Haiku est né en 2001, après l’annonce de Be Inc. du quasi-abandon de BeOS. Le projet OpenBeOS était né dans la foulée, par un groupe de développeurs qui ne voulait pas voir mourir un système ayant tant de qualités. Le nom fut changé en Haiku pour éviter les problèmes de droits sur la marque BeOS.
Fin juillet, le projet fêtait ses 20 ans et s’offrait pour l’occasion une bêta 3. Oui, on parle bien d’une troisième bêta en 20 ans, la maturation du projet étant très lente.
Les nouveautés sont donc majeures, avec notamment un installeur plus simple à utiliser et ayant reçu de nombreux correctifs. Le gestionnaire de paquets reçoit plusieurs capacités, dont la reprise des téléchargements, l’exécution de scripts de nettoyage inclus dans les paquets, de meilleures performances ou encore le remplacement de Python 2 par Python 3.7.
Parmi les autres apports, citons de nombreuses retouches de l’interface (notamment pour les thèmes sombres), un enrichissement de la composition graphique, une mise à jour majeure du navigateur basé sur HaikuWebKit, une nouvelle version de l’API « net services » (les anciennes applications restent compatibles), un meilleur support de POSIX ou encore de meilleures performances.
Outre l’annonce officielle et le billet publié pour les 20 ans, nous vous conseillons l’article consacré au sujet par LinuxFR, largement détaillé.
Commentaires (18)
#1
Nom de code de la beta 3 : Namatata
#2
Mais du coup, c’est un “vrai” OS complètement à part, ou c’est une distribution linux ?
#3
Haïku n’est pas basé sur un kernel Linux
#3.1
Mais il est compatible POSIX
#4
Bon du coup maintenant ça m’intrigue, et je veux que Nxi nous fasse un test dans la lignée de ce qui a été fait pour les distib linux moins mainstream
edit : en fait le test fait par linuxFR semble déjà bien complet, je m’en vais lire ça
#5
POSIX est une norme qui n’a rien à voir avec un noyau particulier.
Solaris, AIX & Cie sont POSIX sans être Linux.
Les différents BSD sont à ma connaissance POSIX et ne sont pas du tout Linux.
Même certains Windows de la branche NT étaient POSIX (par contre, je ne me souviens plus de quand ç’a commencé et quand ça s’est arrêté).
Hurd est… ou n’est pas, telle est la question.
De mémoire, la norme POSIX est essentiellement un set d’API système (noyau et applis).
#6
#7
Je ne connais pas du tout cet OS, mais 3 beta en 20 ans, c’est plutôt peu en effet
Y a des personnes qui utilisent cet OS ?
#8
#8.1
Ouch ce coup de vieux
#9
Oui. Ceux qui croient que l’Amiga500 a encore un avenir.
#10
Sachant que Linux n’est pas certifié POSIX (trop cher). Donc, je vois vraiment pas ce que POSIX vient faire dans l’histoire.
Non : comme ReactOS (tentative de réécriture libre de Windows visant la compatibilité binaire, elle aussi entamée il y a plus de 20 ans et avançant au rythme d’un escargot rhumatisant, au point que le projet est techniquement désormais totalement dépassé et bon à jeter), Haiku n’est qu’un joujou pour les nostalgiques de l’époque BeOS ou les curieux qui veulent voir à quoi ça ressemblait (perso, j’ai beau avoir bien connu l’informatique des années 1990, j’ai jamais vu de PC tourner sous BeOS ! Je sais pas où on pouvait en trouver). Mais ça n’a pas (ou plus) vocation réaliste à être exécuté dans autre chose qu’une machine virtuelle et être testé 5-20 minutes avant de dégager.
#11
J’ai utilisé BeOS à l’époque sur mon PC
#12
J’en avais vu tourner dans les boutiques France Telecom
#13
C’est clair, surtout que les applis sont loin derrière … ce qui se faisait dans KDE3 (pour la plupart)…
A l’époque, BeOS avait des choses novatrices notamment en multithread et en réactivité, en traitement multimédia intégré et dans son FS (et booter en 20s sur un disque dur de l’époque, c’était quelque chose!).
On y croyait et sur un système à 2 CPU, il gagnait presque 100% en perfs par rapport à un seul. Activer le SMP sur Linux à l’époque était encore problématique et ne permettait pas de gagner autant en perfs, idem pour BSD et Windows, pour des problèmes de verrouillage intempestif des ressources (cf “giant lock” de BSD)
Mais actuellement tous les systèmes sont SMP et pensés comme tels. De même, l’architecture Be n’a pas “bénéficié” des évolutions en matières de pratiques de sécurisation - je ne parierais pas sur la sécurité inter process.
Et à priori, Haiku ne propose ni mécanisme pour hoster une VM, ni des conteneurs ou jails, ni une compatibilité Linux.
#14
A côté du Minitel?
#15
Les minitels étaient peut-être planqués dans les bureaux derrière, s’il y en avait.
Mais j’ai bien vu une paire de poste sous BeOS à côté d’autres sous OS/2 Warp dans la boutique
#16
Les appli ? À part les gadgets pour montrer les capacités technologiques de l’OS (mais qui ne sont que des démos techniques), tu as une partie de celles déjà disponibles sur les autres OS (et là, pourquoi utiliser Haiku ?).
OK, le système permet depuis peu de se compiler lui-même et permet aussi d’exécuter LibreOffice (ce qui était un réel défi, apparement). Mais sorti de là, à part les temps de démarrage et arrêt qui doivent être instantanés (déjà que sur une VM anémique placée sur un disque dur mécanique, Haiku s’installait en… moins de 10 secondes, partitionnement et formatage du disque compris, il y a 2-3 ans, alors imagine aujourd’hui en dur sur un SSD !), il est clair que ce qui était un OS hyper-novateur il y a 20 ans s’est, depuis, largement fait rattraper et dépasser par la concurrence qui, elle, n’a pas pour objectif premier de titiller la corde nostalgique des utilisateurs trentenaires et quadragénaires d’aujourd’hui.