On vous a offert un Google Home (Mini) : que faire, comment le configurer ?
Allô, PriceMinister ?
Notre dossier sur les enceintes connectées :
Le 30 décembre 2017 à 09h20
19 min
Sciences et espace
Sciences
Vos proches ont décidé de vendre votre âme à Google en vous offrant une enceinte connectée avec l'assistant maison ? Vous ne savez pas quoi faire et avez peur pour votre vie privée ? On vous dit tout ce qu'il faut savoir... mais il n'y aura pas que des bonnes nouvelles !
C'est fait ! Vous avez fait le tour de la famille, l'ensemble des cadeaux de Noël a été déballé, et de Darker au dernier Blu-ray du moment, en passant par le Raspberry Pi du petit et autres gadgets Doctor Who, on retrouve pléthore de produits, dont... une enceinte connectée. Ce, malgré nos recommandations ou celles de la CNIL en la matière.
En France, il y a de très fortes chances que ce soit une Home ou Home Mini, Google ayant misé sur une campagne médiatique intense et de nombreux partenariats visant à les distribuer largement, et parfois gratuitement. Cadeau phare de cette année selon certaines prédictions, il s'agit d'un produit qu'il faudra apprendre à maîtriser si vous comptez l'utiliser plus que les quelques minutes nécessaires à faire le tour de ses « réponses » principales.
Après une semaine, vous hésitez encore à le déballer ou vous ne savez pas forcément comment le configurer et en tirer parti ? Voici notre guide pour vous aider à comprendre comment un tel produit fonctionne, à le configurer et également à tenter de préserver un minimum votre vie privée... même si ce n'est pas gagné.
- [Sondage] Comptez-vous vous acheter une enceinte connectée à un assistant vocal ?
- L'enceinte connectée, la mauvaise idée cadeau de cette fin d'année ?
- Enceintes et assistants vocaux « connectés à votre vie privée » : les recommandations de la CNIL
- On vous a offert un Google Home (Mini) : que faire, comment le configurer ?
Home ou Wifi, même combat : vous lier à Google avec peu d'options côté vie privée
Car avant d'attaquer, il faut bien comprendre une chose : la stratégie actuelle de Google dans le domaine des produits qui prennent place dans votre quotidien, qu'il s'agisse de son routeur Wifi ou des enceintes connectées Home (Mini), c'est de vous inciter à avoir de nouveaux appareils reliés à votre compte Google (en plus de ceux sous Android), collectant des données et dans lesquels les options relatives à la vie privée seront limitées.
Avec Google Wifi nous avions déjà vu que par défaut les DNS de Google sont utilisés, que le compte Google est obligatoire et que l'activation des options relatives à la vie privée supprime certaines fonctionnalités. Avec Google Home (Mini), c'est un peu la même chose... mais en pire.
En effet, il est là aussi impossible d'opter pour une utilisation « anonyme », le compte Google étant à nouveau obligatoire. Mais une autre subtilité est de la partie : pour accepter de répondre à vos commandes vocales, l'enceinte connectée exige notamment que vous activiez votre historique de compte Google, quoi qu'en dise sa page dédié au sujet. Sinon, elle se limitera au fonctionnement d'une Chromecast audio :
Pour rappel, cette fonctionnalité permet au moteur de recherche de stocker l'ensemble des requêtes effectuées à travers les différents appareils reliés à votre compte.
Celles-ci peuvent être ensuite supprimées manuellement par type, par jour ou par périodes entières, mais vous ne pouvez pas, par exemple, demander à ce qu'elles le soient automatiquement au bout de x jours.
Activée par défaut elle était désactivable simplement. Avec un Google Home (Mini), vous n'aurez plus le choix. Un point d'autant plus étonnant que l'on a du mal à comprendre en quoi un tel historique est absolument nécessaire, comme la connexion obligatoire au compte.
