Très haut débit pour tous : inquiétudes et espoirs autour du plan de relance
« Distribué façon puzzle »
Le 02 juillet 2020 à 14h37
10 min
Internet
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Où en est le plan France Très Haut Débit après le confinement ? Pour InfraNum, le gouvernement doit mettre en place une série de mesures. De son côté, le Cigref regrette que la gestion du numérique soit « distribuée façon puzzle ». Ambiance.
Ce matin se tenaient les Assises du très Haut Débit, avec une question de fond : « quelle politique pour un nouvel élan ? » après le confinement et la crise sanitaire mondiale. De nombreux acteurs se sont relayés pour faire un bilan des derniers mois et parler de leurs craintes pour l’avenir.
Après les satisfécits sur la résilience et le déploiement…
Christine Hennion, députée des Hauts-de-Seine et présidente des Assises du Très Haut Débit 2020, commence par rappeler que, comme nous l’avons finalement tous remarqué, la « résilience du réseau a bien tenu ». Mais le plus dur reste peut-être à venir : « nous avons un mur devant nous », affirme-t-elle.
Étienne Dugas, président d’InfraNum, nous proposait ensuite un rapide bilan du déploiement de la fibre en France. C’était tout d’abord l’occasion de se féliciter d’avoir atteint pas moins de « 4,8 millions de lignes raccordables » l’année dernière, largement au-dessus des estimations en 2017 : « nous avions imaginé atteindre 4,3 millions de prises ».
Sur 2020, ce sera forcément moins important : selon une étude commandée par la fédération, il serait question d’ « un million de moins que ce qu’on aurait pu faire ». On devrait donc arriver à 4,3 millions de prises cette année. Une vision un peu plus optimiste que les chiffres donnés par Christine Hennion : 3,5 millions (1,5 millions de moins que prévu).
… InfraNum présente son « plan de relance » France THD
Étienne Dugas est ensuite entré dans le vif du sujet en détaillant le « plan de relance » du plan France Très Haut Débit, mis en ligne aujourd’hui sur le site d’InfraNum. Il s’articule autour de deux points : la « généralisation de la fibre » et « les territoires connectés ». Selon lui, « la tenue des engagements du plan France THD passe par le mix technologique », c’est-à-dire la 4G/5G fixe, le THD radio et le satellite en complément du FTTH.
Il demande donc deux choses : « prolonger l’ouverture du guichet radio pour les collectivités locales, au-delà de septembre 2020, idéalement jusqu’à fin 2021 » et, dans le même temps, « étendre la durée des licences jusqu’à fin 2030 », au lieu de 2027. Il précise avoir parlé du prolongement avec l’Arcep qui n’a pas annoncé de report pour le moment et qui demande que les dossiers soient déposés avant la date fatidique pour que la machine se mette en marche.
Le président d’InfraNum est ensuite revenu sur le Fonds National pour la société Numérique (FSN, créé dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir) qui doit servir à « financer les 3 millions de prises oubliées à l’heure actuelle ». « Il est totalement indispensable que son montant soit supérieur aux 280 millions pour lesquels on s’est battu. Ils ne suffisent pas, nos estimations conjointes avec l’Avicca sont à 680 millions, il manque donc 400 millions d’euros ».
Il a ensuite déroulé un long cahier de doléances à l’attention des pouvoirs publics, s’articulant autour de plusieurs points :
- Les appuis communs, c’est-à-dire les « supports qui appartiennent aux collectivités territoriales et qui permettent le raccordement électrique et cuivre sur énormément de foyers sur les territoires ». Étienne Dugas regrette qu’ils soient « très compliqué » de les utiliser. Cela demanderait des « calculs de charge, surcharge […] C’est l’enfer. C’est tellement l’enfer qu’on trouve des alternatives […] Ça devient ubuesque, on doit régler ce sujet ». Il demande donc d’en simplifier « l‘accès afin de raccorder des centaines de milliers de foyers ».
- Sur la base adresse nationale, InfraNum demande qu’elle soit « enfin en place opérationnellement », une demande qui revient année après année, conférence après conférence. Le problème étant qu’elle « contraint un certain nombre de prises non raccordés » car la filière est « incapable d’identifier la totalité des adresses du pays ».
- Il milite aussi pour la mise en place d’un fonds de filière : « c’est le moment ou jamais de le mettre en place afin de renforcer les fonds propres de nos entreprises ». Le financement serait « apporté par l’État, les grands opérateurs, et géré par la BPI dans le cas de crises exceptionnelles ou de catastrophes naturelles ». Il nécessiterait « quelques dizaines de millions d’euros » selon Étienne Dugas. « On ne prend pas le contrôle des entreprises », ajoute-t-il.
