CentOS : l’orientation des investissements de Red Hat a tout changé

CentOS : l’orientation des investissements de Red Hat a tout changé

CentOS : l’orientation des investissements de Red Hat a tout changé

Dans une interview donnée à The Register, Brian Exelbierd, membre du conseil d’administration de CentOS et liaison officielle avec Red Hat, en dit davantage sur la manière dont les évènements se sont déroulés avant l’annonce de Red Hat sur CentOS. Pour rappel, l’entreprise se concentre sur la version Stream, la branche classique étant condamnée, à la grande colère de la communauté.

Exelbierd rappelle ainsi que CentOS est un « projet soutenu » par Red Hat, comprendre que l’argent et les moyens donnés par Red Hat sont essentiels au développement de CentOS. Mais si le conseil de CentOS centralise et distribue les ressources financières, il n’a pas la main sur les ingénieurs de Red Hat.

Cette ressource en temps-homme est plus importante. Selon le responsable, il suffit que Red Hat donne pour mission à ses ingénieurs de se concentrer sur des points précis pour que le conseil n’ait rien à dire. Red Hat fournit les moyens, Red Hat oriente donc les travaux dans le sens qu’il souhaite. 

Exelbierd insiste toutefois : la décision n’a pas été motivée pour des raisons commerciales, mais bien pour collecter un plus grand nombre de retours via CentOS Stream, message que Red Hat ne cesse de marteler depuis l’annonce. L’éditeur avait conscience, selon lui, qu’un très petit nombre d'entreprises paieraient pour passer de CentOS à RHEL. Le gain financier aurait été estimé comme marginal.

Pourquoi un tel besoin de feedback ? Parce que si l’on en croit Exelbierd, les utilisateurs de CentOS n’en donnaient tout simplement pas : ils « n’appelaient jamais, n’écrivaient jamais, ils n’interagissent pas avec nous ».

Red Hat attend donc beaucoup plus de Stream, basé sur la branche bêta de RHEL. Stream fournit des versions testées par l’entreprise, qui attend en retour les précieux commentaires de la communauté.

Commentaires (24)


du coup il y a quoi comme solution ?



aujourd’hui j’ai du RHEL 7 en production et CentOS 7 sur les autres envs.



En partant du postulat que les deux sont “identiques” et permet donc une reproductibilité avant passage en prod.



demain je fais comment ?



je vais pousser pour l’achat d’une licence “par noeuds de virtualisation” mais vu le tarif ça risque très fortement de coincé…


C’est simple, tu restes en EL7 qui est de toute façon toujours maintenu jusqu’à la fin 2024 et où rien n’a changé en attendant de voir comment ça se passe pour EL8 avec notamment Rocky Linux, CloudLinux, mais aussi les éventuelles futures annonces de Red Hat, ou encore voir ce comment vont réagir le Fermilab/CERN.


Et bien, il est possible de souscrire à un abonnement gratuit pour avoir une version là aussi gratuite de Red Hat, si les conditions sont remplies bien entendu: https://www.nextinpact.com/lebrief/45593/red-hat-rhel-gratuit-pour-petits-environnements-production


Oracle Linux.
Ils ont même un script qui fait la migration CentOS -> OL (pour la 8 faut aller voir sur leur git).
Leur FAQ promet que c’est gratuit sauf si tu veux du support.
C’est l’alternative la plus crédible pour le moment.


Perso, je comprend RedHat, mais je comprend aussi la communauté qui se sent dépossédée. Au final une solution serait de rendre RHEL, sans support, gratuit; cela éviterait une récupération d’une potentielle clientèle par Oracle.



RHEL en version self-support est de toutes façons trop cher pour ce que c’est, surtout face aux clones gratuits comme Unbreakable Linux et autres. Mettre RHEL, sans support, gratuit ne peut que renforcer RedHat à ce stade.



Sinon, que faire si on est en Centos 8? Tester streams? passer à Debian? passer à Oracle? Rocky? .. Il y aura toujours du pour et du contre pour chaque option… RedHat payant peut être aussi une option, mais ce n’est pas donné.


Et là du coup ils sont content des retours? xD
En fait ils sont un peu SM non? “Allez y flagellez nous!!! “



Je doute que ceux utilisant centos 8 passe sous stream.
Donc je ne vois pas ou ils auront plus de retour. Une petite part marginale le fera peut-être, mais j’ai plus l’impression que ce qui en ressort c’est le manque de confiance, et donc personne ne va prendre le risque de migrer vers stream histoire de ne pas avoir encore une fois le même genre de limonade que ce qu’ils ont fait pour centos 8.