Si l'expérience doit être « moins bonne » du fait des choix de l'utilisateur et sur base de dépendances techniques concrètes, c'est une chose... mais l'acheteur devrait pouvoir décider. On regrettera d'ailleurs que les constructeurs n'aient pas plus d'obligation de laisser une certaine liberté à leurs clients en la matière. Espérons que les nouvelles règles introduites par le RGPD et ePrivacy en mai prochain viendront rectifier le tir.
En attendant, une possibilité s'offre à vous : ouvrir un compte dédié à votre enceinte Google Home (Mini) pour limiter le recoupement de données ou éviter d'avoir à réactiver l'historique de votre compte Google habituel. Mais cela risque d'empêcher certaines actions comme nous le verrons plus loin.
Packaging, emplacement et fonctionnement
Notre guide se basera sur la configuration d'une Google Home classique, aucune différence n'étant vraiment à constater avec une Home Mini dans la pratique. C'est surtout le format et le prix qui sépare ces deux produits proposés à respectivement 59 euros et 149 euros, parfois sous la forme de pack.
Vous retrouverez leurs caractéristiques techniques par ici. Le contenu de la boîte est le même dans les deux cas et il est assez basique : l'enceinte, un câble d'alimentation et un guide de démarrage rapide qui contient quelques conseils et une liste de requêtes pouvant être effectuées en français.
Les Google Home (Mini) ne contiennent aucune connectique complémentaire utilisable, vous ne pourrez ainsi pas les relier à un ampli ou à un kit d'enceintes plus puissantes par exemple. La version classique dispose d'une surface tactile sur sa face supérieure où l'on retrouve les LED, le bouton permettant de désactiver le micro étant à l'arrière. La version Mini se contrôle par ses extrémités gauche/droite, le micro étant géré cette fois par un interrupteur.
L'emplacement de votre enceinte Google Home (Mini) sera un élément important à choisir. En effet, elle doit pouvoir vous écouter en permanence pour fonctionner et vous devez pouvoir l'entendre. Impossible donc de la laisser traîner dans l'entrée ou dans un placard.
La portée est donnée pour quelques mètres et dans la pratique cela fonctionne effectivement plutôt bien même dans un environnement un peu bruyant. Il faudra néanmoins penser à le placer dans un endroit bien en vue permettant de vérifier le statut de l'enceinte (via ses LED), accéder au bouton permettant de couper le micro simplement, etc.
L'utilisation passe par deux choses essentielles : une application disponible sous Android (4.4 +) ou iOS (9.1 +), ainsi qu'une connexion Wi-Fi (802.11b/g/n/ac). Comprenez en effet que, quoi qu'on puisse parfois lire ici et là, un tel produit n'a rien « d'intelligent ». Comme on peut le voir chez nos confrères d'iFixit il s'agit grosso modo d'une clé Chromecast 2 avec micros et enceintes, les composants étant relativement similaires (notamment le SoC Marvell 88DE3006).
Ainsi, il s'agit d'une coquille vide qui travaille de pair avec le service Google Assistant, sans alternative possible. Son seul rôle est de capter vos propos et, quand certains mots clés sont prononcés, de les transmettre aux serveurs de Google qui vont les stocker, les analyser puis envoyer leur réponse à l'enceinte. Tout cela se fait en quelques secondes à peine, voire moins dans certains cas, ce qui peut donner l'illusion d'un traitement local. Ce n'est pas le cas.
Première configuration : gare aux cases à décocher
Maintenant que vous avez placé et alimenté votre enceinte connectée, que l'application est installée, que faire ? Normalement, elle doit apparaître comme un nouvel appareil sur la page d'accueil de l'application Home. Une fois la procédure lancée, si tout se passe bien, un son sera émis, vous devrez confirmer l'avoir entendu.
Il faudra ensuite préciser la pièce dans laquelle se trouve l'enceinte, un élément qui n'aura pas d'importance pour un usage basique mais qui pourra être plus utile si vous exploitez des objets connectés regroupés par zone.
Concernant le réseau Wi-Fi, sous Android il vous sera proposé de le récupérer dans vos paramètres. Sur iOS vous devrez le taper manuellement. Par défaut, Google coche une case lui permettant de récupérer ce mot de passe pour une utilisation ultérieure, notamment pour configurer d'autres appareils, n'hésitez pas à la décocher.
