Trouble du jeu vidéo : le SELL « regrette » la décision de l’Assemblée Mondiale de la Santé
Le 28 mai 2019 à 09h12
2 min
Société numérique
Société
Pour rappel, l'OMS avait fait part de son intention de classer comme maladie l'addiction aux jeux vidéo. Une proposition entérinée par l’Assemblée mondiale de la Santé (CIM-11).
Après l'Entertainment Software Association (ESA) qui a fait part de son mécontentement en demandant à l'OMS de revenir sur sa décision, c'est au tour du SELL (Syndicat Des Éditeurs de Logiciels de Loisirs) d'entrer dans la danse.
« La notion de "trouble du jeu vidéo" de l’OMS ne repose sur aucune preuve suffisamment solide justifiant son intégration dans l’un des outils normatifs les plus importants de l’OMS. Une fois ajoutées à la liste, ces notions peuvent y rester, à tort, pendant des années », explique Simon Little de l'ISFE (Interactive Software Fédération of Europe)
Il « rejoint les associations professionnelles de jeux vidéo du monde entier afin de demander aux États membres, tout d'abord, de revoir la décision de l’OMS sur l'intégration du "Trouble du jeu vidéo" dans la CIM-11, puis, à court terme, de redéfinir cette notion en tant que "pratique de jeu à risque", et, à terme, de retirer intégralement la notion de "trouble du jeu vidéo » de la CIM-11" ».
Le 28 mai 2019 à 09h12
Commentaires (41)
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Abonnez-vousLe 28/05/2019 à 08h09
Netflix et YouTube sont au moins aussi addictifs que les jeux vidéos, sinon plus. Sans parler du fait qu’on trouve des gens qui passent leur journée à s’enfermer dans des mondes imaginaires en lisant des livres ! Si le jeu vidéo est une cause de trouble addictif, il faudrait rallonger la liste…
Le 28/05/2019 à 08h28
Je comprends pas le problème, en quoi ça gêne ces éditeurs qu’une addiction soit reconnue comme maladie ? Il ne s’agit pas d’attaquer les jeux vidéo, mais l’addiction aux jeux vidéo.
Le 28/05/2019 à 08h29
Ta comparaison est peu ou proue aussi pertinente que de comparer le café à la cocaïne.
C’est juste, on peut être addictif à tout plein de choses… Mais y’a des nuances entre toutes ces choses, et parfois un fossé.
Le jeu c’est un poil au-dessus. Netflix essaye à sa façon de te retenir, mais ils ne peuvent pas maîtriser aussi bien les mécanismes de récompenses qu’un développeur de jeu. Par exemple : tu ne gagnes rien à regarder un épisode, y’a pas, à la fin, un petit icône sous forme de pièce dorée qui apparaît avec une petite animation sympathique et un son tout aussi sympatoche. YouTube aussi, avec leur “suggestion” et leur lecture automatique travail sur la rétention. M’enfin là aussi y’a pas un personnage (une bonnasse, une figure paternelle) pour te féliciter à la fin de la vidéo…
J’ai rien contre les jeux vidéo, bien au contraire ; je m’y adonne volontiers, allant jusqu’à me détruire la santé. Mais j’suis conscient que c’est qu’un vecteur de malêtre plutôt qu’une cause. La cause est ailleurs, et ça vaut pour (presque) toutes les addictions.
Par contre le SELL porte bien son nom… ces enflures.
Le 28/05/2019 à 08h31
Je pense qu’il y a quand même une différence entre un livre, une vidéo et un jeu vidéo. Le jeu vidéo demande des interactions, et ajoute aussi du “social” à travers les jeux réseaux. Sans parler de l’aspect “temps réel” des mondes persistants.
Pour moi on est un cran au dessus avec les jeux vidéos.
Par contre, pourquoi les éditeurs se plaignent de cette décision ? Personne ne dit qu’il ne faut plus jouer, juste que ça peut être addictif et qu’il faut faire attention, voire traiter l’addiction quand elle est avérée, s’tout…
Le 28/05/2019 à 08h46
Je comprends l’idée mais je pense que ce qu’il veut dire c’est est-ce qu’il y a un intérêt à classifier ça spécifiquement des autres addictions ? surtout si ce n’est pas clairement defini comme ça à l’air de l’être (je n’ai pas vérifié)
De plus, si le jeu video n’était pas quelque chose de controversé et souvent diabolisé par les media classique, ça ne poserais effectivement pas de problem, là, il y a un gros risque de détournement abusif de l’info pour en rajouter une couche sur les méchants gamer.
