2022, année noire pour toute la tech ?

2022, année noire pour toute la tech ?

2022, année noire pour toute la tech ?

2022 aura été compliqué pour tout le monde. Rest of World cite l’exemple de Muni, une société colombienne de e-commerce, qui levait 20 millions de dollars en série A et touchait 40 000 clients au Brésil, en Colombie et au Mexique fin 2021, puis mettait la clé sous la porte huit mois plus tard.

En cause : la difficulté de lever plus d’argent frais, alors que le contexte économique mondial se tend et que la valeur totale des investissements par capital-risque s’est contractée de 38 %. La réduction drastique des investissements réalisés par Tiger Global Management et SoftBank Vision Fund, deux des plus gros fonds spécialisés dans la tech dans le monde, y joue bien sûr un rôle.

Selon Layoffs.fyi, note encore le média international, au moins 280 000 employés de la tech ont été licenciés depuis début 2022, de la Silicon Valley jusqu’à Bengalore. Sans surprise, le nombre d’entrées en bourse s’est aussi sévèrement réduit.

En termes d’investissement, la chute a touché plus durement les États-Unis et la Chine, les deux pays qui ont les écosystèmes tech les plus mûrs. La Chine a aussi souffert de la sévérité de sa politique de confinement anti-Covid, ainsi que des tensions accrues entre l’industrie numérique et le gouvernement.

En Amérique latine, les investissements se sont aussi contractés en valeur – de 58 % sur un an, pour atteindre 7,7 milliards de dollars fin 2022 –, mais les sommes restent plus élevées que celles attirées en 2020. Pour certains observateurs, la situation actuelle est simplement plus « raisonnable » qu’en 2021.

L’Afrique tire son épingle du jeu puisqu’il s’agit du seul continent qui ait vu le nombre d’investissements croître de 2,32 milliards de dollars en 2021 à 2,83 milliards en 2022. Ce montant reste bien moindre qu’ailleurs sur le globe, mais l’écosystème tech s’y consolide, attirant, pour la première fois de son histoire, plus de 1 000 investisseurs uniques sur l’année.

Commentaires (14)


Il faut rajouter à ça la toute récente faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis.
Banque qui était spécialisée dans le financement de la tech…



Serait-ce un éclatement des “bulles” ?


C’est 2023, ça et il y a une brève dédiée.


fred42

C’est 2023, ça et il y a une brève dédiée.


Oups…
Grillé par #LeBrief:D


“les deux pays qui ont les écosystèmes tech les plus mûrs”



Perso, j’aurais plutôt dit “les deux pays qui voit la tech en mode yolo”. Forcément, parfois on gagne et parfois on perd


Aux Stazunis, ça embauche et licencie bien plus facilement qu’en France non ?
Il faut peut-être mettre ce paramètre dans la balance…


Ça dépend de la situation de la boîte. En France c’est chaud de licencier en masse pour se refaire un peu de tréso.



Mais en cas de situation économique de l’entreprise réellement pourrie, ça reste assez facile de virer beaucoup de monde.



La différence entre les US et la France c’est qu’en France pour « dégraisser » tu dois prouver que c’est nécessaire à la survie de l’entreprise alors qu’aux US tu peux le faire en anticipation voire juste pour te refaire.



Donc c’est vraiment au cas par cas. Mais on est au moins protégé de « l’effet de mode » créé par Twitter qui consiste à profiter que les copains licencient pour justifier de le faire soi même.



Bien sûr rien en France n’interdît le licenciement sans motif, mais ça coûte une blinde en indemnités donc c’est plutôt rare, c’est plutôt pour des cas individuels.


J’aurais bien aimé avoir une profondeur d’analyse complémentaire, pour savoir si la tendance observée dans la tech est conforme avec ce qui est vu d’un point de vue global (investissement, layoff …)


Il semblerait que pour la Tech on soit sur un retour à la normale (2021 était exceptionnelle).



Si on prends le nombre d’employés d’Alphabet, Apple, Meta, Microsoft et Amazon ils sont tous en croissance entre 2020 et 2022.



Seul Amazon a eu une baisse entre 2021 et 2022 (mais ils ont eu un croissance forte en 2020, certainement liée au covid).



Si on reprend les données d’investissement de l’article, on a une croissance entre 2020 et 2022 (sauf pour la Chine)



Donc il semblerait qu’on soit plus face à une anomalie en 2021 qu’une année 2022 mauvaise, mais se concentrer sur les AMAMA n’est sans doute pas le plus représentatif de la situation. (même si ça représente plus de 10% des licenciements)


La bulle se dégonfle. Reste à voir si ça va en accélérant ou en toute sécurité pour les investisseurs.


Cela va peut être l’occasion d’arrêter la mode des sociétés de mise en relation comme on en trouve plein en France. Leur valeur ajoutée : une application.



Si l’intention paraît louable en premier lieu, cela cache souvent une forme de mafia du référencement : tu paye ou on te fout en fin de classement.



J’ai en tête nounoutop qui peut te mettre en quatrième page une nounou de ton immeuble et te proposer en première place celle qui a payé le forfait grand luxe mais qui habite 5 km plus loin.


Facebook annonce 10000 licenciements de plus pour novembre. Ca va être Rock&Roll en Californie.


Je suis sur la Silicon Valley, et je ne peux que confirmer.



C’est plein de bureaux vides.


“la valeur totale des investissements par capital-risque s’est contractée de 38 %” bem oui, le robinet monétaire se referme petit à petit … :ouioui:


Que conclure ?
Le modèle silicon valley et ses produits sont ils encore des modèles à suivre sans se poser de question ?


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