Quentin Adam (Clever Cloud) : « Dans la guerre du cloud, on aimerait un gouvernement à nos côtés »

Quentin Adam (Clever Cloud) : « Dans la guerre du cloud, on aimerait un gouvernement à nos côtés »

Quentin Adam (Clever Cloud) : « Dans la guerre du cloud, on aimerait un gouvernement à nos côtés »

Le cloud est un enjeu socio-économique important, pour le moment dominé par quelques géants américains : Amazon, Google et Microsoft. Afin de proposer des offres dites « de confiance », ils s’associent à des acteurs français comme Thales avec Google (S3ns) et Orange/Capgemini avec Microsoft (Bleu).

Emboîtant le pas au député Philippe Latombe (MoDem) qui dénonce une « tentative d'enfumage » avec S3ns, Quentin Adam (CEO de Clever Cloud) en appelle aux pouvoirs publics, comme le rapporte Le Point.

Il commence par un rapide état des lieux : « Pour le moment, les cloud américains n'annoncent ainsi que des joint-ventures aux dates de livraison distantes et aux conditions opérationnelles floues ».

Il passe ensuite à l’attaque : « Tout comme cela se passe aux États-Unis, où les offres des géants mondiaux se développent ainsi, il est important, non pas de donner des aides, mais bien de flécher la commande publique sur les offres souveraines existant aujourd'hui, et forcer les collaborations en utilisant des projets emblématiques, comme le Health Data Hub ».

Il enchaîne : « il faut arrêter de penser qu'il n'y a pas d'offre française ou qu'elle ne serait pas au niveau ». Pour redonner de la notoriété aux services français, une première étape serait « une politique volontariste du gouvernement à ne pas parler que des initiatives américaines ».

Il rejoint ainsi Jean-Paul Smets (fondateur Nexedi et co-fondateur d’Euclidia) qui compare la France à un pays colonisé sur les questions du cloud, notamment car « l’élite d'un pays n'arrive plus à reconnaître les talents de son pays […] La première bataille c’est de faire en sorte que notre élite reconnaisse notre talent ».

« Dans la guerre du cloud, on aimerait un gouvernement à nos côtés. Cette guerre n'est pas finie, elle ne fait que commencer, nous pouvons la remporter », affirme enfin Quentin Adam. 

Commentaires (35)


Faudrait peut-être changer de nom ?
Quelque chose du genre Uber Cloud ?


Surtout pas !



Clever veut dire intelligent (pour ceux qui ne parlent pas la langue de Winston Churchill) !



Alors qu’Uber, ça veut rien dire !


En allemand ? l’anglais n’est pas la seule langue étrangère !
Et d’après beaucoup de posters ici ils sont au dessus … des lois
:transpi:


Franchement, une société de plus de 25 employés d’une quarantaine de personnes d’après D. Legrand pense vraiment être “de confiance” pour l’État ?



David. L le reconnaît lui-même quand il dit :
L’un de nos défis, outre l’amélioration de notre plateforme, le lancement de nouvelles fonctionnalités et l’annonce de partenariats reste néanmoins de mieux faire connaître notre métier tant aux bidouilleurs et développeurs en herbe qu’à des profils plus confirmés, mais aussi aux décideurs et à ceux pour qui le cloud est une technologie un peu brumeuse.



Le gras est de moi. Mais il continue par :



Au fil des semaines à venir, nous reviendrons donc sur les basiques du déploiement d’un site et d’une application, l’ajout d’add-ons et les multiples possibilités de notre plateforme, pour vous faire comprendre à quel point développer doit rester un plaisir et l’essentiel.



ce qui ne cible pas les décideurs. C’est d’ailleurs en phase avec ce qu’on lit sur leur page d’accueil :
Notre plateforme est conçue par des développeurs, pour des développeurs, avec un grand souci de souveraineté et sécurité des données.



Les décideurs ne sont pas leur priorité.



« il faut arrêter de penser qu’il n’y a pas d’offre française ou qu’elle ne serait pas au niveau »




Au niveau de quoi ? d’AWS/Azure/GCP ? En proposant des environnements d’exécution & des bases de données managées et sans aucune offre de sécurité ?



