Au CEA, regards croisés sur le changement climatique et les défis liés à sa limitation
Le 12 août 2022 à 06h31
1 min
Sciences et espace
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Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives organise de temps à autre des regards croisés entre deux personnalités, souvent de professions très différentes.
Sur le thème du changement climatique, il avait invité Valérie Masson-Delmotte, climatologue au CEA, coprésidente du groupe de travail 1 du Giec, et Laurent Gaudé, écrivain, auteur notamment de La Mort du Roi Tsongor et d’Ouragan.
Bien que la rencontre ait eu lieu en mars, le CEA l’a récemment remise en avant. L’occasion pour les personnes intéressées par le sujet de se pencher sur la discussion, d’environ 1h30.
De nombreux thèmes sont abordés, notamment la difficulté à convaincre de l’urgence, les freins à la prise de conscience, ou encore de quelle manière le roman peut aider le discours scientifique.
Le 12 août 2022 à 06h31
Commentaires (31)
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Abonnez-vousLe 12/08/2022 à 12h35
d’ailleurs c’est tellement urgent que la priorité et de rouvrir les centrale a charbon et pas le nucleaire.
je pensait candidement que tout aller accélérer dans l’eolienne et le solaire, finalement face a la réalité il semble que c’est la fin des écolo bobo, ou du moins ils se réveillent
c’est fou il y a 2 ans ils était contre le nucléaire et le charbon, l’eolienne et le solaire c’est bien, et maintenant pschhitt ya pu personne
forcement ca va aller moins vite vers l’urgence maintenant
Le 12/08/2022 à 14h36
La pollution ce n’est pas que le CO2, il y déjà bien trop tard pour le CO2.
Les gens contre le nucléaire sont toujours contre le nucléaire car le nucléaire ne résout rien, il ne fait que continuer un mode de vie qui consomme et pollue beaucoup trop (capitalisme).
La réalité, c’est l’état qui la dicte en consommant toujours plus d’énergie pour générer plus de PIB sans prendre en compte le climat.
Le nucléaire est une béquille, le l’électricité moins cher et décarboné c’est plus de consommation d’électricité.
j’ajouterais que la vidéo est inutile vue que le CEA sera forcément pro nucléaire et jamais ne critiquera le capitalisme qui est son meilleur étendard.
Pour le GIEC, il est a moitié piloté par des états capitaliste qui nous ont conduit au réchauffement climatique, il n’a pas pour but de donner des solutions (qui seront de toute facon toute capitaliste), mais juste de faire le lien entre l’homme et le réchauffement climatique et ca, la réponse on la connaît déjà depuis plus de 100 ans.
Le 13/08/2022 à 10h10
Et c’est qui l’état ?
Ce que tu écrit est plus ou moins vrai (recherche de PIB, de croissance, stock de ressource ignoré …) mais il reste des points a éclaircir pour ajuster le cadre :
Ça n’amuse pas l’industrie de polluer, ce qui l’amuse c’est de transformer des ressources en produits et il est communément admis que la recherche nécessaire pour l’optimisation des coûts dans un milieu concurrentiel favorise une recherche de diminution de consommation des ressources valorisées localement. Donc selon le type d’industrie pas tout un tas de truc comme l’air/la terre et dans certains cas l’eau, mais dans l’ensemble ça ne gaspille pas pour le plaisir (si pourrir ces ressources n’est économiquement pas un problème, les déplacer commence a en être un).
Le nucléaire aussi dégueux qu’il soit a l’avantage de produire des déchets peu volatiles, assez facile à localiser et très dense. C’est pour l’instant le meilleur rendement matière => énergie pilotable existant. Concernant le non-pilotable dans un milieu concurrentiel il faudrait que son coût soit proportionnel au manque a gagner lié au fait de sa non-pilottabilité (même avec subventions c’est plutôt mal barré actuellement).
Au rayon végétale ça s’appelle “manger des fruits et des légumes de saison”, un jour peut-être pour l’ électroménager et le ciment ?
L’inertie du marché c’est l’inertie de l’ensemble de ses acteurs, retirer le nucléaire ne garantie pas une baisse d’appétit pour l’énergie : ce qui n’est pas produit par ces centrales devra être rattrapé par d’autres moyens. On a pas monté des centrales pour le plaisir de faire des centrales, par contre il y a beaucoup de plaisirs qui en dépendent.