On apprécierait d'ailleurs qu'une telle option soit plutôt à activer volontairement plutôt que l'inverse.
Quelles données sont collectées ?
Une fois cette étape passée, vous aurez une série d'informations. Les premières concernent les données qui sont collectées et celles qui sont partagées avec les partenaires de Google.
Il vous est également précisé que vous devez « informer vos proches que leurs interactions seront stockées dans votre compte Google, à moins qu'ils n'associent leur propre compte ». Dans son guide en ligne, Google précise que « vous pouvez également mettre Google Home en veille grâce à son bouton permettant de désactiver le micro ou ranger l'appareil ».
Aucun enregistrement n'est effectué en permanence (excepté en cas de bug), seulement quand les mots clés définis sont reconnus par l'enceinte :
« Google Home écoute de brefs extraits de conversation (ne dépassant pas quelques secondes) jusqu'à ce qu'il détecte le mot clé. Tant que le mot clé n'est pas détecté, ces extraits sont supprimés et aucune information ne sort de l'appareil. Lorsque Google Home détecte le mot clé "Ok Google" ou lorsque vous touchez longuement le haut de votre appareil Google Home, les voyants en haut de l'appareil s'allument pour signaler le début de l'enregistrement.
Google Home enregistre les mots que vous prononcez et envoie cet enregistrement (y compris l'enregistrement de mot clé de quelques secondes) à Google afin de vous proposer une réponse. Vous pouvez supprimer à tout moment ces enregistrements dans "Mon activité". »
Google ne livre pas vraiment de détails sur ce qu'il récolte exactement. Tout juste peut-on apprendre que les données sont « destinées à rendre nos services plus rapides, plus intelligents, plus pertinents et plus utiles pour vous. Google Home s'améliore au fil du temps pour vous fournir des suggestions et des réponses plus adaptées et plus personnalisées », la société précisant qu'elle se limite aux informations auxquelles vous lui avez donné accès... parfois sous la contrainte de voir une fonctionnalité ne pas fonctionner en cas de refus.
À d'autres moments, elle ira se servir. Concernant votre localisation il est ainsi indiqué que « vous êtes invité à donner votre adresse postale lors de la configuration. Si vous refusez, Google Home détermine votre position approximative d'après votre adresse IP et d'autres indicateurs, afin de configurer les alarmes pour le bon fuseau horaire et de vous fournir des informations météorologiques et de circulation pertinentes ».
Concernant les données vocales, sachez qu'elles sont conservées telles qu'elles sont prononcées. Dans le service de gestion de votre activité, vous pourrez ainsi les écouter à tout moment. Google précise de son côté que « l'historique de vos conversations avec Google Home et l'Assistant Google est conservé jusqu'à ce que vous décidiez de le supprimer ».
Google garde même une trace des FAIL de son assistant vocal
En cas de suppression, celle-ci est définitive. Mais là encore on apprend que la société peut « conserver des informations relatives à nos services concernant votre compte, comme le nom des produits Google que vous avez utilisés et la date à laquelle vous les avez utilisés. Notre objectif est alors d'éviter le spam et les abus, et d'améliorer nos services ».
Concernant le partage avec des tiers, Google est assez strict et se refuse à toute commercialisation. Un partage peut intervenir, mais seulement si vous avez donné votre accord et uniquement sous la forme de transcription dans le cas des commandes vocales (pas d'audio).
« Chaque service doit nous présenter des règles de confidentialité, indiquant les informations enregistrées par le service et l'utilisation qui en est faite. Ces règles doivent notamment stipuler comment vous pouvez contrôler l'utilisation de vos informations par le service. Elles sont disponibles sur la page du service, dans l'application Google Home » est-il précisé.
Voice Match : la reconnaissance vocale pour gérer les accès (ou pas)
D'un point de vue légal, Google ne peut pas effectuer une reconnaissance vocale sans votre accord. Lorsque la société a intégré sa fonction Voice Match il y a quelques semaines, elle a donc du trouver un moyen de la rendre attrayante. Deux points sont ainsi mis en avant : la gestion multi-utilisateurs et la limite d'accès.
