Le géant de la vente en ligne louait auparavant l'entièreté de sa flotte pour effectuer ses livraisons. Quatre avions ont été rachetés à Delta (une des compagnies aériennes transportant le plus de passagers au monde) et sept à WestJet (une compagnie lowcost canadienne).
Les avions de WestJet seront convertis en cargos et rejoindront le Amazon Air network dès 2021, tandis que ceux de Delta seront opérationnels en 2022. Amazon a insisté sur le fait qu’il « continuerait à s’appuyer sur des sous-traitants pour opérer cette flotte ».
À travers ces achats, l’objectif de la firme est de renforcer son offre Prime, afin d’être plus à même de proposer des livraisons en un et deux jours. Selon un rapport publié en 2020, la flotte d’Amazon devrait atteindre 200 avions dans les années à venir, ce qui lui permettrait de rivaliser avec UPS.
Il est intéressant de noter que ces achats apparaissent deux ans après la décision de FedEx de mettre fin à ses contrats de livraison avec le leader du commerce en ligne.
Commentaires (17)
#1
On s’en serait doutés, tiens.
Comme dit le proverbe « qui veut voyager loin sous-traite sa monture ».
#1.1
Maltraiter sa monture ça serait pas bon
#2
C’est pas le coeur de métier d’Amazon de faire voler des avions. Le job de l’entreprise c’est de vendre à distance et s’assurer que ça arrive.
Je suis pas surpris, Amazon s’assure d’avoir des avions en les achetant, mais l’exploitation (réglementation, entretien, horaires etc…) est très bien fait par des entreprises du domaine de l’aéronautique.
Et connaissant Amazon, les presta doivent être sous pression de dingue. Sur les prix, mais aussi sur la fiabilité. Imagine qu’un avion Amazon tombe sur un paté de maisons, ça fait une super publicité. Donc la pression sur les presta qui prennent le marché doit être énorme.
#2.1
Peut être pas tant que cela. Pour voler il faut des licences et agréments. C’est un moyen pour Amazon d’optimiser le coût de l’opération. On loue le chauffeur de taxi qui possède une licence tout en possédant le véhicule qui coûte peu en entretien quand on en est le propriétaire.
#2.2
Quand on voit le type de pression qu’Amazon applique à sa flotte routière sous-traitée, je ne suis pas sûr de cette analyse, hein? C’est d’autant moins critique pour Amazon d’être exigeant sur les aspects règlementation et sécurité qu’ils ne risquent pas la vie de passagers et ne feront donc pas le 20h en cas d’accident.
#3
Je me demande bien ce qui nécessite d’être acheminé par avions plutôt que par bateau, niveau gaz à effet de serre c’est le jour et là nuit !
#3.1
Voyons, tout ! Ton tshirt, ta brosse à dent, ton bouquin, ton chargeur de portable, ton gadget à 5€ pété dans 10 jours… Tous ces trucs indispensables, faudrait quand même pas que ça mette une semaine de plus à arriver ??
D’ailleurs, il y a fort à parier que pour la grande majorité de ces vols, le retour se fasse à vide…
#3.2
Tu peux ajouter les masques et les filtres, puisque même ceux qui sont distribués par les collectivités sont Made in China.
#3.3
A mon avis ca sera un mix entre le marche interne US et faire venir rapidement des produits qui viennent des autres continents.
Pour le marche interne US, ca va etre dur de livrer par bateau d’une cote a l’autre ou au milieu du pays de l’Idaho.
Si ce sont des 767-300, d’apres ce que j’ai lu, on peut y mettre jusqu’a 52 tonnes pour une autonomie de 6000 km. (ca doit dependre de la configuration des appareils). Un 18 wheeler peut transporter jusqu’a 40 tonnes. Jusqu’a 1500 miles (un peu moins de 2500 km) ca devrait passer par camion a mon avis vu que c’est faisable en 1 - 1.5 Jour avec les pauses legales avec la livraison Prime ca devrait etre faisable (14 heures consecutives dont 11 heures effectives sur la route suivie par 10 heures consecutives de repos plus de details ici)
Je doute que des avions de fret volent a vide vu le frix que ca rapporte.
#4
Tu veux dire que pour avoir un avion, il faut l’acheter, car sur le marché de la location, c’est tendu ? C’est bien la première fois que j’entends ça.
#4.1
A mon avis c’est plutôt que le marché de l’avion d’occasion s’est cassé la gueule entre les compagnies qui souhaitent alléger leur flotte et l’absence d’acheteurs vu le contexte. Ils ont probablement profité de cette opportunité en faisant le calcul que c’était plus rentable…
#5
H.S.
“l’objectif de la firme est de renforcer son offre Prime”
Heu, là tu dis beaucoup de connerie.
Regardes le tonnage qui passe par la mer et le fret en avion, c’est juste sans aucun rapport.
Pour rappel “prime” c’est une livraison en 1 à 2 jours.
Et les retours à vide je sais pas d’ou ça t’es venu; ou c’était du 2nd degré, alors désolé
#6
Faire voler un avion à vide coûte une fortune. C’est pas comme un camion qui revient à l’entrepôt.
Il y aura forcément des trucs à trimbaler ne serait-ce que pour faire transiter de la marchandise entre les grands entrepôts proches d’aéroports. Et au pire, sous traiter la prestation de fret à d’autres entreprises voire à des concurrents.
Amazon est un excellent logisticien qui sait optimiser les coûts à l’extrême, il ne faut pas les sous estimer à ce niveau.
#7
En Europe dans les camions, ils sont depuis un moment en équipe de 3. En 3-8 bien évidement. C’est souvent des travailleurs venant de l’Est. Outre atlantique il se pourrait qu’il y ait les mêmes systèmes.
#7.1
Oui apparemment c’est tres recheche. Ca se fait en paire si je me souviens bien avec le camion qui va bien car il faut une couchette (c’est reglemente egalement).
#8
Et bien les bénefs 2020 doivent avoir été colossaux pour être obligé d’investir dans une flotte d’avion pour en dépenser assez pour ne pas se faire matraquer par les impôts, Jeff Bezos doit dire un chaleureux merci au Covid
#9
Dans toute entreprise, ce qui coûte cher, c’est les salaires.
Cours magistral d’Amazon : je suis propriétaire de mon outil de production, et je vais mettre la pression maximale sur les personnes travaillant pour moi en ne les embauchant pas directement, de façon à pouvoir en changer en fonction des mes desiderata.
S’il y en a un qui couine, il sera remplacé. Et cela vaudra tant pour les individus salariés des sous-traitant que pour les sous-traitants eux-même.
La compétition au service de l’esclavagisme. Capitalisme libéral.