SFR perd du terrain en France, Altice sévèrement corrigée en bourse
La bourse ou la Fibre*
Le 06 novembre 2017 à 16h40
9 min
Économie
Économie
Altice a présenté ses résultats financiers pour le troisième trimestre 2017. La maison mère de SFR se porte bien dans son ensemble, notamment grâce à ses bons résultats aux États-Unis. En France, le groupe ne parvient toujours pas à redresser la barre, malgré ses efforts sur le fixe et le mobile.
L'exercice de la présentation des résultats fut compliqué pour Altice. D'un côté, le groupe affiche des performances intéressantes dans son ensemble avec un EBITDA qui continue de progresser, grâce aux différentes synergies mises en place au sein du groupe. De l'autre, Altice souffre encore sur certains territoires, dont la France et le Portugal.
Moins de revenus, mais davantage de bénéfices
Le chiffre d'affaires d'Altice au troisième trimestre s'élève ainsi à 5,755 milliards d'euros, soit un recul de 1,8 % par rapport aux données annoncées il y a un an, mais une relative stabilité (+ 0,3 %) à taux de change constants.
Pendant ce temps, l'EBITDA progresse de 4,2 % sur un an à taux de change constants, ou de 1,8 % sans cet artifice, pour atteindre 2,358 milliards d'euros. Par conséquent, la marge d'EBITDA d'Altice a bondi de 1,5 point en l'espace d'un an, et atteint désormais 41 %. Un score plus qu'honorable.
Dans la même lignée, le flux de trésorerie de l'entreprise évolue lui aussi favorablement. À 1,411 milliard d'euros, il a progressé de 6,2 % à taux de change constant ou de 2,9 % sans tenir compte de cet élément.
L'érosion continue en France
Dans l'Hexagone, Altice est toujours dans le dur. Le chiffre d'affaires de SFR a encore fondu de 1,3 % sur un an et s'établit à 2,757 milliards d'euros au troisième trimestre.
L'EBITDA de l'opérateur au carré rouge est lui aussi sur la mauvaise pente, puisqu'il recule de 3,2 % sur un an, à 1,009 milliard d'euros. La marge a quant à elle reculé de 0,7 point sur un an et atteint maintenant 36,6 %, contre 37,3 % l'an dernier.
Pour justifier ce recul, Altice invoque le coût de ses dernières acquisitions de contenus, notamment sur le plan des droits sportifs, qui pour le moment ont a priori du mal à attirer de nouveaux clients. Cette inflation de coûts est toutefois en partie compensée par les économies réalisées avec les différents plans de départs volontaires mis en place par l'opérateur.
À noter également : l'arrivée prochaine d'Altice Caribbean au sein du silo SFR. Le groupe a en effet trouvé un accord avec SFR pour qu'il gère ses activités d'outre-mer. La transaction doit être finalisée au premier trimestre 2018 et son montant n'a pas été dévoilé. Il aurait pourtant été intéressant de voir si elle n'était pas tout simplement une manœuvre pour faire remonter du cash de la filiale française vers sa maison mère.
Dernier point intéressant, cette fois hors télécoms, Altice annonce que ses revenus « autres », c'est à dire principalement ceux liés à ses médias sont en nette progression :+ 20,4 % sur un an. Une hausse principalement due aux performances de NextRadioTV, mais atténuée par le recul des ventes de journaux et magazines par Altice Media Group France.
Il est à noter que depuis ce trimestre et sa sortie de bourse, SFR ne diffuse plus certains chiffres qui étaient jusqu'ici mis à disposition sur son site institutionnel. Manquent ainsi à l'appel l'ARPU des offres prépayées, le nombre total de clients mobiles B2B ainsi que le nombre de lignes M2M ouvertes. Côté fixe, l'ARPU des offres xDSL a également disparu de la documentation. Seul l'ARPU global et celui des offres FTTx est répertorié.