“Le problème c’est pas le CO² c’est la chute de la biodiversité”, “…c’est pas la chute de la biodiversité c’est les espaces non pollué”, “…c’est pas les espaces non pollué c’est le manque de verdure dans les villes”… c’est un jeu qui peut apparaître comme productif car ça donne l’impression de couvrir plusieurs problématiques mais ce n’est pas tout a fait comme ça que le marché s’adapte : a chaque foi qu’on tape sur un problème il tire profil de ce sur quoi on ne tape pas.
Accompagné d’une ambiance anxiogène favorisant la consommation chez les YOLO (construction intellectuelle/spirituel fragmentaire amha) le résultat n’est-il pas encore pire ?
Pour moi l’être humain actuel se démarque des autres animaux par sa faculté a remettre en question les autres tout en se culpabilisant implicitement des transformations que sa présence physique impose a son environnement (un paradoxe qu’on doit a nos postures sociales principalement).
Ça va bien au-delà du simple débat capitalisme/communisme, il y a des gens dans ce monde qui ont besoin de shoot de dopamine aux effets bien plus néfaste pour l’environnement que les autres et s’il est aujourd’hui facile de dire publiquement “évitez de trop consommer” aller dire “évitez de faire trop de gosses” est beaucoup plus compliqué en plus d’être risqué car sans contraintes ceux qui n’en ont rien a foutre optimisent leur chance de gagner la génération suivante.
Enfin il ne faut pas s’en faire pour la planète a terme, si on ne trouve aucune solution individuellement et collectivement un écosystème déséquilibré se régule toujours.
Le 12/08/2022 à 15h59
Moi je dis, Il faut taxer le cassoulet et la soupe au choux, grand émetteur de gaz à effet de serre, en plus d’attirer les aliens
Le 12/08/2022 à 16h58
Oui bon enfin quand il fait trop chaud où qu’il y a beaucoup moins d’eau les centrales sont bien embêtées….
Le 12/08/2022 à 17h00
Le retour du Glaude épisode IV
Le 14/08/2022 à 11h44
Dans l’épisode 12 on apprend que la voisine est en fait la mère d’une ligne temporelle tout entière et débutant (encore) d’un besoin pressant. C’est dingue quand on y pense, l’art de la répétition pressante.
Le 13/08/2022 à 10h37
On ne devrait pas parler de limitation du changement climatique comme si nous étions les seuls capables d’ influer dessus.
Cela pourrait laisser croire qu’ il y a une possibilité pour nous de l’ empêcher.
Or le système climatique terrestre n’ est qu’ une bascule d’ équilibre qui une fois déséquilibrée dispose de sa propre force pour faire ce qu’ elle est censée faire en dehors de toute volonté extérieure, une machine thermo DYNAMIQUE qui dispose en interne d’ une totale indépendance et autonomie avec son propre moteur, logique et l’ inertie qui va avec (!).
Ce qui implique que cette machine une fois lancée ne s’ arrêtera pas parce que quelques uns y ont cru.
Face à une telle puissance de la nature, c’ est tout de même un peu plus compliqué que cela.
La seule chose que l’ on pourra faire vis à vis de l’ autonomie thermo dynamique de cette machine sera juste de tenter limiter son emballement et donc ses capacités de destruction mais en aucun cas il ne sera possible d’ arrêter cette machine dans son mouvement.
C’ est le détail crucial sur lequel les médias passent très loin au dessus du sol en permanence faisant croire à tous que l’ humanité pourrait stopper ce changement alors même que tous les chercheurs mentionnent l’ autonomie totale et indépendante de ladite machine climatique dans laquelle nous vivons et les conséquences terribles & irrémédiables qu’ elle produira ans le futur quel que soit nos désirs, souhaits ou volontés s’ il s’ en trouvaient.
Le 14/08/2022 à 04h30
Non, le but est d’avoir un maximum de profit, comme toute les sociétés privé.
Les relâchements de vapeurs radioactive de centrale ca existe, les accidents aussi.
Osef, le but est justement la décroissance.
l’ambiance anxiogène n’existe pas puisque c’est le capitalisme qui est source des problèmes.
