Connexion
Abonnez-vous

Steam Direct : 100 dollars pour publier un jeu, davantage de place pour les curateurs

RIP Greenlight

Steam Direct : 100 dollars pour publier un jeu, davantage de place pour les curateurs

Le 05 juin 2017 à 09h39

Valve a finalement déterminé quels seront les frais à verser pour faire apparaître un jeu dans le catalogue de Steam. L'éditeur a opté pour une somme faible et remboursable, ce qui devrait donc ouvrir sa boutique aux quatre vents.

Après avoir rendu le moteur de recommandation de Steam un peu plus transparent le mois dernier, Valve continue d'apporter de petites améliorations à sa plateforme, afin de la rendre plus attirante aux yeux des studios indépendants. L'idée générale étant à la fois de rendre la boutique plus accessible, même aux petites équipes de développeurs, tout en améliorant la visibilité de titres méconnus, mais pouvant plaire à certaines niches de joueurs. 

Le feu est toujours vert

L'une des questions qui se posaient était celle de l'accessibilité de Steam pour les petits développeurs. Depuis 2013, Greenlight fait office, avec plus ou moins de succès, de barrage filtrant. Les développeurs y déposent un aperçu de leurs créations, et les joueurs viennent ensuite voter pour ceux qu'ils aimeraient voir débarquer sur la boutique. 

Problème, le système qui jadis ne faisait entrer qu'un petit nombre de titres chaque mois, est progressivement venu déverser une quantité très importante de jeux sur le marché. De l'autre côté, certains développeurs contournaient le dispositif en offrant des clés gratuites aux joueurs qui votent pour eux sur Greenlight. De quoi complètement fausser les statistiques de Valve. Il fallait donc trouver un autre moyen.

T'as pas cent balles ?

Finalement, Valve a décidé d'opter pour une ouverture plus large en enterrant définitivement Greenlight au profit d'un autre système, simplement baptisé Steam Direct. Pour distribuer son jeu sur Steam, il suffira de s'inscrire sur la plateforme et de verser un dépôt de 100 dollars pour chaque jeu. 

Cette mise initiale sera « recouvrable » explique l'éditeur. Dans l'idée, Valve ne prélèvera pas sa commission habituelle de 30 % sur le prix des premières ventes, mais une valeur moindre, jusqu'à ce que le studio récupère ses 100 dollars ainsi. Par la suite, les conditions habituelles de vente s'appliquent.  

Au départ, Valve était plutôt partisan d'un droit d'entrée plus onéreux, de l'ordre de 500 à 5 000 dollars. Ce sont finalement des discussions avec les développeurs qui ont fait pencher la balance vers un tarif plus bas. En contrepartie de ce droit d'entrée réduit, Valve précise que les jeux candidats à l'entrée sur la boutique feront l'objet d'une surveillance accrue, notamment en vue d'éviter les malversations avec les cartes à échanger

Curation et jeux à foison

L'afflux massif de jeux provoqué par cette nouvelle ouverture de la boutique va causer un certain nombre de problèmes, notamment sur la visibilité des titres. Déjà aujourd'hui, avec plus de 4 000 jeux lancés par an, certains ont bien du mal à se frayer un chemin jusqu'aux yeux des utilisateurs, qui parfois ignorent même l'existence de jeux appartenant à une niche qui leur plait.

Steam Curateurs

La page Découvertes permet de résoudre en partie ce problème, mais Valve veut aller encore un peu plus loin en s'appuyant sur les curateurs. Valve veut ainsi « élargir le type de contenu que les curateurs peuvent créer, afin de leur permettre de fournir plus d’informations aux joueurs qui considèrent l’achat d’un jeu ». Cela passe notamment par la possibilité pour ces personnes de créer des listes en les catégorisant. 

Autre idée de la plateforme : pouvoir leur fournir un accès anticipé aux jeux, afin qu'ils puissent donner leur avis dès le jour du lancement, qui est une période particulièrement cruciale pour les studios. Valve promet d'ailleurs de faciliter la rencontre entre studios et curateurs. Au bout du compte, les joueurs devraient donc « bénéficier de plus de recommandations de la part des curateurs adeptes de nouveautés ». Le prochain problème à résoudre pour Steam sera donc probablement de faire face à l'explosion du nombre de curateurs en quête de jeux gratuits.

Enfin, les curateurs seront à l'avenir plus visibles sur les pages de la boutique. « Si vous suivez un curateur, vous serez en mesure d’accéder plus facilement à ses remarques et impressions, et ce depuis de nouveaux endroits dans le magasin », précise ainsi Valve. 

