Les agences d’espionnage américaines se fournissent aussi auprès des data brokers

Les agences d’espionnage américaines se fournissent aussi auprès des data brokers

Les agences d’espionnage américaines se fournissent aussi auprès des data brokers

Un rapport du Bureau du directeur du renseignement national américain (US office of the Director of National Intelligence, ODNI) fournit des indications sur l’ampleur à laquelle le FBI, la CIA, la NSA et d’autres agences utilisent les données personnelles d’internautes revendues par des courtiers de données, note le Wall Street Journal.

Le document indique en effet que les agences achètent en masse des « informations accessibles commercialement » (Commercially available information, CAI) accessibles sur le marché - c’est-à-dire des données récupérées depuis des téléphones, des moteurs de recherches, ou des capteurs de voitures, par exemple.

Les CAI « contiennent des informations d'un type et d'un niveau de sensibilité qui, historiquement, n'auraient pu être obtenues, si tant est qu'elles l'aient été, que par le biais d'une collecte ciblée (et prédéfinie) », note le rapport, et ce « sur presque tout le monde ». Elles peuvent « mettre en danger la réputation d’une personne, son bien-être émotionnel ou sa sécurité physique », est-il écrit plus loin.

Le rapport avait été demandé par le sénateur de l’Oregon Ron Wyden, qui alertait en 2013 sur la probabilité que les États-Unis puissent devenir un « État de surveillance irréversible », rappelle The Verge.

Dans le document, l’ODNI enjoint fortement les agences à documenter la manière dont elles utilisent les données qu’elles récupèrent, faute de quoi elles ne peuvent pas comprendre elles-mêmes ni même améliorer l’usage qu’elles font de ces masses d’informations sensibles.

La direction du renseignement national admet par ailleurs que malgré le discours inverse de nombreuses entreprises, il est « souvent possible » de désanonymiser des données sensibles.

Commentaires (8)


Ho ! Quelle surprise….



La direction du renseignement national admet par ailleurs que malgré le discours inverse de nombreuses entreprises, il est « souvent possible » de désanonymiser des données sensibles.




Ça m’intéresse d’en savoir plus.



En 2019 j’avais travaillé sur l’anonymisation des données client (sur demande du client) auprès d’un opérateur téléphonique commercialisant un service de centre d’appel (en mode mail/chat surtout).


En s’intéressant aux liens du graphe relationnel dont les noeuds ont été anonymisés, on obtient une “empreinte” d’interactions qui est bien plus unique que ce que l’on pourrait intuitivement croire.



Et dans certains jeux de données persistent des métadonnées sur les noeud dont la combinaison est aussi souvent assez unique.



OlivierJ a dit:


Ça m’intéresse d’en savoir plus.



En 2019 j’avais travaillé sur l’anonymisation des données client (sur demande du client) auprès d’un opérateur téléphonique commercialisant un service de centre d’appel (en mode mail/chat surtout).




Ils peuvent croiser pas mal de données diverses donc rien d’étonnant à cela


J’ai vu pas mal d’article sur le sujet ces dernières années. Typiquement quelqu’un affirme avoir des données anonymisées, et l’auteur de l’article démontre comment on retrouve les personnes.



Déjà si tu as des données de géo-localisation c’est fini dans la majeure partie des cas (ton domicile et ton lieu de travail suffisent généralement à t’identifier).


Les états naissent lors des guerres et sont conçus pour faire la guerre. Éventuellement contre ses propres “citoyens”.


Éventuellement ou “eventually” (finalement) ? ;)


Mouais c’est une brêve mais il manque quant même pas mal de trucs.
Comme en parlant des autres agences sans parler de la police mais aussi de la vente de logiciels de surveillance par ces même entreprises de databroker.


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