T’inquiète pas que les capitalistes ne se culpabilise pas, ils ne subiront pas le changement climatique.
Qui a parlé de “communisme” ???
Le 14/08/2022 à 04h33
Médias détenu en majorité par le capitalisme …
Le 14/08/2022 à 07h49
Ca reste quand même relativement rare (surtout en proportion du charbon, où en plus d’être ultra-polluant, ca recrache plus de produits radioactifs que le nucléaire, et encore + si c’est de la lignite).
Le 14/08/2022 à 11h10
Simplement car le coût de production n’est pas la mesure de la production complète. L’industrie pollue donc lorsqu’elle ne compte pas tout ce qu’elle produit et l’innovation leur permet de convoquer sur le terrain comptable leurs clients, concurrents ou créanciers, placés ensembles à dessein dans le même panier d’ordures.
Le gaspillage dépend de ce qui est effectivement payé comme charges. Évidemment, la plupart des industries transforment l’eau et l’air mais on ne va pas non plus décompter ces éléments dans un bilan.
Autement dit, la pollution est une activité secondaire permettant de mesurer les profits en fonction du temps de circulation du flux nécessaire*produit.
Pas mal de “capitalistes” sont parfaitement conscients de leur intérêt à polluer. L’apothéose de ce principe de mauvaise foi a débuté avec les premières comptatibilités carbone justement… donc, pardon, mais non : soit on compte le profit fiducier, soit on compte le profit polluant (sous produits de l’activité principale dans les 2 cas !!) mais on ne peut compter les deux dans l’économie.
Faux. Le meilleur rendement c’est la géothermie.
(avant d’empiler des tubes d’eau chaude de plusieurs centaines de mètres pour faire un mur de centrale…)
C’est vrai.
Ouais, les boites de nuits entre nouveaux philosphes…
Oui et non. L’évolution des lois permet quand même de dégager les zozos.
Même en rendant payante la décarbonnation, personne n’est encore réellement obligé d’investir sérieusement dans un autre mode de vie. Si tel était le cas ce n’est pas l’économie qui produirait du trouble mais ne l’empêcherait pas non plus par définition. C’est une question de niveau d’exigences et on ne va pas forcer les caves à sortir de terre…
Oui, et quand je marche, je suis en état de déséquilibre ! Ce n’est pas un drame.
La spécificité de notre condition c’est la métrique de la régulation hors facteur animal. Une fois comptées les bactéries, les plantes et l’aléa statisique, avant de voir le CO2 réabsorbé on sait que la position d’équilibre avant de retrouver du carbone dans le sol c’est des milliers d’années. À l’échelle d’une vie humaine le débat n’existe pas.
Le 14/08/2022 à 12h30
Il faudrait savoir :
Le but de qui ?
Le 14/08/2022 à 15h39
Bien-sur mais elles ont la particularité de valoriser fortement leurs interactions physiques, grosse différence avec un cabinet de courtage par exemple.
Cependant même le cabinet de courtage en dépend (d’ailleurs même les entités non-privé en dépendent aussi).
Honnêtement ? Produire moins pour consommer moins et polluer moins ça me va, par contre travailler pour en tirer aucun avantage ça ne me va pas (et parle en a des ouvriers pour voir).
C’est un problème assez basique mais structurellement on a jamais su faire sans (en tout cas pas sans l’esclavage et encore) et ça pose/posera toujours des problèmes.
Restes les autres variables a évolution des moyens de production fixe : la baisse du nombre de consommateurs, la précarisation matériel de l’ensemble de la population…
Non l’ambiance anxiogène n’existe pas, il n’y a donc aucun problème et nous débattons sur la couleur du gazon synthétique… :)
Oh même toute la biosphère (dont les méchants capitalistes) si tu veut mon avis : on est en général suffisamment borné pour nier une parti du problème et suffisamment ingénieux pour exploiter tout ce qui nous permet de maintenir ou améliorer nos modes de vie (même les “précaires”, si si…), et quand je vois la facilité avec laquelle on accède encore au déni je me dit que malgré notre pseudo-évolution la régulation sera sûrement assez “traditionnel”.
