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GitHub et GitLab licencient

GitHub et GitLab licencient

Le 13 février 2023 à 07h53

Les deux entreprises d'hébergement de forges logicielles basées sur Git ont annoncé le licenciement d'une partie de leurs salariés.

Pour GitHub, l'entreprise rachetée par Microsoft en 2018, 10 % des effectifs sont concernés, soit environ 300 salariés, selon une lettre de son PDG envoyée aux employés qu'a pu se procurer Fortune. Concernant GitlLab, le licenciement devrait concerner approximativement 130 emplois, soit 7 % du nombre de salariés de l'entreprise, d'après le billet de blog de son PDG.

Dans le même temps, la filiale de Microsoft indique fermer ses bureaux et passer tous ses salariés en télétravail : « Nous ne libérons pas les bureaux immédiatement, mais nous allons tous les fermer à la fin de leur bail ou lorsque nous serons en mesure de le faire sur le plan opérationnel », explique Thomas Dohmke, le PDG de l'entreprise. Interrogée par Fortune, GitHub n'a pas voulu clarifier si ces licenciements font partie de la charrette déjà annoncée de 10 000 emplois supprimés par Microsoft.

Du côté de son concurrent, entré en bourse en 2021, le PDG, Sid Sijbrandij, explique ces licenciements par un environnement macroéconomique actuel « difficile » : « les entreprises continuent de dépenser, mais elles adoptent une approche plus prudente en matière d'investissements logiciels et prennent plus de temps pour prendre leurs décisions d'achat ».

Le 13 février 2023 à 07h53

Commentaires (18)

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100% télétravail chez Github ? Je ne me voie pas travailler dans ce genre d’environnement, ne jamais voir ses collègues en physique ça fait bizarre. Il y a une autre source avec plus d’information sur ce changement ? L’article de Fortune est derrière un paywall, je suis assez curieux de voir comment ils comptent s’y prendre.



C’est quand même fou à quel point le télétravail avance vite depuis la Covid. Là où je travail, avant c’était non par défaut et quasi non négociable, maintenant c’est la foire à la saucisse, chacun fait un peu son emploie du temps à la carte.

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Bah pas mal d’entreprises sont dans ce cas depuis une bonne décennie mais ouais, depuis le covid, ça a explosé.



Par exemple, GitLab, dont parle l’article, a déjà la plupart (tous?) de ses salariés en full remote quasiment depuis sa création.



Le télétravail ça peut être la plaie comme le méga bonheur. En fait ça dépend de chacun mais surtout ça dépend de l’entreprise.



GitLab est d’ailleurs un bon exemple car leur manuel pour les employés est public. Comme ils embauchent partout dans le monde en remote, et donc sur tous les fuseaux horaires, ils ont dû mettre en place une organisation de travail totalement asynchrone, c’est à dire une organisation dans laquelle chaque employé peut produire de la valeur pour l’entreprise sans avoir besoin de se synchroniser “physiquement/temporellement” avec les autres.



Cela a pas mal d’avantages quand c’est bien fait (comme ça l’est chez GitLab d’après des employés avec qui j’ai pu discuter) :




  • Tout ce qui n’est pas écrit/documenté n’existe pas. Avec le corollaire que toute info utile à un employé est disponible.

  • Les débats et les décisions qui en découlent se font à l’écrit (style forum). Donc tu peux arriver après coup et avoir accès à tout l’historique de ce sur quoi tu as à travailler jusqu’aux premières bribes de discussions.

  • Comme personne n’est dépendant de ta présence à un moment donné, l’entreprise peut se permettre d’offrir à ses salariés une flexibilité horaire totale. Si tu préfère bosser le matin ou la nuit, si t’es un lève tôt et que tu veux passer l’aprem avec tes enfants, tu peux faire comme bon te semble.



Bien sûr tu perds en effet l’aspect “vie sociale” du bureau mais d’un autre côté ça te laisse libre de développer une vraie vie sociale perso sans les contraintes horaires du bureau. Mais c’est pas franchement différent de tous les gens qui bossent seuls. Ça te donne la liberté et les inconvénients sociaux d’être indépendant mais avec le confort du salariat.



