Un juge britannique rejette en trois pages l'avant-dernier recours de Julian Assange

Un juge britannique rejette en trois pages l’avant-dernier recours de Julian Assange

Un juge britannique rejette en trois pages l'avant-dernier recours de Julian Assange

Julian Assange est « dangereusement proche de l’extradition à la suite du rejet de son appel par la Haute Cour », déplore Reporters sans frontières (RSF). L'ONG exprime « sa plus vive inquiétude » à la suite du rejet par la Haute Cour britannique de l’appel du fondateur de Wikileaks contre l’ordre d’extradition signé, en juin 2022, par la ministre de l’Intérieur britannique de l’époque, Priti Patel.

Cette décision, prise par un seul juge et qui ne fait que 3 pages seulement, le « rapproche dangereusement d’un départ forcé » vers un pays où il risque une peine cumulée de 175 ans de prison, déplore Rebecca Vincent, directrice des campagnes de RSF :

« Il est absurde qu’un seul juge puisse rendre une décision en trois pages qui pourrait expédier Julian Assange en prison pour le reste de sa vie et affecter de manière permanente le climat du journalisme dans le monde entier. On n’insistera jamais assez sur la portée historique de ce qui va suivre ; il est temps de mettre un terme à cet acharnement contre Julian Assange. Il est temps d’agir pour protéger le journalisme et la liberté de la presse. Notre appel au président Biden est aujourd’hui plus urgent que jamais : Abandonnez les charges, clôturez le dossier contre Assange et autorisez sa libération dans les plus brefs délais. »

RSF relève qu'il ne reste qu’un seul recours à l’échelle des tribunaux britanniques, et que la défense dispose de cinq jours ouvrés pour soumettre un appel de 20 pages maximum à un panel de deux juges, qui convoqueront une audience publique.

Aucun autre appel ne sera ensuite possible au Royaume-Uni, mais Julian Assange pourra cela dit intenter une action auprès de la Cour européenne des droits humains (CEDH), où il avait déjà formé un premier recours en décembre 2022.

Sur Twitter, Stella Assange, l’épouse de Julian, explique qu'un recours sera déposé ce mardi 13 juin : « l’affaire sera alors traitée en audience devant deux nouveaux juges, et nous restons optimistes quant à une issue favorable et à la décision que Julian ne sera pas extradé aux États-Unis, où il fait face à des accusations qui pourraient le mener à passer le reste de sa vie dans une prison de haute sécurité pour avoir publié des informations qui révélaient des crimes de guerre commis par le gouvernement américain ».

RSF rappelle que bien que le tribunal de première instance se soit prononcé contre l’extradition pour des raisons de santé mentale, la Cour d’appel a annulé la décision en raison des assurances diplomatiques présentées par le gouvernement américain.

Commentaires (22)



Notre appel au président Biden est aujourd’hui plus urgent que jamais : Abandonnez les charges, clôturez le dossier contre Assange et autorisez sa libération dans les plus brefs délais.




Pas gagné. Il est dans l’intérêt des USA de placer le secret militaire au-dessus du droit d’informer.



Surtout dans le contexte géopolitique actuel.


C’est clair aussi que quand on commet autant de crimes de guerre, au point de devoir faire une loi prévoyant d’envahir temporairement la Hollande pour extraire les militaires US qui pourraient être détenus ou en attente d’un procès à la cour pénale internationale, mettre des journalistes ou des quidams au trou jusqu’à la fin de la vie de leurs arrières-petits-enfants, ce n’est sommes-toutes pas grand-chose…



Cette décision, prise par un seul juge et qui ne fait que 3 pages seulement




et alors ?


Ça fait 11 ans qu’il est enfermé. Faudrait peut être lui lâcher la grappe non ?


Non, pourquoi le faudrait-il ?



Mais ces 11 ans seront peut-être soustraits de la peine à laquelle il sera peut-être condamné (jusqu’à 175 ans de prison).



fred42 a dit:


Non, pourquoi le faudrait-il ?




Parce qu’il va être jugé en tant qu’ennemi, et non pas en tant que civil. Le procès ne sera jamais équitable (il n’y a qu’à voir toutes les magouilles que les américains ont pu faire pour tenter de le décrédibiliser et l’attraper). Il n’est en plus, même pas américain. Sinon est-ce que des militaires ont été jugé pour avoir tué des civils lors du Raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad ?




Mais ces 11 ans seront peut-être soustraits de la peine à laquelle il sera peut-être condamné (jusqu’à 175 ans de prison).




C’est cela, oui.



gfreeman a dit:


Parce qu’il va être jugé en tant qu’ennemi, et non pas en tant que civil.




Il est jugé pour espionnage.
Je n’ai pas l’impression qu’il soit jugé en tant qu’ennemi, par contre il ne sera pas jugé en tant que citoyen US.




Le procès ne sera jamais équitable.




Ça fait partie des procès où ils ne peuvent pas foirer sur la forme car beaucoup de médias vont en parler.




Il n’est en plus, même pas américain.




Quel est le rapport ?




Sinon est-ce que des militaires ont été jugé pour avoir tué des civils lors du Raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad ?