Enfin, il s’adresse au ministre, juste avant que ce dernier ne prenne la parole : « les objectifs du plan sont tout à fait atteignables, pour autant que vous nous simplifiez la vie » sur les points évoqués précédemment. Comme c’est souvent le cas sur ce sujet, Julien de Normandie ne fera aucune promesse ou annonce concrète.
« D’aucune manière que ce soit, les objectifs ne sont remis en cause »
Il commence par affirmer que « les inégalités des territoires ne cessent d’être creusées » et que c’était d’autant plus visible durant la crise sanitaire. Pendant les tables rondes de la matinée, le sujet est revenu à plusieurs reprises, mais un des participants a noté – à juste titre – que la crise a eu un effet double : certains ont quitté une grande ville largement couverte par la fibre pour se retrouver dans un « désert numérique » (ou presque), tandis que d’autres ont délaissé la banlieue d’une grande ville (sans fibre) pour une autre zone rurale fibrée.
Concernant le plan France Très Haut Débit, il a à plusieurs reprises affirmé que, « d’aucune manière que ce soit, les objectifs ne sont remis en cause », aussi bien sur le « bon débit pour tous » (8 Mb/s, d’ici la fin de l’année) que sur le très haut débit en 2022. Il appelle ainsi la filière à « retrouver le rythme de déploiement d’avant Covid-19 le plus rapidement possible ».
Un des axes pour y arriver est de « finaliser l’accompagnement de la reprise » avec la mise en place de « systèmes d’avance dans le fonds FSN pour faire en sorte que la trésorière ne soit pas un élément impactant dans le déploiement ». Il annonce aussi que le guichet sur les solutions hertziennes « va s’étendre » afin « qu’il soit plus large dans son utilisation ». Il ne donne par contre aucun détail concret et ne se prononce pas sur un éventuel décalage du calendrier, demandé par InfraNum.
Des réponses floues aux demandes d’InfraNum
Julien Denormandie ajoute que « le numérique doit être un pilier de la relance », et pour ce qui est de l’augmentation de 400 millions d’euros du FSN, il botte plus ou moins en touche : « on aura le débat en loi de finances ».
Il demande en revanche aux collectivités de faire des retours « sur l’utilisation des 280 millions » dès que possible : « On n’a pas décalé la temporalité de la remontée des dossiers pour aller très vite ». Il explique qu’il « sera d’autant plus convaincant à aller chercher des fonds supplémentaires si les 280 millions ont été sollicités et engagés ».
Il s’agirait selon lui d’un « marqueur de la nécessité d’avoir ou non des fonds supplémentaires ». Il répond, à sa manière, aux autres inquiétudes d’Étienne Dugas. Sur les appuis communs d’abord (décret Enedis) : « Je suis prêt à aller plus loin. Il faut qu’on documente la chose », ce qui devrait être plus simple puisqu’Enedis fait désormais « partie des comités de pilotage ».
Concernant la base adresse nationale, il reconnait qu’on « n’a toujours pas trouvé la martingale » pour s’en dépatouiller. Il s’engage « pour qu’on puisse atterrir sur le sujet ». Comment et sous quel délai ? Là encore, aucune précision.
Il qualifie le fonds de filière de « vrai sujet, assez nouveau ». Cette demande d’InfraNum et d’autres acteurs auraient mis ce dossier « sur le devant de la pile ». Il ajoute que, durant sa dernière visioconférence avec la Banque des territoires et d’autres du serveur, tous étaient « sur la même longueur d’onde » sur ce sujet. Il souhaite donc « qu’on puisse avancer rapidement dans les prochains mois ».
Pour résumer, « on aura les débats budgétaires, il faut continuer d’enlever les irritants » ; une belle promesse politique en somme. Comment, avec quels moyens et sous quels délais ? Mystère. Il ajoute qu’un « sujet important » des « prochains mois » sera le taux de pénétration, c’est-à-dire le différentiel entre prises raccordables et raccordées.
5G, souveraineté, développement durable : les souhaits de Laure de la Raudière
De son côté, Laure de la Raudière (LR) milite pour que la 5G soit « au cœur du plan de relance ». Elle souhaite également « consolider ce qui a été mis en place pendant le confinement » sur l’esanté et veut plus de souveraineté numérique avec « des investissements pour que nous maitrisions les technologies de demain ».
Elle cite le cas du Health Data Hub avec le projet d’une Plateforme des Données de Santé (PDS) dont les données sont hébergées chez Microsoft, une affaire qui fait couler beaucoup d’encre depuis plusieurs semaines. La députée cite un autre exemple avec les données des services de renseignements : « je ne sais pas aujourd’hui qui les héberge ».
Enfin, le plan de relance doit, selon elle, être traité avec une perspective de réflexion « sur le développement durable du numérique ». Notez qu'elle vient de publier avec le député Éric Bothorel (LREM) 20 propositions « pour opérer la transformation numérique de notre pays », où ces sujets sont évoqués.