Si encore ils avaient fait ça après l’échéance de centos 8, genre on maintient centos 8 comme prévu, mais après il n’y aura que stream, là peut être que ça aurait pu passer.
Mais là en changeant du tout au tout quelque chose qui était acquis ils ont perdu pas mal de confiance…



DoWnR a dit:


comment vont réagir le Fermilab/CERN




Scientific Linux, le retour?


IBM n’assume pas, c’est juste de la comm foireuse.



Pour le vivre actuellement, ma boîte lâche des centaines de milliers d’euro par an pour RHEL (version 7 chez nous), on remonte des bugs et on fourni même les patch qui vont avec, ils ne les traitent pas… et la réponse, c’est “migrer sur RHEL8”. Du gros foutage de gueule.



Alors venir dire que les utilisateurs de CentOS sont juste consommateurs et ne remonte pas les bug, on passe au foutage de gueule niveau international.



L’objectif réel, c’est de forcer les boites utilisant CentOS a payer RHEL pour avoir une distrib stable. C’est tout. Le reste, le maintien de CentOS, c’est de la perte pure pour financiers court-termiste comme IBM.



On vit vraiment dans un monde de mensonge. Il devrait y avoir des loi contre le “mensonge publique”…


Ahah c’est drole quand c’est du proprio tout le monde trouve normal de racker une blinde, mais quand c’est de l’open source ça devrait être gratuit …



Payer pour vmware ou oracle c’est ok, mais pour du red hat, ubuntu, postgres y’a plus personne.
Centos c’était le beurre, l’argent du beurre et le cul de la cremière : Quelqu’un d’autre paie et on à 10 ans de support à l’oeil.



Red Hat c’est une entreprise ça doit rapporter du pognon mais faut pas oublier qu’il contribue beaucoup au projet upstream, voir en créé suite a la libération de soft qu’il ont acheter avec leur pognon …



La ou ils se sont foirer c’est d’avoir sorti CentOS8, il aurait du dire y’en a pas et mieux “vendre” Stream surtout sur le fait que c’est pas de la beta, la personne n’est aller tester avant.



Disclaimer: je ne bosse PAS pour eux



(reply:1851050:Crazy Diver)




Je pense aussi que la sortie de CentOS 8 a été une énorme erreur. Sortir CentOS 8 en septembre 2019 avec 10 ans de mises à jours puis un peu moins de 15 mois après dire que finalement, ce sera jusqu’à la fin 2021 est quand même un sacré choc. Officiellement, c’est à cause des bugs qui ne sont pas remontés, peut être que c’est vrai, peut être que non mais dans tous les cas, on ne passe pas de 10 ans de mises à jour à 2 ans juste comme ça.



Si RedHat avait raison concernant les remontées de bugs, peut être que ces changements feront réagir. Si RedHat ne tenait pas compte des remontées , dans ce cas, il y a un gros soucis. Après, si c’est pour pousser les entreprises à migrer vers une solution payante en mentant, cette solution est le meilleure moyen de se mettre la communauté du libre sur le dos


Je ne comprends pas trop les inquiétudes.



En 2021 et l’avènement du cloud, il est de plus en plus nécessaire de construire “développement continu” que jamais.
Red Hat a toujours été pas mal orienté rétro-compatibilité, et c’est bien Fedora qui est la distrib’ instable, pas CentOS.



Et de toute façon, au pire, il reste toujours




dnf versionlock paquet




pour bloquer l’avancement de la rolling release.


Oui, c’est un truc que je comprends pas, peut-être quelqu’un peut m’éclairer : comme tu dis, le fait que Stream soit en avance sur RHEL ne signifie pas qu’on force à upgrader à chaque maj? Autrement dit il y a toujours, à une version fixe donnée, une équivalence Stream <=> RHEL ?
Du coup, beaucoup de bruit pour pas grand chose?


Springdale Linux les gars ! Ça marche du feu de dieu.


Elle faisait partie de ma liste à tester. Pas de soucis avec podman et compagnie ?



(reply:1851050:Crazy Diver)




on paye pour RHEL en prod… et on a jamais call le support ^^



mais c’est une sécurité que nous sommes légalement obligés d’avoir en fait


Le fait de payer rassure les non-techniciens (angoisse de la prise en otage par les techs internes, « depuis quand les techs sont ils stratégiques ? » ).



