États-Unis : malade, une parlementaire utilise l’IA pour continuer de s’adresser au Congrès
Le 17 juillet à 10h30
2 min
Société numérique
Atteinte de paralysie supranucléaire progressive (PSP), une maladie qu’elle décrit comme un « Parkinson sous stéroïdes », la représentante démocrate Jennifer Wexton ne peut plus s’exprimer comme autrefois à la tribune.
Pour pallier le problème, elle a déclaré le 10 juillet s’appuyer sur l’intelligence artificielle, et notamment la génération d’une voix proche de la sienne, afin de pouvoir continuer à remplir ses missions politiques.
Sur X, Jennifer Wexton a publié un exemple du fonctionnement de la machine, qu’elle explique avoir fait entraîner sur des heures de ses anciens discours.
Your ears aren’t deceiving you—AI has allowed me to make a new model of my voice like it was before my PSP.
— Rep. Jennifer Wexton (@RepWexton) July 10, 2024
I hope this helps show creative ways we can empower people facing the kinds of health and accessibility challenges I have and demonstrate our abilities don’t define us. pic.twitter.com/ztXDjCgi63
Le procédé n’est pas sa première tentative d’utiliser la technologie pour dépasser sa maladie.
Au fil des derniers mois, elle a déjà formulé des remarques à l’aide d’une application de production de discours, pointe le Washington Post, mais celle-ci avait une restitution relativement robotique.
Cette fois-ci, aidée de la start-up new-yorkaise Eleven Labs, la voix qui les prononce ressemble de très près à celle de Jennifer Wexton avant que le PSP ne l’attaque.
La représentante démocrate se déclare consciente des risques que pose l’intelligence artificielle. Elle indique notamment avoir restreint le nombre de membres de son équipe en capacité de produire des générations de sa voix.
Le 17 juillet à 10h30
Commentaires (11)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 17/07/2024 à 12h15
#1
Ni l'humour noir.
Le premier qui dit qu'elle a une PSP et pas une Xbox a perdu.
Modifié le 17/07/2024 à 13h27
#1.1
(j'avoue, j'ai honte car elle me semble fort courageuse cette personne)
Le 17/07/2024 à 14h49
#2
Le 17/07/2024 à 16h22
#3
Parce que d'autres personnes sont autorisées à s'exprimer avec sa voix ?!??
Diantre. Ca me parait une pente savonneuse...
Le 17/07/2024 à 16h58
#3.1
Le 17/07/2024 à 19h52
#3.1.1
Mais là, on entre dans une nouvelle ère où la voix n'est qu'une police d'écriture.
Bientôt on pourra télécharger les voix pour s'exprimer "à la manière de".
Le 18/07/2024 à 07h39
#3.1.2
Ca existe déjà depuis un bail, comme les voix spéciales des GPS par exemple. Ca fait aussi partie des possibilités pour les chat bot vocaux via IA. Dans l'une des démos auxquelles j'avais assisté, le robot utilisait la voix du présentateur.
Dans les faits, il n'y a besoin que de quelques minutes de sample pour que l'outil reproduise la voix d'une façon relativement fidèle.
(bon, perso lors de la démo j'avais pas reconnu la voix)
Modifié le 18/07/2024 à 13h29
#3.1.3
Ce qui pose la question de savoir si c'est une contrefaçon légale ? Ou pas une contrefaçon ? bref...
Le 18/07/2024 à 18h06
#3.1.4
La contrefaçon est par définition illégale. Donc le cas de cette parlementaire n'est pas une contrefaçon puisqu'elle l'a fait et a donné son accord.
Donc tout n'est qu'accord d'utilisation.
Par exemple, James Earl Jones avait cédé les droits pour synthétiser sa voix par IA pour le personnage de Dark Vador. Cela ne peut être un contrefaçon puisque c'est un accord d'exploitation contractualisé.
Aux USA les accords verbaux (une poignée de main) ont une plus forte valeur culturelle qu'en France.
C'est donc pareil que l'utilisation de l'image d'une personne. Par défaut, sans accord, c'est une atteinte au droit à l'image (dans le contexte légal français).
Le 17/07/2024 à 18h41
#3.2
Le 17/07/2024 à 18h17
#4
L'IA est clairement une opportunité pour améliorer des interactions humain-machine et ça ouvre la voix à de nouvelles possibilités.