C’est marrant d’ailleurs, quand on regarde le comité “exécutif”, c’est que des anciens dev, y compris sur le marketing/revenue; il doit certainement manquer de la gouvernance et une vision un peu plus globale pour pouvoir se développer, et c’est pour ça que les arguments qu’on peut voir sur leur site peuvent être résumés en “pour les techs, par les tech”.



Que la France doive investir dans les pépites, c’est très bien, cf STMicro. Par contre, monter une offre assez pauvre technologiquement et jouer le violon du “souverainisme” pour espérer vivre des subsides publics …


On appelle cela une belle opération marketing, je suis impressionné de comment ils arrivent à berner des journalises !
J’ai pris contact en privé sur Twitter avec l’auteur de cet article, aucune réponse pour le moment :
Bonjour,
Je vous écris pour vous féliciter de l’article “Dans la guerre du cloud, on aimerait un gouvernement à nos côtés”, qui expose point par point ces CAC40 de la tech qui préfèrent facilité économique que créativité souveraine.
Je reste cependant inquiet de ces proportions que prend actuellement ce sujet, avec pour exemple l’apparition dans votre article de Quentin Adam, alors qu’ils utilisent pour leurs supports du GAFAM, plus précisément Google Suite pour en autre leurs mails : https://mxtoolbox.com/SuperTool.aspx?action=mx%3aclever-cloud.com&run=toolpage
Cela décrédibilise donc ses propos dans votre article, qui prends beaucoup plus un objectif de communication marketing pour son entreprise Clever Cloud.
J’en vois plein d’autres qui prônent tout aussi bien faire du souverain, mais utilisent pour autant et au quotidien du GAFAM.
Il existe heureusement des personnalités beaucoup plus sérieux comme OVH et Scaleway ou encore Hetzner en Allemagne, tout comme Tarik KRIM ou aussi Gaël DUVAL, qui chaque jour respect en tous points cet engagement de faire et d’utiliser des services souverains.


Les mails de clever-cloud chez google workspace, c’est très bon ça :D


Et vous qui venez de créer un compte pour commenter, vous roulez pour qui ?
Je parierais bien pour un partenaire d’OVHCloud. :fumer:



Sinon, inutile d’écrire en gras, c’est assez agressif.


J’arrive toujours pas à comprendre ces comparaisons moisies entre AWS/GCP/Azure et des boites françaises qui font pour les plus grosses de l’ordre du pourcent du CA des gros acteurs américains (Rappel pour 2021 AWS 62 milliards de dollars vs OVH 662 millions d’euros)… Ils espèrent quoi ? Les mecs te disent qu’on a toute les technos, mais lol quoi, AWS ils conçoivent leur ASIC le jour ou OVH fait produire un ASIC pour de la prod conçu en interne il est pas encore arrivé. Après il ferait mieux de remettre les choses à leur niveau, oui pour héberger de l’applicatif web de base on peut le faire avec des boites françaises (Sur des CPU intel/AMD, avec des équipements réseau cisco/juniper/arista mais bon c’est pas grave ça…) sans aucun soucis. Juste les gros cloud providers américains peuvent faire ce genre de truc https://aws.amazon.com/solutions/case-studies/digitalglobe/ et ça bah y’a que les américains qui savent faire sans que ça soit du “à façon”.



fred42 a dit:



Les décideurs ne sont pas leur priorité.




Je pense qu’une des choses que regarde un décideur public c’est la taille du compte en banque du partenaire privé , car quand ça marchera pas dans 5 ans et qu’il faudra commencer à parler pénalité au tribunal, ben le montant de la transaction sera un critère déterminant.
(Dit autrement, le décideur prévois dès à présent l’échec par défaut , et si ça marche c’est par accident).
Or, du coup, réclamer 100M€ à Amazon, ou Google , même si ça prends 10 ans de procédures juridique, c’est faisable et même indolore pour les concernés.
100M€ demandé à clevercloud, la boite ferme et ils récupèreront le fruit de la mise aux enchères, soit les tables, les chaises et 3 écrans LCD, pendant que les employés seront ré-embauchés ailleurs pour faire la même chose.



