Agent de propreté licencié pour une photo le montrant faire la sieste : l’affaire devant les prud’hommes
Le 15 janvier 2020 à 09h21
2 min
Droit
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L’affaire a fait le tour des principaux médias, hier. Un agent de propreté avait été licencié en 2018 suite à la publication, sur Twitter, d’une photo sur laquelle on le voyait faire la sieste, dans une rue de Paris, les chaussures soigneusement posées à côté de lui.
« Voilà à quoi servent les impôts locaux des Parisiens, à payer les agents de propreté à roupiller, on comprend pourquoi Paris est si dégueulasse », avait commenté la personne à l’origine du cliché, qui s’était rapidement répandu sur Twitter.
Remercié dans la foulée de ce « bad buzz », le salarié a cependant contesté son licenciement pour « faute grave », hier, devant le conseil des prud’hommes de Créteil, comme le rapporte France Info.
L'employeur « tape très, très fort, pour pas grand-chose », a dénoncé l'avocat de l’ex-salarié, qui était en CDI depuis 2011. « On ne conteste pas la photo, mais il y a un contexte derrière tout ça. [L'agent] était en pause, pas en temps de travail » s’est-il notamment défendu.
Surtout, l’avocat espère pouvoir jouer sur le droit à l’image de son client. « La question qui se pose est : peut-on utiliser une photo prise à l'insu de quelqu'un pendant un temps de pause pour le licencier ? »
Le 15 janvier 2020 à 09h21
Commentaires (47)
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Abonnez-vousLe 15/01/2020 à 12h21
Que dis la loi exactement
Contrairement à une fausse idée répandue, ce n’est pas la prise de photo sur la voie publique qui est éventuellement condamnable, mais la diffusion ou la publication de photographies où à la fois le contexte et une personne sont aisément reconnaissables, sans préjudice du droit à l’information où l’autorisation n’est pas nécessaire. Tout photographe qui se contente de prises de vues pour son seul usage personnel et privé ne viole pas la loi ni civile ni pénale.
D’une manière générale, tant qu’une photographie est réalisée dans un lieu public pour un strict usage personnel, celle-ci restant dans la carte mémoire de l’appareil photo ou sur l’ordinateur du photographe, il n’y a en principe rien à craindre. Les difficultés peuvent surgir dès lors que cette image est diffusée, publiée, reproduite ou commercialisée sans l’accord explicite de la ou des personnes dont l’image est diffusée.
Donc le tweet original est bien un violation et la personne qui a pris la photo tique de prendre cher du coup
Le 15/01/2020 à 12h23
Le 15/01/2020 à 12h24
Le 15/01/2020 à 12h36
Quant ils sont venu chercher les balayeurs qui faisaient leur pause, je n’ai rien dis je n’étais pas balayeur…
Quant ils sont venu chercher les juifs, je n’ai rien dis…
Les Français n’ont pas beaucoup évolué depuis la collaboration " />
Le 15/01/2020 à 12h50
Le 15/01/2020 à 12h54
Le 15/01/2020 à 13h00
Pourquoi “excessive” ? Sachant que le but du poème était de dénoncer le détachement vis-à-vis d’autrui et le repli sur soi (pour mettre en exergue une des causes de l’inaction des gens dans la monté en puissance du régime nazi), pourquoi sa réponse serait “excessive” ?
Y’a des thématiques connexes : chasse aux sorcières, dénonciation, procès populaires…
Le 15/01/2020 à 13h05
C’est tout à fait exact. Et c’est ce que chacun devrait se dire avant d’aller critiquer le premier inconnu qui se présente.
Le 15/01/2020 à 13h07
“Agent de propreté licencié pour une photo le montrant faire la sieste”
Je pense que le contexte est suffisamment décrit.
Passif ou non, c’est cette photo qui est l’élément qui déclenche le licenciement: il est donc normal que ce soit ce point qui soit contestable.
Le 15/01/2020 à 13h08
alors bon…
… il a peut-être droit à un dédommagement si le licenciement est abusif?
Non? tu te dirais “alors bon…” et tu laisserais couler, à sa place?
Le 15/01/2020 à 13h33
Le 15/01/2020 à 13h46
Parce qu’avant de dénoncer ouvertement de la sorte sur les réseaux sociaux, ladite personne aurait pu d’abord questionner le salarié ?
Que l’on est un avis d’une situation dont on n’a pas tous les tenants et aboutissants, c’est une chose. Mais qu’on le partage ensuite ouvertement comme cela a été fait, sachant que cela peut nuire à l’individu, s’en est une autre.
Mon jugement aurait été tout autre si le texte n’avait pas été accompagné de la photo, ce qui aurait dénoncé une situation (même si le jugement est faux) sans pour autant mettre en porte-à-faux la personne ayant suscité l’indignation.
Donc, à mes yeux, on est bel et bien dans une forme de délation dans le cas présent puisque un individu en particulier a été visé.
Et je ne pointe personne, relis mon commentaire. Je partage juste un constat personnel de ce que devient notre société.
Le 15/01/2020 à 14h00
Je peux appliquer la même défense pour son twitte (cf article) il dénonce “les agents de propretés” en général (et plus exactement la qualité de l’entretien des rues de Paris), celui là a servi d’illustration à ses dires tout comme toi tu utilises son exemple pour dénoncer la société.
Le 15/01/2020 à 14h16
Le 15/01/2020 à 14h17
Le 15/01/2020 à 14h24
Le 15/01/2020 à 09h27
#balanceton…
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Le 15/01/2020 à 09h39
triste histoire…
je serais curieux de voir à quel point la personne ayant balancé ce cliché est “irréprochable”.
