C’est une des conséquences (attendues) du divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. EURid (European Registry for Internet Domains) en charge des « .eu » avait déjà prévenu que les possesseurs d’un tel nom de domaine devaient répondre à certains critères (voir cette foire aux questions) pour continuer à les utiliser dès cette année.
Comme le rapporte ZDNet.com (en se basant sur les statistiques d’EURid), il reste encore près de 81 500 noms de domaines « .eu » rattachés au Royaume-Uni. EURid précise avoir notifié par e-mail « tous les titulaires britanniques et leur registraire qu'à compter du 1er janvier 2021, leur nom de domaine n'était plus conforme au cadre réglementaire .eu et qu’ils passent donc en statut SUSPENDED ».
« Nous exhortons les titulaires de noms de domaine concernés par cette décision à contacter leur registraire et à mettre à jour leurs noms de domaine dès que possible. Nous travaillerons à leur restauration tout au long de ce week-end et des mois à venir », précise l’association.
La suite des événements est déjà connue : les noms de domaines passeront en WITHDRAW au 1er avril, puis en REVOKED le 1er janvier 2022, et il sera alors possible de les acheter. « Leur libération se fera par lots pour des raisons de sécurité », ajoute EURid.
Commentaires (35)
#1
Ouch ! Ca doit créer un sacré bazar au sein les petits fournisseurs de SaaS !
#2
Il me semble que ce problème avait été évoqué plusieurs années à l’avance. On savait que ça arriverait. Les personnes encore concernées ont juste fait preuve de négligence, espéré que Boris Johnson trouvait magiquement une solution in extremis ou sont passées à d’autres domaines et laissent pourrir leurs .eu.
#3
Ils ont qu’à installer un dns alternatif chez les FAI uk.
#3.1
Ça ferait conflit avec le vrai tld .eu, donc non.
#4
C’est connu depuis très longtemps en effet, à minima 2 ans.
Et effectivement, j’ai du gérer 2 cas pour le boulot avec des partenaires anglais… Le premier a été évoqué tôt (il y a plus d’un an environ) mais le registrar anglais a fait de la daube (et OVH en a rajouté une couche) et donc ça a mis plus de 6 mois pour récupérer le NDD…
Pour le second, réveil mi-décembre… cette fois par contre ça s’est passé sans soucis en 1 jour. Mais avec la clôture des comptes de certaines structures (administrations par ex…), les commandes ne sont pas forcément possibles en décembre, oh joie…
#5
Euh… rien à voir, les titulaires des noms de domaine .eu ne peuvent-être que des structures européennes, donc rien à voir avec les FAI & Registrar…
#6
Oui, c’est presque systématiquement de la négligence. Et ce phénomène s’est beaucoup amplifié avec l’avènement des CSP et l’impression que tout marche tout seul … jusqu’à la panne.
En 2021, on a Flash (dans 6 jours) et Internet Explorer (en Aout) qui s’arrêtent. On a pas fini d’entendre crier…
#7
Tu peux prendre un snapshot des domaines .eu et imposer aux FAI anglais d’utiliser le snapshot sans te soucier des éventuelles MAJ faites par des registrar étrangers.
#7.1
Ca permettrait au mieux que les internautes anglais accèdent au sites anglais en .eu (avec possiblement des effets de bords bien dégeu)
Mais tous les internautes ‘étrangers’ qui voudraient accéder à un .eu anglais se retrouveraient quand même le bec dans l’eau
#7.2
C’était le fond de ma pensée. le .eu c’est pour les institutions européennes donc bon faire des montages compliqués avec de gros impacts ne peut que créer des problèmes alors que c’était prévisible depuis sa années. A un moment donné tanpis pour ceux qui font n’importe quoi.
Qu’est ce que l’on dirait si un autre pays utilisaient le .gouv.fr?
#8
Cela ne poserait pas problème avec un utilisateur depuis le RU qui veut aller sur le site légitime tartampion.eu?
#8.1
Si, ça poserait des tas de problèmes. Et les anglais qui n’utiliseraient pas les serveurs DNS des FAI tomberaient sur les nouvelles pages.
Mais surtout, ça créerait une énorme crise diplomatique. Mettre en place des serveurs DNS menteurs (quand on n’est pas la Chine) et refuser l’autorité d’eurID (càd ne pas reconnaître la souveraineté de l’UE) , ça m’etonnerais que ça passe.
#9
C’est plus ne pas reconnaître l’autorité de l’ICANN pour déléguer (ou vendre) un TLD à une entité quelle qu’elle soit.
Dans l’absolu est-ce que ces DNS pourraient être qualifiés de “menteurs” ? Ils sont juste administrés par une autre entité que l’Icann, c’est tout.
#10
C’est quoi le site “légitime” ? Soit le tartampion.eu va pouvoir être conservé par son hôte actuellement via une domiciliation de façade, soit il va être cybersquatté par quelqu’un d’autre.
Donc depuis le RU tu verrais toujours le site original que celui-ci ait réussi à en conserver le contrôle ou bien qu’il ait été remplacé par un cybersquatter (visible hors du RU)
#11
Ca fait partie des stupidités du net toutes ces restrictions locales.
