Lancement de Falcon Heavy : un succès sur toute la ligne, avec une triple récupération
Le 12 avril 2019 à 09h18
1 min
Sciences et espace
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Après deux reports, SpaceX a envoyé cette nuit son lanceur lourd Falcon Heavy dans l'espace pour la deuxième fois de son histoire.
La première date de février 2018 (lire notre compte rendu), mais il s'agissait d'une démonstration, avec l'envoi du roadster Tesla d'Elon Musk. Cette fois-ci, il s'agissait du premier vol commercial avec un satellite saoudien a bord. Il a été mis en orbite sans encombre.
Plus impressionnant, la société a réussi à récupérer trois morceaux de sa fusée : le premier étage « Core » et ses deux boosters supplémentaires. Pour rappel, l'année dernière le premier étage avait loupé son retour sur une barge, alors que les deux boosters latéraux étaient revenus sans encombre.
Le 12 avril 2019 à 09h18
Commentaires (38)
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Abonnez-vousLe 12/04/2019 à 08h44
Ils ont également récupérés les deux parties de la coiffe de la fusée :
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Le 12/04/2019 à 09h01
On dira pas comme ça, mais SpaceX s’impose chaque jour un peu plus comme un challenger incontournable.
Franchement, Arianeespace a de quoi s’inquiéter, eux qui se moquait encore de spaceX il n’y pas si longtemps.
Le 12/04/2019 à 09h03
à 3 millions de dollars la moitié de coiffe, les récupérer représente une économie non négligeable…
En fait, la fusée est donc revenue en 5 morceaux plus ou moins autonomes ( les coiffes disposant de systèmes de vol et de propulsion pour contrôler la chute )
Le 12/04/2019 à 09h22
Le 12/04/2019 à 10h17
le discourt officiel d’arianespace n’a pas changé. Pour eux, le financement de spaceX est bancale car subventionné grâce au USA. A long terme, ce n’est pas tenable.
Le problème est que l’on ne connait pas le cout réel d’un lancement avec etage 1 neuf ou occasion donc dure de comparer les offres.
Le 12/04/2019 à 10h18
Cette fois-ci, il s’agissait du premier vol commercial avec un satellite journaliste saoudien a bord. Il a été mis en orbite sans encombre.
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Le 12/04/2019 à 12h02
Cette fois-ci, il s’agissait du premier vol commercial avec un satellite journaliste saoudien a bord. Il a été mis en orbite sans encombre.
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Le 12/04/2019 à 12h35
Le 12/04/2019 à 13h36
Merci, tu m’a faire rire." />
Le 12/04/2019 à 14h49
Le retour des lanceurs est juste bleuffant.
On dirait vraiment ironMan qui se pose…
Et il faut avouer que c’est génial la manière dont ils filment, avec les caméras sur les lanceurs, sur le sol etc.
Le 12/04/2019 à 15h07
Et malheureusement… Il a raison.
Le projet Arianespace ne s’est pas modernisé. Il n’y a qu’à voir la qualité de vidéo. De l’autre côté, on a plusieurs agences nationales et privées qui profitent d’une modernisation très attractive.
Le 12/04/2019 à 16h16
Comme à chaque fois : bien joué les gars, et que le secteur spatial continue de nous faire rêver avec d’aussi belles chorégraphies.
Le 12/04/2019 à 16h24
D’après wikipedia, la capacité d’emport de la falcon Heavy en GTO (orbite de transfert géostationnaire) est de 26,7 tonnes.
Le satellite Arabsat-6A pèse 6,4 tonnes.
Du coup c’est une fusée totalement overkill pour le type de mission, ça doit pas être facile d’être rentable…
Le 12/04/2019 à 18h05
Le 12/04/2019 à 20h23
Le 12/04/2019 à 20h23
Le 12/04/2019 à 20h26
Cf mon commentaire ci-dessus où je réalise que la capacité d’emport n’est que de 8 tonnes (on s’est croisés).
Le 12/04/2019 à 20h53
Le 12/04/2019 à 21h41
Sauf que Arianespace ne peut pas répondre aux appels d’offre de la NASA et du gouvernement américain. La loi impose que ce soit des entreprises américaines. Alors qu’il n’y a aucun équivalent en Europe, où les lancements institutionnels ne sont pas réservés à Ariane… Donc l’Europe ne peut pas subventionner Arianespace alors que les USA ne s’en privent pas.
Le 12/04/2019 à 21h45
Le 13/04/2019 à 07h10
Le 13/04/2019 à 07h55
C’est le reproche qui est fait également à Ariane 5, qui a une forte capacité, mais lance deux satellites en même temps, et est peu compétitif par rapport à des lanceurs « légers »
Au moment de la conception, on n’avait pas pensé que les satellites diminueraient autant en poids. Je me pose également des questions sur la pertinence économique de Falcon Heavy…
Le 13/04/2019 à 08h01
Au final, accuser de concurrence déloyale SpaceX est un peu idiot dans la mesure où ce sont les lois protectionnistes de leur pays qui les favorise…
Le 13/04/2019 à 08h10
SpaveX surfacture ces lancements institutionnels sans concurrence hors USA, pour pouvoir vendre moins cher ses lancements commerciaux, et ça c’est pas une exigence réglementaire. Mais tu as raison, ça se fait pas sans le soutien du gouvernement américain. Et de toute façon, tout le monde à part l’Europe fait ça (Russie, Chine, Inde). Donc le problème c’est l’ouverture totale du marché européen sans exigence de réciprocité.