Sur le mobile, SFR surnage
Côté mobile, l'ambiance n'est pas vraiment à la fête. Certes, pour le quatrième trimestre consécutif SFR est parvenu à recruter de nouveaux clients sur ses forfaits, mais la moisson est très mince puisqu'ils ne sont que 16 000 de plus qu'il y a trois mois, portant le total à 12,455 millions. Le reste des chiffres clés vous est résumé ici :
- Nombre de clients mobile grand public (B2C) : 14,564 millions (+ 13 000 sur trois mois,+ 75 000 sur un an)
- Dont abonnés : 12,455 millions (+ 16 000 sur trois mois,+ 151 000 sur un an)
- Dont prépayés : 2,109 millions (- 3 000 sur trois mois,- 76 000 sur un an)
- ARPU Mobile grand public : 23 euros (+ 0,5 euro sur trois mois,- 0,4 euro sur un an)
- Dont ARPU Forfait : 25,8 euros (+ 0,6 euro sur trois mois,- 0,3 euro sur un an)
- Couverture 4G : 93 % de la population (+ 2 points sur trois mois)
Concernant les offres B2B, on apprendra seulement que le parc est resté relativement stable, avec 6 000 clients (hors M2M) perdus en trois mois contre 21 000 lors du troisième trimestre 2016. Aucune information n'est donnée concernant le parc M2M.
Altice justifie ce score par le succès de ses offres convergentes SFR Family, ainsi que ses efforts en matière d'investissements dans son réseau mobile. L'opérateur couvre désormais 93 % du territoire en 4G avec un total de plus de 25 000 antennes, et a donc rempli son objectif de 90 % de couverture d'ici fin 2017 avec un peu plus de six mois d'avance.
Brasse coulée sur le fixe
En ce qui concerne le marché fixe, la tendance reste la même que lors des trimestres précédents. SFR continue de perdre beaucoup de clients sur ses offres ADSL, or les recrutements sur son réseau FTTx ne permettent pas de combler les départs. Voici les quelques chiffres importants à retenir :
- Nombre de clients fixe grand public : 5,988 millions (- 75 000 sur trois mois,- 186 000 sur un an)
- Dont xDSL : 3,826 millions (- 119 000 sur trois mois,- 364 000 sur un an)
- Dont « Fibre » : 2,162 millions (+ 44 000 sur trois mois,+ 178 000 sur un an)
- ARPU Fixe : 35,9 euros (+ 0,8 euro sur trois mois,- 1,4 euro sur un an)
- Dont « Fibre » : 38,6 euros (+ 0,6 euro sur trois mois,- 2,6 euros sur un an)
- Prises « Fibre » commercialisables : 10,396 millions (+ 433 000 sur trois mois,+ 1,46 million sur un an)
Pour la première fois depuis son rachat par Altice et l'intégration des clients de Numericable dans son parc, SFR passe sous la barre des 6 millions d'abonnés. Autrement dit, en trois ans, SFR a perdu près de 10 % de ses abonnés sur son réseau fixe. Ceci alors que l'ensemble de ses concurrents continuent de gagner du terrain, trimestre après trimestre. Ce n'est donc pas aujourd'hui que l'opérateur perdra son surnom de « O négatif », certains de ses concurrents qualifiant la marque au carré rouge de donneur universel d'abonnés.
Malgré un léger rebond sur les trois derniers mois, l'ARPU de SFR a nettement plongé sur un an, principalement sur les offres « Fibre ». Altice évoque un fort impact « des promotions très agressives chez la concurrence ». Un comble pour une entreprise qui vend en permanence des forfaits FTTx à 20 euros par mois « à vie » via RED, et descend régulièrement à 10 euros pour contrer les ventes privées et autres promotions de la concurrence.
Néanmoins, Altice espère pouvoir renverser la vapeur dans les mois à venir en accélérant le déploiement de son réseau FTTx, notamment dans les zones rurales où amener la fibre coûte plus cher, mais où la concurrence est bien moins rude aujourd'hui.
Carton plein aux États-Unis
Pendant ce temps, la stratégie d'Altice aux États-Unis marche à plein régime. Les revenus de l'opérateur chez l'Oncle Sam ont grimpé de 3,2 % à taux de change constants à 2,327 milliards de dollars, et un EBITDA en très nette progression :+ 18,9 % à taux de change constant, à 1,042 milliard de dollars.
