John Deere accepte enfin le « droit à réparer »
Le 10 janvier 2023 à 06h23
1 min
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L'American Farm Bureau Federation et le fabricant de machines Deere & Co ont signé un protocole d'accord (.pdf) qui garantit aux agriculteurs américains le droit de réparer eux-mêmes leur matériel agricole ou de s'adresser à un technicien indépendant, relève l'agence Reuters.
Jusqu'alors, Deere exigeait de ses clients qu'ils fassent appel à ses services agréés, empêchant les agriculteurs de réparer par eux-mêmes les produits qu'ils avaient achetés.
« Vous aurez accès aux outils de diagnostic et aux informations dont vous avez besoin. Et vous l'obtiendrez à un prix juste et raisonnable », a déclaré le président du Farm Bureau, Zippy Duvall :
« Le protocole d'accord vise à trouver une solution au débat sur le "droit de réparer" dans le secteur privé, plutôt que par le biais de la législation ou de la réglementation, selon le document. Il profite aux agriculteurs et aux installations de réparation indépendantes aux États-Unis et à Porto Rico, pour "l'exploitation et l'entretien légaux des équipements agricoles", indique le protocole d'accord. »
Reuters ne précise pas cela dit si cela concernera aussi les agriculteurs non états-uniens.
Le 10 janvier 2023 à 06h23
Commentaires (22)
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Abonnez-vousLe 10/01/2023 à 06h40
Les agriculteurs Français sont d’autant plus concernés que Renault agriculture a été racheté par John Deere, il y a déjà plusieurs années.
Le 10/01/2023 à 08h16
Non, Renault Agriculture est détenu par le groupe Claas
Le 10/01/2023 à 08h44
Non c’est Claas (Allemagne) qui a racheté la partie véhicules agricoles de Renault.
Le 10/01/2023 à 11h25
Le “droit à réparer” n ‘existe pas en France.
Le 10/01/2023 à 17h56
Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé.
Le 11/01/2023 à 11h27
Pas de droit dans la loi=pas d’opposabilité. Le problème c’est pas d’avoir le droit de le faire, mais de pouvoir le faire. Et donc tu ne peux pas attaquer le fabricant en justice parce qu’il ne te permet pas de réparer.
Le 11/01/2023 à 13h00
Aux USA non plus, il n’y a pas de droit à réparer dans la loi. C’est même écrit dans la brève que cet accord a été fait pour éviter qu’il y ait une loi sur le sujet :
Le protocole d’accord vise à trouver une solution au débat sur le “droit de réparer” dans le secteur privé, plutôt que par le biais de la législation ou de la réglementation, selon le document.
Le 13/01/2023 à 16h56
là, il l’interdit carrément.
Le 10/01/2023 à 06h57
J’attends la réaction de Louis Rossmann qui a fait récemment une vidéo sur la facture présentée à un agriculteur : changement du côté des satellites GPS, impliquant mise à jour des tracteurs pour la modique somme \(22 000, dont \)4 500 déjà payé pour un code d’activation. Pratiques les DRM.
Le fait que John Deere permette la réparation par des tiers n’exclue pas ce genre de politique de prix.
Le 10/01/2023 à 08h29
Chic type d’ailleurs.
Quant à John Deere, si c’est en effet la même politique « d’expérience utilisateur » choisie par Apple (avec outils loués à des tarifs prohibitifs), on s’interroge alors légalement parlant sur la masse salariale non déclarée de ces entreprises !
Ou bien, le droit à réparer ayant pour objet la licence d’utilisation afférente à une proprieté intellectuelle, on attend légitimement que le droit voisin s’applique aux réparateurs sous forme de contrat motivé (ce qu’Apple contrôle déjà, au doigt mouillé donc).
Le 10/01/2023 à 19h58
Voilà, ça n’a pas tardé
Le 10/01/2023 à 07h01
Par expérience, avec John Deere où la moindre pièce me coûte un bras sans que rien puisse le justifier, j’ai un gros doute sur l’affirmation : “Et vous l’obtiendrez à un prix juste et raisonnable”.
Le 10/01/2023 à 08h26
Ca ne concerne pas que eux hélas, et ça concerne aussi de façon plus large tout le matériel de motoculture.
D’autant que dans le cas des marques américaines il faut importer les pièces ce qui n’arrange rien à la facture (aux states parcontre elles sont à un prix totalement décent, donc pour eux ça doit être le prix juste).
Le 10/01/2023 à 07h13
“Aie confiance”
“Tu es un sanglier”
“Tu es une vache à lait” (ce qui est paradoxal pour un agriculteur, non?)
Le 10/01/2023 à 07h58
Non, l’agriculteur trait les vaches, il se fait traire par ses fournisseurs et même par ses clients … la boucle est bouclée … infinite loop activated
Le 10/01/2023 à 08h49
C’est quoi les tracteurs ukrainiens ?
Le 10/01/2023 à 11h14
John Deere
Le 10/01/2023 à 08h54
Et pendant qu’on médiatise ce genre d’entreprises à l’idéologie ordurière, on invisibilise d’autant plus les initiatives aux valeurs bien plus nobles et bénéfiques pour les autres. Exemple avec
https://www.latelierpaysan.org/
Le 10/01/2023 à 10h00
L’idéologie ne suppose pourtant pas de présenter la vacuité de la boite de Pandore promue comme relevant de la paille.
Est-ce à dire qu’il y a amalgame entre commerce et communards ?
Je m’étonne pour ma part de la capacité de nuisance publique de ces contrefaits cassandres au commerce non moins « florissant ». L’occupation bancale de la parole ou de l’écrit doit alors aussi être traitée. Sous peine de quoi c’est le réel tout entier qui disparait à chaque tract de détail.
Mais, -et on l’aura remarqué- puisque chacun a finalement droit ne n’avoir aucun privilège à notre époque de bons amis, nul doute que les troubadours deniers de l’empire sont, devant toute critique historique, factuellement répartis dans les poches. « Alors circulez à 30 ».
Le 10/01/2023 à 12h17
Surtout pas de loi, on serait obligé de la respecter et que des juges regardent dans nos affaires!!
Le 10/01/2023 à 22h08
Que ça s’applique le temps d’une garantie légale OK, mais au delà ça a tout d’un racket, ou alors c’est une garantie à vie , une location longue durée ?
Le 11/01/2023 à 04h23
Clairement, ce n’est pas un modèle pérenne.
Il suffit de regarder ce qu’il se passe depuis quelques années pour Oracle et IBM : Les grands SI ont des programmes de sortie Oracle / IBM parce que trop cher / trop contraignant tout simplement.
A pousser les clients aux limites de l’acceptable, il ne faut pas s’étonner qu’au bout d’un moment il y ait recherche de solutions différentes avec abandon de la solution d’origine.