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Tesla licencie 10 % de ses employés, conséquence d’une « croissance rapide »

Tesla licencie 10 % de ses employés, conséquence d’une « croissance rapide »

Tesla Model S, Steve Jurvetson/Camilo

Le 16 avril à 06h53

Dans un email interne qu’ont obtenu plusieurs médias, Elon Musk annonce la mauvaise nouvelle : « plus de 10 % » des postes sont supprimés « au niveau mondial ». Cela représente à l’heure actuelle au moins 14 000 personnes.

Dans le courrier, cité notamment par Electrek et Bloomberg, on peut lire qu’Elon Musk évoque une croissance très rapide qui « a entraîné une duplication des rôles et des fonctions dans certains domaines ». Le nombre d'employés a en effet doublé entre 2020 et 2023. Tesla veut ainsi « réduire les coûts et augmenter la productivité ».

Les personnes concernées par ces suppressions sont remerciées pour leurs « nombreuses contributions ». « Il n'y a rien que je déteste plus que cela, mais il faut le faire. Cela nous permettra de nous alléger, d'innover et d'être prêts pour la prochaine phase de croissance », ajoute le patron de l’entreprise.

Selon Electrek, de multiples sources indiquaient ces derniers temps que Tesla se préparait à des licenciements massifs. Les chiffres mentionnés atteignaient parfois 20 %.

On ne sait pas pour l’instant quels domaines sont les plus concernés, ni si des responsables vont quitter l’entreprise. Le média ajoute ne pas être étonné, tant les livraisons de véhicules sur le premier trimestre 2024 ont été « désastreuses », les attentes ayant été plusieurs fois revues à la baisse.

Le constructeur souhaite donc alléger ses charges et se diriger vers une activité plus rentable. Une rumeur insistante table en effet sur une priorité donnée au Robotaxi, projet de véhicule totalement autonome, au détriment de la Model 2, voiture plus petite et moins chère (aux alentours de 25 000 dollars).

Le 16 avril à 06h53

Commentaires (14)

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Mais bien sûr, c'est la faute à la croissance !

C'est juste que le loulou arrive en fin de projet et qu'il n'a rien de nouveau à mettre en route.
Tesla passe en mode exploitation / rentabilité ... le terrain de prédilection des contrôleurs de gestion et autres gardiens du temple.
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E.Musk est certes un personnage détestable, il n'empêche que les vagues d'embauche/licenciement dues à une croissance rapide sont un fait. Y a qu'a voir les annonces récentes des géants du numérique.
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C'est pas forcément contradictoire, quand t'as besoin de construire 3 usines (Shangai, Berlin, Texas) à la fois pour soutenir ta croissance rapide il te faut beaucoup de monde.
Quand tu stabilises et que tu passes à 1 usine à la fois (projet au Mexique), ben t'as besoin de moins de monde.

Et si en plus t'as optimisé ton process au passage, même pour en rouvrir 3 supplémentaires tu peux le faire avec moins de monde, en particulier en conception. Ajouté à cela la vision pas du tout cachée d'Elon Musk de remplacer l'humain à quasiment toutes les étapes...
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Quel rapport avec la construction d'usine ? Elles ne sont pas construites par des salariés de Tesla.
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Concevoir les plans, les machines, rechercher les sous-traitants qui vont la construire et recruter les personnes qui vont travailler dedans puis les former (après avoir conçu les formations), surveiller les travaux... C'est pas une signature de devis comme acheter une maison à un promoteur.

C'est au moins autant de travail que de concevoir la voiture, d'autant que chez Tesla, les deux semblent aller de pair, Tesla a quand même plusieurs fois présenté son raisonnement sur-mesure de bout en bout, qui expliquent en partie leur compétitivité : les giga press, les lignes d'assemblages optimisées et automatisées...

Une fois que tout ça est en place, le modèle est "scalable" donc c'est évident qu'il faut moins de monde pour tenir le truc.
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Tu crois vraiment que ça fait 14 000 personnes ce que tu décris ?
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C'était un exemple que oui, c'est possible de devoir licencier après une crise de croissance. Ça s'applique certainement à plein de poles chez Tesla, sur les parties logicielles ou matérielles des véhicules par exemple, d'autant qu'ils sollicitent beaucoup moins d'equipementiers qu'un Renault, donc ça a dû demander pas mal de monde supplémentaire par rapport à la concurrence.

Après on a pas assez d'infos pour savoir si ça justifie 14 000 en tout, 10% d'effectif n'étant pas négligeable, mais je suis ni salarié Tesla ni syndicat Tesla, ni même client Tesla (faute d'un Model 2 à considérer), mais Musk n'a jamais caché que faire travailler l'humain n'était pas vraiment son objectif d'entreprise.
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Il semble qu'après la phase d'installation dans le paysage de nouveau constructeur auto 100% électrique, longtemps déficitaire comme toujours en pareil cas, la phase profitable se heurte quand même à certaines réalités: Partout ou les bonus trépassent, les ventes aussi. Côté gros acheteurs (sachant compter) que sont les loueurs, le gouffre du parc de Tesla à la location/revente cumulé au coût des réparations a couté son poste au PDG de Hertz il y a qq semaines...

