Malgré l’arrivée d’Elon Musk, la communauté scientifique veut pouvoir continuer à tweeter

Malgré l’arrivée d’Elon Musk, la communauté scientifique veut pouvoir continuer à tweeter

Malgré l’arrivée d’Elon Musk, la communauté scientifique veut pouvoir continuer à tweeter

« Malgré l’arrivée d’Elon Musk à la tête de Twitter – et la crainte de la hausse des contenus haineux et des fake news –, la plupart des chercheurs ne prévoient pas de quitter définitivement le réseau social », d'après 20 minutes. Depuis l’épidémie de Covid-19, les scientifiques ont en effet fait de Twitter « un outil incontournable pour diffuser leurs avancées, échanger avec leurs pairs et informer le grand public ».

Et s'il y ont pour certains été harcelés par des complotistes, voire menacés de mort, « cette visibilité a permis des avancées majeures [et] permis aux pouvoirs publics de prendre des décisions plus rapidement », rappelle notre confrère : 

« Au printemps 2020, un groupe d’ingénieurs américains, spécialistes des aérosols, a multiplié les tweets pour prévenir que la transmission du virus se faisait majoritairement par de mini-gouttelettes flottant dans l’air. Le but ? Convaincre l’Organisation mondiale de la Santé mais aussi leurs confrères, au départ très réticents sur cette théorie. C’est pourtant l’une des caractéristiques les plus importantes dans la compréhension de la diffusion du virus. »

Alors qu'Elon Musk a mis fin à sa politique de lutte contre la désinformation sur le Covid-19, pour les scientifiques qui ont passé des mois à bâtir leur communauté, difficile d’imaginer repartir à zéro, explique Nathan Peiffer-Smadja, infectiologue à l’hôpital Bichat : « J’ai une certaine audience sur Twitter, ça a été un travail de longue haleine, il faudrait tout recommencer de A à Z ». 

Commentaires (25)


Ils ont voulu faire de Twitter une institution. Ils se rendent compte que c’est juste un site web comme les autres, qu’il finira par tomber comme tous les autres. Oeufs, paniers…


Très mauvais calcul.
Si à court terme c’est compréhensible, à moyen terme leur discours sera noyé dans la masse de contenus anti-science qui va inéluctablement augmenter.


Mais comment est-ce que tu peux “noyer” quelque chose sur Twitter ? Tu suis des personnes, elles s’expriment, personne ne peut l’entraver ou l’empêcher !



Quant au “anti-science” qui fleure bon le scientisme… Ça fait peur, mais bon, c’est sûrement un discours autorisé de nos jours. Que ce soit science ou pas science ça n’a pas à prendre le pouvoir (on n’est pas obligé de suivre “la science” du moment).



(reply:2108487:Cachemire) (reply:2108493:carbier)




Et vous faites comment pour communiquer au public sans utiliser les moyens du publique visé ?



the_frogkiller a dit:


Et vous faites comment pour communiquer au public sans utiliser les moyens du publique visé ?




Le problème c’est que le public visé risque de ne pas rester sur Twitter.
Ensuite, c’est un sujet qui doit être pris en compte par le secteur de la recherche dans sa globalité: On ne peut pas s’appuyer uniquement sur un service privé pour diffuser son information.
Mais c’est la même chose pour les services de l’Etat et/ou les journalistes.



A la limite on peut se servir de Twitter pour rediriger le public vers ses propres sources d’informations, mais pas diffuser de l’info via Twitter.


++ 1000000000000000


Ce n’est pas le seul canal de communication qu’ils utilisent il me semble….


La communauté scientifique n’a qu’à utiliser Facebook, ca sera tellement mieux. :roll:



Ou alors faire des TikTok, pour atteindre les jeunes. Rien de tel qu’une petite vidéo de danse/chant en playback pour faire passer ses idées.



Sans déconner, si la communauté scientifique n’a que Twitter comme solution pour contrer les fake-news, le monde est foutu.



Convaincre l’Organisation mondiale de la Santé mais aussi leurs confrères, au départ très réticents sur cette théorie.




Je ne comprends pas. Sur quoi portait la polémique ? La taille des gouttelettes ?
La propagation par aérosol a toujours été l’hypothèse privilégiée, non ?


Non, mais elle est vraie. On sait depuis toujours qu’un virus est beaucoup plus petit que la maille de tissage d’un masque chirurgical, et donc qu’il ne sert à rien. C’est comme si tu mettais des barreaux aux fenetres pour empécher les moustiques de rentrer. Mais là n’a jamais été la question.



v1nce a dit:


Je ne comprends pas. Sur quoi portait la polémique ? La taille des gouttelettes ? La propagation par aérosol a toujours été l’hypothèse privilégiée, non ?