Le 28/05/2019 à 08h56
Car ce glissement sémantique ouvre la porte à de potentielles régulations, surtout si on prend en compte les lootboxes. (On pourrait potentiellement passer d’une pratique commerciale normale, à un abus de personne en état de faiblesse). Surtout que ça s’aligne avec le projet de loi américain sur les lootboxes et pay2win.
Le 28/05/2019 à 08h59
L’intérêt dépendra des cas de dépendance. Il est certain que certains cas d’addiction aux jeux vidéo (peut-être les plus extrême) méritent une attention particulière bien différence d’autres cas d’addiction. Ce genre de classifications sont à destination des professionnels de la santé.
Du coup le détournement médiatique, c’est un autre sujet. À traiter à part, à bien séparer du sujet de la santé. Des gens meurent « à cause » des jeux vidéos, c’est pas un sujet qu’il faut taire ou négliger sous prétexte de mitiger la bêtise généralisée des média. L’OMS ne vise certainement pas à médiatiser cette classification, d’ailleurs. C’est pas un problème sanitaire majeure, y’a pas de quoi être alarmiste.
Le 28/05/2019 à 09h07
Je pense que Youtube (et netflix) vont plus fonctionner sur une système de routines. Ce n’est pas pour rien qu’il est demandé aux créateurs de contenu de sortir régulièrement le contenu, ainsi tu sais que tel jour à telle heure, tu auras ta petite vidéo.
Youtube en particulier a besoin absolument que tu consommes des vidéos. Je pense que Google à largement fait en sorte de te retenir le plus longtemps. Et de là, sans avoir de bonasse qui te félicite d’avoir regardé la vidéo, on remarque que l’on en est pas loin, il est courant d’entendre le créateur remercier son public (merci, pouce bleu, partage, tipee : le classique pour terminer une vidéo).
Après, en effet, c’est plus subtile que dans le jeu vidéo.
Le 28/05/2019 à 09h16
Pourquoi ne pas reconnaitre directement l’ensemble des addictions comme maladie ? Pourquoi juste reconnaitre certaines addictions précisément ?
Le 28/05/2019 à 09h17
Le 28/05/2019 à 09h20
Ouais, c’est pas pareil. Ça joue sur d’autres leviers que les jeux vidéos.
Le 28/05/2019 à 09h22
Et les accros à la notification qui ne peuvent s’empêcher de dégainer leur smartphone au moindre “bip” ?
Ca me parait bien plus concret que les accros à Fortnite…
Le 28/05/2019 à 09h32
La société de consommation dans son ensemble peut être considérée comme un jeu, et certains y sont addicts à un tas de niveau. Les jeux vidéos rendent autant addicts que d’acheter des fringues ou d’être fan d’un club sportif.
Ce qui est dommageable c’est qu’on peut remplacer le terme “jeu vidéo” par n’importe quel autre terme dans leur définition, et ça fonctionnerait. Il y a rien de spécifique au jeu vidéo dans leur approche, alors qu’il y aurait pu en avoir (on aurait pu évoquer des mécaniques de gacha, les lootbox, le free to play etc.).
Le 28/05/2019 à 09h37
Bah les gens ne meurent pas à cause des jeux vidéo. D’où les guillemets. C’est l’addiction (et même d’autres problèmes sous-jacents) qui cause ce genre de mort.
L’utilité de la catégoriser comme une maladie, cette addiction, c’est de reconnaître sa dangerosité dans certains cas, d’orienter les recherches à ce sujet, et surtout d’aider les malades à se faire soigner ; en étiquetant des spécialistes de cette addiction, en aidant à la prise en charge des soins, et en aidant à la faire accepter comme une maladie auprès d’éventuelles personnes niant être malade et auprès des gens en général.
Toi tu n’y vois pas d’utilité. Mais c’est juste toi. Si t’es psychologue / neurologue expert en addiction, je serais ravis que tu développes un peu plus ton argumentaire.
Le 28/05/2019 à 09h39
Je n’arrive pas à accéder à la version beta de la CIM-11 http://apps.who.int/classifications/icd11/browse)
Malgré tout je suppose que ce “trouble du jeu vidéo” sera classé en tant que trouble psychiatrique.
