez les Grand-Bretons (qui pousse plus loin le concept d’avion spatial).









Pseudooo a écrit :



En fait, à l’occasion d’une autre mission il faut quand même effectuer un rendez-vous en orbite, ce qui implique de consommer du carburant pour être a la même altitude et sur le même axe…





Exactement.

Et quand bien même on arrive à l’attraper sans trop consommer, il faut avoir conçu tout le système de récupération, savoir le faire redescendre sur un lieu précis sans qu’il se n’écrase ou ne coule, et prévoir son transport.

Ensuite, prévoir toute la chaine de recyclage, qui elle même devra consommer moins en ressource que ce que ça peut rapporter. ET sachant qu’on ne veut pas forcément envoyer ce genre de techno se faire recycler n’importe où.

Enfin, même si on mutualise avec d’autres objets à récupérer, de taille, poids et d’origine différentes, ça peut devenir vite très complexe et très énergivore.



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