Non à l’époque on croyait que la diffusion pouvait se faire principalement par contact avec des parois/poignées/aliments souillés et/ou contact direct.
De plus la taille des gouttelettes importe aussi beaucoup: si elles sont trop grosses, elles sédimentent rapidement, plus petites elles se diffusent plus loin.


Zut, mon personal branding.



v1nce a dit:


Je ne comprends pas. Sur quoi portait la polémique ? La taille des gouttelettes ? La propagation par aérosol a toujours été l’hypothèse privilégiée, non ?




ce qui m’inquiète surtout dans cette histoire, c’est qu’ils auraient utilisé Twitter pour “convaincre l’OMS”. Et donc que l’OMS s’est laissée convaincre par des posts Twitter…? Non seulement l’OMS, mais aussi “leurs confrères” - a priori donc des ingénieurs, pas des médecins, s’il fallait convaincre des médecins quand un processus médical est en jeu, ça se saurait…




carbier a dit:


On ne peut pas s’appuyer uniquement sur un service privé pour diffuser son information. Mais c’est la même chose pour les services de l’Etat et/ou les journalistes.



A la limite on peut se servir de Twitter pour rediriger le public vers ses propres sources d’informations, mais pas diffuser de l’info via Twitter.




Juste sur ce point, même si je comprends et j’approuve largement ton idée, je ne suis pas sûr que, par exemple, les revues scientifiques à comité de lecture soient des services publics. Puisqu’on parle du monde médical, The Lancet n’a rien de public.
Il y a néanmoins une problématique de communication vers le public, de la part des scientifiques comme de la part des institutions. Utiliser Twitter pour ça, c’est peut-être pas l’idée du siècle, mais quelles sont les alternatives…?



TroudhuK a dit:


Mais comment est-ce que tu peux “noyer” quelque chose sur Twitter ? Tu suis des personnes, elles s’expriment, personne ne peut l’entraver ou l’empêcher !



Quant au “anti-science” qui fleure bon le scientisme… Ça fait peur, mais bon, c’est sûrement un discours autorisé de nos jours. Que ce soit science ou pas science ça n’a pas à prendre le pouvoir (on n’est pas obligé de suivre “la science” du moment).




Et comment tu fais pour trouver quelqu’un sur Twitter ? Tu fais une recherche sur un sujet ou un hashtag et si le contenu anti-science noie le tien, bon courage pour te faire entendre ou lire.



anagrys a dit:


Juste sur ce point, même si je comprends et j’approuve largement ton idée, je ne suis pas sûr que, par exemple, les revues scientifiques à comité de lecture soient des services publics. Puisqu’on parle du monde médical, The Lancet n’a rien de public. Il y a néanmoins une problématique de communication vers le public, de la part des scientifiques comme de la part des institutions. Utiliser Twitter pour ça, c’est peut-être pas l’idée du siècle, mais quelles sont les alternatives…?




De toute façon, les revues scientifiques à comité de lecture sont peu utilisables pour le grand public. Déjà qu’entre experts d’un domaine, il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois pour comprendre, suivre une démonstration, pour le grand public c’est rapé.
Pour vulgariser et répandre la connaissance, tu as d’autres canaux: les magazines scientifiques, des sites Internet spécialisé ou pas, à créer s’ils n’existent pas. Bref des solutions existent.



Si c’est pour échanger entre scientifiques, des outils existent pour faire des recherches par mots clés sur les publis, avoir accès aux abstracts, voire aux publis elles mêmes (à moins que cela n’ait changé depuis mon passage).
Si c’est pour échanger façon chat, je le répète Twitter est une mauvaise idée. Il y a d’autres solutions qui pourraient être envisagées: payantes ou non.


Revues payantes et/ou en situation de rackett des fonds universitaires.
Le web des périodiques s’est transformé en juteux manège de la controverse.



Si [remplacez-par-un-rézosocio] sert de lien “public” pour cette raison et en réaction à l’état de fait calamiteux décrit ci-avant, alors aucun politique ne peut être élu ou gouverner à raison d’un projet de societé. Pas mieux en provenance d’organes para-publics ou para-privés sensés administrer les questions scientifiques à portée générale.



Ou bien, troisième voie de garage : il faut provoquer le complotisme pour valider une organisation sociale négligente par la réthorique du bouc émissaire. (la manufacture de l’ennemi étant le modèle pris pour référence car l’axe du mal c’est jamais en escadrille…)


:inpactitude:



carbier a dit:


Non à l’époque on croyait que la diffusion pouvait se faire principalement par contact avec des parois/poignées/aliments souillés et/ou contact direct. De plus la taille des gouttelettes importe aussi beaucoup: si elles sont trop grosses, elles sédimentent rapidement, plus petites elles se diffusent plus loin.