Mais bon, payer un support pour un vieux noyau linux patché jusqu’aux oreilles … faut qu’on m’explique.



Autant investir les finances d’un support RHEL dans une équipe interne qui va industrialiser de la Debian (une vraie distrib’ sans objectifs financiers) reconnue pour sa qualité et sa réactivité concernant les corrections de failles de sécurité. Cette distrib’ sert de base aux SI exigeant un niveau de qualité aéronautique/militaire que les entreprises privées sont incapables de proposer.


TNZfr

Le fait de payer rassure les non-techniciens (angoisse de la prise en otage par les techs internes, « depuis quand les techs sont ils stratégiques ? » ).



Mais bon, payer un support pour un vieux noyau linux patché jusqu’aux oreilles … faut qu’on m’explique.



Autant investir les finances d’un support RHEL dans une équipe interne qui va industrialiser de la Debian (une vraie distrib’ sans objectifs financiers) reconnue pour sa qualité et sa réactivité concernant les corrections de failles de sécurité. Cette distrib’ sert de base aux SI exigeant un niveau de qualité aéronautique/militaire que les entreprises privées sont incapables de proposer.


Mouais, on paye bien un support Microsoft, alors qu’on se trimballe des softs qui ont toujours au moins 2 ans de retard sur la version en cours. Tout ça pour en plus avoir des paramètres Windows 10 dispersés dans deux applications sans cohérence…


TNZfr

Le fait de payer rassure les non-techniciens (angoisse de la prise en otage par les techs internes, « depuis quand les techs sont ils stratégiques ? » ).



Mais bon, payer un support pour un vieux noyau linux patché jusqu’aux oreilles … faut qu’on m’explique.



Autant investir les finances d’un support RHEL dans une équipe interne qui va industrialiser de la Debian (une vraie distrib’ sans objectifs financiers) reconnue pour sa qualité et sa réactivité concernant les corrections de failles de sécurité. Cette distrib’ sert de base aux SI exigeant un niveau de qualité aéronautique/militaire que les entreprises privées sont incapables de proposer.


dans ma boite : debian c’est blindé de faille !



ça me fait hurler de rire …



(on à du debian sur des trucs imposés par l’éditeur) sur les dernières grosse failles debian patchais dans la journée, RHEL dans la semaine …


al_bebert

dans ma boite : debian c’est blindé de faille !



ça me fait hurler de rire …



(on à du debian sur des trucs imposés par l’éditeur) sur les dernières grosse failles debian patchais dans la journée, RHEL dans la semaine …


Ce n’est pas parce que ta distrib’ patche peu qu’elle patche bien (faut bien préserver l’image et la confiance des clients). Toutes les distrib’ ont des failles, l’indicateur à surveiller est le temps mis par la distrib’ pour mettre en ligne les correctifs. Une correction Debian tombe dans la journée, la même chez redhat, disons 3 semaines si c’est grave.
Tu préfères une distrib’ qui fait propre en vitrine ou une distrib’ qui fonctionne ?



Que répondre ? …. disons que le meilleur des supports est celui qu’on utilise pas. Un support avec trompettes et majorettes n’est pas le critère N°1 dans le choix d’une distrib’ / d’un OS. M’enfin, j’dis ça, c’est pour les personnes normalement intelligentes.




(reply:1851081:Crazy Diver)
Tu décries un modèle piloté par les DAF. Après, toute la question est de savoir si tu mets les finances dans ton personnel ou dans les poches de ton fournisseur.
Ceci dit en situation de crise, m’est avis qu’une équipe interne qui maîtrise son sujet sera plus efficace qu’une usine à ticket d’intervention off-shore.



TNZfr

Ce n’est pas parce que ta distrib’ patche peu qu’elle patche bien (faut bien préserver l’image et la confiance des clients). Toutes les distrib’ ont des failles, l’indicateur à surveiller est le temps mis par la distrib’ pour mettre en ligne les correctifs. Une correction Debian tombe dans la journée, la même chez redhat, disons 3 semaines si c’est grave.
Tu préfères une distrib’ qui fait propre en vitrine ou une distrib’ qui fonctionne ?



Que répondre ? …. disons que le meilleur des supports est celui qu’on utilise pas. Un support avec trompettes et majorettes n’est pas le critère N°1 dans le choix d’une distrib’ / d’un OS. M’enfin, j’dis ça, c’est pour les personnes normalement intelligentes.