Il faut savoir que ce chapitre est une véritable poubelle :
Va t’on nous pondre des traitements dédiés au “trouble du jeu vidéo” " />
(ça ferait peur n’empêche)
Le 28/05/2019 à 09h48
L’addiction est déjà catégorisée (quelle soit physique, psychique ou les deux).
On y trouve l’addiction à des substances en tout genre (récréatives ou non), l’addiction affective (à une/d’autres personne(s)) ou encore l’addiction à une activité (sportive, professionnelle, créative, etc…). Et la liste n’est pas exhaustive donc… (le jeu vidéo rentre déjà la dedans).
On pourrait aussi bien rajouter l’addiction aux maquettes en allumettes usagées ou à la confection de chapeaux en aluminium, pourtant je doute que ça aide en quoi que ce soit les patients…
Le 28/05/2019 à 10h03
Je pense que c’est surtout une affaire de nombre de personnes atteintes et donc de dangerosité.
Combien de personnes qui confectionne des chapeaux en aluminium ? Combien pour le jeu vidéo?
C’est pas du tout le même ordre de grandeur.
Et puis même, y’a des comportements qui sont propres aux jeux vidéo, gueuler devant l’écran en insultant les autres, jouer des heures et des heures jusque tard la nuit en négligeant sa vie sociale, son copain, sa copine, sa famille.
C’est selon moins possible que dans un jeu vidéo ça, les autres activités demandent une concentration beaucoup plus importante pour tenir plusieurs heures, moi par exemple, je peux lire max 200 pages d’un roman par jour sinon je tombe de fatigue, c’est quoi ? Quelques heures de lecture, alors qu’un jeu vidéo, tu peux tenir toute la journée sans soucis sans avoir mal au crâne.
Moi je pense que c’est une bonne décision, et le fait que les éditeurs de ses merdes qui rendent accros se plaignent me réconforte dans cette idée.
Je précise aussi que je joue aux jeux vidéo, j’ai une PS4, PC, 3DS et Switch.
Et que, ce qui est visé dans ce trouble, ce n’est pas le fait de jouer 12h aux jeux vidéo de temps en temps, on a tous eu ça (la sortie de RDR2 par exemple " />) mais c’est la répétitivité du processus qui permet de dire qu’il y a aliénation. " />
Le 28/05/2019 à 10h06
Le 28/05/2019 à 11h23
En fait, cela se mesure surtout par un manque de contrôle de la part du joueur ainsi que par une négligence des besoins fondamentaux (manger, dormir, toilettes etc…)
La question qui pose aussi des soucis aux autres organismes qui ne reconnaissent pas ce trouble c’est qu’est-ce qui génère le comportement addictif ? Le jeux vidéo ou un mal-être plus ancien ?
Les études actuelles sont pas vraiment tranchées sur ce point particulier.
Pour citer Kelvser, des gens meurent quelque fois de la pratique du jeux vidéo, pas souvent mais ça arrive (coucou les coréens).
La conséquences pourrait être pour le SELL que des mesures réglementaires viennent compliquer la tâche des développeurs et du coup ajouter du coût à la création.
Le 28/05/2019 à 11h27
Ou limiter certaines pratiques qui peuvent amener à une consommations anormale du média. :p
Le 28/05/2019 à 11h34
Lorsqu’il y a addiction, le malade fait fit des effets négatifs (on le vois bien avec les alcooliques qui deviennent tolérants aux effets secondaires de l’alcool, les coureur de fond dépendants qui deviennent anorexiques mais continuent tout en conservant un très haut niveau… etc. Enfin ça ne dure qu’un temps mais… ^^).
Le 28/05/2019 à 11h37
Comparer tel ou tel activité par le seul prisme de l’addiction (putain de terme devenu tendance et foutu à toutes les sauces, mais bref…) pour effectuer un classement n’a pas vraiment de sens.
Mettre en évidence les bénéfices / risques, c’est déjà plus pertinent non ?
Le 28/05/2019 à 11h42
Je ne connais personne passant sa vie à faire du sport.
Je connais des alcooliques et des personnes passant trop de temps sur les jeux vidéo avec les effets délétères associés (rage intense, pas de vie sociale etc).
Je pense que c’est surtout dû aux mécanismes des loot box par exemple, ce n’est pas pour rien que cette classification apparaisse maintenant. Moi ça ne me choque pas, les jeux d’argents sont bien réglementés, des gens en sont bien accro. Je ne vois pas pourquoi les JV, même si je ne remets pas en cause leurs statuts d’œuvre culturelle étant donné que je joue aux jeux-vidéo solo exclusivement, en seraient exclus.