En effet, en reconnaissant votre voix, l'enceinte connectée peut éviter qu'un tiers puisse par exemple activer une alarme ou n'accède à des fonctionnalités liées aux données de votre compte. Si elle peut en reconnaître plusieurs, chacune associée à un compte Google différent, elle peut prendre en compte ses spécificités. Pratique quand chaque membre de la famille dispose d'un service de streaming musical avec des listes de lectures différentes par exemple.
Pour mettre en place le dispositif, vous devrez prononcer deux fois « OK Google » et « Dis Google ». La société précise néanmoins qu'il n'est pas infaillible et qu'« il est possible qu'une personne avec une voix similaire ou un enregistrement de votre voix puisse également accéder à ces informations ». Dans la pratique, cela arrivera malheureusement assez souvent.
Notez que si vous refusez l'option, votre choix sera ici respecté. Par contre une alerte et des rappels seront constamment affichés dans l'interface, sans doute pour finir par vous faire « rentrer dans le rang ».
Une multitude d'options à configurer, des choix parfois limités
Une fois la procédure terminée, votre enceinte est configurée. Vous pouvez donc lui faire faire des additions, des calculs de racine carrée complexe, lui demander le temps qu'il fera demain, de vous raconter une blague, etc. Une fois cette première phase d'approche passée, vous pourrez vous plonger dans la configuration.
Et autant dire que cela peut vous prendre un moment, car les options sont plus que nombreuses : comptes associés, nom de l'enceinte, services de musique, gestion des objets connectés, liste de course, égaliseur audio, volume des alarmes et minuteurs, Wi-Fi, code invité, options d'accessibilité, mode nuit, ne pas déranger, préférences pour la lecture de contenus multimédias, accès au programme de Preview de l'application, etc.
Ici, on retiendra surtout la liste de course qui est un service vous permettant d'ajouter simplement des éléments à une liste que vous pouvez partager avec des tiers. Elle est accessible également en ligne à l'adresse suivante :
Malheureusement, il est pour le moment impossible de connecter d'autres services, ce que certains pourront regretter. On ne constate pour autant pas une telle fermeture à tous les niveaux : Deezer et Spotify sont reconnus comme services musicaux et Netflix pour le streaming vidéo. C'est donc ouvert, mais tout de même assez limité.
Autre mauvaise nouvelle : si vous disposez d'un appareil Android TV, Google Home sera pour le moment assez peu utile. L'enceinte est en effet incapable de lancer Netflix ou une vidéo précise du service de SVOD comme elle sait pourtant le faire avec une clé Chromecast. Cela fonctionne par contre parfaitement pour YouTube.
On constate un bien plus large choix du côté des objets connectés qui peuvent être reliés à Google Home avec plus d'une soixantaine de possibilités. Cela peut rapidement être décuplé par le fait qu'IFTTT dispose d'un canal Google Assistant, permettant là encore d'ajouter de nombreux services contrôlables depuis votre smartphone ou une enceinte connectée.
En réalité, cela ne fonctionne que si vous avez une clé Chromecast, toujours pas avec une Android TV
Des paramètres avancés pour des actions plus précises
Dans la liste des paramètres, un élément est plus important que les autres : « Plus ». Il donne en effet accès à un second niveau d'options qui auront leur importance même si certaines sont dupliquées de la fenêtre principale. Un manque d'organisation qui peut être déroutant mais qui perdure malgré quelques mois de recul et plusieurs mises à jour.
Il est par exemple possible de préciser votre lieu de résidence, votre lieu de travail, votre numéro de téléphone, le pseudo utilisé par l'enceinte (« Dieu » ou « Maître » sont en général choisis), le fait que vous acceptiez ou non de recevoir des emails sur l'actualité de l'assistant Google.
Vous pourrez également choisir vos préférences pour la météo (degrés Fahrenheit ou Celsius), votre mode de transport pour estimer les durées de déplacement ou définir des raccourcis vocaux. Ici, deux éléments sont plus utiles que la moyenne : Actualités et Ma journée.