On a pas la logique du Small Business Act, mais ptêt aussi parce que, oui, les décideurs ont surtout l’exemple devant eux des boites comme Thales, Atos, qui siphonnent une quantité d’argent public pour embaucher des juniors sur ces projets au turnover important .



J’ai l’impression qu’en France on est resté fort sur les très petits projets de pointe, mais on est plus dans la course en ce qui concerne les très gros projets au long court avec une gestion de projet et une compétence technique maintenue sur le long terme - entre autre car dès que la boite devient un peu importante, les dirigeants ne raisonnent que par les coûts immédiats plutôt que par les gains potentiels, et s’en suis systématiquement le recourt à la sous-traitance à outrance et à la réduction des charges salariale.



MoXx a dit:


Juste les gros cloud providers américains peuvent faire ce genre de truc https://aws.amazon.com/solutions/case-studies/digitalglobe/ et ça bah y’a que les américains qui savent faire sans que ça soit du “à façon”.




Affréter des camions pour transporter des palettes de “trucs” ? Hum, il me semble qu’on a des boites pour faire ça chez nous aussi…. :-)
La question est est-ce que c’est nécessaire , et pourquoi ?



L’un des réponses est qu’aux USA, sorti des grandes artères intercités, le réseau est peu capillaire - aucun opérateur privé va aller poser 700km de fibre entre un POP et un patelin de 150.000 habitants même avec une usine dedans. Dans ce genre de cas beaucoup utilisent encore le sat, c’est une des raisons du développement de starlink aux US.
Là, oui, affretter un camion ça peux être intelligent.
En France on est pas dans ce cas-là , même si je reste très critique sur l’état du marché des télécom , on arrive généralement à tirer une fibre n’importe où pour une société - même si c’est économiquement pas trop rentable parfois.


Ça dépend de la volumétrie, les snowmobiles les plus récentes, elles acceptent plus d’1Tbps de vitesse transfert, rempli au max -100PB-, même avec un accès internet 100G pas trop cher car t’es en zone couvertes par des offres entreprise, ça va beaucoup plus vite de le faire avec un semi remorque que sur un lien FO 100G (après oui tu peux te faire livrer du transit en n x 100G mais c’est plus le même tarif non plus - quoique jusqu’à 400G ça doit avoir pas mal baissé quand même, mais bon reste le soucis que t’aura très difficilement 400G jusqu’au cloud provider).



En fait c’est horrible de dire ça, mais objectivement faut pas vouloir comparer l’exhaustivité des offres et la capacité à faire du volumes, à ce jeux là Scaleway, OVH & co sont forcément des nains de jardin à cause des effets d’échelle (d’ailleurs les allemands de 1&1 font plus de CA…). Il faut qu’ils se différencient sur autres choses, mais pas se comparer aux cloud provider américain. Soit ils font de la merde vraiment cheap -mais assumée-, soit ils fond autre chose, mais courir après le business modele de boite qui brassent des milliards et faire style que t’es trop fort à faire du k8s alors qu’à la base ça sort de chez google c’est complètement cons. Et puis aussi à quel moment des boites de la taille d’airbus se sont dit Allez les mecs ! On est 60 000 employés on est trop cons pour se gérer nos mails nous même on va chez google ! C’est plutôt ça le soucis, AWS/Azure/GCP ont technologiquement une force de frappe (et de lobby avec les sous qui suivent aussi…) qui n’existe juste pas en Europe, mais juste pour du mail bordel ! à quel moment on est devenu aussi nul que ça ? C’est plutôt ça la question….



fred42 a dit:


Et vous qui venez de créer un compte pour commenter, vous roulez pour qui ? Je parierais bien pour un partenaire d’OVHCloud. :fumer:



Sinon, inutile d’écrire en gras, c’est assez agressif.




