La section 702, qui permet à la NSA d'intercepter des communications électroniques à l'extérieur des États-Unis, aurait permis au FBI d'arrêter des trafiquants de fentanyl (un opioïde qui a fait plus de 75 000 morts l'an passé dans le pays), et d'identifier les hackers derrière la cyberattaque de Colonial Pipeline, notamment.
Des sources officielles ayant requis l'anonymat ont en effet expliqué à Associated Press que ladite section 702, qui avait été mise à mal suite aux révélations Snowden, reconduite pour 5 ans en 2018, et qui doit donc être renouvelée, ne se limite pas à la seule lutte antiterroriste et ce, alors qu'elle a aussi fait polémique en raison d'erreurs et de mésusages de la part d'agents du FBI.
Elle aurait également permis d'identifier des tentatives de déstabilisation ciblant des dissidents chinois ou émanant de services de renseignement étrangers, ainsi que les auteurs iraniens d'une attaque par rançongiciel visant des ONG.
Suite aux révélations Snowden, la NSA avait expliqué que la section 702 avait « contribué à comprendre et, dans de nombreux cas, aidé à déjouer des complots terroristes aux USA et dans plus de 20 pays dans le monde ».
Sur les 54 « cas » qu'elle avait alors évoqués, un seul avait permis l'arrestation d'une personne aux États-Unis : Basaaly Moalin, un réfugié somalien qui avait continué à envoyer de l'argent (8 500 $) pour financer des camions d'eau potable, des écoles et des orphelinats dans son village d'enfance, et qui avait été en contact « indirect » (sic) avec un représentant d'Al Shabaab, une organisation somalienne liée à Al Qaeda.
En 2020, la Justice états-unienne avait estimé que la collecte de méta-données ayant entraîné sa condamnation à 18 ans de prison avait été illégale.
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Commentaires (16)
#1
Pour résumer: des sources anonymes disent qu’une section spéciale d’une officine de renseignement US aurait permis à une autre officine US d’arrêter des trafiquants de drogue, des hackers chinois/iraniens et des complots terroristes.
C’est à la fois surement vrai, surement faux et surement incomplet.
#1.1
Tu as l’air bien sûr de toi !
#1.2
Drôle de formulation.
Que ce soit incomplet, sans doute vu qu’on parle d’un service plutôt secret, mais dire que c’est faux… C’est normal que des agences gouvernementales partagent des informations, c’est l’inverse qui est problématique.
#2
Vu qu’on n’a pas accès aux informations, la NSA peut dire ce qu’elle veut sur son taux de réussite et sur la gravité des menaces. Quand tu lis le 2 derniers paragraphes des la news, ca pose question.
#3
Pendant ce temps là, les plus gros trafiquants d’opiacés aux US (la famille Sackler) sont toujours libres et avec plein d’argent… Pourtant, pas besoin de NSA, FBI ni CIA pour les trouver.
#4
Une fuite juste avant une évaluation/reconduction :
Donc c’est fuite organisé, c’est pour rappeler aux législateurs US que la section a un intérêt.
#4.1
Qui parle de fuite ?
#5
Tout cela sent très fort la propagande de ces services pour justifier leurs outils intrusifs sur la base d’un cas isolé, mensonge par omission de l’ensemble des cas pour lesquels ils permettent d’impunies violations.
Ne s’approcheraient-on pas d’une échéance de renouvellement de leur budget ?
#6
Ce ne sont pas des trafiquants mais des fabricants légaux, et ils ont de gros problèmes judiciaires et de très lourdes amendes en cours d’évaluation.
C’est pas une fuite, c’est issu de sources officielles, c’est écrit dans l’article.
Ben voyons…
Décidément, dès que ça touche les US, c’est la fête aux commentaires.
#6.1
Si tu as autre chose que ton humeur à partager, ce pourrait enfin être intéressant !
#7
Des sources officielles ayant requis l’anonymat, ce n’est pas vraiment une fuite certes, mais ça s’en rapproche. S’ils avaient le droit de communiquer ces infos, ils n’auraient pas demandé à rester anonymes.
#8
La fin ne justifie pas les moyens. Libérez Assange.
#9
Pas trop justement, ils ont mis purdue pharma en liquidation pour éviter une grosse partie des amendes. Ils continuent leurs business en vendant maintenant des médocs anti addiction aux opiacés, opiacés qu’ils vendent toujours (dont à l’Europe).
#9.1
C’est mal barré quand même, en mars 2022 je lis ceci https://www.la-croix.com/Crise-opiaces-nouvel-accord-plan-faillite-laboratoire-Purdue-2022-03-03-1301203128
Bref, par rapport au commentaire initial qui disait un peu n’importe quoi (et hors-sujet), cette affaire est traitée par la justice, et aucun rapport avec NSA où je ne sais quoi.
« [..] L’accord, arguaient-ils, ne permettait pas aux victimes de se faire entendre et d’éventuellement porter plainte contre les Sackler au civil. Les membres de la famille peuvent toujours faire l’objet de poursuites pénales.
Pour surmonter les réticences de ces Etats, la famille Sackler a finalement accepté de payer au moins 5,5 milliards de dollars et jusqu’à 6 milliards en fonction de la vente des activités du laboratoire à l’étranger.
Elle avait jusqu’à présent proposé de verser 4,3 milliards, en plus de 225 millions déjà payés au ministère de la Justice. [..] »
« [..] Outre la vente d’OxyContin à des fins “légitimes”, elle doit fournir, gratuitement ou à prix coûtant, des médicaments anti-overdose et des traitements contre la dépendance aux opiacés.
Une juge américaine avait invalidé en décembre ce plan, estimant que le juge des faillites qui avait entériné l’accord en septembre n’avait pas l’autorité pour empêcher d’éventuelles futures poursuites au civil contre les membres de la famille. »
#10
Est-ce qu’il y aura une incarcération longue durée pour ces personnes ? probablement pas.
Est-ce qu’ils sont ruinés ? Non largement pas.
Donc tu peux raconter ce que tu veux, mais ça reste 2 poids 2 mesures, sachant qu’il n’y aurait pas autant de trafic de fentanyl aux US, si à la base, ces enflures de Sackler n’avaient pas pu vendre des opiacés puissants aussi facilement que des bonbons…
#11
Mais pourquoi les incarcérer ?
Tu n’en sais rien.
Pas d’accord.
Les autorités permettaient apparemment la vente relativement libre de ces produits.
Et les gens qui en achètent, ils n’ont pas une responsabilité ? À un moment ça va bien cette déresponsabilisation. N’importe qui ou presque connaît les dangers des opiacés.