Le Cigref en mode « Raoul » (Les Tontons Flingueurs)
Durant une des tables rondes, Henri d'Agrain (délégué général du Cigref, une association, représentative des plus grandes entreprises et administrations publiques françaises) regrette une chose : « le numérique est distribué façon puzzle aux quatre coins du gouvernement […] On ne sait pas à qui parler, il n’y a pas d’interlocuteur ».
De son côté, Jacques Marceau (fondateur et dirigeant de l’agence Aromates, organisateur des Assises) profitait de l'évènement pour annoncer « la signature prochaine d’une convention entre l’Avicca et l’état-major du service militaire volontaire […] d’une initiative visant à former les jeunes au métier de la fibre dans le cadre de leur service militaire volontaire ».
Il faudra maintenant être attentif aux prochains bilans de l’Arcep, d’InfraNum et de l’Avicca pour constater l'avancement concret du plan France THD sur le déploiement des lignes FTTH.
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Commentaires (24)
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Abonnez-vousLe 03/07/2020 à 15h01
Je suis d’accord avec toi. Ma mère habite dans une zone où elle dispose de la fibre posée par un RIP, mais je trouve ça extrêmement cher (environ 45€) alors que j’aimerai juste profiter d’une offre typer RED à environ 25€.
A contrario, j’habite dans un gîte en ADSL 8Mb/s avec la fibre de disponible, mais le proprio s’en fout complètement de changer car « cela ne m’apporte rien ». Je sais que chaque est différent mais j’aimerai tellement que ce soit obligatoire de passer à la fibre lorsqu’elle est disponible.
Le 03/07/2020 à 17h28
Le 03/07/2020 à 23h35
Le 03/07/2020 à 23h38
Le 04/07/2020 à 00h08
Il y a plus de trente ans je suis entré à l’ armée comme volontaire et ce dans le but unique d’ apprendre un métier. Ma solde était 2 fois et demi plus importante qu’ un conscrit du service militaire obligatoire et je me me suis retrouvé dans un régiment de transmissions militaires pour apprendre le métier de pupitreur informatique sur un système destiné à commander les trois armés de façon synchrone :Terre, Air, Mer. Pour un jeune qui a raté sa scolarité et veut se rattraper c’ est la meilleure option en plus des écoles de formation des Chambres de Commerce départementales.
Le 02/07/2020 à 16h31
On va en parler dans un second papier (demain normalement) sur les Assises, avec une « surprise » à la clé " />
Le 02/07/2020 à 16h55
Le 02/07/2020 à 17h25
“Selon lui, « la tenue des engagements du plan France THD passe par le mix technologique », c’est-à-dire la 4G/5G fixe, le THD radio et le satellite en complément du FTTH.”
Ouais, sauf que 4G/5G et satellite c’est pour faire du Minitel, pas de l’Internet. Ça confirme que ça continue de considérer le réseau Internet de manière unidirectionnelle, pour de la consommation. Y’en a ras le cul qu’ils comprennent pas que c’est pas la solution pour régler certains problèmes en amont (le déséquilibre up/down sur les intercos), et qu’on DOIT avoir le droit d’héberger des trucs chez soi…
Le 02/07/2020 à 17h32
Je pense que je peux résumer en disant que le déploiement de la fibre en France n’est ni plus ni moins qu’un véritable merdier, et excusez-moi du peu…. Mais ce n’est pas grave… Nous sommes déjà très en retard. En attendant, des zones rurales se trouvent toujours isolées, avec des débits indignes.
Comme d’habitude, l’Etat n’a rien simplifié, notamment en étant interventionniste. Il a voulu tout cadrer et c’est tout le contraire qui se produit. En attendant, en 2025, la France entière doit avoir le très haut débit, même le hameau le plus reculé dans les montagnes, en passant par la fibre ou par des solutions alternatives. Ce n’est que dans cinq ans…
Le 02/07/2020 à 18h02
Le 02/07/2020 à 18h18
Le 02/07/2020 à 18h47
Au contraire, heureusement que l’Etat a prévu d’aider financièrement le déploiement de la fibre dans les zones non desservies par les opérateurs privés (ce sont bien les acteurs privés qui préemptent les zones à desservir, l’Etat n’encadre rien du tout).
D’ailleurs, les zones les plus problématiques et en retard sont surtout les zones AMII (Appel à Manifestation d’Intention d’Investissement) où Sfr (et aussi Orange dans quelques zones) tardent à respecter leurs engagements et utilisent la sous-traitance payée au raz des pâquerettes. Pour rappel, depuis 2006, les opérateurs privés sont appelés à investir dans la fibre FttH, or Orange ne déploie véritablement la fibre que depuis 2014.