Salut Fred,
Aucun partenariat, mais je reste fidèle aux fournisseurs selon les prestations que je reçois. 😉



Pour le gras, je n’ai pas trouvé de balise pour faire de citation de mon message, je procède donc ainsi comme je le ferai dans un mail. 🙂



Êtes-vous plus rassuré ? :smack:


Bon, je sais qu’un ancien de chez vous bosse pour Clever Cloud, mais ca fait pas un peu beaucoup d’articles sur eux ces derniers temps ?


Ca pourrait être une bonne source de revenus ça, le sponsoring, pour Nxi :
@CleverCloud, un petit geste financier pour Nxi ? :mdr:



MoXx a dit:


Ça dépend de la volumétrie, les snowmobiles les plus récentes, elles acceptent plus d’1Tbps de vitesse transfert, rempli au max -100PB-, même avec un accès internet 100G pas trop cher car t’es en zone couvertes par des offres entreprise, ça va beaucoup plus vite de le faire avec un semi remorque que sur un lien FO 100G (après oui tu peux te faire livrer du transit en n x 100G mais c’est plus le même tarif non plus - quoique jusqu’à 400G ça doit avoir pas mal baissé quand même, mais bon reste le soucis que t’aura très difficilement 400G jusqu’au cloud provider).




C’est sur.
Après en France à part le CERN je vois pas qui a besoin de bouger 400Po de data aussi souvent que ça - en général à ce niveau de data t’échange les diff en permanence)




En fait c’est horrible de dire ça, mais objectivement faut pas vouloir comparer l’exhaustivité des offres et la capacité à faire du volumes, à ce jeux là Scaleway, OVH & co sont forcément des nains de jardin à cause des effets d’échelle (d’ailleurs les allemands de 1&1 font plus de CA…). Il faut qu’ils se différencient sur autres choses, mais pas se comparer aux cloud provider américain. Soit ils font de la merde vraiment cheap -mais assumée-, soit ils fond autre chose, mais courir après le business modele de boite qui brassent des milliards et faire style que t’es trop fort à faire du k8s alors qu’à la base ça sort de chez google c’est complètement cons.




Je suis assez d’accord avec ça.
Néanmoins , même si ça dépends du contexte, il y a aussi d’autres enjeux que “juste” le prix pour une prestation identique , notamment le contrôle de l’usage des données par le tiers.
(Ca reste une question de confiance envers le presta quel qu’il soit)




Et puis aussi à quel moment des boites de la taille d’airbus se sont dit Allez les mecs ! On est 60 000 employés on est trop cons pour se gérer nos mails nous même on va chez google ! C’est plutôt ça le soucis, AWS/Azure/GCP ont technologiquement une force de frappe (et de lobby avec les sous qui suivent aussi…) qui n’existe juste pas en Europe, mais juste pour du mail bordel ! à quel moment on est devenu aussi nul que ça ? C’est plutôt ça la question….




Je trouve que sur les mails c’est compliqué :
Les gros acteurs font bcp d’entre-soit et bloquent les autres services (même si honnêtement, certains le méritent : le SMTP orange, ss dc…)



J’ai mon propre srv mail , que je teste régulièrement avec les outils (mailchecker,…) , et je sais pas combien de demande de déblocage j’ai dû faire à Microsoft, Amazon, … pour whitelister l’IP (et elle est bien sur pas listée dans spamhaus & tout ces voleurs). Par contre, le nombre de spam & de tentative d’arnaque que je me prends de chez eux…



Ce qui me fait peur justement c’est que cet entre-soit s’étende à d’autres services que le mail, et qu’utiliser la solution court-termiste de “gros provideur” finisse par nous isoler aussi .


Je te rejoins sur la partie serveur mail avec ces conséquences techniques, beaucoup Blacklist des plages IP avec pour impact d’être inclus, mais hormis cela, c’est totalement jouable.



On revient aussi à ce problème de service (chose que l’on parle peu dans ces témoignages de souveraineté), aucune solution open-source ne peut rivaliser ceux de Google ou de Microsoft, le seul que j’utilise pour des fédérations ou mairies est Zimbra 9 NE, mais après tous ces rachats, il à vraiment perdu de sa superbe. 😕



FrancoisA a dit:


Surtout pas !