Errr la géothermie c’est une très bonne chose mais concernant les matières premières on parle de quel volume ?… C’est vrai je taquine mais à ma décharge j’ai réfléchis efficience “combustible” en volume car la reproductibilité des installations est l’un des pré-requis dans notre façon actuel de concevoir nos moyens de productions énergétiques pilotables classique (qui a parlé de géostratégie? personne ? ouf ).
Ou des crèches pour garder leur gamins, ou des imprimeries pour leur permettre de lire, ou des serveurs pour héberger des discutions leur permettant d’accéder a un sentiment d’utilité salutaire.
Pour les êtres vivants on a rien encore mais heureusement pour les machines on a l’expression “tomber en marche”…
Sinon je suis sur que tu a compris le fond: cet enfer rhétorique récurent a base de “c’est pas moi c’est lui” pas très logique lorsqu’il est question d’un problème systémique plus global (surtout vu l’état de dépendance direct ou indirect d’un citoyen lambda ici).
Il ne s’agit pas d’autoflagellation mais si je dépends de lui et que c’est lui, bein c’est a minima un peu moi non ?
Le 14/08/2022 à 19h34
La tu part sur la pente de la création d’emploi qui est totalement de droite sans même citer le mot “emploi”, tu dois confondre travail et emploi.
Ca ne pose AUCUN problème la décroissance, a part pour les capitalistes.
Tu parle de “marché” en partant du principe qu’il doit être libre alors que je parle de décroissance et suppression du capitaliste et donc du marché libre.
Le climat est déjà foutu, ca fait des dizaines d’années que les écolos le dise (les vrai, ceux qui sont anti nucléaire). il n’y a qu’un seul problème bloquant et c’est le capitalisme.
Les inégalités augmente partout dans le monde, mais tu considère qu’un millionnaire a les même moyens de s’adapter à la chaleur qu’une personne qui touche 300€/mois ? NON.
On a la même biosphère mais pas les même moyen d’y vivre et de s’y déplacer. Quand tu est né au Nigeria, il y a de forte chance que tu n’aies pas pas les moyens d’aller vivre dans ta troisième maison secondaire dans le nord de la France en été. Donc non, les riches n’ont aucun problème avec le réchauffement climatique, ce n’est même pas eux qui payent.
Le 14/08/2022 à 19h40
Il te manque du contexte. Le but d’une société privé est d’avoir un maximum de profit, donc croissance infini.
La décroissance est forcément nécessaire pour réduire la pollution.
Le 14/08/2022 à 20h16
Reproductibilité ? Eh, Armageddon c’était du cinéma. Par contre, la légende du foreur de puits de pétrole colle assez bien à la réalité de la fin des années 80.
Donc avec le nombre de puits de pétrole forés ces dernières années, en sortir de l’eau thermale c’est du blue cake…
Après, la densité dépend aussi du procès. Si tu compares la densité énergétique de l’uranium à C300 versus de l’eau à la même température, évidemment, ça ne fonctionne pas.
Donc pourquoi avoir une chaudière artificielle lorsque la naturelle est plutôt durable et sans déchets quoi. LOL
Les enfants ne sont ni des retours sur investissement, ni les débiteurs des innovations de leurs parents.
Là est la salubrité !
On en revient aux obligations. Pour l’instant, la plupart de nos pays développés ont choisi d’exprimer leur cahiers des charges par quelques lois assez peu fondamentales et principalement dépendantes de la disponnibilité technique, elle même choyée par ses défenseurs comme normative.
En clair : oui, je dépends bien des “besoins” des autres mais j’ai malgré tout ceci le droit de réevaluer mes co-dépendances en dehors du cadre technique. C’est pour cette raison que la transition n’a aucun sens et ne permet pas de clarifier collectivement telle une thérapie de groupe honnête nos vulnérabilités.
Je souscris donc à l’idée que tant que la scène de ménage ne trouve pas d’issue, les petits attendent dans l’oléoduc.
Le 14/08/2022 à 22h06
Pas vraiment, il s’agit plus du conditionnement pavlovien et du circuit de la récompense qui concerne tout les êtres vivants (sous forme légèrement dégradé pour les végétaux), propos qui n’a rien de politique et largement documenté scientifiquement.
D’ailleurs si tu passe a coté du lien entre le darwinisme et capitalisme tu rate une compréhension approfondit qui te permettrais de cibler un peu plus efficacement amha.