Il y a eu enquête et ils ont estimé qu’il n’était pas nécessaire d’aller plus loin.



Je pense que le fait que les journalistes n’avaient pas d’identification a joué.



misocard a dit:


Il est jugé pour espionnage. Je n’ai pas l’impression qu’il soit jugé en tant qu’ennemi, par contre il ne sera pas jugé en tant que citoyen US.




Espionnage = chef d’accusation militaire, donc procédure militaire et non civile. C’est pour ça qu’ils veulent absolument écarter la qualification de “journaliste”.




Ça fait partie des procès où ils ne peuvent pas foirer sur la forme car beaucoup de médias vont en parler.




J’en doute.




Quel est le rapport ?




C’est plus facile de le qualifier de “ennemi” pour lui infliger des peines plus lourdes/pseudo-légales.




Il y a eu enquête et ils ont estimé qu’il n’était pas nécessaire d’aller plus loin.



Je pense que le fait que les journalistes n’avaient pas d’identification a joué.




Euh, ils ont tué douze civils et blessés deux enfants et ont essayé de masquer ça. Faut pas inverser la responsabilité. C’était à l’US army de ne pas tirer au hasard. Ça s’appelle un crime de guerre.



gfreeman a dit:


Espionnage = chef d’accusation militaire, donc procédure militaire et non civile.




Je ne pense pas, tu as une source ?




C’est plus facile de le qualifier de “ennemi” pour lui infliger des peines plus lourdes/pseudo-légales.



Euh, ils ont tué douze civils et blessés deux enfants. Faut pas inverser la responsabilité.




Des civils avec AKM + Lance roquette ?




et ont essayé de masquer ça




Je n’ai pas vu d’information à ce sujet. Tu en as ?




C’était à l’US army de ne pas tirer au hasard. Ça s’appelle un crime de guerre.




Ils ont estimé que non.



misocard a dit:


Je ne pense pas, tu as une source ?




Espionage Act of 1917




Des civils avec AKM + Lance roquette ?




Ou avec des caméras et des gosses ?




Je n’ai pas vu d’information à ce sujet. Tu en as ?




https://www.theguardian.com/us-news/2020/jun/15/all-lies-how-the-us-military-covered-up-gunning-down-two-journalists-in-iraq




Ils ont estimé que non.




Ben si l’armée américaine a estimé qu’elle n’avait pas fait de bavure, c’est que ça doit être vrai :non:



(bonus https://www.nytimes.com/interactive/2021/12/18/us/airstrikes-pentagon-records-civilian-deaths.html)



gfreeman a dit:


Espionage Act of 1917




J’ai lu, même si le contexte est militaire je n’ai pas vu que c’était un chef d’accusation militaire.
Du coup, tribunal civil et procureur civil normalement.




Ou avec des caméras et des gosses ?




Ils n’ont pas vu les caméras (Wikileaks a appliqué un ralenti sur la vidéo pour qu’elles soient plus visibles).
Et rien n’empêche un combattant d’avoir une caméra.
Les gosses étaient dans un van dont le conducteur s’est arrêté pour venir en aide aux blessés.
Ils n’étaient pas visibles (et n’étaient pas présents lors de la première salve).
Je crois avoir lu dans l’article wiki que c’est l’équipe au sol qui les a vu par après.




https://www.theguardian.com/us-news/2020/jun/15/all-lies-how-the-us-military-covered-up-gunning-down-two-journalists-in-iraq




L’article dit ceci




it quoted a US lieutenant as saying: “Nine insurgents were killed in the ensuing firefight. One insurgent was wounded and two civilians were killed during the firefight. The two civilians were reported as employees for the Reuters news service. There is no question that Coalition Forces were clearly engaged in combat operations against a hostile force.”




En quoi est-ce pour toi une tentative de masquage ?




Ben si l’armée américaine a estimé qu’elle n’avait pas fait de bavure, c’est que ça doit être vrai :non:




J’ai dit ça ?
Sachant qu’une bavure n’est pas la même chose qu’un crime de guerre.
Ils ont obtenu l’autorisation de tirer, ils avaient des doutes jugés suffisants. Quand ils ont tiré sur un des reporter ils ont cru qu’il allait leur tirer dessus (par ce qu’il les visait avec un truc, qui s’est révélé être une caméra)



voici la partie qui en parle de ton article.




Yates says: “When the chopper circled around, Namir can be seen going to a corner and crouching down holding something – his long-lens camera – and is taking photographs of Humvees. One of the crew says, ‘He’s got an RPG’ … He’s clearly agitated. And then another 15, 20 seconds the crew gets a clear line of sight … I’m watching Namir crouching down with his camera which the pilot thinks is an RPG and they’re about to open fire. I then see a man I believe to be Saeed walking away, talking on the phone. Then cannon fire hits them.




[…]




At some point after watching that footage it became burnt into my mind that the reason the helicopter opened fire was because Namir was peering around the corner. I came to blame Namir for that attack, thinking that the helicopter fired because he made himself look suspicious and it just erased from my memory the fact that the order to open fire had already been given.