Le premier permet de définir une liste de sources d'actualités qui vous permettront de composer un flash info audio qui sera lu lorsque vous dites « Écouter les actualités ». Seuls les partenaires de Google peuvent être sélectionnés : BFM/RMC, Business Insider, Capital, L'Équipe, Euronews, Europe 1, Femme actuelle, France 24, Radio France, RFI, RTL et Voici.
Le second permet de sélectionner les éléments qui seront lus lorsque vous demanderez « À quoi ressemble ma journée ? ». Ici, Google Home pourra venir puiser dans la météo, votre trajet domicile-travail, vos rendez-vous, vos rappels et le service d'actualités que nous venons d'évoquer.
Des capacités encore assez limitées
Comme nous avons pu l'indiquer plus tôt, une enceinte connectée n'a rien d'intelligent, puisque tout le traitement se trouve dans les serveurs de la société qui fournit l'assistant vocal. Et pour le moment, ce n'est pas encore la panacée, surtout lorsqu'ils sont utilisés en langue française.
La plupart des requêtes simples seront traitées, parfois avec des biais. Il faut bien comprendre que la différence fondamentale entre un produit à commande vocale et une interface visuelle c'est qu'une seule réponse compte : la première. Ainsi, si vous demandez à Google Home de vous jouer Ave Maria sans rien préciser de plus, vous pourrez vous retrouver avec la version de Beyoncé (en ce moment c'est plutôt André Rieu).
Des améliorations ont néanmoins déjà eu lieu, et alors qu'elle était incapable de nous donner les horaires d'un film dans un cinéma précis lors de nos premiers essais, l'enceinte de Google y arrive désormais. Vous ne pourrez par contre pas lui demander le tarif ou de réserver une place... pour le moment.
La société travaille en effet à l'intégration du paiement pour proposer de telles solutions, mais ce n'est pas encore actif. De manière générale, outre quelques petites informations ici et là, on se retrouve le plus souvent à utiliser un tel produit pour jouer de la musique ou écouter la radio (via le service Tune In géré par défaut), le son étant plutôt correct.
On regrette juste qu'une radio connectée demande tant d'efforts de configuration et tant d'accès à nos données. On préfèrera d'ailleurs des modèles qui ont également l'avantage d'afficher l'heure comme la SF-50G de Sony par exemple.
Les cas de réponse avec la possibilité d'un retour sont également assez rares et l'on ne peut pas encore vraiment parler de « conversations ». Du côté de l'assistance domotique, il est plus souvent pratique d'utiliser un smartphone ou une montre connectée qui sont constamment proches de nous et contiennent déjà de tels assistants, plutôt qu'une enceinte qui se trouve à l'autre bout de l'appartement ou de la maison pour allumer la chambre. À moins... d'en placer un peu partout.
Dans ce cas la problématique de l'accès à nos propos et du stockage éventuel de ces données sous une forme ou une autre pose question. Là aussi ce sera à chacun d'établir le rapport entre ce qu'il accepte à fournir à des sociétés américaines et le « confort » que ces solutions apportent.
Actions on Google : le salut de l'assistant ?
Pour aller plus loin, Google soigne ses partenariats, notamment au niveau local. Pour cela, le géant du Net a mis en place le programme Actions on Google qui permet à n'importe quel développeur de faire reposer ses services sur une commande vocale. Chez nous, AccorHotels, Akinator, Busuu, Elle Horoscope, L'Équipe, Namatata, Plume Labs et Voyages-sncf.com ont déjà sauté le pas.
La plupart du temps, on retombe néanmoins assez vite sur les limites d'un tel service. Dans le cas d'un billet de train par exemple, on est obligé de donner la destination, puis le jour et ensuite la ville de départ, pour obtenir l'horaire d'un train dont le tarif nous sera donné après confirmation.
Une commande vocale pour charger la liste des trains sur l'écran de notre smartphone aurait sans doute été préférable. Surtout que dans un tel cas, la commande aurait été possible. Là, non. Une fois la procédure terminée on nous propose seulement de nous rendre sur le site ou l'application de la SNCF. Mais cela devrait bientôt changer.