Écrire “le capitalisme c’est le mal” n’est pas suffisant et pire encore si tu ne comprend pas ce qui pose problème tu risque de cautionner un système qui dispose des mêmes travers.
Parce-que il y a un label “écolo” ?
Tu crois pouvoir définir ce qui est bon ou pas pour la planète tout en admettant que même les démarches radicales (et discutable) n’ont été que des épiphénomènes depuis des dizaines d’années et a aucun moment il faut se demander “pourquoi ?”.
Selon moi la masse n’agit que selon ses propres intérêts plutôt bêtement et n’est réceptif au bien commun que par nécessité (c’est vrai pour les démocraties mais pas que), c’est pas optimiste concernant l’intelligence collective mais ça se vérifie plutôt bien dans les faits.
C’est quoi l’idée ? Tu va sauver un nigérien en lui attribuant une maison secondaire dans le nord de la France parce que ça te semble humain, donc il consommera ici, vivra comme nous…et polluera comme nous.
Ou détruire cette maison en augmentant la valeur marchande des maisons voisines?
Vrai ou faux ?
On est d’accord, j’ai écris ‘classique’ pas ‘intelligent’ .
Ça…
Parlant de la transition sa vision me semble plutôt conforme et réaliste :
YouTubeSi tu l’a déjà vu, t’en pense quoi?
Le 14/08/2022 à 22h27
Il ne me manquait aucun contexte, mais tu t’exprimes très mal.
Je repose ma question : le but de qui ?
Et on parle de quelle pollution ? Il y en a plusieurs.
En plus la décroissance fait tellement peu rêver (elle fout même carrément la trouille) qu’elle est le but de bien peu de monde, à part de quelques illuminés.
Le 15/08/2022 à 06h26
J’avais survolé.
Et j’en pense que depuis longtemps la contrainte fossile a bien infusée jusqu’à dissuader les politiques publiques de mettre en avant les signaux faibles des labos sur les ENR ce qui a conduit à incanter à côté des logiques scientifiques dominantes pas si mauvaises quand on en analyse les résultats en dioxyde de carbone !
Ainsi, passé une période de latence économique, on en revient au même ne constatant pas d’évolution tout en omettant de rappeler la nécessité de concocter le mélange “utile”; laissant alors à la liberté des uns et des autres le choix de la recette.
Pas certain que rappeler les limites politico-économiques permette effectivement d’embrayer sur les bons aliments. Cela étant dit, formellement, le problème sceptique est plutôt bien posé.
Pour aller encore plus loin sur les intentions il y aussi cette interview indispensable.
Le 15/08/2022 à 09h44
Non. Devenir plus pauvre (la signification de “décroissance”) n’est pas un objectif en soit. L’objectif est de construire une société durable, qui permet de préserver notre planète sur le long terme.
Malheureusement, il est à peu près certain que cela nécessite de la décroissance. Mais cela ne sera jamais le but d’une société, heureusement. On peut très bien devenir plus pauvre tout en détruisant toujours plus l’environnement. On peut aussi créer de la richesse en étant plus efficaces et en consommant moins de ressources.
Les écolos français sont imbibées de la pensée Catho à la française dont ils sont en fait les héritiers (vraiment). L’argent c’est de la merde, il faut expier pour nos crimes, se châtier, s’autoflageller pour avoir l’outrecuidance de respirer. Les verts français devraient s’inspirer des mouvements écolos en Allemagne et en Europe du Nord, beaucoup plus fondés sur la raison et la science.
L’URSS aussi a produit un système lourdement destructeur de l’environnement, c’est humain et n’a rien à voir avec le “capitalisme”. Ils ont fait moins de dégâts, non par volonté de protéger l’environnement (qu’ils ont souvent souvent saccagé), mais en raison de l’effroyable inefficacité - involontaire - de leur système économique.
Les humains exploitent et détruisent leur environnement depuis des millénaires, la Mésopotamie était la région la plus fertile de la planète et le berceau de la civilisation, jusqu’à ce que la surexploitation des terres et des rivières et la mauvaise gestion de l’eau transforme cette région en désert.
Le capitalisme fait en fait la même chose qu’avant mais à grande échelle et de manière “optimisée”.