D’autant que la vie sociale au bureau reste assez artificielle. Même dans les boites les plus sympa que j’ai fait avec des gens vraiment sympa, quand ça devient un peu chaud et que l’emploi ou la progression de carrière est menacée, ça devient très vite chacun pour sa gueule (et c’est humain, à la toute fin chacun protège son cul et celui de sa famille).



Cela n’empêche pas de se faire de vrais bons potes au travail, mais quand tu y réfléchis bien, si tu listes les gens avec qui tu garderas une vraie relation après ton départ ou le leur, ils se comptent sur les doigts d’une main. Par vraie relation j’entends continuer à sortir ensemble, s’inviter régulièrement etc … Perso j’en compte peut être 2 à tout casser. Pourtant j’ai 6 ans d’ancienneté et des dizaines de collègues avec qui je m’entend très bien. Je pourrai facilement remplacer ces relations un peu moins “fortes” par des gens que je rencontrerai dans un club de sport par exemple si j’avais plus de souplesses au niveau horaire.

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C’est sûr que si l’organisation du travail est vraiment pensé autour ça aide. Ce n’est pas la cas dans ma boite, et donc je trouve que ça créé plus de frustration qu’autre chose. Surtout que tout le monde ne peu pas en faire vu qu’il y a du stock et du matériel à gérer.



Je vais aller jeter un coup d’œil sur le manuel de Gitlab, merci pour l’info :chinois:

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Yes c’est pas du tout la norme. En gros ça ne marche que dans les boites qui sont nées comme ça et qui le sont resté par la suite. Je crois que c’était le cas de Capitaine Train en France aussi (avant leur acquisition en tout cas).

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Je ne serais pas étonné que le taux de télétravail soit déjà très élevé chez github déjà avant cette annonce, c’est assez courant dans ce type de boîte.
Ceci dit, ce qui est nouveau c’est que les gafam poussent dans cette direction. Post-covid, la tendance chez eux était plutôt au “return to office”.



À part ça.. j’ose pas imaginer le chaos que ce serait dans le monde du logiciel si github/gitlab commençaient à se dégrader. Tellement de projets reposent dessus (pas uniquement pour git, qui a l’avantage d’être facilement migrable, mais aussi pour la gestion de projet, code review, issues, CI …). Et ça ne concerne pas que l’open-source.
On n’en est pas là bien sûr, mais c’est juste une petite réflexion que je me faisais.

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Je crois que presque personne n’a remarqué la fin de la domination mondiale de sourceforge quand GitHub a pris le relais. Je ne suis pas particulièrement inquiet. Les projets migrent, les URL sont mises a jour. Les projets dont plus personne ne se souvient mourront avec GitHub. C’est la vie.

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Pour lire l’article référence sur Fortune il suffit, du moins ça fonctionne avec Firefox, d’afficher la page en mode lecture…

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Un “paywall” sous la forme d’une classe CSS qui floute le texte, donc facilement désactivable. Pas mal pas mal x)

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Effectivement cela fonctionne, merci de l’astuce.

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C’est quand même fou à quel point le télétravail avance vite depuis la Covid. Là où je travail, avant c’était non par défaut et quasi non négociable, maintenant c’est la foire à la saucisse, chacun fait un peu son emploie du temps à la carte.


Avant le Covid, les entreprises pensaient que le télétravail serait une perte de performance et donc de profitabilité. Depuis, elles pensent l’inverse: il y a de la profitabilité à faire en réduisant l’espace alloué aux employés sur le site de travail (surtout en ces temps où l’énergie coute un bras).

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jotak a dit:


Je ne serais pas étonné que le taux de télétravail soit déjà très élevé chez github déjà avant cette annonce, c’est assez courant dans ce type de boîte. Ceci dit, ce qui est nouveau c’est que les gafam poussent dans cette direction. Post-covid, la tendance chez eux était plutôt au “return to office”.


Github a été acquis par Microsoft, qui n’a jamais demandé l’arrêt du télétravail. Au contraire, l’expérimenter en interne de manière aussi intense permet de développer/vendre les solutions de travail hybride.