Le 15/01/2020 à 09h50
Si c’est son temps de pause, il a droit de faire une petite sieste. :(
Le 15/01/2020 à 09h52
2018 ? Attendez, cette histoire dont j’entends parler depuis seulement deux jours a eu lieu en réalité il y a deux ans ??? " />
De toute façon, qu’il ait gain de cause ou non, il sera pas réintégré, alors bon…
Le 15/01/2020 à 09h54
A l’Assemblée Nationale, des gens tapent également la sieste, pour autant, ça ne se finit jamais au tribunal " />
Le 15/01/2020 à 10h11
C’est parce que ce sont les plus sérieux qui font ça, les autres ne viennent même pas sur leur lieu de travail " />
Sinon cette histoire de licenciement basé sur une photo (hors de tout contexte) est particulièrement dégueulasse.
Le 15/01/2020 à 10h31
Le 15/01/2020 à 10h31
elle se décrit comme “ une parisienne avec des choses à dire”
mais elle as supprimé son compte après s’en être pris plein la face depuis 2 jours
Le 15/01/2020 à 10h40
Quand tu vois comment agissent certaines personnes, tu sais que ça aurait fait de très bon collabos durant la seconde guerre mondiale.
Le 15/01/2020 à 10h53
On photographie des gens reconnaissables sans leur accord ou bien ? " />
Et l’employeur qui renvoie les gens pour une photo oO
C’est vraiment du niveau de la pègre chargée d’infiltrer les grévistes pour avoir leurs noms et les renvoyer plus facilement au moment du siècle précédent.
Le 15/01/2020 à 10h54
Le 15/01/2020 à 10h58
Le 15/01/2020 à 11h07
Mouai ça fait pas réver, en tout cas sacré retour du baton " />
Le 15/01/2020 à 11h13
Société de la délation.
Merci la connerie humaine et l’égocentrisme, boostés par les réseaux sociaux…
Le 15/01/2020 à 11h24
Le 15/01/2020 à 11h29
Je ne savais pas ça. Merci de la précision
Le 15/01/2020 à 11h40
Je pensais aux liens d’Henry Ford avec la pègre, avec des espions (on cite John Bugas) qui visaient à empêcher l’émergence des syndicats, en repérant les meneurs pour les licencier.
Le 15/01/2020 à 11h56
Le 15/01/2020 à 11h59
En dehors du fait qu’il soit en pause ou non, que le contexte soit connu ou pas, il y a pas un problème de réponse disproportionnée avant tout ?
Dans ce cas de figure on ne reçoit pas un blâme/avertissement avant de parler directement de licenciement ?
C’est pas comme s’il avait mis en péril du personnel, des équipements ou un contrat avec un client.
Le 15/01/2020 à 12h09
et vu le commentaire associé, il pourrait attaquer directement la personne qui l’a photographié pour diffamation. on est en plein dans ce délit.
Le 15/01/2020 à 12h13
Il ne s’agissait donc pas de “grévistes”.
Le 15/01/2020 à 14h26
Le 15/01/2020 à 14h56
Excepté qu’il y a une photo à l’appui de ses dires, qui met un individu directement en porte-à-faux… Donc non, ce n’est pas comparable.
Et je ne cherche pas à te convaincre hein. Je ne comprends même pas ta réaction face à mon commentaire pour tout te dire, alors qu’on voit clairement là une dérive dangereuse (que ce soit pour la personne ayant tweeté comme pour l’entreprise ayant licencié le salarié).
Mais libre à toi de vouloir continuer à démontrer que je fais également de la délation si cela te chante :)
Le 15/01/2020 à 15h45
Pour moi, ils ont tous les deux leur part de responsabilité.
Le balayeur a donné une mauvaise image de son employeur (surveillez votre comportement et ayez un minimum de discrétion, svp !).
Concernant la “photographe”, avec un peu de bon sens, elle aurait dû savoir que d’une part photographier des personnes sans leur consentement et d’autre part publier les clichés concernés publiquement ne se font pas. Au-delà de ce que prescrivent les lois, ça me paraît être juste du bon sens et une question de savoir-vivre.
Le 15/01/2020 à 16h29
Oui c’est dans ce monde qu’on vit actuellement, pour faire une pause à la mi-journée, il faut se cacher.
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Le 15/01/2020 à 16h44
Pour comprendre son commentaire il faut comprendre le film inception du genre le truc dans le truc qui est dans le truc…
On peut appliquer ce “raisonnement” un peu partout par exemple si tu dis à un raciste qu’il est raciste il peut te répondre toi même t’es raciste puisque tu lui as collé une étiquette de raciste.
Et un exemple réel quand ma fille dit à sa mère “t’es méchante” et sa mère lui répond “c’est méchant de dire à sa mère qu’elle est méchante” et ma fille qui lui répond “c’est méchant de me dire que je suis méchante parce que c’est toi la méchante” et ainsi de suite …
sur ce modèle on peut dire que lui aussi il fait de la délation puisque qu’il balance que toi “tu fais de la délation” et dans ce cas moi même je fais de la délation puisque je dis que lui fait de la délation et on peut remonter jusqu’à Adam&Eve…
c’est comme une fonction récursive.
Le 15/01/2020 à 16h45
Pour info je suis actuellement employé à la propreté urbaine dans la CUB, je pourrais être victime de ces clichés débiles.
Le 15/01/2020 à 17h13
Le 15/01/2020 à 17h19
Le 15/01/2020 à 20h04
Le 16/01/2020 à 11h37
Matin brun … lecture inspirante