Le 13/04/2019 à 08h42
C’est le problème de jouer réglo dans dans univers entouré d’escrocs… Et en voulant appliquer les règles l’Europe se tire des balles dans le pied en permanence. " />
Le 13/04/2019 à 09h23
Le 13/04/2019 à 10h04
Surfacturer par rapport à qui? S’ils facturent 100 millions au lieu des 60 millions qu’ils facturent au privé alors que la concurrence (ULA, …) facture 150 à 300 aux secteur public, est-ce vraiment de la surfacturation?
Est-ce que si les lois protectionnistes n’existaient pas, est-ce qu’Arianespace pourrait vraiment vendre moins cher que Spacex?
Le 13/04/2019 à 10h44
J’ai pas les chiffres, mais les gros postes de dépenses pour le lancement d’un satellite sont les mêmes que ce soit un satellite financés par le public ou par le privé, donc SpaceX facture plus cher non pas parce que ça lui coûte plus cher, mais parce qu’il y a pas de concurrent pour tirer les prix vers le bas et parce que le gouvernement est prêt à payer.
Ariane 6 a gagné plusieurs appels d’offre commerciaux face à SpaceX, donc ils sont compétitifs niveau prix (même sans réutilisation).
Donc je vois pas pourquoi ils pourraient pas être compétitifs sur les lancements institutionnels américains.
Et puis il y a certains coûts qui sont amortis sur tous les lancements réalisés (la R&D, les investissements dans les chaînes d’assemblage, dans le centre spatial). Plus une fusée est lancée, moins un lancement coûte cher. En ayant des lancements institutionnels garantis, les concurrents d’Ariane sont sûrs d’avoir un nombre minimum de lancements par an pour amortir ces coûts. Arianespace n’a pas ces lancements garantis, donc ils sont dans une position moins confortable.
Je dis pas que ce que fait SpaceX n’est pas très bien, mais il y a une volonté politique aux USA de soutenir leur industrie spatiale. En Europe, on a malheureusement pas ce soutien à notre industrie spatiale et on privilégie ce qui coûte le moins cher à court terme, sans se soucier des conséquences industrielles à long terme derrière. Dans quelques années, on viendra pleurer qu’on a du chômage et qu’on s’est fait manger par les américains et les chinois, alors qu’on aurait pu rester concurrentiels si on avait eu suffisamment de volonté politique et moins d’idéologie ultralibérale…
Le 13/04/2019 à 14h55
Le 13/04/2019 à 18h59
Je ne me prétends pas analyste du marché des lanceurs spaciaux, je ne fais que reprendre ce que j’ai pu lire, notamment dans cet article, sachant que c’est la Ministre des Armées française qui le dit, pas moi.
Le prix affiché pour un lancement de Falcon 9 sur le site de SpaceX est de 62 M\(, donc 83 M\) c’est déjà 30% plus cher. Et dans cet article (dernier encadré), ils donnent des prix de lancements institutionnels à 97 M\( (Sentinel 6A pour la NASA) et 96,5 M\) (GPS 3, US Air Force). Je veux bien qu’il y ait des surcoûts pour un lancement institutionnel par rapport à un lancement commercial, mais il y a surtout une différence : pour les lancements commerciaux ils sont en concurrence avec les russes et les européens, pour les lancements institutionnels ils le sont pas.
Le 13/04/2019 à 20h15
Le 13/04/2019 à 23h12
Oui enfin le gouvernement américain a tout à fait la possibilité de négocier le prix, même sur une procédure d’appel d’offre. Ils le font pas parce qu’ils assument de soutenir leur industrie, financer la R&D, etc… Et ils ont bien raison. Ce que je critique, c’est l’Europe, qui ne fait pas pareil pour ses lancements institutionnels, alors qu’Arianespace est en concurrence avec SpaceX sur le marché des lancements commerciaux.
Le 14/04/2019 à 07h10
Le 14/04/2019 à 10h49
Le 14/04/2019 à 13h58
En cherchant un peu, un article indique qu’en fin 2018, 5 pays européens se sont mis d’accord pour privilégier les lanceurs locaux que sont Ariane 6 et Vega C.
Côté privé, les seules infos de lanceurs que j’ai trouvé concernent majoritairement le marché des small-sats et plusieurs compagnies existent en ce sens mais ça reste encore en développement.
Le 15/04/2019 à 08h13
Le 15/04/2019 à 08h44
Le 15/04/2019 à 20h17
Pour expliquer les raisons des surcoûts deux points majeurs:
En conséquence SpaceX doit payer l’assurance eux même et/ou prendre des précautions supplémentaires pour s’assurer du succès du vol.
Si vous voulez vous faire une idée de tout cela, je vous recommande cette vidéo:
YouTubeIl s’agit d’un audit du sénat américain pour déterminer si les lancements militaires (alors réservés à ULA) doivent s’ouvrir à la concurrence d’un deuxième acteur (SpaceX).
Cela montre aussi l’explosion des prix de lancement pour ULA pour l’USAF en l’absence de concurrrence (plus de 400M par lancement).