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jotak a dit:


À part ça.. j’ose pas imaginer le chaos que ce serait dans le monde du logiciel si github/gitlab commençaient à se dégrader. Tellement de projets reposent dessus (pas uniquement pour git, qui a l’avantage d’être facilement migrable, mais aussi pour la gestion de projet, code review, issues, CI …). Et ça ne concerne pas que l’open-source. On n’en est pas là bien sûr, mais c’est juste une petite réflexion que je me faisais.


Je ne me fais aucun soucis pour eux. Ces services sont très chers et très difficiles à quitter. Chez nous on avait fait un audit pour passer de GitHub à Gitlab et ça aurait coûté un rein.



Il n’y a aucune chance à court ou moyen terme que leur revenus chutent vraiment. A la limite l’arrivée d’un outsider incroyable les mettrai juste en situation de stagnation. Mais tous leurs clients actuels sont pas prêt de partir. Surtout que ces outils sont intégrés à plein de bricolages internes chez quasi tout le monde. C’est le genre de trucs sur lesquels pleins de process internes s’appuient mais sur lequel personne n’est vraiment décisionnaire donc migrer serait un enfer financier.

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« les entreprises continuent de dépenser, mais elles adoptent une approche plus prudente en matière d’investissements logiciels et prennent plus de temps pour prendre leurs décisions d’achat ».



Ouiiii, c’est surtout qu’on se fait refaire le cul par tout les éditeurs. Quand avant on avait une licence perpétuelle pour une équipe, maintenant tout le monde passe en abo mensuelle par dev.
Autant une pme ça passe, autant en cogip c’est la mort entre niveau administratif et compte/budget/centrale d’achat. Coucou Microsoft et National Instrument. Cette année on passe de 3k€/ans à 20k€ par ans… C’est le budget du service, renouvellement des pc inclus…

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DetunizedGravity a dit:


Je crois que presque personne n’a remarqué la fin de la domination mondiale de sourceforge quand GitHub a pris le relais. Je ne suis pas particulièrement inquiet. Les projets migrent, les URL sont mises a jour. Les projets dont plus personne ne se souvient mourront avec GitHub. C’est la vie.


Sourceforge n’est pas aussi axé “développement” que Github.



La page d’accueil d’un projet Sourceforce c’est un descriptif du projet, un score basé sur les avis/revues des utilisateur et un compteur du nombre de téléchargement.



La page d’accueil d’un projet Github c’est le code source, un compteur de problèmes ouverts, et un compteur de pull-request en attente.

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(quote:2119538:127.0.0.1)
Avant le Covid, les entreprises pensaient que le télétravail serait une perte de performance et donc de profitabilité. Depuis, elles pensent l’inverse: il y a de la profitabilité à faire en réduisant l’espace alloué aux employés sur le site de travail (surtout en ces temps où l’énergie coute un bras).


Et les craintes sur la baisse de la qualité et la quantité de travail ont été largement balayées. Le test grandeur nature a été efficace.

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Patatt a dit:


100% télétravail chez Github ? Je ne me voie pas travailler dans ce genre d’environnement, ne jamais voir ses collègues en physique ça fait bizarre.


Je me vois personnellement tout à fait le faire, si seulement on ne m’obligeait pas stupidement à travailler partiellement en présentiel.
Pas besoin de voir ses collègues physiquement pour ma part, à partir du moment où il existe des outils permettant d’échanger de différentes manières :




  • Écrit asynchrone : courriel, tickets

  • Écrit, oral & vidéo (+ partage d’écrans) instantanés : messagerie instantanée évoluée

  • Vidéo asynchrone : enregistrements



Les échanges informels n’ont pas besoin de présence physique et la machine à café (entube légendaire chère et sanitairement immonde) peut aisément être remplacée par un discussion d’un sujet de travail qui dérive sur un échange personnel, à tout moment.



Les visites physiques (très) occasionnelles, à la rigueur pourquoi pas, et si je ressens réellement le besoin de croiser des collègues physiquement, je leur proposerais plutôt un verre hors temps travaillé, puisque ça n’est pas un besoin professionnel.




C’est quand même fou à quel point le télétravail avance vite depuis la Covid.