Bref, la cause est plutôt constituée de 1- la gestion à flux tendus (les 5 zéros) qui cause le “retard” sur la fibre FTTH (encore faut-il définir précisément ce qu’on nomme “retard), 2- l’absence d’aménagement du territoire dans les prospectives des 4 opérateurs privés hexagonaux (qui négocient comme des marchands de tapis pour constituer leur rente d’infrastructure en payant le moins de tribu possible à la collectivité (cf. les récentes déclarations de Martin Bouygues à propos des enchères de licence 5G).
Le 02/07/2020 à 19h17
Le 02/07/2020 à 19h21
Le 02/07/2020 à 21h29
Le 03/07/2020 à 05h26
déjà rendu là on voit qu’il y a une couille dans le potage non ? j’ai l’impression que personne ne sait combien il y a réellement d’abonnés au THD qui ne soient pas en techno cuivre… il y a des chiffres précis sur le sujet ? Combien en coaxial, combien en fibre jusqu’à l’abonné, combien en fibre dans l’immeuble et RJ45 ensuite ?
@Nozalys et OB : je connais un piti bled où ils ont tenté le CPL ^^ mais le NRA a été refait et maintenant il y a 850ko/sec à 3km du “centre” du patelin. ça change la vie mais c’est plus cher.
Le 03/07/2020 à 07h31
L’armée n’a pas pour seul rôle de préparer et faire la guerre. Il y a des structures de l’armée dont l’objectif est de faire de la réinsertion socio-professionnelle des gens qui en ont besoin. Dont le SMA en outre-mer depuis un certain temps, et le SMV qui s’en inspire et dont il est question ici.
C’est pas vraiment de l’exploitation dans la mesure où les participants sont volontaires et payés, et viennent spécifiquement pour se remettre un cadre dans leur vie et apprendre les bases d’un métier. Il ne semble pas absurde d’apprendre à certains d’entre eux à gérer de la fibre si le secteur embauche.
Le 03/07/2020 à 07h48
Si et seulement si on a droit à la même configuration qu’une connexion filaire, en premier lieux IP publique fixe, et pas de filtrage de ports (et IPv6, mais même NordNet en 2020 ne sait toujours pas faire). La latence est accessoire pour de l’hébergement d’applications non temps-réel (de toute façon un utilisateur satellite ne peux pas jouer, donc j’imagine que le streaming, c’est cuit, d’autant qu’il y a des quotas de ouf…), même si ça aide quand ça devient un peu lourd.
Le 03/07/2020 à 09h20
Il y a une information que j’aimerais avoir, c’est l’état de l’éligibilité aux offres fibre d’Orange, Free, Bouygues et SFR dans les zones peu denses déjà fibrées par les Réseaux d’Initiative Publique des départements.
C’est déjà bien d’avoir la fibre avec des opérateurs secondaires (K-net pour mon cas), mais pour un tarif équivalent à un abonnement freebox avec Netflix compris, on a une offre de chaîne plus faible que les offres freebox sans Netflix.
Il n’est pas normal que les habitants des zones peu denses aient un rapport « offres de chaînes et de VOD / tarif de l’abonn Fibre » moins intéressant que les habitants des zones denses qui ont accès, la plupart du temps à tous les opérateurs fibre
Le 03/07/2020 à 11h46
Il s’agit plus d’une formation avec un encadrement militaire plutôt que de vrais militaires donc.
J’ignorais cette possibilité, merci !
Le 03/07/2020 à 14h01
Ton expérience de 4G n’est pas bonne.
Cependant, il y a des cas très positifs comme par exemple chez moi.
Il ne faut pas généraliser dans un sens comme l’autre.
Mon département doit amener la fibre aérienne l’an prochaine dans ma campagne. Je suis content d’attendre en 4G, par contre je ne lui en demande pas trop, la télé passe par satellite, je télécharge plutôt la nuit…
Le 02/07/2020 à 15h25
bientot sur vos écrans “les bidasses tirent la fibre” !
Le 02/07/2020 à 15h43
perso je compte plus sur Starlink
Le 02/07/2020 à 16h21
De son côté, Jacques Marceau (fondateur et dirigeant de l’agence Aromates, organisateur des Assises) profitait de l’évènement pour annoncer « la signature prochaine d’une convention entre l’Avicca et l’état-major du service militaire volontaire […] d’une initiative visant à former les jeunes au métier de la fibre dans le cadre de leur service militaire volontaire ».
C’est moi ou ça sonne un peu comme le “partenariat” entre les écoles chinoises et Foxconn, pour que les étudiants aient découvrir le “sympathique” travail à la chaîne ?
Parce que franchement, je vois pas où est l’intérêt là-dedans (et je doute qu’on déploie de la fibre optique dans une zone de guerre …).