On imagine également la complexité qu'il peut y avoir à commander un repas sur un menu que l'on n'a pas forcément en tête. Au téléphone avec un interlocuteur humain cela peut parfois être fastidieux, là on imagine les multiples étapes possibles dès que l'on sortira d'une procédure du type « effectuer ma commande préférée ».
Comment restaurer un Google Home à son état d'origine ?
Dernière chose à savoir : comment faire remettre à zéro un appareil Google Home ? Pour cela, rien de plus simple puisqu'il suffit de le brancher et de rester appuyé pendant une quinzaine de secondes sur le bouton permettant de couper le micro. Sur le Home mini, un bouton spécifique est situé près du cordon d'alimentation.
Une fois la procédure (assez courte) terminée, il sera comme neuf et prêt à être associé à un nouveau compte. Ce sera alors peut-être l'occasion de profiter de l'une des autres pratiques de fin d'année, qui fait le bonheur des médias : la revente de vos cadeaux de Noël inutilisés...
On vous a offert un Google Home (Mini) : que faire, comment le configurer ?
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Commentaires (54)
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Abonnez-vousLe 05/01/2018 à 13h38
Le 05/01/2018 à 14h05
Le 05/01/2018 à 17h56
Le 05/01/2018 à 18h11
(flute, message perdu, je résume rapidos)
Le 05/01/2018 à 19h19
Le 30/12/2017 à 09h36
“On vous a offert un Google Home”
Je ne me verrais jamais offrir cela, à moins que la personne ait clairement exprimé son souhait d’en avoir un. Il faut déjà avoir de l’audace pour mettre chez soi un appareil qui potentiellement écoute tout ce qui se passe et l’envoie sur des serveurs distants, alors il faut vraiment être sans scrupule pour l’offrir sans sollicitation.
Le 30/12/2017 à 20h11
Il faut faire attention à ne pas confondre la domotique (qui existe depuis des années) et la vague d’objets connectés reliés à des assistants. D’ailleurs on peut faire de la domotique “facile” sans eux (Philips Hue par exemple)
Le 30/12/2017 à 21h08
Le 30/12/2017 à 23h26
Le 31/12/2017 à 00h15
Le 31/12/2017 à 01h13
Le 31/12/2017 à 01h28
Le 31/12/2017 à 01h38
Le 31/12/2017 à 08h20
Le 31/12/2017 à 10h15
…il est là pour être présent dans le dernier endroit privé => la maison.
c’est ça….qui me fait peur ?
bientôt Google analysera NOS rêves à des fins Commerciale !
Google est en train de mettre* un pied dans la porte-entrouverte !
insidieusement il s’installe–>un étranger au cœur du foyer !
BRAVO….“la boucle, est bouclée” ! " />
* bloquer la porte, en fait
Le 31/12/2017 à 10h42
…ils brulaient les livres.
grand sacrilège!!!
perso. si je veux m’en débarrasser, plutôt que de les brûler (je pourrais pas)
je préfère instruire quelqu”un d’autre (donner) !
# autodafé
Le 31/12/2017 à 11h34
Le 31/12/2017 à 18h14
Google se lance sur le marché des handicapés " />
Le 01/01/2018 à 08h38
en vrai, google est déjà dans les foyers, faudrait brûler aussi nos téléphones et autres comptes gmail
petite bd bien sympathique sur le sujet des “assistants” numériqueshttps://grisebouille.net/les-murs-ont-des-google-ears/
Le 02/01/2018 à 12h44
j’aime beaucoup le look de l’appareil photo " /> (tout autant que j’avais adoré la réponse d’Elon Musk quand Google avait annoncé Clips : “This doesn’t even seem innocent”
Le 03/01/2018 à 17h00
Merci de lire au moins l’article avant de faire ce type de réponse.
tout en cherchant à rester neutre l’auteur, en maniant l’humour et le second degré laisse bien entrevoir qu’il n’est pas pour ce type de solution (du moins pour lui) .
