Réduction des émissions de gaz à effet de serre : le Parlement veut aller jusqu’à 60 % d’ici 2030
Le 29 septembre 2020 à 08h21
2 min
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Lors de son discours sur l’État de l’Union, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen annonçait « porter l'objectif de réduction des émissions pour 2030 à au moins 55 % », au lieu de 40 %
Le Parlement européen répond aujourd’hui et souhaite « des objectifs de réduction des émissions plus ambitieux ». « Les émissions doivent être réduites de 60 % d’ici 2030 pour être en phase avec ce que dit la science », ce serait à la fois « nécessaire et faisable ».
Des députés ont « exprimé leur inquiétude quant au fait que l’objectif 2030 proposé par la Commission était un objectif net, donc moins ambitieux car les réductions réelles seraient plus faibles, les émissions éliminées par les puits de carbone étant également comptabilisées pour atteindre l’objectif ».
Le 29 septembre 2020 à 08h21
Commentaires (24)
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Abonnez-vousLe 29/09/2020 à 08h54
C’est un objectif extrêmement ambitieux. Si je ne vois pas de feuille de route claire pour aller avec, ce sera probablement un échec. En dix ans il faudrait par exemple fermer la quasi-totalité des centrales à charbon ou fioul de l’UE ? Oui, peut-être !
Le 29/09/2020 à 08h57
Je trouve qu’ils ne sont vraiment pas ambitieux. Quitte à sortir des grands mots, pourquoi pas une réduction des émissions de 80% ? Après tout, il s’agit d’un objectif purement politique, sans aucun moyen économique ou technique à côté, ni aucune responsabilité pour ceux qui le prennent (personne ne viendra les chercher en 2030 si “l’objectif” qu’ils ont défini n’est pas atteint…).
Bref, comme dirait le bon vieux William… beaucoup de bruit pour rien.
Le 29/09/2020 à 12h18
Je vais pas te cacher que j’ai franchement du mal à être optimiste à ce sujet mais le pessimisme inutile ne sert à rien.
Fixer et surtout se mettre d’accord sur cet objectif politique est un premier pas certes insuffisant mais totalement nécessaire pour ensuite trouver peut être des moyens d’actions concrets.
Mieux vaut louper un objectif trop ambitieux mais qui aura éventuellement permis de support à des évolutions de notre société plutôt que l’absence totale d’objectif ou des objectifs trop flous pour servir de support à quelconque projet.
Le 29/09/2020 à 09h21
Ils ont donc décider d’installer des éoliennes dans leur locaux ?
Le 29/09/2020 à 09h37
– 60% d’ici 10 ans ? Totalement irréaliste. Suivant !
Le 29/09/2020 à 09h38
Et pourtant il faudrait y arriver voir même ne plus en émettre si on ne veux pas avoir plus de catastrophe et de monté de température sur terre.
Le 29/09/2020 à 10h03
Il faudrait, et ça fait plus de 60 ans que tous les compétents dans ce domaine le supplient, mais il faut à un moment se rendre à l’évidence : l’humanité (comprendre, l’espèce Homo (autoproclamée) sapiens) et en particuliers ses membres érigés au statut de dirigeants a choisi, en pleine et parfaite connaissance de cause, le voie de l’auto-extinction à relativement court terme. C’est tout.
(Au rythme où vont les choses, je table sur d’ici la fin du siècle, et je ne vois vraiment pas comment il pourrait encore y avoir des humains au-delà de 2100 ; en tout cas, ils ne seront plus des milliards, ni même des millions, et certainement pas en état de pouvoir survivre dans un monde autre que ramené à un état pré-historique ou pré-Révolutions industrielles au mieux, sans la moindre ressource naturelle fossile encore utilisable puisque toutes épuisées et consommées entre les XVIIIe et XXIe siècles), tout ça au nom du dieu pognon (über alles!) qui aura fini de signifier la perte de l’espèce la plus conne de l’Univers, au point d’en avoir constitué la pire honte)
Le 29/09/2020 à 09h58
C’est mal barré :
https://fr.news.yahoo.com/france-centrales-charbon-pourquoi-115139522.html
Ou quand tu découvres que l’éolien ça ne marche tout le temps, et qu’avec la diminution de la part du nucléaire, il faut importer depuis l’Allemagne….qui produit via du charbon.