Clever veut dire intelligent (pour ceux qui ne parlent pas la langue de Winston Churchill) !



Alors qu’Uber, ça veut rien dire !




Je rajoute qu’avant que UBER soit créé ou existe , en argot ( urban slang) voulait dire “super”
She is uber sexy , he is uber debugger etc…
et en fait le premier nom de UBER était UberCab ( super taxi)
Bon maintenant que j’ai fait étalage de ma culture américaine, je retourne à ma sieste
:D



CSylvain a dit:


aucune solution open-source ne peut rivaliser ceux de Google ou de Microsoft




Le soucis c’est qu’aucune solution payante / proprio européenne non-plus. Et c’est une composante majeure du problème des produits de bureautique+mail en ligne, construire une offre stable, durable, qui juste marche et qui couvre 99% des besoins sans effort pour aller se positionner en face de Google et Microsoft c’est pas une mince affaire.


C’est franchement désolant de voir ce bashing permanent des acteurs français, en plus venant de techos qui travaillent dans le milieu…
Si la commande publique n’est même pas là pour aider à faire grossir nos entreprises, et préfère remplir les caisses de géants américains qui en plus cherchent à payer le moins d’impots possible chez nous, je vois pas trop comment on peut espérer inverser la tendance.
Et faut arrêter un peu de se flageller devant AWS / Azure / GCP. Oui ils ont (beaucoup) plus de parts de marché, oui ils ont (beaucoup) plus de services managés, tout ça tout ça, mais ça n’empêche pas que la majorité des applications que j vois tourner dessus tourneraient très bien sur une plateforme genre Clever Cloud.
La plupart des grosses entreprises font déjà du multi cloud avec AWS, Azure, GCP. Faudrait peut être que nos décideurs (public ou privés) incluent aussi des boites françaises / européennes dans leur infra pour qu’ils puissent au moins avoir une chance de faire leurs preuves.



(Et non, je ne bosse pas chez Clever Cloud)


Mais qu’est-ce qui peut faire que l’État ou une boîte privée choisisse Clever Cloud pour des choses significatives ?
Quelle confiance peut-on avoir dans une société d’une quarantaine de personnes dont les comptes 2020 et 2021 ne sont pas publiés et le chiffre d’affaire reste confidentiel ?
Qu’est-ce qui se passera si la société dépose son bilan ou ne peut pas suivre les besoins de ses clients ?



Quelle confiance peut-on avoir dans une société qui a embauché l’ancien directeur juridique de qwant ? Oui, c’est facile, mais j’ai tiqué quand j’ai lu ça.



J’ai un peu l’impression que c’est la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf.


fred42

Mais qu’est-ce qui peut faire que l’État ou une boîte privée choisisse Clever Cloud pour des choses significatives ?
Quelle confiance peut-on avoir dans une société d’une quarantaine de personnes dont les comptes 2020 et 2021 ne sont pas publiés et le chiffre d’affaire reste confidentiel ?
Qu’est-ce qui se passera si la société dépose son bilan ou ne peut pas suivre les besoins de ses clients ?



Quelle confiance peut-on avoir dans une société qui a embauché l’ancien directeur juridique de qwant ? Oui, c’est facile, mais j’ai tiqué quand j’ai lu ça.



J’ai un peu l’impression que c’est la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf.


Arrête de te focaliser sur eux… Je les ai cité parce qu’on en a parlé avant.
J suis juste en train de dire qu’il est possible de pas mettre tous les oeufs dans le même panier en évitant d’exclure les entreprises européennes, et surtout, je n’ai JAMAIS parlé des choix de boites privées (qui font ce qui leur chante avec leur pognon). J’ai parlé de “commande publique”.


