UBS va racheter Crédit Suisse
Le 20 mars 2023 à 06h13
1 min
Économie
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Après la faillite de la Silicon Valley Bank, le Crédit suisse est aussi en difficulté, comme nous l’expliquions la semaine dernière.
Un accord de dernière minute a été trouvé, comme l’indique l’AFP :
« Lors d’une conférence de presse, le gouvernement suisse confirme que UBS a bien accepté de racheter Credit Suisse, juste à temps pour tenter d’empêcher un vent de panique sur les marchés lundi ».
Le montant de la transaction est de 3 milliards d’euros environ en actions UBS, soit « soit 76 centimes seulement pour une action Credit Suisse qui valait encore 1,86 franc suisse vendredi soir ».
Pour le président de la Confédération helvétique (Alain Berset), cette solution « n’est pas seulement décisive pour la Suisse […] mais pour la stabilité de l’ensemble du système financier » mondial. Il espère ainsi « rétablir la confiance ».
Le 20 mars 2023 à 06h13
Commentaires (43)
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Abonnez-vousLe 20/03/2023 à 07h04
Vous oubliez l’élément le plus important: pour convaincre UBS de racheter ce qu’on pourrait qualifier de… tas de merde, la Confédération leur met à disposition 100 milliards de crédit. Une nouvelle pièce (euphémisme) dans la machine à fausse monnaie et à inflation.
Quand on pense que certains de ces gens osent dire que le Bitcoin est “virtuel et basé sur rien”. La paille, la poutre…
Le 20/03/2023 à 07h58
Après, le Bitcoin est monté au plafond (2021) grâce à la machine à fausse monnaie.
Le 20/03/2023 à 07h49
Plus précisément, c’est la Banque Nationale Suisse qui accorde une aide en liquidités de 100 milliards de francs et la Confédération donne une garantie de 9 milliards de francs.
Mais pour le reste, c’est pas faux
Le 20/03/2023 à 08h01
Ha ça y est on a le remake de la crise de 2008 ?
On va encore renflouer les banquiers qui ont joué aux apprentis sorciers avec le pognons des autres … Comme dirait Georges Abitbol “Monde de merde”
Le 20/03/2023 à 09h24
pour le cas de la Silicon Valley Bank, on peut tout de même difficilement reprocher à ses dirigeants d’avoir investi les liquidités de leur banque sur un support réputé sans risque (on parle d’emprunt d’état, d’un point de vue réglementaire le risque associé est… 0) et théoriquement liquide. À ce titre, la faillite de cette banque montre à mon avis une fragilité systémique du système bancaire, causée par la réglementation.
Pour Crédit Suisse, j’avoue n’avoir pas trop cherché à comprendre d’où vient la situation de la banque.
Le 20/03/2023 à 08h06
Ben, justement. Ce que tu ne vois pas c’est que, contrairement au Bitcoin, une monnaie étatique est protégée par sa banque centrale.
Le CHF (et l’EUR et le USD) ont moins de risques que le BTC de ne rien valoir justement parce que le pouvoir politique et économique peut intervenir et bricoler des trucs en cas de crise.
De plus il s’agit ici d’un crédit, qui devra être remboursé, donc on n’est même pas dans dans de la création de monnaie fiduciaire mais dans de la création monétaire via le crédit soit exactement la manière dont fonctionne la création monétaire dans le privé : création par le crédit puis destruction par remboursement. Exactement comme quand t’achètes ta maison.
Le 20/03/2023 à 08h23
Ca rappelle le rachat de Fortis par BNP-Paribas.
En cas de crise financière, les plus gros rachètent les petits à bon compte (et font ensuite le ménage pendant quelques années pour récupérer la marque et les clients de la banque “pourrie”).
Le 20/03/2023 à 08h30
Crédit Suisse était tellement mal géré depuis des années, (entre les scandales à répétition, les procès qui se succèdent et des dirigeants payés une fortune pour de piètres résultats, pour ne citer que quelques problèmes) qu’un rachat par une autre banque était presque prévisible. Ce week-end, il y a aussi eu l’hypothèse de nationaliser la banque comme solution proposée.
Maintenant, les deux gros problèmes supplémentaires vont être d’une part le fait d’avoir un seul gigantesque établissement bancaire en Suisse qui va peser très lourd (il y a bien la Raiffeisen, mais qui est moins importante) avec tous les problèmes de concurrence qu’on peut imaginer, et d’autre part un nombre important de places de travail (très certainement plusieurs milliers) qui vont disparaître…
Edit: oubli d’un mot pour la compréhension du texte.
Le 20/03/2023 à 08h30
UBS rachète le Crédit Suisse pour un quart de sa valeur, les client de Crédit Suisse reprennent confiance. Tout va bien, tout le monde est content, c’est du gagnant-gagnant comme dirait Paul Bismuth.
Ah non, les actionnaires du Crédit Suisse sont les couillons de la farce.
Le 20/03/2023 à 08h33
Pas vraiment.
D’ailleurs, ON n’a pas renfloué, ON leur a accordé des prêts qu’elles ont remboursé.