Du coup, il semble confirmer qu’il ait été possible de penser que les journalistes représentaient un danger, même si c’était une erreur.



C’est toujours facile de juger après coup (y’avait qu’à), mais l’exemple que tu as utilisé me semble assez mauvais. (Surtout que l’enregistrement de wikileaks a été montré à un journaliste … encore une fois c’est ton article qui le dit)



gfreeman a dit:


Espionage Act of 1917




Quelle partie dit ce que tu affirmes ?



Au contraire, j’y lis que maintenant, ce n’est plus militaire mais criminel :




It was originally found in Title 50 of the U.S. Code (War & National Defense) but is now found under Title 18 (Crime & Criminal Procedure).



”…pour avoir publié des informations qui révélaient des crimes de guerre commis par le gouvernement américain”
no comment,



enfin si : être un “lanceur d’alerte”, relativement aux abus du gouvernement, est, selon la constitution américaine, un devoir. (source, Snowden, qui donne des détails)


C’est ça femme qui affirme cela. Les USA ont un tout autre discours.
Il est accusé de :
1 charge of conspiracy to commit computer intrusion
et 17 charges d’espionnage.



fred42 a dit:


Quelle partie dit ce que tu affirmes ?



Au contraire, j’y lis que maintenant, ce n’est plus militaire mais criminel :




Loi vague, peines maximales. Ils font ce qu’ils veulent, et ça sera les “preuves” non publiques (parce que Secret Défense ®) fournies par les agences de renseignement qui feront foi.


Chic, un spécialiste du droit des USA ! Explique nous en quoi la loi est vague.



Ce sont les accusations de la Justice américaine, pas de l’armée.
Et elles valent au moins autant que les dires de la femme de l’accusé. Je ne disais rien de plus.



S’appuyer sur les seules dires d’une partie pour juger du bien fondé de cette demande d’extradition est un manque de rigueur intellectuelle flagrant.



fred42 a dit:


C’est ça femme qui affirme cela. Les USA ont un tout autre discours. Il est accusé de : 1 charge of conspiracy to commit computer intrusion et 17 charges d’espionnage.




Osef des accusations de l’armée américaine. Ce sont des accusations, pas des faits. Et leur parole n’a pas beaucoup de valeur dans cette affaire. Ils accusaient Assange avant la publication complète des documents (donc quand il travaillait avec les journalistes) d’atteindre à la sécurité d’État. Et la secrétaire d’État Clinton appelait à le pendre.



fred42 a dit:


Chic, un spécialiste du droit des USA ! Explique nous en quoi la loi est vague.




Lis l’article que j’ai mis en lien.




Ce sont les accusations de la Justice américaine, pas de l’armée. Et elles valent au moins autant que les dires de la femme de l’accusé. Je ne disais rien de plus.




Procureur*, autant dire l’État et donc l’armée.




S’appuyer sur les seules dires d’une partie pour juger du bien fondé de cette demande d’extradition est un manque de rigueur intellectuelle flagrant.




On a pas seulement à se fonder sur les dires de chacun, on peut nous même juger des faits.


Garde tes œillères.


Quand c’est le journalise à l’origine des Pantagon Papers qui prend la défense de Assange au nom de la liberté de la presse, ça vaut plus que tes paroles. Reste humble.



misocard a dit:


J’ai lu, même si le contexte est militaire je n’ai pas vu que c’était un chef d’accusation militaire. Du coup, tribunal civil et procureur civil normalement.



Ils n’ont pas vu les caméras (Wikileaks a appliqué un ralenti sur la vidéo pour qu’elles soient plus visibles). Et rien n’empêche un combattant d’avoir une caméra. Les gosses étaient dans un van dont le conducteur s’est arrêté pour venir en aide aux blessés. Ils n’étaient pas visibles (et n’étaient pas présents lors de la première salve). Je crois avoir lu dans l’article wiki que c’est l’équipe au sol qui les a vu par après.



L’article dit ceci



En quoi est-ce pour toi une tentative de masquage ?



J’ai dit ça ? Sachant qu’une bavure n’est pas la même chose qu’un crime de guerre. Ils ont obtenu l’autorisation de tirer, ils avaient des doutes jugés suffisants. Quand ils ont tiré sur un des reporter ils ont cru qu’il allait leur tirer dessus (par ce qu’il les visait avec un truc, qui s’est révélé être une caméra)



voici la partie qui en parle de ton article.



[…]



Du coup, il semble confirmer qu’il ait été possible de penser que les journalistes représentaient un danger, même si c’était une erreur.



C’est toujours facile de juger après coup (y’avait qu’à), mais l’exemple que tu as utilisé me semble assez mauvais. (Surtout que l’enregistrement de wikileaks a été montré à un journaliste … encore une fois c’est ton article qui le dit)




Et quand ils ont achevé des personnes rampant au sol après leurs premières salves ?



gfreeman a dit:


Lis l’article que j’ai mis en lien.




Je l’ai lu. C’est même pour cela que je t’ai demandé :




Quelle partie dit ce que tu affirmes ?




Et tu n’as pas répondu.


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