Complètement d’accord. Pour faire du hosting tout con y’a aucun besoin d’aller voir ailleurs. Mais le problème c’est que c’est pas que les décideurs public qui font et racontent de la merde. Les Scaleway et OVH ils se secouent suffisamment le poireaux en public pour dire qu’il sont trop forts. Clever cloud avec ses mail chez Google c’est pareil. Sincèrement niveau humilité ils sont bien marrant tout ces dirigeants, mais c’est pas comme ça que ça marche… Et puis souvent il te sorte la comparaison avec les équipementiers de téléphonie mobile, celle la elle me fait toujours bien marrer, comparer OVH/Scaleway à Nokia/Ericsson, sérieux quoi, d’un coté ça dépose trois brevets/ans pour des tuyaux et du water cooling en face t’a des milliers de brevets/ans des dizaines de milliers d’employés et 9 prix nobels de physique obtenu par des scientifiques dans les bell labs (Nokia donc)…



Il enchaîne : « il faut arrêter de penser qu’il n’y a pas d’offre française ou qu’elle ne serait pas au niveau ». Pour redonner de la notoriété aux services français, une première étape serait « une politique volontariste du gouvernement à ne pas parler que des initiatives américaines ».




Bienvenu dans ce numéro de la “la chance aux clouds”.
Cette semaine nous recevons Quentin Adam qui va nous interpréter “Intelligent nuage”.
Je vous demande à tous de l’encourager !



PanDaReN a dit:


J suis juste en train de dire qu’il est possible de pas mettre tous les oeufs dans le même panier




Pire argument du monde, depuis toujours.



La plupart des grosses entreprises fonctionnent par plateforme, aucun intérêt à détricoter ça.
L’idée de choisir “le meilleur des meilleurs” unitairement pour chaque brique et passer son temps à intégrer une infra digne de Frankenstein, en se créant des problèmes qui n’existent pas et des failles de sécu …


T’en connais des boites du CAC 40 qui ne sont clientes que d’un seul Hyper Scaler ?! Moi pas.


PanDaReN

T’en connais des boites du CAC 40 qui ne sont clientes que d’un seul Hyper Scaler ?! Moi pas.


L’argument du multi cloud, en dehors des DSI old-school, ce n’est pas “ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier”.
Et c’est pas parce que c’est fait que veut pas dire que c’est que une bonne idée :)


Myifee

L’argument du multi cloud, en dehors des DSI old-school, ce n’est pas “ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier”.
Et c’est pas parce que c’est fait que veut pas dire que c’est que une bonne idée :)


Bah c’est pour avoir plus de poid dans les négo commerciales, au contraire. Je le vis au quotidien.
Et plus les boites sont grosses, moins la structure doit être rigide pour que ça fonctionne. On décentralise les décisions d’héberger chez l’un ou l’autre aux équipes qui développent, maintiennent, etc…
C’est évident qu’une PME ne va pas aller héberger une appli sur Azure, une chez OVH, et une sur GCP.



PanDaReN a dit:


et surtout, je n’ai JAMAIS parlé des choix de boites privées (qui font ce qui leur chante avec leur pognon). J’ai parlé de “commande publique”.




J’ai dû mal comprendre ce passage :




PanDaReN a dit:


Faudrait peut être que nos décideurs (public ou privés) incluent aussi des boites françaises / européennes dans leur infra pour qu’ils puissent au moins avoir une chance de faire leurs preuves.



Je suis pour imposer que les commandes publiques favorisent nos acteurs locaux. Le reste, c’est pas parce que j trouve que ça serait bien que j pense qu’il faut l’imposer.



En tout cas ce n’est pas ce que je voulais dire, désolé d’avoir laissé paraitre le contraire.



fred42 a dit:


Mais qu’est-ce qui peut faire que l’État ou une boîte privée choisisse Clever Cloud pour des choses significatives ? Quelle confiance peut-on avoir dans une société d’une quarantaine de personnes dont les comptes 2020 et 2021 ne sont pas publiés et le chiffre d’affaire reste confidentiel ? Qu’est-ce qui se passera si la société dépose son bilan ou ne peut pas suivre les besoins de ses clients ?



Quelle confiance peut-on avoir dans une société qui a embauché l’ancien directeur juridique de qwant ? Oui, c’est facile, mais j’ai tiqué quand j’ai lu ça.