À part des “religieux” (écolos irrationnels et superstitieux) je ne vois pas qui pourrait voter pour qqun expliquant que la décroissance est “le but”.
Les scientifiques peuvent exposer clairement le problème et les enjeux. L’État peut définir des règles pour parvenir à des objectifs de durabilité (par ex. le marché carbone) mais ça sera toujours “le marché” qui sera le plus efficace pour faire émerger les meilleurs solutions dans le contexte de ces nouvelles règles et contraintes. Les transformations radicales de nos infrastructures demanderont des quantités incroyables de capital pour permettre un changement rapide et efficace, ce que seul le système capitaliste permet jusqu’à preuve du contraire.
Le 15/08/2022 à 19h38
“De nombreux thèmes sont abordés, notamment (…) les freins à la prise de conscience…”
Que des modèles servant à justifier une politique (essentiellement punitive et taxatoire) aient été faux au point de voir des prévisions pour 2050 se réaliser dès 2019… avec 2022 qui ne plaide pas pour l’accident statistique?
Il y a sans doute des facteurs négligés voir ignorés au delà du CO2 d’origine anthropique… Mais sans doute permettent-ils moins de taper au portefeuille et aux libertés.
La réalité du réchauffement ne fait aucun doute, mais ses causes posent quand même plus que jamais question.
Le 15/08/2022 à 22h09
On pourrait plutôt distinguer déflation et décroissance. La première se limitant à l’économie, la seconde à un simple indice flou qui peut recouvrir tout autant la démographie que la fin des stocks de ressources.
Dans le cas de la déflation, personne ne la souhaite actuellement car l’argent compte ce qu’il ne devrait pas (des économies ! #tautologie) et permet ainsi de passer du kW / h en multiple de la monnaie, et donc, il y a de l’inflation.
Ce n’est ainsi pas une question d’interdit à consonance pieuse mais bien le constat que la comptabilité fait mesure du temps en passant l’énergie du côté de la plus-value ou du produit.
La durabilité étant par convention renouvelable, la seule question des apories funéraires dont la société de consommation est l’étendard le plus évident comme le plus efficace auprès du cave ne peut qu’emmurer ce dernier !
Encore faudrait-il ne pas confondre l’infrastructure et son capital… l’un étant finalement synonyme de l’autre on peut, dans les conditions de preuve que tu nous suggères, ne pas trouver de réponse. C’est pas très malin.
La théorie voulant que notre planète se refroidisse en tendance longue, peut-être sommes nous simplement le vain fusible que la nature s’est inventée pour ne pas congeler trop vite, qui sait !
Mais, la grande méprise, ici ou ailleurs, vient pour moi essentiellement de la méconnaissance des systèmes thermodynamiques. Moins on se satisfait de l’énergie qu’on a déjà (et on en a un bon paquet en réalité), plus la dérive induite par nos actions économiques va vite nous plonger dans la fin de l’exploitabilité des principales sources d’économies de marché.
Le déclin du pétrole conventionnel = crise financière = gilets jaunes = covid.
Exercice pour hier : prenez une autre matière première essentielle en déclin et trouvez les conséquences.
Le 16/08/2022 à 10h07
La déflation est un concept monétaire hors sujet.
La décroissance s’oppose sémantiquement à la croissance (du PIB ou du PIB par habitant, pour une population fixe leur évolution a la même signification).
Le 16/08/2022 à 10h44
Et donc le PIB s’exprime en rhizomes ou en bananes ?
Ne pas faire l’effort de comprendre l’unité de mesure c’est précisément l’inverse du sujet. En fait.
Le 16/08/2022 à 17h16
Tiens, je ne connais pas cette thèse. Tu aurais une source ? Ce serait très chouette.
Le 16/08/2022 à 23h30
Il me semblait avoir lu un article sur le sujet il y a longtemps (axé sur la gestion de l’eau), mais en cherchant une source solide pour te répondre je me suis rendu compte que c’est probablement plus compliqué et qu’il est presque impossible de savoir vraiment pourquoi la région est devenue aussi aride. C’est probablement un mélange de changement naturel du climat et d’action humaine.