Si l'EBITDA monte aussi rapidement, c'est parce que la marge en fait de même. À 44,9 %, elle a bondi de 6,1 points en l'espace d'un an. On note tout de même d'importantes disparités entre Suddenlink (+ 1,4 point sur un an à 47,8 %) et Optimum (+ 7,9 point sur un an, à 43,7 %). Dans le détail, Altice USA perd encore des clients dans la TV payante (33 000 départs sur trois mois), mais continue de recruter sur celui de l'accès Internet à très haut débit (16 000 nouveaux clients en trois mois).
Les revenus progressent principalement grâce à l'ARPU qui augmente en même temps que les débits proposés aux clients. Chez Optimum, il est passé de 152,6 à 156,9 dollars en un an, et de 108,2 à 110,6 dollars chez Suddenlink. Pendant ce temps, les débits moyens grimpent en flèche, et sont passés de 56 Mb/s il y a un an, à 106 Mb/s aujourd'hui. 88 % des nouveaux clients d'Altice USA souscrivent à des offres à plus de 100 Mb/s, contre 48 % l'an dernier et 9 % il y a deux ans. Une progression permise par la modernisation du réseau.
Le point dette
Dernier poste majeur chez Altice : la gestion de la dette. Le 9 octobre dernier, l'entreprise a annoncé le refinancement d'une portion de la dette de SFR et d'Altice International. Les deux entités ont pu lever 4,675 milliards d'euros, à un taux de 4,75 %, le plus faible sur l'ensemble des silos de dette du groupe, qui empruntait jusqu'ici à des taux parfois nettement plus élevés.
Au total, la dette brute d'Altice, toutes filiales confondues atteint 51,245 milliards d'euros, soit 5,5x son EBITDA annuel, un taux qui va en diminuant. Du côté de SFR, la dette s'élève à 15,850 milliards d'euros, ou 4,2x l'EBITDA, avec cette fois-ci un levier qui s'amplifie du fait de la baisse des bénéfices.
Côté américain, la réduction du poids de la dette se poursuit, puisque Suddenlink a fait passer son ratio d'endettement de 6,5x à 5,0x en l'espace de deux ans, tandis qu'Optimum est parvenu à atteindre 5,1x contre 6,7x un an plus tôt. Des signes encourageants qui ne sont certainement pas étrangers aux conditions favorables qu'Altice a pu obtenir pour le refinancement de sa branche européenne.
En bourse, ces chiffres n'ont pas vraiment ravi les marchés, en témoigne la chute de 27 % du cours d'Altice NV sur les deux dernières séances. Les analystes ont sanctionné les annonces du groupe autour de la croissance de son flux de trésorerie, qui se situera finalement dans le bas de la fourchette initialement prévue sur l'ensemble de 2017. Altice USA de son côté a connu une chute de 8 % lors de la séance de vendredi, mais rebondit de 4,6 % au moment où nous rédigeons cette actualité.
Altice NV est désormais valorisée à 19 milliards d'euros (- 37 % depuis le 1er janvier,- 23 % sur un an), contre 17,5 milliards de dollars pour Altice USA (- 28 % depuis son introduction en bourse le 23 juin dernier).
SFR perd du terrain en France, Altice sévèrement corrigée en bourse
-
Moins de revenus, mais davantage de bénéfices
-
L'érosion continue en France
-
Sur le mobile, SFR surnage
-
Brasse coulée sur le fixe
-
Carton plein aux États-Unis
-
Le point dette
Commentaires (41)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 06/11/2017 à 16h45
-27% ça fait un sacré coups dans les bourses, il va chanter aïgu pat
Le 06/11/2017 à 16h48
C’est quand même plus une entreprise de la finance que des télécoms…
Des quatre opérateurs, SFR (enfin, Altice) est l’image type du capitalisme financier et ses dérives.
50 milliards de dette, c’est juste ahurissant (et oui je sais que certaines sociétés ont plus… mais ça ne justifie pas cela pour autant).
Le 06/11/2017 à 16h54
C’est intéressant de voir que Altice/SFR privilégie la hausse de l’ARPU, alors que Bouygues Télécom privilégie la hausse du nombre d’abonnements.
