Facebook et Google se présentent (encore) comme défenseurs (raisonnés) de la vie privée

Facebook et Google se présentent (encore) comme défenseurs (raisonnés) de la vie privée

Facebook et Google se présentent (encore) comme défenseurs (raisonnés) de la vie privée

Bien que l'essentiel de leur modèle économique se base sur la collecte massive de données et leur exploitation à des fins de profilage publicitaire, les deux géants américains se drapent régulièrement dans une apparente volonté de protéger les internautes.

Cela avait notamment été le cas chez Facebook après l'explosion du scandale Cambridge Analytica. Mark Zuckerberg y était même allé de son désormais célèbre « Future is private ».

Ces derniers mois, l'entreprise qui vit encore principalement de la publicité ciblée s'est opposée à Apple qui a renforcé les outils de protection des données au sein d'iOS 14. Après les critiques dans la presse, positionnant Facebook comme le défenseur des PME et des internautes, le réseau social multiplie les initiatives.

On a ainsi droit à une nouvelle série « Privacy Conversations » avec Ering Egan, vice-présidente chargée des questions relatives à la vie privée. L'objectif étant là encore de présenter Facebook comme un acteur responsable, poussant l'écosystème vers le haut.

Chez Google, même ambiance. Alors que l'entreprise coupe l'accès à des fonctionnalités en Europe en incitant ses utilisateurs à les réactiver sans trop leur parler de vie privée, elle insiste elle aussi sur le fait que la publicité ciblée finance « le web gratuit et ouvert ». 

Elle évoque ses initiatives en matière de vie privée, comme la Privacy Sandbox, et vante les usages raisonnés des données. Son navigateur Chrome est pourtant l'un des rares désormais à ne pas proposer de mécanismes avancés, permettant par exemple un blocage global.

Les deux entreprises oublient ainsi sans doute un peu vite que ce sont leurs différents abus, reconnus et sanctionnés par différentes autorités de par le monde, ainsi que ceux de l'ensemble de l'écosystème dont ils sont partie prenante, qui ont amené les législateurs à durcir le ton. 

Et si elles se présentent désormais comme vertueuses, il faudra sans doute un peu plus que des promesses et des billets de blog pour convaincre.

Commentaires (7)


Son navigateur Chrome est pourtant l’un des rares désormais à ne pas proposer de mécanismes avancés, permettant par exemple un blocage global par exemple.



Un blocage global de quoi ?


Ils ont lancé le sujet parce qu’on est vendredi ?


On prend deux PC dans la même maison (sur le même réseau ‘home’) avec deux utilisateurs différents et on regarde si les pubs qui tombent sont les mêmes sur les deux PC. Après cela on peut se faire une idée de ce à quoi ressemble l’anonymat pour ces boites. Riche d’enseignement.



A ceux qui ne saurait pas: “Ad block plus” et Ghostery font un bon travail. C’est non exclusif il s’entend.



Et si elles se présentent désormais comme vertueuses, il faudra sans doute un peu plus que des promesses et des billets de blog pour convaincre.




Cette opinion est d’une affriolante et insoutenable légèreté comparée au nombre toujours plus élevé de leurs clients/utilisateurs déjà convaincus. La réalité trompe l’affliction…


Les “utilisateurs convaincus” sont ceux qui ignorent le fonctionnement de Facebook et Google. Quand on leur montre précisément le contenu des cookies, le pistage qu’ils n’imaginaient même pas possible, les informations que ces boîtes ont sur eux, la répercussion sur le ciblage des pubs et l’adaptation de l’affichage, ces “utilisateurs convaincus” prennent peur en général. En tout cas, c’est ce que je constate autour de moi.
C’est d’ailleurs bien pour ça que les bandeaux de consentement pour les cookies les font bien chier : ils se retrouvent obligés de dire à leurs utilisateurs comment ils sont pistés et pourquoi. Heureusement, beaucoup de monde clique sur “accept” sans lire les petites lignes.


Entre l’ensemble des condamnation par les autorité de contrôle des données personnelles européennes (CNIL en tete), les différentes procédures en démantèlement aux USA, et les projets de Règlement dits DMA et SMA (Service Market Act), Google et Facebook sont dans la tourmente. Mais comme ils ont beaucoup (BEAUCOUP) d’argent, ils tentent de limiter les dégâts et ils communiquent. Parce qu’ils vont finir par perdre des clients (pardon, des users “gratuits”). Car, à terme, c’est leur business modèle de pistage systématique des users qui va être remis en cause, notamment en Europe.



Je rappelle que l’UE est le premier marché de Facebook et de Google, devant le marché “domestic” USA…



Après, que les lois et autres actions judiciaires puissent effectivement faire plier ces deux entreprises, ça, je ne saurais le dire.



fred42 a dit:


Son navigateur Chrome est pourtant l’un des rares désormais à ne pas proposer de mécanismes avancés, permettant par exemple un blocage global par exemple.



Un blocage global de quoi ?




a priori je pense qu’il parle des traceur (vu que meme microsoft a un système (certe avec des listes un poil trop légère) qui bloque une bonne partie des traceur)




TexMex a dit:


A ceux qui ne saurait pas: “Ad block plus” et Ghostery font un bon travail. C’est non exclusif il s’entend.




Perso je tourne avec AdGuard bien que payant (subscription a vie) son adguard windows (qui protège tous les navigateurs d’un coup) couplé a AdGuard Home) fait des miracles


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