J’ai trouvé cette discussion intéressante sur Reddit (avec des sources)
“Why is the Fertile Crescent now desert? : r/AskHistorians” https://www.reddit.com/r/AskHistorians/comments/4p4qt7/comment/d4i1yg8/
Le 17/08/2022 à 11h09
Faut arrêter avec le coup de la Mésopotamie et/ou celui de l’ïle de paques. Plusieurs scientifiques sont revenus sur ces thèses controversées et il y a eut un reportage sur Arte là-dessus.
Dans un des liens passé précédemment dans les commentaires, l’interviewé revient aussi là-dessus.
Bref pour faire court, ce sont des thèses développées depuis Christophe Colomb servant à justifier la présence des européens qui eux savent gérer l’environnement.
Le 17/08/2022 à 22h12
Bon, et bien l’avantage c’est qu’aujourd’hui on ne peut guère plus voir cela que comme une blague, certes pas très drôle.
Ha oui, effectivement, c’est plutôt ténu, quoiqu’intéressant. Si je ne craignais pas de manquer de temps pour exploiter les résultats, je poserais la question aux bibliothécaires d’eurekoi.
Le 18/08/2022 à 09h19
Faut dire qu’il est plutôt complexe, le système terre. Et qu’il n’est pas très dissociable de son étoile le soleil qui a toujours donné le La avec ses cycles d’activité: Tout ce dont le GIEC se fout aussi globalement que le réchauffement qui nous affecte. C’est à mon sens un immense problème car des politiques sont menées en fonction de leurs rapports.
Pour le reste, souhaitons que la fusion soit maîtrisée dans le siècle qui vient et entre temps, pas trop le choix: Des centrales nucléaires plutôt que des moulins à vent. Problème, on se plaint bien plus des coût de Flamanville qui dérapent (dans les 20 milliards, ce qui est en effet fort regrettable)
que des 120 milliards mis dans du “renouvelable” (les guillemets étant pour mettre à part hydroélectrique, le seul sur lequel on puisse a peu près compter) peinant à produire à 10⁄15% des capacités installée et pas forcément quand on en a besoin.
Il va même falloir accélérer, car le gaz qui devait rester exploitable au moins 1 siècle derrière le pétrole pose un léger problème de fournisseur depuis février. Macron aurait dû revenir sur la décision (de neuneu Hollande) de fermer Fessenheim lors de son 1er mandat: Il faut arrêter de se faire dicter notre politique énergétique par l’Allemagne qui pousse au VE… rechargé au charbon dès l’hiver prochain: Ces débiles nous refont le gazogène (déporté).
Le 18/08/2022 à 10h13
En considérant tous les contributeurs à l’effet de serre le soleil représenterait 30%. C’est ce à quoi la calculabilité conduit. Le reste s’explique par la masse et la thermodynamique est une branche de la physique largement maitrisée par les études qui sont analysées par le GIEC.
Non. Des politiques ont choisi d’accorder leurs violons et ont conduit au GIEC.
Cet intermédiraire ayant pour but de normaliser l’étude climatique, c’est bien sur les résultats omis qu’il faut cependant s’interroger.
En revanche, l’élévation des températures moyennes est un consensus fidèle aux observations historiques et présentes. Les cycles solaires ne peuvent constituer une variable cachée vu leur amplitude minimale.
Nénanmoins, dans la même veine de contributeurs en moyenne faibles mais en pratique mortels, la prévention des écarts à la moyenne ne sont en effet pas le but des rapports du GIEC, clivant un peu plus les peuples contre une caste de dirigeants à la limite du conflit d’intérêt avec leurs enteprises énergétiques ou industrielles.
Don Quichotte le retour.
Si les ENR en question avaient été produites en 1970 elles couteraient le même prix que les centrales qui, pour les neuves, sont de 2 à 4 fois plus chères par MWh.
C’est en effet pas très malin lorsque à défaut de plan cohérent on réouvre une centrale au charbon quelques années seulement après.
Sur les gazogènes le fun fact voudrait que les pompiers y (re)passent. Vu les carences de l’état Français dans ce domaine mobile cet été.
Sur les VE oui on est d’accord qu’une étiquette A ou zero émission n’a aucun sens. Même le mix électrique Français émet du CO2…
Pour le reste de l’Europe, l’Allemagne a du charbon comme la France a de l’Uranium dans ses anciens territoires coloniaux ou assimilés. C’est un problème de demande, pas d’offre.