ARPU mobile de 23€ par mois et ARPU fixe de presque 36€ par mois : même Orange n’atteint pas ce niveau " />
Le 06/11/2017 à 16h58
Altice, le prochain Eurotunnel ? ou le rebootde Vivendi Universal ?
Le 06/11/2017 à 17h03
A force de lire des news sur le grand méchant SFR ça ne donne pas envie d’aller chez eux ! Bon chez moi il n’y a que Orange qui propose du VDSL2 donc c’est vite vu.
Le 06/11/2017 à 17h12
Personnellement, ce sont plus les hausses de tarif répétées ces derniers temps qui m’ont fait passer SFR en dernière place des opérateurs chez qui j’irai si je devais changer !
Le 06/11/2017 à 17h20
Bon je vais parler de ce que je connais, à savoir le fixe en France, et je peux comprendre les chiffres … Ce sont de grosses pertes d’abonnées malgré toutes les offres à 10 euros, les contenus (type SFR sport et compagnie) là où Orange est à 25-40 euros (sans gros effort sur le contenu ces dernières années). Ça veut dire quelque chose quand même.
La gestion du service client est catastrophique, les lignes coupent sans arrêt (deux incidents “globaux” le mois derniers - globaux si je regarde tweeter au même moment que ma coupue à moi) …
Bon courage pour s’en remettre niveau image de marque.
Le 06/11/2017 à 18h06
Le problème est que les autres ne font pas forcément mieux… Donc à moins de se laisser entuber, un jour ou l’autre on peut se laisser tenter par SFR (ça va être mon cas).
Le 06/11/2017 à 18h23
Le 06/11/2017 à 18h29
-27 % lol
Olalala ca doit faire mal….
Le 06/11/2017 à 18h35
En même temps on entend des plus en plus de gens faire du SFR bashing au quotidien, ce qui revient souvient ce sont les fameuses factures incompréhensibles.
Par contre des taux d’emprunts à 4.75% voire plus… Outch.
Le 06/11/2017 à 18h56
bon, quand meme, histoire de remonter la barre, je fais mon coming-out : je suis chez SFR " />
village à 25km de lyon, 950m de ligne, ya la fibre truc coaxial qui arrive à la maison à 100Mb/s, combiné à l’abo à 10€/mois “à vie”, c’est dur de résister !
et même je peux dire que le service s’améliore :
en 2011 quand je suis arrivé là, j’ai “sauté” sur le cable via la auchanbox (rien que le nom ça fait rire), et ça marchait les jours pairs, sans vent quand il faisait beau … en tout 4 mois de déco cumulé en 2 ans
j’ai tenu grace au wifi du voisin, pis je suis revenu à l’adsl chez OVH
quand les offres à 10€ sont sorties, j’ai retenté (en gardant OVH à coté, pas fou !) et depuis 1 an 1⁄2, stabilité du réseau exemplaire, pas de déco, débit tenu. il semble que NC/SFR a rénové le réseau et fiabilité l’infra
ça devait être dit " />
Le 06/11/2017 à 19h04
Je plussoie pour les problèmes avec SFR Business. Avec en prime toujours une excuse pour justifier que la panne ne rentre pas dans le GTR…
Le 06/11/2017 à 19h07
En banlieue sud de Lyon, j’ai eu le même “truc coaxial” plusieurs années. Je confirme pour le côté technique; bon ping, bon débit (pour du coaxial), et fiable (aucun souci).
Par contre les factures " />. Incompréhensibles, instables (je crois que je n’ai jamais reçu deux fois exactement la même facture), sans parler des p’tites augmentations en douce et autres “privilèges”… À un moment, c’est devenu plus cher que la fibre Orange; je suis parti.
Le 06/11/2017 à 19h59
Le 06/11/2017 à 21h38
On a tous une expérience différente… " />
Le 06/11/2017 à 22h06
Par contre ils viennent de voter un accord avec le Groupe TF1 ! Le truc que l’on attendait pas, la surprise de fin d’année. Le replay revient demain ainsi que pas mal d’autres choses.
