Afin d'améliorer l'efficacité de son système de vidéosurveillance, la ville d'Orléans va « mener une expérimentation avec la start-up orléanaise Sensivic : coupler certaines caméras avec des détecteurs de sons qui alerteraient la police municipale sur des bruits suspects, tout en respectant la vie privée », précise France Bleu.
« Il est interdit d'enregistrer des conversations dans la rue », explique notre confrère, ce pourquoi les 220 caméras de la ville restent sourdes. La start-up orléanaise Sensivic n'en a pas moins conçu un logiciel basé sur des détecteurs de sons et capable de définir le paysage sonore habituel d’une ville, mais également d'identifier les bruits suspects, sans pour autant transmettre le son en question.
« L'idée, c'est que si un son anormal est détecté, comme un coup de feu, un bris de glace, un cri de détresse, immédiatement une alerte avertirait l'agent qui surveille les écrans au centre de sécurité orléanais (CSO) ; celui-ci pourrait aussitôt regarder et identifier le lieu où cela s'est passé, et donc envoyer une équipe », explique Florent Montillot, l’adjoint au maire d’Orléans chargé de la sécurité.
« Reste à savoir si le système est fiable et qu'il n'engendre pas de fausses alertes... » conclut France Bleu, qui relève en outre que l'expérimentation « sera prise en charge financièrement par Sensivic », que « seules 3 ou 4 caméras de la ville vont être couplées à ce système de détecteurs de sons », mais également qu'« on ne sait pas encore combien de temps il faudra pour valider ou non cette expérimentation ».
Commentaires (26)
#1
Saint Étienne avait abandonné ce projet :
https://www.banquedesterritoires.fr/saint-etienne-renonce-linstallation-de-capteurs-de-sons
Deux ans plus tard, la CNIL n’avertirait plus ?
#1.1
Oui, NXI en avait parlé aussi.
Par contre, j’ai l’impression que la société en cause ici a fait attention afin d’éviter d’être hors du champ du RGPD. En particulier, ils disent : “De plus, le traitement des ondes acoustiques dans nos détecteurs audio est réalisé soit sur une valeur absolue du son, opération non réversible ne permettant pas de retrouver le son d’origine, soit sur une durée très limitée, écrasée constamment par la séquence suivante, ne permettant pas techniquement de comprendre ni syllabe, ni mot, ni phrase.”
Je ne dis pas que la CNIL aura le même avis qu’eux et que ceux qui ont fait l’expertise de leur produit, mais il va falloir qu’elle soit convaincante pour affirmer comme la fois précédente : « Ce risque d’atteinte au droit au respect de la vie privée est d’autant plus important, poursuit-elle, qu’aucune garantie technique ou juridique ne permet de prévenir, de manière suffisante, une écoute en direct des sons ou un enregistrement de ceux-ci ».
En plus, comme c’est une expérimentation très localisée payée par la société, l’intérêt légitime pourrait cette fois être invoqué au moins pour cette phase d’expérimentation.
#2
Vivement la même chose dans le Finistère, qu’on identifie d’où viennent les basses fréquences qui montent à 40 dB au dessus du bruit de fond toutes les nuits.
#2.1
Si ce n’est pas du troll : c’est probablement lié à l’armée. Brest est un centre important lié à la marine, les sous-marins…. (je ne rentre pas dans les détails, tu trouveras tout ça facilement).
Pour l’anecdote : l’association réseau d’une école que nous nommerons les « télécomines de bretagne » m’avait raconté des anecdotes sur certaines fréquences du WiFi qui ne « passaient pas » à cause du brouillage, les plans qui ne sont pas sur google maps, du coup il faut aller en mairie, etc.
#2.2
C’est quoi cette histoire de son dans le Finistère ?
#3
Orléans, où on fait la guerre aux bars dans la quasi seule rue où il y’en a et où les trafics divers se font toute la journée dans la partie sud de la ville à 150m du commissariat, sans jamais aucune forme d’action policière.
#3.1
C’est très ironique mais tant que nous auront un gouvernement en place qui veut faire la guerre à la drogue nous aurons du trafic. Naturellement plus le temps passe et plus le nombre de consommateur augmente ce qui fera mécaniquement augmenter le nombre de trafic.
Nous sommes actuellement les plus gros consommateurs de cannabis en europe hein ! Et attendez vous encore plus de bordel quand les premières salles de shoot vont apparaitre dans tout un tas de ville en france.
Si tu veut que ça change il ne faudra ni voter marine ni voter macron en 2022.
#4
Question :
Dans ce genre de système, c’est le micro qui fait le tri entre les sons ou alors tous les sons captés sont remontés sur un serveur qui fait le tri ?
#5
De ce que je comprends le traitement se fait au plus près du micro.
Je ne sais pas si les événements sont catégorisés finement, ça semble beaucoup être basé sur l’intensité sonore :
Le Sound-scanner détecte les événements sonores brusques et très brefs (moins de 20 ms), d’une intensité nettement différente de l’ambiance sonore, et ne s’étant pas produits récemment
Après ce qui est remonté au serveur central et/ou l’opérateur c’est uniquement des notifications pas un fichier sonore.