Commentaires (15)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar

Mhhh si valve prend ce chemin, le rôle de curateur ne devient-il pas un emploi déguisé ?

des gens payés en jeux gratuits pour faire le tri à la place de valve ….

votre avatar

Steam présente quelques faiblesses qu’un client pourrait résoudre par lui-même, notamment s’il autorisait la possibilité de faire ses propres requêtes avec l’ensemble des informations que Steam a. En ce qui me concerne, j’aimerais voir apparaitre en premier les jeux avec plus de 1000 critiques, en réduction classés par ordre descendant et dont le prix est inférieur à 10€ une réduction appliquée.



 J’en profite pour partage mon dernier achat: GTA5 à 35euros en promo. Vue la profondeur du jeu, je ne pense pas en acheter un nouveau avant 6 mois. Sinon, je passe mon temps sur Fallout Shelter avec mes enfants en les aidant à construire leurs abris tout en gérant le mien.



Autre solution, Stema crée deux pages d’accueil: une prémium pour les jeux à gros budget, les développeurs ont payé un max (5k€, 10k€ voire 100k pour être référencé) et une tout venant, en gros l’actuelle.

votre avatar







V_E_B a écrit :



Oui, il y a plusieurs années. Faut suivre un peu <img data-src=" />





Pas vraiment en fait, y’a bien quelques cliquers ou autres card games pourris remplis de micro transactions, mais la plupart des déchets ne passaient pas les mailles du filet greenlight, fait un petit tour sur google play ou applestore pour voir un peu ce qui va arriver sur steam <img data-src=" />


votre avatar

j’avoue que le rameutage pour votes sur greenlight devait fausser pas mal la balance :/



En espérant qu’on aura des bons jeux via steam direct…

votre avatar

Youpi,



Déjà qu’on ne s’y retrouve déjà pas sur Steam, un afflux de jeu 8 bits ne va pas améliorer les choses.

votre avatar

On n’a pas fini d’y voir des jeux de merde digne de ce que l’on avait sur Atari/Amiga, il y a 30 ans.

votre avatar







Habu a écrit :



On n’a pas fini d’y voir des jeux de merde digne de ce que l’on avait sur Atari/Amiga, il y a 30 ans.



Il appartient alors à la communauté de s’organiser pour mettre en valeur les perles rares. Après tout, on le fait déjà bien pour les films, les livres, et les jeux AAA…


votre avatar

chaque fois je tique sur les 30% que se met valve dans la poche juste pour avoir afficher le jeu et fait un intermédiaire de vente.

Alors oui, y a l’infrastructure à maintenir mais 30% … rien qu’un gros jeu qui se vend à 1 million d’exemplaires et ça doit suffire à couvrir les frais pour une année non? (30%40€1 million =&gt; 12 millions, tu peux déjà avoir une belle infra pour 12M€/an <img data-src=" /> ), après tu apportes “le service”, i.e. le fait d’avoir une communauté qui va (enfin peut éventuellement si elle a de bon yeux pour voir ton jeu parmi la multitude de jeux présents…) avoir accès à ton jeu… mais là encore, ça ne vaut pas 30% pour moi.



Si quelqu’un peut éclairer ma lanterne pour justifier ces 30%?

votre avatar







NonMais a écrit :



Si quelqu’un peut éclairer ma lanterne pour justifier ces 30%?







Hypothèse 1: Gaben aime beaucoup l’argent?



Hypothèse 2: Devenir un colosse financier pour empêcher toute concurrence crédible d’exister.



Gaben ayant une charpente physique propice à la mort subite, je me demande bien qui sont ses héritiers.


votre avatar







von-block a écrit :



&nbsp;je me demande bien qui sont ses héritiers.





il a deux enfants, semble-t-il


votre avatar

Comment veux tu t’organiser lorsque tu es noyé sous les sorties de merde, à part surveiller 24h/24. Moi, j’ai autre chose à faire. Il n’y a que le bouche à oreille entre potes, ou sur les forums. Aprés, sur steam, c’est l’overdose de merde, où tu sais déjà ce que tu veux acheter quand tu y vas.

votre avatar

Les “curators”, le suivi de forums et youtube m’ont permis de trouver quelques pépites déjà.

Il me semble aussi que Steam a un système de tags, qui devrait pas mal trier les titres qui pourraient m’intéresser.

&nbsp;

votre avatar



T’as pas cent balles ?





Je suis le seul à avoir lu avec la voix de coluche en tête ? <img data-src=" />

votre avatar

L’ère du shovelware smartphone sur steam a commencé !

votre avatar







Slash a écrit :



L’ère du shovelware smartphone sur steam a commencé !





Oui, il y a plusieurs années. Faut suivre un peu <img data-src=" />


Steam Direct : 100 dollars pour publier un jeu, davantage de place pour les curateurs

  • Le feu est toujours vert

  • T'as pas cent balles ?

  • Curation et jeux à foison

Fermer