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En Allemagne, la SPD appelle à une loi anti-monopoles pour réduire les pouvoirs d’Elon Musk

Le 23 décembre à 11h46

« Les provocations renouvelées d'Elon Musk sont plus qu'irritantes », s’est agacé Dirk Wiese, chef adjoint du groupe parlementaire du Parti social-démocrate (SPD) au Bundestag allemand, après que ce dernier se soit exprimé à plusieurs reprises sur la politique allemande.

Sur X, en réponse à un internaute évoquant l’attentat sur un marché de Noël dans la ville de Magdeburg, Musk a qualifié le chancelier SPD Olaf Scholz d’« idiot incompétent » et a déclaré qu’il devrait démissionner immédiatement. 


Quelques jours plus tôt, il avait déclaré, citant le parti d’extrême-droite Alternative fur Deutschland (AfD) : « seul l’AfD peut sauver l’Allemagne ». Après l’attaque de Magdeburg, plusieurs médias ont pourtant rapporté la sympathie du meurtrier pour l’AfD.

Elon Musk s’est exprimé deux mois à peine avant les élections fédérales allemandes Des élections dans lesquelles Scholz sera face au candidat CDU Friedrich Merz et à celle de l’AfD Alice Weidel.

D’après Bloomberg, l’alliance CDU/CSU récolterait actuellement 32 % des intentions de vote, l’AfD 19 % et le SPD 15,9 %.

Dirk Wiese a appelé à la promotion d’« une version moderne du Sherman Antitrust Act », une référence à la loi états-unienne de 1890 qui interdit les pratiques monopolistiques. 


« Nous avons la liberté d’expression, et cette dernière s’applique aussi aux multimilliardaires », a rappelé Olaf Scholz, évoquant les prises de parole de l’entrepreneur états-unien : « Mais la liberté d’expression signifie aussi qu’il est possible de dire des choses qui ne sont pas justes et qui ne contiennent pas de bons conseils politiques ».

Les récentes sorties d'Elon Musk rappellent celles qu'il avait formulées pendant l'été au sujet de la politique britannique (il envisagerait désormais de verser 100 millions de dollars au parti d'extrême-droite Reform UK), ses appels à la démission du juge de la Cour Suprême du Brésil, ou encore son soutien régulier à la présidente du Conseil italien Georgia Meloni, du parti nationaliste Fratelli d'Italia.

Le 23 décembre à 11h46

Commentaires (18)

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Anti-concurrence dans le titre, anti-monopole dans le texte: ça ne serait pas un peu contradictoire?
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Bien vu. Le titre devrait être édité je pense.
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Je pense que l'idée c'est que la loi référencée est là pour limiter les pratiques anti-concurrencielles, dont le monopole.

Mais le titre me semble effectivement un peu maladroit pour être bien compris. Surtout que les Etats-Unis pourraient tout à fait faire ce genre de loi (mais qui porterait sans doute un autre nom plus axé protectionnisme par exemple).
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si complètement, c'est modifié merci
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Faudrait interdire cette daube
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Et qui est surpris que ce "pauvre" personnage soutien AfD?
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Actuellement, la meilleure publicité pour les extrêmes c'est quand les autres formations politiques s'allient pour les bâillonner. Elles le savent et elles en profitent. A nous d'être assez intelligent pour ne pas répondre à leurs provocations et ne pas créer un effet Streisand.
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Tip : ce n'est pas en les caressant dans le sens du poil qu'on réduit leur influence.
En Wallonie, l'extrême droite n'a pas droit de parole dans les médias. Résultat : ils sont loin derrière les partis modérés. Par contre, en Flandre, où ils peuvent autant s'étendre qu'en France, ils ont d'excellents résultats...
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l'extrême droite n'a pas droit de parole dans les médias
Ce qui sera surement utilisé comme un argument du style "régime politique mafieux qui bâillonne l'expression du peuple, blablabla". On est habitué aux tactiques bien rodées des extrêmes: tu me laisses parler, je gagne. Tu ne me laisses pas parler, tu perds.

A voir si la Wallonie saura maintenir ce cordon sanitaire médiatique et s'il continuera d'être efficace. Entre l'omniprésence des réseaux sociaux et les rachats de médias, ca devient compliqué d'exclure les extrême du débat. On l'a fait en France pendant des dizaines d'années... et maintenant on ne sait plus comment les affronter.
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Un effet Streisand ? Pour Musk ? Tout le monde est déjà au courant de sa croisade d'extrême droite, essayer de le reguler ne va pas le faire connaître plus qu'avant.
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Non, pas pour Musk, mais pour le discours habituel des deux extrêmes. A savoir que les individus sont oppressés par un système qui se maintient en place en confisquant le pouvoir. Avec pour argument que la censure d'un discours c'est la preuve que ce discours dérange, et donc qu'il dit vrai.

Bref, ce que je vois c'est la montée des deux extrêmes grâce à un discours anti-système.
Donc j'ai des doutes sur une réponse du système qui consisterait à bâillonner les extrèmes.
Ca me parait même contre productif.
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Ce ne sont pas des provocations de Musk mais du financement dans le monde entier de partis d’extrême droite.

Les états démocratiques peuvent légiférer dans leur coin et jouer leur role mais le plus gros coup dur devra venir des consommateurs: arrêter de faire de la pub et d'acheter des Tesla serait déjà un bon début; quitter X/Twitter, en plus d'être bon pour votre santé mentale, est un plus.
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Franchement incompréhensible le raisonnement de Dirk Wiese.

Je suis allé lire l'article de Bloomberg.
En gros, certains homme politiques allemands aimeraient que les US dementelent ses entreprises qui seraient monopolistiques pour qu'il arrête de parler de politique allemande... Je ne vois vraiment pas le rapport.

Et aussi, ni Tesla, ni X ne sont en position de monopole.

Même chose pour SpaceX avec 2-3 compétiteurs US aussi en face (Blue Origin et United Launch Alliance - Lockheed Martin par exemple).
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Même chose pour SpaceX avec 2-3 compétiteurs US aussi en face (Blue Origin et United Launch Alliance - Lockheed Martin par exemple).
Le marché est tellement ouvert que Boeing a décidé de vendre ULA, et que pas grande mode ne semble intéressé alors que leur lanceur a réussis son premier vol. Tellement SpaceX prend toutes les parts de marché.
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Et le fait que le prochain responsable de la Nasa sera un pro Musk-SpaceX ...
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Musk fait de l'ingérence, il n'est ni allemand ni résident en Allemagne.
Il a plus de puissance que des états.
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Aujourd'hui, et pour quelques semaines, Musk est "juste" un entrepreneur à "succès" (X se casse la gueule .. bref .. c'est pas un succès)

En revanche, quand il fera partie de l'administration Trump, là ça pourra être pris pour une déclaration officielle d'un représentant des Etats-Unis, et là, par contre, ça pourrait bien moins bien passer, surtout dans certains pays.
En Europe, on va juste fermer notre gule pour espéré avoir une usine de voiture US plutôt que chinoise .. bref ..
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C'est déjà de l'ingérence même maintenant, considérant que c'est le conseiller du président élu.

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