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Amazon accusée d’avoir conclu un accord anticoncurrentiel avec Covariant AI

Le 20 janvier à 17h30

Amazon aurait-elle joué avec le feu en embauchant les trois fondateurs et un quart des effectifs de la start-up Covariant AI ?

Dans la course à l’intelligence artificielle, pour éviter d’attirer le regard des régulateurs de la concurrence, la plupart des géants numériques évitent d’acheter des start-ups d’IA prometteuses. 
À la place, ils préfèrent généralement y investir, embaucher certains de leurs ingénieurs ou prendre des licences sur leurs technologies.

Fin août 2024, Amazon a annoncé conclure divers accords avec Covariant AI, une société californienne spécialisée dans l’apprentissage machine à destination de robots de manutention. Une personne qui se décrit comme un lanceur d’alerte argumente auprès de la Federal Trade Commission (FTC), de la Securities and Exchange Commission (SEC) et du ministère de la Justice des États-Unis que la transaction a été « délibérément et illégalement structurée pour échapper à l’application de la législation antitrust ».

D’après les informations du Washington Post (propriété de Jeff Bezos), les informations qui n’ont été à l’époque portées ni à la connaissance du public, ni à celle des régulateurs concernent notamment le prix convenu de 380 millions de dollars, bien au-delà du seuil de 119,5 millions de dollars au-delà duquel une transaction doit normalement être signalée aux autorités.

L’accord conclu entre Amazon et Covariant comprendrait par ailleurs des restrictions du type de licences que Covariant serait en capacité de continuer de vendre sans payer de pénalités à Amazon. 
D'après le lanceur d’alerte, cela ferait nécessairement de la société une entreprise « zombie ».

Un enregistrement versé au dossier d’une discussion avec le directeur exécutif de Covariant laisse d’ailleurs entendre que ce dernier ne compte pas vendre plus d’une ou deux licences à moins de 10 millions de dollars dans l’année. De plus, Covariant ne devrait pas continuer plus d’une année au-delà de la transaction, période à l’issue de laquelle les investisseurs devraient se partager un dernier paiement d’Amazon à hauteur de 20 millions de dollars.

Auprès du Washington Post, une porte-parole d’Amazon déclare qu’il n’était pas nécessaire de signaler la transaction aux autorités, dans la mesure où l’entreprise n’aurait signé que pour une licence non exclusive. Elle déclare par ailleurs que Covariant garde des employés, et qu’Amazon ne souhaite pas la voir devenir moins compétitive.

Le 20 janvier à 17h30

Commentaires (3)

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D’après les informations du Washington Post (propriété de Jeff Bezos)
Ce fait ne doit pas nous éloigner du constat que les journalistes du Washington Post ont l'air d'avoir conservé leur indépendance vu qu'ils relaient encore ce genre d'information néfaste à Amazon. La note (propriété de Jeff Bezos) pourrait faire penser qu'ils ne le soient pas, ce qui n'est pas très réglo.
Ça ressemble pas mal au notes de Twitter "Financé par le gouvernement" sous les tweets de la BBC. Sans contexte, ça détruit la crédibilité des médias pour rien.
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Un certain nombre de journaux indiquent d'eux-même que leur propriétaire est untel quand un article parle de ce untel. C'est juste une information qui en quelque sorte montre qu'ils sont quand même indépendant. Il ne faut rien y voir de plus ici à mon avis.
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Ah ok tant mieux

Amazon accusée d’avoir conclu un accord anticoncurrentiel avec Covariant AI

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