(reply:1851081:Crazy Diver)
Tu décries un modèle piloté par les DAF. Après, toute la question est de savoir si tu mets les finances dans ton personnel ou dans les poches de ton fournisseur.
Ceci dit en situation de crise, m’est avis qu’une équipe interne qui maîtrise son sujet sera plus efficace qu’une usine à ticket d’intervention off-shore.



j’ai pas compris :/



moi je suis pour debian justement. c’est dans ma boîte de débile qu’ils penses que c’est moins sécure qu’une RHEL …


al_bebert

j’ai pas compris :/



moi je suis pour debian justement. c’est dans ma boîte de débile qu’ils penses que c’est moins sécure qu’une RHEL …


Lecture diagonale tout ça … au temps pour moi.
J’ai les mêmes … jusqu’à ce que je fasse une démo auprès des CP / DP et autres chefs à plumes. Du coup, ils changent d’avis car leurs environnements sous Debian passent les situations de crise sans générer d’indispo ni ralentir les cycles de livraison.



TNZfr a dit:


Le fait de payer rassure les non-techniciens (angoisse de la prise en otage par les techs internes, « depuis quand les techs sont ils stratégiques ? » ).



Mais bon, payer un support pour un vieux noyau linux patché jusqu’aux oreilles … faut qu’on m’explique.



Autant investir les finances d’un support RHEL dans une équipe interne qui va industrialiser de la Debian (une vraie distrib’ sans objectifs financiers) reconnue pour sa qualité et sa réactivité concernant les corrections de failles de sécurité. Cette distrib’ sert de base aux SI exigeant un niveau de qualité aéronautique/militaire que les entreprises privées sont incapables de proposer.




La Debian military grade laisse moi rire, ça coûte cher les CC EOL & co, ou encore la compliance et l’intégration avec les autres briques de SI, et il suffit de regarder CentOS avant les investissement de RedHat, le suivi c’était un peu la cata.



D’ailleurs, les futurs fork se tire déjà dans les pattes quand CloudLinux fait remarquer que coté Rocky ils ont l’expérience pour monter une distrib mais pas l’expérience du maintien du suivi avec pour exemple l’historique CentOS pre-redhat.



Pour l’investissement dans une équipe qui peux se barrer avec la connaissance c’est un risque, payer des licence tu déplace la responsabilité et tu facilite le recrutement/turnover.
C’est justement une réflexion technique et pas service hors ce qui compte c’est le service/business.
Je le redis quand on fait de la virtu on paient sans broncher vmware, alors que l’on ne pense pas a donner au projet Debian, Apache etc …



Et avec 1013 ans de support tu monte ton truc et tu en parle plus, tu descend les correctifs de sécu et basta, tu reviens 810 plus tard.
Coté Debian, c’est le foutoir pour identifier les patchs de sécu, et il faut prévoir les monter de version tout les 34 ans au pires.


ça m”étonnerait qu’ils aient plus de retours. !



Qui va utiliser ça maintenant ? CentOS était surtout utilisé en prod, peu de sociétés vont prendre le risque de tourner sur stream ;)



Donc je ne vois pas trop la cible ? Des utilisateurs/devs en desktop ? Y’a fedora pour ça.



Annoncer ça avant la sortie de CentOS 8 aurait certainement été un choc mais accepté (avec tristesse), là c’est autre chose :/



TNZfr a dit:


Le fait de payer rassure les non-techniciens (angoisse de la prise en otage par les techs internes, « depuis quand les techs sont ils stratégiques ? » ).



Mais bon, payer un support pour un vieux noyau linux patché jusqu’aux oreilles … faut qu’on m’explique.



Autant investir les finances d’un support RHEL dans une équipe interne qui va industrialiser de la Debian (une vraie distrib’ sans objectifs financiers) reconnue pour sa qualité et sa réactivité concernant les corrections de failles de sécurité. Cette distrib’ sert de base aux SI exigeant un niveau de qualité aéronautique/militaire que les entreprises privées sont incapables de proposer.




De l’aéronautique qui doit bosser sans Dassault, ANSYS ou Siemens alors ? Parce que leurs softs, c’est généralement RHEL ou SLE, et rien d’autre. Si ça tourne sous une autre distro, ok, mais si t’as quoi que ce soit comme problème, bonne chance pour avoir du support.


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