Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a annoncé le 10 septembre qu’un projet de loi devrait fixer l’âge minimal d’usage des réseaux sociaux entre 14 et 16 ans.
Qualifiant ces services de « fléau » pour les jeunes, M. Albanese a indiqué qu’un test de vérification d’âge lors de l’accès au site doit être mené avant que le texte n’entre en vigueur.
Si l’opposition se déclare favorable au texte, les spécialistes ne sont pas convaincus par l’utilité d’une telle limite d’âge, relève Le Monde. Par ailleurs, les technologies permettant de vérifier l’âge ne sont pour le moment pas fiables.
Une loi similaire, fixant l’âge minimal à 13 ans, a été approuvée par le Sénat des États-Unis. Elle doit désormais être votée par la Chambre des représentants.
En France, le président Emmanuel Macron s’est déclaré favorable à l’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans.
Commentaires (9)
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#1.2
Et si c'est trop intrusif en matière de traitement de données personnelles, la balance bénéfice / risque a des chances de pencher du mauvais sens.
Historique des modifications :
Posté le 10/09/2024 à 17h39
Pareil, car si c'est aussi efficace que les sites de autant dire que ça ne va pas dépasser le stade de l'effet d'annonce.
#2
Leur cerveau n'est pas encore assez mâture pour déjouer, autant que possible, les mécanismes cognitifs mis en place pour capter leur attention (déjà que pour un adulte c'est quasi impossible...). Et ces réseaux sont un véritable fléau pour leur capacité d'attention le reste du temps, hors histoires de harcèlements etc.
Sur la forme je pense qu'il faut avant tout de la pédagogie. Et surtout responsabiliser les parents (avec pédagogie et pas juste du répressif). La seule limite d'âge ne suffira pas, vu qu'en plus aucune solution probante de vérification n'existe pour le moment.
Nous avons été clairement dépassés ces deux dernières décennies, et particulièrement sur la dernière, avec l'arrivée d'internet au sens large puis des réseaux sociaux. Nous avons clairement tardé à réagir alors que, de leur côté, ces entreprises plongeaient dans les neurosciences et la psychologie cognitive pour rendre accroc leurs utilisateurs.
Résultat : maintenant nous sommes sur-connectés, notre capacité d'attention est en chute libre, le harcèlement s'est étendu bien au-delà de ce qui est soutenable, et nous avons une jeunesse qui en paie le prix fort (sans parler des conséquences sociétales et politiques).
Il faut très clairement légiférer et durcir le ton.
Mais de cette façon là, tout aussi critique que je puisse être de la situation... je ne suis clairement pas convaincu. Il faut, encore et encore, de la pédagogie et de l'esprit critique.
#2.1
La restriction de l'âge, bien qu'un facteur intéressant sur le plan biologique (car développement du cerveau en cours), n'est pas l'axe d'amélioration le plus utile. Mais pour les gouvernements, cela doit être parmi les moins coûteux je suppose, étant donné que la vérification de l'âge ne leur incombe pas.
#3
C'est vaste. Une plateforme permettant d'échanger, de suivre une activité, de s'identifier comme appartenant à un groupe ou bien une combinaison de plusieurs citères ?
#3.1
#3.2
#3.3
Si on prend l'exemple du RGPD, il considère que le consentement des parents est obligatoire pour les mineurs de moins de 15 ans pour le traitement de leurs données personnelles. Dès lors, cette définition couvre tous les spectres.
Il faudra voir la tronche de la proposition de loi. Ici, je pense que le terme "social medias" utilisé est plus à titre de communication et vulgarisation pour définir le but du projet.