Le 28/05/2019 à 12h04
L’addiction à n’importe quoi est systématiquement néfaste. Pourquoi catégoriser l’addiction aux jeux-vidéos plutôt qu’une autre ? Pourquoi ne pas catégoriser tout simplement “l’addiction”, c’est à dire la pratique excessive d’une activité quelconque ?
Sans compter qu’avec une telle classification, il faut maintenant mettre en place des études pour déterminer ce qui relève d’une “pratique excessive”. Combien d’heures d’affilée ? cumulées dans la semaine ? Quel type de pratique ? Etc. ça ouvre beaucoup de voies floues pour l’instant.
Le 28/05/2019 à 13h16
Le 28/05/2019 à 13h42
Le 28/05/2019 à 13h47
Le 28/05/2019 à 14h50
Le problème est plus quand c’est un jeu multi, voir Massivement… tu finis par ne plus faire que ça.
Un jeu solo, par sa durée de vie plus courte, pose moins problème: le sevrage est inévitable.
Le 28/05/2019 à 14h55
Tu ne connais pas CK II " />
Le 28/05/2019 à 15h13
Le 28/05/2019 à 15h17
Parce que l’addiction aux jeux vidéo est documenté, que les effets sont connus, et que beaucoup de jeunes gens peuvent être touchés…?
Le 29/05/2019 à 07h07
J’adore le nombre de gens qui défendent coute que coute le JV, et les gars enlevez vos œillères, les googleplay / apple store regorgent de jeux sans aucun intérêt artistique dont l’unique fond est le pay2win / lootbox.
L’exemple le plus marquant c’est les candycrush & co : L’ancêtre (Bejeweled ?) sans lootbox tu jouais 2 / 3h puis t’en avais marre : tu rajoutes un blocage de temps, des bonus à acheter, des lootbox à chaque fin de partie et hop t’as une machine à dépendance.
Le jeu est identique (ie pas fou/fou), mais comme il y’a une attente régulière et du hasard ça génère de l’envie (Qu’aurais-je dans 30min d’attente ? Je suis en vaine en ce moment encore une partie ça serait dommage de laisser passer ma chance…)
Le 29/05/2019 à 09h21
Hum je vois, et non malheureusement je ne suis rien de tout ça, je confronte juste mon avis et mon argumentaire, je n’ai pas la pretention d’avoir raison. Je pense que les échange sur des points de vues différents sont plutôt enrichissants.
Je comprends dans ce que tu me dis sur l’intérêt de faire ça, et ça se tiens, malheureusement ça à l’air de se tenir dans un monde ou on a les resources necessaires pour categorizer tout ça, ce qui, j’ai l’impression n’est pas vraiment le cas aujourd’hui. Mais c’est un autre sujet je suppose.
Le 29/05/2019 à 09h57
Et si on était un peu plus imaginatif et que l’on se dise que c’est une manœuvre pour aller taxer le jeu vidéo.
Un peu comme une écotaxes. Tu pollues mais tu payes ton droit de
polluer. Dans ce contexte à quand les parts de “Taxe Addiction aux Jeux
Vidéo” tradées sur les marchés comme les “taxes carbone” ?
C’est comme qui dirait un secteur qui attire les foules, enfin les financiers. En effet avec les jeux vidéo qui permettent de la microtransaction, de l’achat de X ou Y items, le secteur fait un petit boom qui ne laisse pas indifférents les actionnaires.
L’OMS produisant une définition cela permet d’accélérer les choses. Sachant qu’il ne reste plus que 30% de recherche décidées par l’OMS (autonome). Les reste est souscrit par les états. En gros les états decident de la recherche qui sera faite à l’OMS (c’était l’inverse il y a 35ans). Et comme les états sont de plus en plus des devantures posées sur des conglomérats de sociétés…
Bref suivons le fil du pognon.
Le 29/05/2019 à 11h57
Le 29/05/2019 à 12h24
Le 29/05/2019 à 14h29
Le 29/05/2019 à 15h18
la plupart du temps " />
Le 29/05/2019 à 15h18
Il est un peu bidon ton parallèle, tu peux mieux faire !
Le 31/05/2019 à 07h08
Le 31/05/2019 à 10h47
Protéger la jeunesse d’une dépendance à quelques choses, je vois pas d’où c’est mal.