" />
Le 06/11/2017 à 22h17
Je serais toujours autant estomaqué des prix exerçaient aux États-Unis ! Un EBITDA de 100\(, voir 150\) " />, ça doit faire rêver plus d’un fournisseur français " />.
Pour aller plus loin, avec toute cette argent lâchait aux fournisseurs chaque mois, est-ce que les investissements sont réellement plus important quand France? Où es-ce que l’investissement est pareil et que cette argent va plutôt aux actionnaires et dans les caisses des FAI ? (Je lis ici que le réseau a été modernisé mais en France aussi. Donc ça ne répond pas trop à ma question)
Le 06/11/2017 à 23h41
Le 06/11/2017 à 23h55
Le 07/11/2017 à 06h14
Il faut bien que Drahi se prenne des coups de bâton, il le mérite. En espérant qu’il finisse ruiné… Navré par contre pour les salariés de SFR… :‘(
Le 07/11/2017 à 07h57
Capitalisme financier contre Capitalisme d’Etat " />
Le 07/11/2017 à 08h08
Faudrait m’expliquer pourquoi l’ARPU de SFR fait tellement le yoyo comparé aux autres opérateurs !
Le 07/11/2017 à 08h44
Y’a pas besoin de chercher très loin. D’un côté, ça augmente les tarifs tous les 3-4 mois pour ajouter des “privilèges” au clients -> ça fait monter l’ARPU.
De l’autre, ça enchaîne les promos, et fait des offres peu chères pour retenir les clients qui voudraient partir -> l’ARPU descend.
Après l’ARPU fait aussi le yoyo de trimestre en trimestre chez les autres. Chez Bouygues par exemple ils ont réussi a faire baisser leur ARPU fixe de 1 euro en trois mois au T1 2017 " />. Chez Orange le delta est un peu moins violent, mais c’est plus difficile de faire bouger une moyenne sur 20 millions de clients que sur 4 ou 5 millions.
Le 07/11/2017 à 08h47
C’est vrai que je prend souvent comme base Free ou c’est assez constant (enfin pour le mobile, dans mon souvenir le fixe est juste donné “>XX€”)
ça reste vachement volatile quand même… surtout quand tu vois les mouvements d’abonnés au sein du groupe….
Le 07/11/2017 à 08h53
Il est vrai qu’il n’y a que chez SFR que l’on peut observer des variations de plus de 2 euros sur un an. J’suis d’ailleurs curieux de voir comment çà bougera une fois les nouvelles règles sur les remises couplées en vigueur.
Le 07/11/2017 à 08h56
Pas besoin de chercher bien loin ^^ les taxes vont remonter donc l’ARPU diminuer, mais comme le mois d’après “SFR améliore votre abonnement, en vous proposant de nouveaux services uniques en partenariat avec TF1” l’ARPU remontera 3 mois plus tard ;)
Le 07/11/2017 à 09h01
" />
Le pire c’est que c’est surement ce qui se passera ouais " />
Le 07/11/2017 à 09h23
SFR c’est quand même la mort. Fuyez pauvre fou.
Le 07/11/2017 à 09h27
Ca c’est commun à tous les opérateurs. Tu payes un contrat hors de prix pour avoir un rétablissement sous 2h… “sauf si la panne n’est pas du fait de l’opérateur”, et ils trouvent toujours une très bonne excuse pour ne pas payer les pénalités. Orange de mon côté ;)
Le 07/11/2017 à 09h54
Ouais, sauf qu’en pratique, étant donné que notre Patou a racheté via un LBO (SFR s’est endetté pour qu’Altice rachète SFR), lui il ne risque absolument rien. Seuls les salariés (Et fournisseurs, sous-traitants…) en pâtiront.
Vive la finance \0/
Le 07/11/2017 à 10h03
C’est vrai, au pire il risque de perdre ses actions. Mais c’est le genre de gars qui achèterait via un LBO un vendeur d’armes en cas de guerre civile…
Le 07/11/2017 à 10h54
Vous êtes sûr de ça ? Sauf erreur, c’est bien Altice qui a contractée la dette , et qui doit la rembourser. Comme Altice possèdent SFR, Altice fait payer ses échéances par SFR. Mais si SFR ne peut plus payer, Altice devra le faire, c’est elle l’emprunteur. De plus, il est interdit en France d’utiliser les actifs de la société achetée pour rembourser la dette.
