Menace de licenciement pour les employés d’Amazon qui ne retourneraient pas au bureau
Le 30 août 2023 à 06h49
2 min
Internet
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Le directeur exécutif d’Amazon, Andy Jassy, a déclaré aux employés de la multinationale que s’ils ne revenaient pas au bureau, « ça ne fonctionnerait pas ».
L’affirmation a été faite lors d’une réunion au début du mois, selon les informations d’Insider, et ce, alors que l’entreprise accentue la pression depuis plusieurs semaines pour réduire l’ampleur du télétravail. Amazon étant connue pour prendre des décisions appuyées sur des données, plusieurs personnes ont demandé au directeur quelles étaient celles qui lui avaient permis de prendre cette décision de retour au bureau.
Andy Jassy aurait alors répondu qu’il s’agissait d’une question de « jugement », et que si certains étaient mécontents, ils pouvaient quitter leur emploi. Il a ajouté que la décision de permettre le travail à distance pendant la pandémie de Covid-19 n’était pas non plus appuyée sur des données.
Le CEO veut voir les employés revenir sur leur lieu de travail au moins trois jours par semaine.
En interne, 30 000 personnes avaient signé une pétition contre la nouvelle politique de retour au bureau, pétition rejetée par les cadres dirigeants.
Le 30 août 2023 à 06h49
Commentaires (20)
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Abonnez-vousLe 30/08/2023 à 07h25
C’est une nouvelle façon de “virer” des gens à pas cher ? ^^’
C’est quoi le but derrière, s’il n’y a pas de cause claire ?
Le 30/08/2023 à 08h03
C’est de plus en plus visible que leur boulot de manager est en bonne partie inutile. Car ils savent moins “contrôler” les gens a distances, mais le boulot se fait aussi bien.
Mais vu que c’est eux qui décident, ils préfèrent virer des subordonnées que de se faire virer eux.
Le 30/08/2023 à 10h29
Eh ben moi qui croyais que cette mentalité de management était purement française, me voilà rassuré.. ou pas.
Le 30/08/2023 à 10h46
;)
Mais j’utilisais le terme dans un sens très large. Forcer l’employé à venir au bureau (minimum 3 jours), ça le force à avoir un logement proche et tout le cadre social qui est lié (en dehors du travail).
Un logement proche coute aussi potentiellement plus cher, donc l’employé a plus besoin du boulot.
Du coup, un employé qui n’est pas en télétravail aurait moins tendance à changer d’employeur.
De plus, si un employé est performant (si il finit ses taches en moins de temps qu’assigné) il peut plus facilement faire autre chose en télétravail.
Au bureau si tu as fini tes taches c’est plus simple à détecter et de t’en assigner plus.
Bon après ce sont les USA, donc pas forcément le même système qu’en Europe.
(il y aussi l’argument un peu conspi qui dit que les employeurs forcent au retour au bureau pour maintenir une demande au niveau des espaces de bureau et donc maintenir la valeur de leurs biens).
Le 30/08/2023 à 10h53
En effet de ce point de vu là je comprends mieux ta réflexion sur le contrôle ;)
Le 30/08/2023 à 08h32
On parle des USA ici, où il est facile de virer les gens et où ça ne coûte pas cher. Il faut éviter de raisonner avec en tête le droit du travail français quand on parle des USA.
Le 30/08/2023 à 08h48
En Californie il y a quand même des lois pour encadrer ça, donc ça coute quand même moins cher de pousser l’employé vers la sortie.
Je suis quand même un peu surpris car AWS c’est la majorité des bénéfices. d’Amazon
Faudra voir ce que ça donne sur le long terme, les entreprises qui autorisent le télétravail auront plus de facilités à recruter des profils exceptionnels et pourront recruter sans se soucier de là où habite l’employé.
Les entreprises qui ne le font pas auront l’avantage du contrôle.
Le 30/08/2023 à 09h03
Il faut dire que le coût des ressources humaines ne se limite pas aux indemnités de licenciement. Par exemple, des salarié·es qui fonctionnent mal ensemble, un départ juste après une embauche est une perte de compétitivité, une perte de temps et de moyens qui auraient pu être mobilisés pour développer l’activité.