Cf la conclusion : Une fois la procédure (assez courte) terminée, il sera comme neuf et prêt à être associé à un nouveau compte. Ce sera alors peut-être l’occasion de profiter de l’une des autres pratiques de fin d’année, qui fait le bonheur des médias : la revente de vos cadeaux de Noël inutilisés… Une erreur
Le 05/01/2018 à 11h16
En gros, ça fait à peine plus que ce que proposait le Nabaztag:tag, la revente de données en plus.
…
Et la forte probabilité que le destin des Home soient le même que celui des Nabz’, et de tous les autres objets dont la vie ne dépend que de serveurs externes sur laquelle l’utilisateur final n’a aucun contrôle…
Le 30/12/2017 à 15h35
Don’t be evil, sauf si vous étés un grand patron ou une star ou encore quelqu’un qui a des secrets criminel je vois vraiment pas ou est le problème, moi je suis un étudiant français très modeste, on ma offert un google home et j’en suis très content. J’espère même qu’il sauras très vite répondre a d’autre de mes besoin (fais passer un message quand une personne rentre a la maison par exemple). Vous pouvez dire ce que vous voulez mais a partir du moment ou vous avez une connexion internet vous faite une croix sur de nombreux aspect de votre vie privé, rien est gratuit dans la vie et si google veux savoir quand je vais au toilette bah je m’en fou royale…
Le 30/12/2017 à 16h12
Je tiens à ma vie privée. Quand on voit qu’ils sont capables d’utiliser une webcam à distance. Maintenant,ils auront le son et l’image. Je préfère l’idée de black mirror de mettre des bouts de conscience personnel dans ce genre de produits.
Le 30/12/2017 à 16h36
…si google veux savoir quand je vais au toilette bah je m’en fou royale…
bah tu vois….nous pas !!
(psst) QUAND on va aux toilettes* , on ferme la porte…pas toi apparemment !
* et qu’importe “ce” qu’on y fait, hein !
Le 30/12/2017 à 17h52
j’en ai pris une (mini) pour tester, dans le cadre d’une intégration avec le reste de ma solution domotique.
Alors je rejoins les problématiques de vie privée et de maîtrise de ses propres données, mais (même si ça me tue de devoir l’admettre), il y a pas à tortiller du popotin: AUCUNE des nombreuses autres solutions de reco vocales en local que j’ai pu tester jusque là n’arrive à la cheville de la qualité de reco de ces google home (exemple: kinect pour une array de micro + sarah côté soft pour la reco vocale en local made in microsoft).
Perso, j’utilise ifttt et une règle en ‘wildcard’, qui renvoie vers un de mes serveurs la phrase brute sous forme textuelle, que j’analyse en local ensuite pour faire l’action correspondante.
Le 30/12/2017 à 17h57
Pour ma part plus longtemps je resterai sans domotique plus longtemps je serai heureux. Google en est au point d’“offrir” les appareils Mini, c’est dire s’ils cherchent à s’imposer dans les foyers pour mieux nous espionner…
Le 30/12/2017 à 17h58
Le 30/12/2017 à 18h05
Le 30/12/2017 à 18h07
Une solution en pur local me convient, maintenant c’est de plus en plus rare.
Le 30/12/2017 à 18h38
Un google home avec un écran, on appelle ça un télécran. Dans les pensées de Georges Orwell, c’était le pouvoir qui l’imposait dans les chaumières. 79 ans plus tard, les gens courent les acheter …
Le 30/12/2017 à 18h41
Ah bon ? Et depuis quand ?
Le 30/12/2017 à 18h51
Le 30/12/2017 à 18h58
Je me pencherai sur ce genre de techno quand ça apportera un réel plus avec une intelligence artificielle qui bout du fil.
D’ailleurs quand est il des versions non anglaises du Google home ? Ça fonctionne correctement ou il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour se faire comprendre ?
Le 30/12/2017 à 19h05
J’ai plus simple si ça vous branche : vous ouvrez la poubelle, vous placez l’objet dedans, et vous refermez.