Aucun enregistrement du son, seules les métadonnées sont analysées
#5.1
sur la version qu’on avait dans les mains avant de se faire clouer le bec par la cnil et que tout tombe à l’eau, une alerte selon l’empreinte du son (avec au choix bris de glace, coup de feu, etc.) était remontée et non pas le son directement…
edit: oups, je voulais répondre au cheesepower :x
#6
Quelques militants farceurs peuvent donc faire capoter le système, en faisant éclater des ballons de baudruche près des caméras ?
#7
Trouble à l’ordre public, nous allons vous mettre abusivement en garde à vue et vous n’aurez aucun recours.
#8
C’est un coup monté des écolos qui pensent gagner la présidentielle pour mettre des amendes aux gens qui pètent dans la rue (motif invoqué : destruction de la couche d’ozone, ça va remplir les poches de l’Etat)
#9
L’ultra-sécurité c’est le bien, l’utra-sécurité c’est le bien, l’ultra-sécurité c’est le bien, détourner le procédé de son usage prévu au départ pour taxer la population c’est le bi… ah mince pardon.
Ou sinon il y a un truc pas mal pour détecter les bruits suspects ça s’appelle un habitant. Quand il entend un coup de feu ou un cri il est capable d’appeler la police c’est complètement dingue, une techno innovante.
#9.1
Pas assez disruptif
Et cela ne permet pas de faire confier le projet à la société du beau-frère.
#9.2
Et moins détournable. Le but inavoué de toutes ces tentatives de pose de micros sur la voie publique (surtout avec les raisons bidons invoquées) étant dans un premier temps de faire accepter ça doucement par la population pour ensuite en multiplier les usages beaucoup moins catholiques.
#10
Moi j’avais pensé à des coussins péteurs….
#11
Je vois pas trop l’intérêt de balancer un signal audio (pas radio) à 100, 200 et 300 Hertz à 3h30 le matin. Comme en plus le signal est aussi fort sur tout le Finistère et jusqu’à Lorient je suppose que ça suppose une certaine puissance.
En tout cas c’est pas lié à la 5G Huaweii puisqu’ils sont interdits de territoire à Brest. Enfin il me semble.
#11.1
Apparemment les soviétiques communicaient avec leurs sous-marins en 82 hertz, les américains en 76 hertz
Par contre officiellement les émissions partent de Rosnay, en Indre, donc ça ne devrait pas être en Finistère…
C’est peut-être ça ?
#12
Vu la taille c’est difficile de le rater. Mais c’est toujours de la radio et pas de l’audio.
#13
Actuellement à Brest (mais constaté aussi à Quimper et Quimperlé.), dans une pièce calme, j’ai 2 pics de fréquence à 100Hz et 200 Hz qui sont à environ 20 dB (1) au dessus du bruit de fond. Testé sur 2 programmes différents et sur 2 smartphones différents.
Généralement, ça va augmentant au fur et à mesure que tu avances dans la nuit. Tu vas avoir des pics de plus en plus fort à 24, 49 (2), 100, 200 et 300 Hertz.
Parfois, tu as aussi un pic à 80 Hz qui évolue généralement de manière inverse de celui à 100 Hertz (quand l’un monte, l’autre descend) ce qui crée un battement pénible (pour ceux qui l’entendent)
(1) sans doute pas des “vrais” dB vu que c’est juste le micro du smartphone, mais ça donne une idée.
(2) Les pics à 24 et 49 je ne les vois que sur un smartphone. L’autre doit avoir un filtre passe-haut.
#13.1
C’est fou ce truc… Et c’est que des harmoniques donc probablement pas naturel (j’imagine qu’on s’en doute déjà…)
Et il n’y a pas la moindre piste d’explication ?
#14
Et vous vous êtes faits retoquer ? C’est ridicule.
C’était une intrusion inacceptable dans la vie privée des voleurs à la roulotte ?
#15
Perso j’en vois pas (enfin j’ai pas de théorie qui s’accorde avec le fait que ça se produit sur des sites assez distants (100 km))
Ce qui m’étonne c’est que c’est dans le domaine audible et que pas plus de gens ne l’aient noté.
Ou alors c’est les micros de mes 2 smartphones (de marque différentes) ou les différents logiciels utilisés qui déconnent.
#15.1
Ça dure jusqu’à quelle heure environ ?
J’ai écouté ce matin en me réveillant vers 7h, j’ai entendu un petit bourdonnement (genre les murs qui tremblent lorsqu’un camion passe pas trop loin), est-ce que ça peut être ça ?
#16
Oui ce matin de 7h00 à 08h00 (et hier aussi) c’était l’embouteillage sur les fréquences < 60 Hertz. Pas de pic en particulier mais simplement un volume moyen très supérieur au reste de la bande sonore. On avait toujours les pics à 100, 200, 300 mais ils faisaient pâle figure par rapport au vacarme sous les 60 Hz.
Evidemment (vu les horaires) ça pourrait être la circulation mais :
ce n’est pas systématique (pas tous les jours en semaine),
ce n’est pas “symétrique” (le pic du matin ne se produit pas forcément le soir)
Même en combinant avec les couloirs aériens, l’action des vents, la concentration/l’étalement de la circulation en fonction des jours/heures, je ne trouve pas l’hypothèse très convaincante.
Encore que, depuis 2⁄3 ans, la DDE tronçonne tout ce qui ressemble à un arbre à proximité d’une route.