C’est une erreur de penser que pouvoir licencier sans préavis, sans indemnité serait une opération blanche pour l’entreprise car c’est surtout une désorganisation qui met tout un service, voire toute la boîte, dans l’urgence.
Le 30/08/2023 à 13h28
Pour le TT c’est à la tête du client, tu peux refuser le TT (télétravail) pour tout ton personnel, sauf 1 personne, si c’est le mec que tu veux à tout prix.
J’ai déjà vu ça par le passé dans une grosse boite à l’ère d’avant avant covid.
Le 30/08/2023 à 07h50
Il y a un peu de ça et des « managers » qui pleurent car ils n’ont plus d’autorité sur leur salariés, ils n’en avaient déjà pas avant mais c’est probablement plus visible maintenant.
C’est à rapprocher de ce que pense le pdg de zoom sur les outils de visio :
Ars Technica
Le 30/08/2023 à 08h14
Bah 2 jour de TT par semaine c’est déjà cool, y a plein de boite ou c’est max 1…
Le 30/08/2023 à 08h24
Bah avoir un travail c’est déjà cool, y’en a plein qui sont au chômage …
Le 30/08/2023 à 08h33
Moi, je trouve cool de ne pas travailler.
Le 30/08/2023 à 09h00
Tu as des infos précises sur la Californie ?
En lisant cela, je ne vois pas ce que ça change d’avoir un seuil à 75 employés au lieu de 100 pour les grosses boîtes.
Le 30/08/2023 à 09h49
Je n’avais pas le terme exact donc je m’étais limité au warn, mais il semblerait effectivement qu’en Californie ce soit peu protégé (hors warn c’est entre l’employeur et l’employé).
Mais du coup, ça reste une solution pour éviter le Warn.
Il faut quand même prendre en compte le “severence package” qui peut être ajouté au contrat, il est possible qu’il soit important.
En novembre l’offre de départ volontaire semblait être de 3 mois + 1 semaine tous les 6 mois d’ancienneté.
Donc, erreur de ma part sur les lois de protection, mais ça ne veut pas dire qu’Amazon peut licencier sans coût.
(je n’en suis pas certain, mais je crois que si ils ne reviennent pas au bureau c’est considéré comme une faute grave)
J’ose espérer que ça a été pris en compte par la direction d’Amazon.
Vu les licenciements de fin 2022 / début 2023 ils ont des données à ce sujet.
Le 30/08/2023 à 12h16
Ce qui serait complètement stupide, parce que ça augmente leur propre besoin pas celui des autres…
Le 30/08/2023 à 13h37
Pour ça que j’ai dit que c’était conspi, mais vu que la logique de forcer 3 jours en présence m’échappe (et ne semble pas motivée par la direction) pourquoi pas.
Si amazon vend ou loue ses bureaux ça a une influence sur le marché (et c’est un signal pour l’économie en général).
Je crois que les bureaux étaient des investissement “surs”, donc investissement pour des banques et autre.
Une baisse de l’immobilier pourrait avoir plus d’impact pour amazon, même si c’est indirect, que de devoir forcer du présentiel et virer quelques personnes.
(mais oui c’est pas du tout la raison la plus probable tellement ce serait un truc complexe)
Le 30/08/2023 à 12h44
Flicage, gestion verticale descendante des employés, infantilisation.
On y est très habitués culturellement en France, au point que cela n’apparaisse généralement pas/plus anormal à la population.
Cela correspond bien aux régimes autoritaire que sont les structures verticales descendantes classiques des entreprise, tant que l’on reste dans les modes d’organisation les plus répandues. Le problème étant que les employés y passent le plus clair de leur temps, et que cela façonne une certain vision de la société, et un certain syndrome de Stockholm qui fait de plus en plus apprécié la gestion autoritaire à la population : on cache alors l’autoritarisme derrière des prétexte d’efficacité ou d’efficience.
“Amusant”, quand on lit Next INpactpar ailleurs.
Le 30/08/2023 à 14h21
Heu… La news concerne les USA pas la France.
Le 30/08/2023 à 21h02
Ouaip, rien ne vaut un bon projet sans responsable derrière…