Pour moi ces arguments sont valide.



Pour autant, moi, vu le contexte géopolitique actuel ( tensions énergétiques, tensions climatiques et tensions économiques), et surtout vu le passif des USA sur le fait d’utiliser TOUS les moyens à leur disposition pour faire plier leurs “alliers” lorsque des décisions leur déplaisent, je trouve que pour des boites EU, placer le coeur de l’activité chez Microsoft, Google ou Amazon est pour le moins irresponsable au moins autant que de tout placer chez un seul petit acteur français.



Pourquoi Baidu ou Huawei ne sont pas considéré du tout quand on parle de cloud ? Pourtant ils ont des offres, aussi, en la matière ! Mais là, on comprends tout de suite où est le problème.



Confier ses mails à l’un des GAFA c’est prendre le risque qu’à un moment un obscur juge du fin fond des US (ou , au contraire, l’un des juge de la cour suprême…..), ou une agence gouvernementale, ou carrément en cas de conflit d’opinion sur un problème stratégique (tel que cela s’est passé pour la guerre en irak entre bush & chirac) pour que du jour au lendemain, l’accès au mail, au cloud, aux outils, aux info, au monitoring…. tout soit coupé directement. Et ce même si l’on a des DC en France (*) qui appartiennent à ces boites, et même si des entités juridiques différentes sont créé ().



Alors oui on pourra tout refaire. Ok. Mais le potentiel de disruption est important .
Est-ce qu’on veux vraiment prendre ce risque ?



De plus, il y a aussi le fait de prise en otage des données : Le cout de migration d’un service à un autre grossi avec le temps. Cette dépendance a toujours été le coeur de l’ADN de microsoft (et plus récemment de Google). Si , après 10 ans de bons et loyaux services , lors du renouvellement du contrat le prestataire impose des conditions très lourdes au renouvellement (facon Oracle et VMware ces temps ci), tel qu’un augmentation des prix et/ou l’exploitation des données personnelles on fait quoi ? Autant sur une petite boite FR quand on est l’état on peux faire pression, autant face à un mastodonte dont on représente 0.005% du CA …



(*) On va faire quoi ? Envoyer les flics saisir les serveurs à TH2 ou Equinix ?
(
) On me fera jamais croire que Microsoft France n’appliquerais pas un ordre direct du siège de Microsoft US, quelque soit les braiment des politiques & juges français.



Donc pour moi “tirer” les clouds européen ca reste du bon sens, et même si il faut injecter des sous dedans (en plus c’est des sous qui reviendront partiellement par les cotiz sociales , l’IS & la TVA)


Ton discours peut être audible pour une grosse boîte, mais pas pour une PME comme Clever Cloud qui n’assure aucune pérennité du service.



Dommage que tu aies coupé ma dernière phrase qui expliquait bien ce que je voulais dire : ils n’ont pas la bonne taille pour héberger les besoins de l’État.



Tu as fait un long discours mais tu n’as répondu à aucune de mes questions qui soulignaient les faiblesses de la boîte.



OB a dit:


Pour moi ces arguments sont valide.



Pour autant, moi, vu le contexte géopolitique actuel ( tensions énergétiques, tensions climatiques et tensions économiques), et surtout vu le passif des USA sur le fait d’utiliser TOUS les moyens à leur disposition pour faire plier leurs “alliers” lorsque des décisions leur déplaisent, je trouve que pour des boites EU, placer le coeur de l’activité chez Microsoft, Google ou Amazon est pour le moins irresponsable au moins autant que de tout placer chez un seul petit acteur français.



Pourquoi Baidu ou Huawei ne sont pas considéré du tout quand on parle de cloud ? Pourtant ils ont des offres, aussi, en la matière ! Mais là, on comprends tout de suite où est le problème.