Bref, va falloir commencer par sérieusement se repositionner en prix, surtout considérant le service rendu (autonomie/recharge, et encore c'est Tesla qui est le plus crédible), avec les incitations vouées à disparaitre.

Et bien entendu faire de sérieux progrès sur les batterie car si on n'y arrive pas il est probable que le VE en revienne au cadre ou il aurait dû, en l'état de la techno, rester: De petites citadines/2nd véhicule, pour la grosse moitié de français pouvant charger à domicile. Il n'y avait ni pb d'autonomie (150km auraient largement suffi avec des batteries plus petites/moins lourdes niveau cercle vicieux du poids) ni d'infra de charge.

Et si cela progressait on pouvait envisager des grosses routières... Tesla a choisi l'inverse (avec sa Model S) afin de moins perdre sur une affaire naissante via des véhicules couteux. Pour le pionnier cela pouvait marcher, au moins initialement ,car fatalement la clientèle d'enthousiastes acceptant les contraintes pour ce prix est limitée (et une fois servie, se tarit). Les autres demandent à être convaincus et, s'ils estiment s'être gourré, revendent au plus tôt pour éviter la grosse décote du genre à venir (entre baisses de tarif compensant la fin des bonus et progrès encore rapide ringardisant des modèles de moins de 3 à 5 ans) et repassent au thermique. Un phénomène qui démarre déjà à l'autre côté de l'offre: La petite Dacia (chinoise) est déjà ringardisée en prix et prestation par la e-C3 (construite plus proche en slovaquie) qui le sera probablement elle même par le revival de R4 de Renault qui suivra la R5 qui a déjà perdu 5k€ avant même de sortir sur la fiche tarifaire.
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Elon Musk évoque une croissance très rapide qui « a entraîné une duplication des rôles et des fonctions dans certains domaines ».
Qui a rendu possible cette duplication de postes ? C'est plutôt les RH qu'il faudrait mettre dehors (et Musk, mais ça c'est pas nouveau).
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C'est pas non plus anormal. Si on se projette sur une croissance et qu'elle ralenti, on n'a plus besoin du personnel.
Ca me paraît une règle de gestion normale.
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Une rumeur insistante table en effet sur une priorité donnée au Robotaxi, projet de véhicule totalement autonome, au détriment de la Model 2, voiture plus petite et moins chère (aux alentours de 25 000 dollars).

C'est surtout là que c'est bizarre, Tesla doit devenir un constructeur de masse pour rester dans la course. Il faut ce modèle intermédiaire.

La voiture autonome, c'est un rêve d'ingénieur et solutionisme, mais là on parle flouse et argent, pour que l'entreprise puisse investir ailleurs...
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C'est ça que je ne pige pas non plus. J'imagine que ça a été bien réfléchie chez Tesla, mais j'arrive pas à comprendre pourquoi ils nous sortent pas une petite Model 2, petite batterie, grosse efficiente, à "bas" prix. Genre une Ioniq 28 "made by Tesla". En écrivant ce commentaire, je vois déjà un problème: en Europe, elle ferait un carton, mais au USA, ca serait un flop total, eux qui ne jurent que par de grosse berline, SUV ou pickup.
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Zéro intérêt de commenter une rumeur. Zéro intérêt de le mettre dans la news aussi tu me diras...
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Toutes ces réactions gobant le discours officielle du licenciement pour cause d'un trop plein de croissance (ce qui n'a, vous l'accorderez, aucun sens) !
Très amusant ! Merci pour cette petite gaussade, les amis !

Les dernières communications de Tesla montraient pour la première fois des ventes non-honorées ainsi que, pour la première fois, une baisse comparative des ventes par rapport à l'année précédente.
Le cours de l'action a baissé, car la confiance a baissé, ce qui est éminemment problématique pour des entreprises très fortement financées sur la base de leur capitalisation boursières (assimilable à "endettées" ?), comme c'est le cas ici.

Et alors, autre tranche de rire, merci à tous ceux qui nous font tout un discours axés sur de l'efficience, gobant l'autre partie du discours sur des "redondances de postes" subitement sorties de nulle part !
Ce genre de cas se présente lorsqu'une fusion entre entreprises a lieu, et chacun l'explique alors naturellement, mais cela n'a jamais été le cas pour Tesla : pensez-vous donc les recruteurs à ce point incompétents et aveugles pour avoir ainsi laissé proliférer une telle situation, dans une entreprise dont la gestion est sans cesse basée sur l'avarice ?
Qu'ils osent tout niveau narration : ils sont dans leur rôle, et c'est à ça qu'on les reconnaît. Mais que vous gobiez, cela me fascine toujours autant.

Aux chantres de l'efficience supposée du secteur privée : quand laisserez-vous enfin la réalité infuser votre esprit, et quand abandonnerez-vous l'adhésion aveugle au discours libéral qui aime considérer le secteur privé comme la panacée (accessoirement face à un supposé mammouth glouton que serait le secteur public) ? Ne soyons plus des enfants récitant aveuglément un conte, et sachons regarder paisiblement, dépassionnément, la bien moins reluisante réalité non-fantasmée.

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