C’est tout de même incroyable que la France soit à ce point en retard sur le télé-travail.
C’est surtout le soudain différentiel que l’on mesure, qui n’est pas tant du fait de l’explosion du télé-travail que du retard de son usage auparavant.



Et puis, en y réfléchissant, c’est tout à fait logique : la culture de gestion des employés en France part du principe du présentéisme :




  • si tu es présent, quoi que tu fasses, tu “travailles”

  • si tu es absent/arrives trop tard/pars trop tôt, tu ne travailles pas assez



Dans cette culture-là, un employé non-surveillé est un employé nécessairement oisif.
Il est donc inconcevable de ne pas avoir “papa dirigeant” (oui, ce sont des hommes) veiller comme “un bon père de famille” (élément de langage utilisé dans des procédures relative au droit du Travail) sur les employés salariés collaborateurs.



Ceux qui bénéficient de quelques jours de télétravail en France aujourd’hui doivent se considérer chanceux, alors que pour certains (je m’y inclus), il est insupportable que même lorsque l’on a fait ses preuves pendant une année entière de travail à distance, on nous oblige ainsi à revenir en présentiel. Aberrant.




Là où je travail, avant c’était non par défaut et quasi non négociable, maintenant c’est la foire à la saucisse, chacun fait un peu son emploie du temps à la carte.


Que cela ne soit pas organisé ou encadré n’est pas normal : il en va de l’égalité de traitement entre les salariés. Il faut des règles claires, cohérents, et appliquées systématiquement.
Il faut aussi que le télé-travail ne soit pas imposé, car tout le monde n’y est pas favorable ni adapté.
La proposition doit être lisible, et chaque cas doit être traité de manière identique à un profil similaire.




(quote:2119538:127.0.0.1)
Avant le Covid, les entreprises pensaient que le télétravail serait une perte de performance et donc de profitabilité. Depuis, elles pensent l’inverse: il y a de la profitabilité à faire en réduisant l’espace alloué aux employés sur le site de travail (surtout en ces temps où l’énergie coute un bras).


Effectivement, le télétravail n’est pas abordé du point de vue de la libération sociale des travailleurs, mais uniquement en termes financiers/comptables. Pas si étonnant, provenant de structure dont ce sont les seuls langages.



La tentation est effectivement là de profiter d’une réduction d’effectifs en présentiel pour réduire/couper des loyers, relouer des bâtiments dont les entreprises sont propriétaires ou même les vendre.
Il serait de bon ton dans ce cas de leur opposer qu’un télé-travail correctement indemnisé (il ne l’est généralement pas) doit prendre en compte l’occupation des locaux personnels proportionnellement à leur usage professionnel, ainsi que les charges afférentes, le tout s’appliquant aussi aux matériel(s) & service(s) utilisés au moins partiellement pour l’usage professionnel.
Si cette indemnisation était plus encadrée et moins suggérée, on ne subirait pas des textes de loi qui autorisent une indemnisation forfaitaire, quand bien même ce forfait est bien en-deça des charges que l’indemnité est supposée couvrir… et les entreprises s’en donnent à cœur joie pour ne pas dépasser un montant minime !

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Patatt a dit:


100% télétravail chez Github ? Je ne me voie pas travailler dans ce genre d’environnement, ne jamais voir ses collègues en physique ça fait bizarre.


Attention, 100% télétravail ne veut pas dire qu’on ne voit jamais ses collègues. Bien sûr ça dépend des gens et de l’entreprise, mais par exemple (et ça se trouve aussi pas mal), dans une boîte que j’ai fait, on se retrouvait une fois par mois. Chez quelqu’un dans la grande maison un peu reculée, dans une salle privatisée pour la journée et/ou soirée sur Lille / Lyon / Paris, tout payé par la boîte.



Et pour le sentiments de travailler avec des collègues assez proche, on avait un rituel où on se mettait tous https://workadventu.re/ pendant les deux / trois premières heures de l’après-midi.

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Au final, on en reviens toujours à la même chose, si il y a eu une vrai réflexion et une adaptation, il n’y a pas de raison que cela se passe mal.
Quand on traite le sujet à la va vite sans se poser les bonnes questions, il ne faut pas s’étonner que cela créé des frustrations.

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