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En modérant trop rapidement, les plateformes empêchent les services d’enquêter

En modérant trop rapidement, les plateformes empêchent les services d'enquêter

Le 08 décembre 2020 à 09h03

La ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, a demandé aux représentants des plateformes numériques – Google, Facebook, Twitter, Snapchat et TikTok – de partager avec le ministère de l'intérieur davantage d'informations sur les utilisateurs qui postent des contenus relevant du « cyber-islamisme », relève La Lettre A. 

La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), la DGSE ainsi que les agents de la plateforme Pharos déploreraient en effet que certaines plateformes modèrent trop rapidement ce type de contenus, les empêchant d'enquêter plus avant à leur sujet. 

En supprimant presque immédiatement une vidéo, une image ou un texte faisant l'apologie du terrorisme, les réseaux sociaux empêchent en effet les cyberenquêteurs de repérer et traquer les individus concernés. Des discussions sont donc en cours pour fixer un juste délai de réponse à apporter aux signalements.

Le 08 décembre 2020 à 09h03

Commentaires (18)

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oO
autant je comprend l’idée pour les difficultés des enquêtes, mais on va aboutir a u truc assez spécial :




  • si un hébergeur supprime pas assez vite une musique sous copyright il va se faire taper dessus

  • si un hébergeur supprime trop vite un contenu “pro terroriste” (je sais pas ce qu’on peut coller derrière hein) il va se faire taper dessus



ça va être compliqué tout ça :s
va pas faire bon être hébergeur

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C’est ce à quoi je pensais, ça va être chaud avec la suppression sous 24h …
(Et dire qu’il était souhaité que ce soit sous 1 heure … :dd: )

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Faudrait prévenir madame Avia.

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(reply:1841947:fry) Si Al-Qaida diffuse une vidéo de Ben Landen qui parle par-dessus une chanson de Johnny Hallyday je pense que le système explose et Twitter met la clé sous la porte :mdr:


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bonne idée
qui peut nous faire ce montage ?
on lance un financement participatif ?
XD

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fry a dit:




  • si un hébergeur supprime pas assez vite une musique sous copyright il va se faire taper dessus


Même pas besoin de copyright, lorsqu’il y avait eu une tuerie de masse en Nouvelle Zélande, toute la classe politique était tombée sur les réseaux sociaux car ils n’avaient pas modéré assez vite.

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J’en peux plus, elle est magnifique cette brève.




Coluche a dit:


Les hommes politiques sont marrants. Encore que je ne pense pas qu’ils nous feront un jour autant marrer qu’ils nous emmerdent.


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Il suffirait de continuer à supprimer le plus rapidement possible, tout en permettant aux services de renseignement ou de police de pouvoir accéder à une interface de gestion, où les contenus seraient toujours accessibles.



Parce que non, chez les GAFAM, la suppression n’existe pas vraiment. C’est juste rendu inaccessible aux simples utilisateurs.

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Oui je pense que ça va être ça au final. Du “shadow” ban du contenu. Le contenu est toujours présent mais plus personne à part l’hébergeur y a accès, du coup en cas de demande judiciaire ils peuvent fournir la chose tout en respectant la “suppression”.

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Cacher le contenu sans le supprimer pour le garder a disposition des autorités donc?

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Je pensais naïvement que ça fonctionnait déjà comme ça.

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(reply:1841980:Zone démilitarisée)


Je pensais aussi que ça existait déjà… Ca me semble assez basique (et sain) comme système de modération… A la fois pour permettre les enquêtes d’avancer mais aussi pour avoir un regard sur ce qui est modéré par une entreprise privée…

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Ou simplement avant les enquêteurs pouvaient voir qui suit ces comptes, et faire des connexions, des recoupements avec d’autres suspects, alors que maintenant c’est impossible :glasses:

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En même temps c’est l’arroseur arosé, ça a été bien documenté (et prédit) par NextInpact ces dernières années. Plus généralement dans l’histoire d’Internet c’est quelque chose qu’on a déjà vu avec les mesures pour arrêter les pédocriminels, le proxénétisme, la violation de copyright…



La censure par une autorité complexifie aussi l’analyse des faits par la société. Car la société civile pourrait, elle aussi, se charger d’une partie de cette noble tâche de modération et de pédagogie, d’analyse sociologique et psychologique…



La motivation pour censurer c’est certainement de casser la chaîne de propagation de l’information le plus tôt possible. Pour autant, est-ce que la pédagogie ne serait pas un meilleur vaccin ? Les idées ne s’arrêtent pas avec des barreaux de prison (il suffit de voir les effets des radicalisations catastrophiques en milieu carcéral).



Et plus généralement, peut-on faire confiance à une autorité de censure étatique ou privée ?

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(quote:1842022:ProFesseur Onizuka)
Ou simplement avant les enquêteurs pouvaient voir qui suit ces comptes, et faire des connexions, des recoupements avec d’autres suspects, alors que maintenant c’est impossible :glasses:


Surtout, il pouvait faire le plus gros de leur boulot sans devoir faire de demandes particulières à qui que ce soit, sans aucun compte voir avec un compte utilisateur normal suffit largement à récolter des tonnes d’informations.



Pour ce qui est GAFAM, je pense que le contenu est sur les serveurs au moins un certain temps, mais il est juste caché. Mais pour avoir accès à ce genre de contenu, il faut montrer patte blanche.

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Je pense que c’est surtout ça le problème.
Entre devoir faire une demande officielle (si c’est considéré comme une perquisition, faut l’autorisation d’un juge, en cas de raté la preuve est pas utilisable, etc.) et un document dans l’espace publique, c’est clair que les enquêteurs préférerons le second cas :transpi:.

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fry a dit:


oO autant je comprend l’idée pour les difficultés des enquêtes, mais on va aboutir a u truc assez spécial :




  • si un hébergeur supprime pas assez vite une musique sous copyright il va se faire taper dessus

  • si un hébergeur supprime trop vite un contenu “pro terroriste” (je sais pas ce qu’on peut coller derrière hein) il va se faire taper dessus



ça va être compliqué tout ça :s va pas faire bon être hébergeur


Tu peux supprimer un contenu tout en gardant les logs associés.
Tout comme empêcher l’affichage d’un contenu ne signifie pas forcément sa suppression. Petit jeux auquel les réseaux sociaux sont très forts (données personnelles)

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Et un site miroir, avant modération, conservé en interne avec toutes les infos encore présentes et caché des yeux de l’extérieur, juste pour les autorités ? :p

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