Ici UBS absorbe la totalité du Crédit Suisse alors que seule la filière “investissement” était pourrie. L’un dans l’autre le problème principal ne sera pas d’éponger les dettes mais de gérer les effectifs et les doublonnages.
L’argent mis sur la table provient d’une garantie en cas de problème et de prets.
Le 20/03/2023 à 08h37
Clair que les grincheux habituels ont oublié ce tout petit point: pour une fois ce sont les actionnaires qui l’ont dans l’os.
Perdre les 2⁄3 de son placement en quelques jours sans ne pouvoir rien faire ni dire.
Pour rappel, si la valeur d’une action baisse, on ne perd rien tant qu’on ne la revend pas. Or ici la vente a été forcée pour les actionnaires.
Le 20/03/2023 à 09h15
Le 20/03/2023 à 09h15
Oui, mais les conséquences de leurs conneries elles n’ont pas été remboursées
https://www.cadtm.org/Crise-de-2008-la-vraie-facture-laissee-par-les-banques-a-la-France
Le 20/03/2023 à 09h19
Le 20/03/2023 à 09h20
Le 20/03/2023 à 09h30
On parle de la planche à billets de la banque centrale Suisse. Si je ne m’abuse, elle a une réserve énorme d’or, des grosses réserves de change, et elle gère la monnaie d’un des pays les plus riches du monde (PIB/habitant en Suisse en 2021 : 92 000 USD, quand la France plafonne à 43 600 USD et l’Allemagne à 51 200 USD - on n’est clairement pas dans le même monde…)
Et accessoirement, si le peuple Suisse ne veut pas de ce sauvetage… il peut exiger une votation pour s’y opposer. Votation dont le résultat sera effectivement pris en compte.
Le 20/03/2023 à 09h39
Avec ce ton péremptoire, serais-tu en train d’accuser les suisses d’être des débutants en matière de système bancaire ?
Je ne sais pas quelle est ton expérience dans le domaine, mais quand même, en matière de stabilité financière, il me semble qu’ils n’ont pas vraiment de leçon à recevoir.
Le 20/03/2023 à 09h43
J’avais moi aussi envie de lui demander ses qualifications pour être aussi sûr de lui.
Le 20/03/2023 à 10h19
Et lui il et assez qualifié ?
https://www.letemps.ch/economie/finance/ancien-patron-credit-suisse-oswald-grubel-pointe-mauvaise-gestion-banque
Le 20/03/2023 à 10h23
Probablement, mais tu ne vas pas le comparer à l’autre promoteur des cryptomonnaies ?
En tout cas, il a manqué de flair en disant qu’il ne croyait pas à un rachat.
Le 20/03/2023 à 10h32
Je laisse de coté son avis sur les cryptos, mais sur la mauvaise gestion de la banque il a raison.
Le terme de débutant est utilisé par l’ancien boss de la banque, comme quoi tout se perd … même les suisses savent être mauvais dans un domaine supposé maitrisé
Le 20/03/2023 à 10h37
Il (neo1322) n’a pas parlé de mauvaise gestion. Tu dois confondre avec un autre.
Si tu parles de l’ancien patron, oui, il a probablement raison (mais je n’ai pas suivi le sujet).
Le 20/03/2023 à 10h44
Ah oui, c’est lui sylvaing
Mais bon, faut une mauvaise gestion pour en faire un tas de truc machin
On va quand même pas se faire de la pinaille entre pinailleurs … ça n’a aucun sens, consentons nous sur les autres
Le 20/03/2023 à 10h52
Qui doit être Suisse (ou y habiter), vu la jolie expression “places de travail”. Il connaît donc probablement mieux que nous le Crédit Suisse et ses dérives.
Le 20/03/2023 à 10h55
Le Crédit Suisse fait parler de lui depuis 5 ans
Le 20/03/2023 à 11h00
Et toi tu confonds gestion du système bancaire d’un pays avec la gestion d’une banque…
Ce qui s’est passé ce week end montre bien que le premier fonctionne en Suisse.
Il parlait principalement d’un rachat par un investisseur (institutionnel ou privé) étranger.
C’est pour cela que la fusion a été préférée, créant par la même une des plus grandes banques mondiales.
Le 20/03/2023 à 11h01
Echaudés par la crise de 2008, les banques et états vont calmement régler ce genre de problème avant que ca dégénère.
Entendez par là qu’ils vont trouver l’argent nécessaire pour procéder à l’épongeage des dettes/rachats. Je me demande bien qui va renflouer les caisses au final…
Le 20/03/2023 à 11h07
Eh oui. Je vais même te donner un scoop : un billet de 500 n’est qu’un bout de papier joliment décoré et sa valeur n’est basée que sur la confiance que lui porte les acteurs économiques. Pire, un compte en banque de millionaire c’est même juste des lignes dans une base de données informatique.
La monnaie a la valeur qu’on lui donne et c’est comme ça depuis à peu près l’antiquité, quand on s’est rendu compte qu’échanger des coquillages c’était pas pratique.