Surtout que ça peut facilement être contourné en payant quelqu’un qui habite là où il faut pour déposer le domaine.
D’ailleurs maintenant les whois donnent rarement l’identité des propriétaires des sites mais celle d’une entreprise de gestion de domaines.
#11.1
Certains sont très surveillés genre le .cat
#12
Un certain nombre de personnes ont sans doute imaginé que le .eu était pour .eu(ropa).
Malheureusement pour eux et à la différence du .asia, le .eu est réservé aux résidents de l’UE (tant que ça existe)
#13
Le fait que certaines extensions soient à usages réservés permet de savoir que l’on a affaire à un site gouvernemental comme le gouv.fr ou une organisation .org
#14
C’est quand même pas mal ces restrictions. Ça devrait être étendu à tout le net. J’ai toujours trouvé absurde que youtube soit en Belgique ou que France Télévision soit aux Îles Tuvalu.
#14.1
.fr quand une partie de france télévision est aux Etats-Unis.
pas du tout pas mal.
EDIT: quand plein d’autres ont leur majeure partie à l’étranger.
#14.2
=> youtu.be
=> france.tv
#15
À leur décharge, l’URL officielle c’est francetelevisions.fr . Par contre, ça m’étonne toujours de voir les gouvernements français et allemand financer l’audiovisuel tuvalais avec arte.tv
.
#15.1
Le site des programmes, c’est quand même bien france.tv.
J’avais aussi failli m’étrangler quand j’avais découvert le site de Bordeaux Métropole enregistré en Roumanie (bxmet.ro). Ils ont fait machine arrière.
Par ailleurs, je ne comprends pas cet engouement pour l’enregistrement de domaines dans les territoires britanniques de l’océan indien. Ça n’a aucun sens pour moi.
#16
Non tu fais erreur : le .eu, comme le .fr, est enregistrable par n’importe quel résident de l’UE. Ce qui était le cas de tous les britanniques (personnes ou entreprises) avant 2021.
En bref, en 2020, un magasin de chaussures londonien détenu par un européiste convaincu pouvait légitimement avoir un site nobrexitshoes.eu
Je trouve vraiment dommage qu’une entorse au règlement n’aie pas été prévue pour les domaines existants (tout en empêchant la création de nouveaux domaines). Mais je suppose que c’est ce qui arrive quand tu repousses les négos jusqu’au dernier moment : t’oublies plein de trucs et tu fais les choses à l’arrache.
#16.1
Non, ce n’est pas fait à l’arrache. Ça fait au moins deux ans que ça a été décidé.
#17
Quid des domaines .co.uk et .uk pour les non britanniques ?
Les frontières risquent de se refermer là aussi je suppose
#18
En même temps, quel intérêt d’avoir ce genre d’extension quand tu n’as pas un “pied” au Royaume-Uni ?
Pour ce qui est de l’extension .eu, c’était clairement indiqué dès le départ que c’était une extension pour les résidents européens (au sens Union Européenne), le R-U est partis, temps pis pour eux…
Le .bzh, .paris & .alsace ont aussi des restrictions. Pour le premier, je pourrai en prendre un mais je n’en vois strictement pas l’intérêt
#18.1
Juste avoir un mail pour revendiquer un régionalisme 😋
#19
Boarf, à la rigueur un .eu pour moi, ou un .earth, un .universe ?
(en vrai, j’ai un .fr mais plus pour raison de tarifs et de protection des données perso)
#20
En fait c’est surtout parce que sur mon nom de famille les différents tld (.fr, .com, .eu; ….) étaient déjà pris.
#21
Ca ne veut rien dire.
#22
Je vais t’aider : https://dictionnaire.lerobert.com/definition/arret
“Fin d’un fonctionnement, d’une activité.”
Adobe will block Flash content from running in Flash Player beginning 12 January 2021
-> Fin de toute activité lié à Flash le 12/01/21.
Beginning August 17, 2021, the remaining Microsoft 365 apps and services will no longer support IE 11. This means that after the above dates, customers will have a degraded experience or will be unable to connect to Microsoft 365 apps and services on IE 11.
-> Fin de toute activité lié aux services MS avec IE11 le 17/08/21.
#23
Stricto sensu, ce n’est pas Flash, ni IE11 qui s’arrêtent mais leur support.
IE11 fonctionnera toujours pour les boites qui ont des ERP tout pourris qui ne fonctionnent qu’avec lui… et les animations Flash fonctionneront toujours avec un “vieux” module Flash ou un lecteur tiers (Gnash par ex).
#24
Bien sûr mais il faut garder le contexte : Les sociétés ne faisant pas le job de surveillance lier à des impacts techniques en seront pour leurs frais.
C’est effectivement moins vrai pour IE11 car l’impact se limite à M365 qui n’est pas (encore) universel chez les clients MS. Mais beaucoup plus général pour Flash. Au final, oui il y a des solutions mais gageons que certains découvriront le problème tardivement.
#25
Du coup les probrexit on du démménager leur residence en Ireland pour garder le Leave.eu nom de domaine
https://www.theguardian.com/politics/2021/jan/07/leaveeu-leaves-britain-after-brexit