Confier ses mails à l’un des GAFA c’est prendre le risque qu’à un moment un obscur juge du fin fond des US (ou , au contraire, l’un des juge de la cour suprême…..), ou une agence gouvernementale, ou carrément en cas de conflit d’opinion sur un problème stratégique (tel que cela s’est passé pour la guerre en irak entre bush & chirac) pour que du jour au lendemain, l’accès au mail, au cloud, aux outils, aux info, au monitoring…. tout soit coupé directement. Et ce même si l’on a des DC en France (*) qui appartiennent à ces boites, et même si des entités juridiques différentes sont créé ().



Alors oui on pourra tout refaire. Ok. Mais le potentiel de disruption est important . Est-ce qu’on veux vraiment prendre ce risque ?



De plus, il y a aussi le fait de prise en otage des données : Le cout de migration d’un service à un autre grossi avec le temps. Cette dépendance a toujours été le coeur de l’ADN de microsoft (et plus récemment de Google). Si , après 10 ans de bons et loyaux services , lors du renouvellement du contrat le prestataire impose des conditions très lourdes au renouvellement (facon Oracle et VMware ces temps ci), tel qu’un augmentation des prix et/ou l’exploitation des données personnelles on fait quoi ? Autant sur une petite boite FR quand on est l’état on peux faire pression, autant face à un mastodonte dont on représente 0.005% du CA …



(*) On va faire quoi ? Envoyer les flics saisir les serveurs à TH2 ou Equinix ? () On me fera jamais croire que Microsoft France n’appliquerais pas un ordre direct du siège de Microsoft US, quelque soit les braiment des politiques & juges français.



Donc pour moi “tirer” les clouds européen ca reste du bon sens, et même si il faut injecter des sous dedans (en plus c’est des sous qui reviendront partiellement par les cotiz sociales , l’IS & la TVA)




Complètement d’accord. (Même avec le fait que les arguments de Fred sont valides :) )



fred42 a dit:


Ton discours peut être audible pour une grosse boîte, mais pas pour une PME comme Clever Cloud qui n’assure aucune pérennité du service.



Dommage que tu aies coupé ma dernière phrase qui expliquait bien ce que je voulais dire : ils n’ont pas la bonne taille pour héberger les besoins de l’État.



Tu as fait un long discours mais tu n’as répondu à aucune de mes questions qui soulignaient les faiblesses de la boîte.




Encore une fois, le but c’est pas de centrer le débat sur Clever Cloud (je ne connais pas son Directeur Juridique ou autre).
Mais faut bien commencer quelque part. J’ai bossé au tout début d’Azure, eh ben des platres, j’en ai essuyé. Mais les appli qu’on faisait tourner dessus n’étaient pas critiques. Plus on attend pour développer nos propres acteurs, plus ça sera compliqué.



fred42 a dit:


Ton discours peut être audible pour une grosse boîte, mais pas pour une PME comme Clever Cloud qui n’assure aucune pérennité du service.



Dommage que tu aies coupé ma dernière phrase qui expliquait bien ce que je voulais dire : ils n’ont pas la bonne taille pour héberger les besoins de l’État.



Tu as fait un long discours mais tu n’as répondu à aucune de mes questions qui soulignaient les faiblesses de la boîte.




Alors en fait je n’ai pas répondu à tes questions car je suis 100% d’accord avec toi.
C’est ce que j’avais d’ailleurs dit dans mon précédent message.



Pour autant le choix ne se résume pas à Amazon/Google vs Clevercloud ou autre.



Pour être honnête, je pense même qu’en France on a pas de structure adapté. Même Scaleway est trop petite.
OVH ça pourrais, mais je pense que l’attitude d’Octave , même si en tant que tech on peux l’apprécier, c’est le genre de truc qui fait peur à un décideur .
Un incendie dans un DC d’orange ou autre OIV , personne en entends parler, sauf quelques rapports confidentiels au sein de certaines organisations, et ça plait comme ça.



Pour ce genre de chose je pense que la bonne échelle serait davantage l’Europe avec une organisation multi-acteurs et multi-sites géographiquement distribués. La grosse difficulté serait d’arriver à créer une offre “multiculturelle” cohérente et performante, donc avec d’excellents chefs de projets, techniciens, dev,… Donc faudrait arriver à faire venir ces profils. Pas simple.


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