Le 29/09/2020 à 10h08
Du charbon qui relâche des tonnes de radon dans l’atmosphère, gaz hautement radioactif. Bravo, les antinucléaires primaires même pas fichus de savoir de quoi vous parlez : en croyant remplacer une énergie jugée dangereuse (si mal maîtrisée, mais c’est le cas pour tout ; or, les spécialistes du nucléaires ne sont pas des brêles, eux) mais qui est la plus décarbonée qui soit car ne rejette pas de CO2, vous en arrivez à devoir ré-employer la pire des sources d’énergie en matière de rejets de CO2 et d’émissions de radioactivité !
Reste le problème du stockage des déchets à long terme, mais c’est pas comme si des solutions (imparfaites, mais toutes le sont par définition) avaient été trouvées, et par ceux-là mêmes qui bossent dans ce domaine.
Le 29/09/2020 à 11h21
Un peu plus loin, à l’intérieur les fixations ne tiendraient pas.
Le 29/09/2020 à 12h31
Disons que là si on écoute un peu les communications qui nous sont faites, on est largement dans la dernière catégorie de ce que tu cites : “objectifs trop flous pour servir de support à un quelconque projet”. D’un autre côté, sur ce sujet c’est difficile d’attendre plus de l’Union Européenne, vu la disparité entre pays.
Entre une France extrêmement vertueuse sur le front du CO2 et une Allemagne qui l’est beaucoup moins, les politiques de réduction à appliquer n’ont rien à voir ! L’Allemagne gagnerait beaucoup à revoir sa production électrique, la France a tout à perdre à se lancer là-dedans (elle le fait quand-même, ce qui conduit comme dit par Trit’ à la réouverture de centrales à charbon… victoire totale !)
Enfin, pour reprendre là encore les mots de Trit… ça fait 60 ans qu’on nous bassine que c’est trop tard et que la fin du monde est pour dans 5 ans. Mais à haut niveau on continue depuis 60 ans à nous dire : “par contre, si vous signez ici, si vous faites cet effort, si vous arrêtez ça, ça pourra être un peu moins pire”. Les États mettent des milliards sur la table pour encourager une “transition”, avec les résultats qu’on peut constater (ces milliards ne sont pas perdus pour tout le monde bien sûr). Mais… si le changement est inéluctable, où sont les fonds pour nous y adapter ? On dit que les mers vont monter, que c’est inéluctable. Dont acte, il faut agir pour soit préserver les zones dont on estime qu’elles doivent l’être, et commencer à préparer les populations dans les zones qu’on abandonnerait à la mer. À moins que l’élévation ne soit moins certaine que ce qui est annoncé, et que la peur de passer pour des cons à avoir préparé une population à migrer pour rien soit la plus forte…
Le 29/09/2020 à 12h48
A 80 % ça se verrait trop.
Le 29/09/2020 à 13h35
En même temps, quand on n’a plus d’industrie ou presque, c’est facile d’être plus vertueux que le voisin qui a gardé sa politique industrielle. Et ce n’est pas forcément mieux pour autant, surtout quand les industries qui n’existent plus ici existent toujours ailleurs, avec des normes anti-pollution nettement moins contraignantes…
C’est trop tard pour ne pas lancer la machine, oui. Par contre on peut toujours limiter la casse, si on agit maintenant.
Le 29/09/2020 à 18h12
si l’expression “Energiwiende” ne te dit rien je t’invite à te pencher sérieusement sur la question. Quant à parler de “normes anti-pollution nettement moins contraignantes” au sujet de l’Allemagne, j’espère que c’est une blague de ta part. C’est vrai pour la Chine, pas pour l’Allemagne.