Pas la peine de faire un article sûrement sponsorisé pour une merde qui espionne l’intérieur du foyer.
Le 30/12/2017 à 19h17
Le 30/12/2017 à 20h00
Le 30/12/2017 à 20h03
Le 30/12/2017 à 09h46
Sinon on peut aussi le brûler, ça ira plus vite.
Le 30/12/2017 à 09h50
Dès le titre j’ai pensé à cette réponse " />
Mais entre nous c’est plus ou moins ce qu’essaye de dire l’auteur de l’article, de manière argumentée " />
Le 30/12/2017 à 09h52
c’est le “cadeau” idéal pour certaines pers. !
et comme-ça on verra, très vite, SI elles ont, tjrs., “rien-à-cacher”* !!!
Google ne sait plus QUOI inventer !
* comme elle disent tjrs.
Le 30/12/2017 à 09h59
Il paraît que c’est à la mode de revendre ses cadeaux de noël." />
Le 30/12/2017 à 10h10
Le sous-titre a tout résumé " />
Le 30/12/2017 à 10h11
Et quand Google aura notre ADN, il pourra clamer “All your base are belong to us”.
perso, ce machin ira direct au recyclage, beurk.
On se rapproche surement de l’excellent Black Mirror avec tous ses gadgets.
Le 30/12/2017 à 10h11
On est avec toi David, on te soutient dans cette difficile épreuve " />
Publier cet article doit t’aider à expurger ta douleur. Malheureusement on ne choisit pas ses proches, ni les cadeaux qu’ils nous font… Mais ça veut dire qu’ils ne lisent pas tes articles " />
Le 30/12/2017 à 11h01
Go revendre sur leboncoin fast !
Le 30/12/2017 à 11h38
Le 30/12/2017 à 12h00
Soit le retour.
Soit la vente.
Pas d’autres choix possibles avec ce genre de produit.
Le 30/12/2017 à 12h03
Le jour où ça fonctionne vraiment très bien, pourquoi pas.
Mais tant qu’à sacrifier encore plus ma vie privée, autant que ce le soit pour un truc vraiment ouf…. Comme dans le film Her.
Le 30/12/2017 à 12h14
Pas mieux. J’ai pas envie qu’on m’espionne en permanence. On est déjà assez fliqué comme ça…
Le 30/12/2017 à 12h43
Tu mets ça devant chez toi avec une pancarte “Si vous n’avez rien à cacher, vous pouvez le prendre illico, “c’est vous qui voyez !” je vous ai averti”.
Le 30/12/2017 à 13h00
Mon Dieu que c’est puissant… et intrusif je n’achèterai jamais ça.
" />
Le 30/12/2017 à 13h52
Si on évacue l’espionnage c’est en gros c’est une sorte de serveur vocal ++
Pour une personne handicapée visuelle, moteur ou mental j’en vois parfaitement l’intérêt et quoique encore limité dans ses possibilités c’est déjà pas mal. Idem pour des personnes qui ont du mal avec l’informatique à condition que son fonctionnement reste fiable, prévisible et intuitif.
Mais pour une personne valide ça doit être une plaie à utiliser au quotidien par rapport à une bête interface graphique ce truc !
Le 30/12/2017 à 14h22
Il y a clairement un intérêt dans ce genre de cas. Mais je pense que l’on échappera pas à la problématique de la vie privée, surtout pour un publique qui a un réel besoin d’une telle technologie dans son quotidien.
Après pour un usage plus classique, ça peut avoir son intérêt, notamment pour les jeunes où le côté “Wikipédia vocal” peut être cool. Reste la question de la fiabilité des réponses (pas toujours le cas), de l’impact vie privée pour un public jeune ne pouvant de fait exprimer un consentement d’un point de vue légal, et l’absence d’alternatives.
Une dynamique intéressante serait de forcer au découplage de l’enceinte par rapport à l’IA utilisée (ce qui ne doit pas être très compliqué), tout en poussant à des versions systématiquement respectueuses de la vie privée quitte à être limitée sur des points où c’est justifié.