C’est faux. Ce sont les banques centrales qui ont ce pouvoir. En Europe, la BCE est indépendante des autres institutions et ne peut pas être utilisée comme outil politique. Sa seule et unique mission est d’être garante de la stabilité économique de la zone euro (et donc de la valeur de l’euro). Dans la plupart des pays hors UE, les banques centrales prennent effectivement leurs ordres des gouvernements en ce qui concerne leur mission, mais la constitution empêche généralement le gouvernement de se faire financer par sa banque centrale.
Le 20/03/2023 à 11h08
Je confonds juste le posteur, pas la gestion du système bancaire d’un pays et la gestion d’une banque
Fais un effort !
Le 20/03/2023 à 11h12
Oui, j’ai lu, mais quand même. Peut-être qu’il n’a pas envisagé UBS pour des raisons de droit de la concurrence. On n’en entend pas parler, mais quand les 2 premières banques fusionnent, la commission de la concurrence suisse doit donner son accord, ce qu’elle fera peut-être vu la situation.
Le 20/03/2023 à 11h49
Racheter des contrats pourris que les autres banques ne sont pas plus capables d’honorer. Bientôt, il ne restera plus qu’une seule banque, on se rendra compte alors qu’il n’y a vraiment plus personne pour rembourser la dette privée des banques. Même pas les États, même pas les banques centrales.
Quand on nous disait que l’inflation était la fin du monde… pas encore la fin du monde mais l’inflation, on y est.
Le 20/03/2023 à 12h15
Le 20/03/2023 à 12h33
Ah OK, donc éviter un effondrement de l’économie en 2020 c’était favoriser la réélection des gouvernements au pouvoir ?
Tu n’es pas plutôt docteur en sophisme ?
PS: sachant qu’aucun chef d’état européen n’a la même vision économique que son voisin, quel est l’heureux(se) élu(e) qui dirige la BCE ?
Le 20/03/2023 à 13h07
En tout cas, la BCE a interdiction par les traités européens de distribuer de l’argent comme elle le fait depuis 2008. C’est une décision politique qui est à l’origine du quantative easing exécuté par la BCE. Avec ça, les Etats s’endettent auprès des banques pour équilibrer le tout et faire comme si tout allait bien se passer. Bref, on a quand même créé de l’inflation, désobéi aux traités européens pour ?… se donner quelques années de plus avant que tout s’effondre d’un coup ? UBS qui rachète Crédit Suisse, c’est The Walking Dead en direct. La prochaine sur la liste est Deutsche Bank.
Le 20/03/2023 à 12h51
Ceci est un bon point effectivement.
Donc, ton doctorat ne peut être utilisé pour soutenir tes propos qui ne découlent pas de ce que tu as appris mais de convictions.
Bientôt le prix Nobel ?
En fait, ça me rappelle un peu trop le discours de certains pour me convaincre.
Le 20/03/2023 à 12h57
Disons que ça l’accéléré, depuis 2010⁄2012 (en gros) les robinets sont trop ouverts
Le 20/03/2023 à 12h59
Encore un waze shortcut …
Le 20/03/2023 à 13h17
En cas de crise, les états font tourner la machine à billets. Historiquement c’est comme ça que finissent toutes les monnaies fiduciaires. Ancien Franc remplacé par le nouveau Franc car l’ancien ne vallait plus rien, etc.
Bitcoin et Etherium n’ont pas cette possibilité, c’est le but.
Le 20/03/2023 à 13h41
Il faut faire attention à toute comparaison entre les systèmes politiques et financiers suisses et français. Hormis que la Suisse est de tradition économique libérale, le système politique (démocratie directe) est totalement différent. Toute transposition de ce que vous vivez (actuellement) en France est au mieux hasardeuse, au pire totalement erronée. Pour les curieux, une explication de notre système politique : https://www.swissinfo.ch/fre/le-syst%C3%A8me-politique-suisse/45810608.
Ceci dit, voici quelques infos sur l’histoire du Credit Suisse et sur les affaires qui ont amené la banque dans la tourmente ces dernières années/décades. https://www.rts.ch/info/suisse/13874746-credit-suisse-une-banque-nee-de-lindustrialisation-a-lhistoire-mouvementee.html. Les rumeurs du rachat de cette banque par un concurrent courent depuis plusieurs années au vu la faible valeur de ses actions et des déboires successifs qu’elle a connus.
Le 20/03/2023 à 13h41
Une banque allemande
Les bons élèves/gestionnaires/kisonkoolskizontoutcompris ne sont plus ce qu’ils étaient
Le 20/03/2023 à 15h03
Je ne comprends pas pourquoi tu cites cet article. Il ne dit pas du tout que cette opération va déclencher un vent d’inflation en Suisse. Ou alors j’ai mal lu. Au contraire, il dit fort bien : “de nombreux clients privés placent leur argent au Credit Suisse en raison de la stabilité en Suisse”, donc au final, il est plutôt d’accord avec moi.
Le 20/03/2023 à 16h22
“le Crédit suisse est aussi en difficulté, comme nous l’expliquions la semaine dernière”
L’explication était tellement courte, que j’ai déjà eu le temps de l’oublier.
Le 20/03/2023 à 19h40
Merci pour l’article