Je pense que le débat portait plutôt sur les aérosols que sur la contamination par contact. Le contact a rapidement été considérée comme une contamination secondaire. En revanche, en début de pandémie, les aérosols (très fines gouttes) ont été écartés par la WHO comme source de l’infection. Celle-ci étant attribuée aux plus grosses gouttes droplets (toux, éternuements). Le danger des aérosols commencera à être reconnu par la WHO en compte en Oct 2020 pour finalement être formalisé dans les nouvelles consignes diffuées en Nov 2020.


Ce n’est pas tant la variété des cannaux qui pose problème ici, mais leur porté.
En effet, les scientifiques n’ont pas attendu twitter pour partager leur connaissances au grand public. Cependant, Twitter s’est montré être le canal le plus efficace pour la diffusion à grand échelle d’information à des publics pas forcément plus intéressé que ça.



Les articles de vulgarisations, c’est bien, mais il faut encore faire l’effort d’y aller. Le public de ce genre d’article est déjà un public avertie, avec un intérêt pour les sciences qui font un effort à aller trouver ce genre d’information.


Vous partez trop loin. Il faut ce recentrer sur le sujet.




Nathan Peiffer-Smadja, infectiologue à l’hôpital Bichat : « J’ai une certaine audience sur Twitter, ça a été un travail de longue haleine, il faudrait tout recommencer de A à Z ».



Pour se faire mousser, il y a TikTok maintenant.


“Et s’il y ont pour certains été harcelés par des complotistes”



Mince. On se croirait sur BFM. Et après, on se demande pourquoi NXi est en train de couler…



Ricard a dit:


Non, mais elle est vraie. On sait depuis toujours qu’un virus est beaucoup plus petit que la maille de tissage d’un masque chirurgical, et donc qu’il ne sert à rien. C’est comme si tu mettais des barreaux aux fenetres pour empécher les moustiques de rentrer. Mais là n’a jamais été la question.




Euh les virus aéroportés ne sont pas secs et donc contenues dans des gouttelettes….



Ricard a dit:


Non, mais elle est vraie. On sait depuis toujours qu’un virus est beaucoup plus petit que la maille de tissage d’un masque chirurgical, et donc qu’il ne sert à rien. C’est comme si tu mettais des barreaux aux fenetres pour empécher les moustiques de rentrer. Mais là n’a jamais été la question.




On part de le masque chirurgical ne sert à rien suite à un mauvais argument démonté par le tueur de grenouilles :
Euh les virus aéroportés ne sont pas secs et donc contenues dans des gouttelettes….




Ricard a dit:


Oui, les grosses goutelettes. Mais pas les aérosols. https://www.letemps.ch/sciences/coronavirus-limportance-aerosols-revue-hausse https://www.usinenouvelle.com/article/covid-19-les-masques-chirurgicaux-ne-suffisent-pas-face-a-la-contamination-par-aerosol-il-faut-renouveler-l-air-interieur-pointe-fabien-squinazi-du-haut-conseil-de-la-sante-publique.N1810847




Et on continue par un argument disant que les aérosols ne sont pas arrêtés par les masques chirurgicaux, si j’ai bien compris ton ellipse avec en appui 2 articles qui ne disent pas cela.



Le premier dit :
On a souvent entendu que les masques chirurgicaux ou en tissu ne constituaient pas une barrière suffisante contre les particules inférieures à 10 microns. Qu’en est-il réellement?



«Il y a des préjugés concernant les masques chirurgicaux et communautaires, analyse Antoine Flahault. En laboratoire, les masques FFP2 ont certes montré une plus grande capacité de filtration des gouttelettes et des aérosols, mais cela n’a toutefois pas été confirmé par les essais randomisés qui les ont comparés aux masques chirurgicaux. Par ailleurs, les masques en tissu ne s’avèrent pas moins performants, pour autant qu’ils soient de bonne facture et correspondent aux normes en vigueur.»



Et le second :



Quand on parle avec un masque, on émet un aérosol potentiellement contaminant. Donc l’idéal serait de limiter ses paroles. Pour résumer, le port du masque est important mais il ne résoud pas tout. En intérieur, il doit être associé à d’autres mesures comme la limitation du nombre de personnes et surtout l’aération.



Donc, le masque chirurgical n’est pas parfait, mais est quand même utile. C’est pour cela qu’on a insisté sur l’aération des pièces pour virer les aérosols en renouvelant l’air.



Et on remarquera aussi que les 2 articles ont un avis différent, le premier étant plus favorable à ce masque.


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