Et si les choses bougent en Chine… le pays étant ce qu’il est, il suffit de savoir quelles pattes graisser pour que brusquement, les normes deviennent plus souples. Ou les inspecteurs plus arrangeants…
Le 29/09/2020 à 18h16
Les normes anti pollutions moins contraignantes, c’est pour la Chine, pas l’Allemagne (qui doit être plus ou prou à notre niveau sur ce point).
Le 29/09/2020 à 19h52
Il n’y a qu’à voir l’EPR
Sinon toujours les mêmes intox sur la production d’énergie en allemagne.
Le 29/09/2020 à 20h52
Intox ???
https://www.electricitymap.org/map
Twitter
Le 29/09/2020 à 21h37
Je retrouvai pas la source qui démontait en bonne et due forme le discours français habituel, ni le site d’où venait les stats.
Mais en gros, la part du charbon en allemagne ne cesse de baisser depuis longtemps (sauf pendant 1-2ans après l’annonce de l’arrêt du nucléaire, et des écolos ont d’ailleurs fait de grosses opé de blocage des mines/centrales), avec objectif à terme 0 charbon. Et l’arrêt du nucléaire (qui était en baisse depuis longtemps aussi, mais avec un niveau de départ moindre), n’a pas induit une hausse d’importation d’électricité à la france ou ailleurs, hormis la 1ere année. L’Allemagne reste encore exportatrice d’électricité, notamment vers la france, pourtant presque tout nucléaire.
Les énergies “renouvelables” ont fait un bon gigantesque, les recherches en la matière sont financées, et ce n’est pas finit (même si ça pose d’autres problèmes, que seule la baisse de la consommation devrait pouvoir résoudre). Les GES continuent malgré tout de baisser en Allemagne, même si la réouverture d’une 10aine de centrale à charbon à ralentit cette baisse.
Les statistiques sur une seule année, plutôt que la tendance sur une 10aine, on peu d’intérêt, encore plus une stat d’une matinée sur une seule source d’énergie…
Ton lien rappel d’ailleurs que la norvège, entre autres, tourne avec 99% de “renouvelable” (des champs massifs d’éoliennes en mer, ce qui n’est pas sans conséquence, mais rend tout de même caduque les discours nucléocrates primaires français).
Et l’EPR sinon ?
Le 29/09/2020 à 21h49
Sinon pour en revenir à l’article, une partie des 750 milliards (divisés par 2) débloqués par la BCE est censée être orientée vers des changements de production / consommation énergétique, à voir. Mais le chiffre de 55-60% de réduction des émissions de GES n’est du coup pas juste une annonce en l’air.
Le 30/09/2020 à 06h59
Le 30/09/2020 à 08h29
La Norvège, 6M d’habitants. La France, 67M d’habitants.
Pas l’impression que nous soyons sur la même échelle de besoin…
Le 30/09/2020 à 11h57
Il est navrant de voir à quel point le sujet des GES finit toujours en bataille nucléaire vs ENR alors qu’il s’agit de solutions complémentaires d’une part, et que le sujet de la production d’électricité n’est qu’une partie du problème d’autre part.
Le parlement le rappelle encore une fois : Il s’agit d’un problème dans lequel le facteur temps est extrêmement important. Donc clairement, ces débats sont inutiles. On aura besoin de combiner énormément de solutions pour arriver à nos objectifs - Exclure quoi que ce soit sous prétexte d’un risque insignifiant face à l’impact du réchauffement est au mieux de l’inconscience face aux enjeux.
Le 30/09/2020 à 16h27
le problème n’est pas nucléaire vs ENR mais nucléaire vs charbon en complément des ENR
Le 30/09/2020 à 17h35
Non car les détracteurs du nucléaire croient dur comme fer à la possibilité d’un modèle 100% ENR sans production pilotable. Leur modèle serait indéfendable dans le combat des GES sinon.