C’est comme emprunter pour acheter un immeuble, y mettre des locataires et payer les échéances avec les loyers reçus. S’ils ne payent pas, c’est au propriétaire de faire face quand même.
Ils ont aussi du financer une partie du rachat avec leurs fonds propres, il n’a pas été financé à 100 % par de la dette. Ces fonds propres seraient aussi perdus sur SFR disparaissait.
Tout ceci étant très hypothétique, il y a plusieurs façons de s’en sortir en cas de besoin, avec plus ou moins de casse. Mais les groupes spécialisés dans ce genre d’opération savent normalement gérer leur risque et ne pas couler si une opération finit mal, donc ne vous inquiétez (ou n’espérez) pas que Drahi ou Altice finisse ruiné à cause seulement de SFR, ça n’arrivera pas.
Le 07/11/2017 à 11h00
Il était temps que SFR/ALTICE se prenne un coup de bâton dans les dents, qui sème le vent récolte la tempête ! Quand on fait de la merde… On finit par en payer les pots cassés !
Le 07/11/2017 à 13h10
Oui, sur le papier cela se passe comme tu le dis, c’est bien Altice qui a contracté les dettes.
Mais en pratique ils n’hésitent pas à découper l’entreprise en petits morceaux et ensuite les revendre au coup par coup en fonction des remboursements finaux. Et dans ce cas là (Même si ce n’est pas encore le cas, le rachat étant encore relativement récent et qu’ils ont pu bénéficier d’offre de refinancement), c’est bien SFR qui servira à rembourser la dette (Après avoir forcément dégraisser le mammouth). J’avoue que ça reste hypothétique, mais l’histoire des rachats par LBO démontre souvent ce genre de mécanisme.
Le 07/11/2017 à 14h48
C’est pas justement ça qui est interdit en France ? Enfin d’en abuser du moins, parce qu’on ne peut pas totalement interdire à une entreprise de vendre des actifs, mais qu’il ne faut pas en vendre trop et uniquement pour rembourser la dette ?
Je cite Wikipedia : “Le droit français interdit la pratique anglo-saxonne par laquelle certains LBO sont remboursés en se « payant sur la bête », c’est-à-dire en utilisant les actifs de la cible pour rembourser la dette de la holding.”
Le 07/11/2017 à 15h24
Étant donné que Altice est au Pays-Bas la question est d’autant plus intéressante.
On peut faire confiance pour que le droit soit appliqué (Quoi que comme tu dis je ne vois pas bien comment empêcher de vendre des actifs), ou pas. Il est malheureusement trop habituel des les voir trop souvent à la frontière légal / pas légal, les batailles judiciaires longues n’empêchant pas le mal d’être fait.
Mais j’avoue faire des suppositions en fonction du degré d’honnêteté que j’attribue à la personne chapeautant tout ça (Le coup de la TVA avec l’option gratuite obligatoire de presse m’est quand même resté au travers de la gorge).
Le 07/11/2017 à 16h41
FYP = fixed your post (mais le barré n’a pas été pris en compte sur l’EBIDTA à cause du mode citation)
Le 07/11/2017 à 18h15
OK je vois ce que tu veux dire. Merci pour tes éclaircissements.
Le 07/11/2017 à 19h39
J’en connais plein qui résilie à cause de ce genre de pratique. Mes parents eux ont de la chance, le forfait qu’ils ont est vieux de plus d’une vingtaine d’année de l’époque EstVideoCommunication, le truc totalement intouchable dont l’espace client galère à charger mais au moins ils ont des bouquets TV (Cinécinema etc) et surtout ils ne sont pas concerné par les pratiques douteuses d’options ajoutées à l’arrache.
Forfait trop vieux, donc incompatible avec tout, donc pas de surprise un mois sur l’autre " />
Le 07/11/2017 à 21h09