Train à hydrogène : première exploitation commerciale en Allemagne
Le 19 septembre 2018 à 09h36
2 min
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Le train a été mis en circulation sur une ligne régulière de Basse-Saxe. Muni d’une pile à combustible, il dispose d’une autonomie de 1 000 kilomètres environ, la même que pour un train au diésel.
Ce train, nommé Coradia iLint, est une première mondiale. Il va assurer la liaison, sur 100 km, des villes de Cuxhaven, Bremerhaven, Bremervörde et Buxtehude. Chaque train de deux rames permet d’embarquer 300 passagers, dont 150 assis. La Basse-Saxe prévoit en tout 14 trains de ce genre d’ici 2021, pour un total de 81 millions d'euros.
Plus cher à l’achat, il se veut plus économe sur la durée, avec un combustible moins onéreux et un entretien simplifié. Capable de grimper jusqu’à 140 km/h, il est également sans émission.
Alstom se réjouit et évoque une « une nouvelle ère dans le transport ferroviaire à 'zéro émission'. C'est une innovation née d'un travail d'équipe franco-allemand, l'illustration d'une fructueuse collaboration transfrontalière ».
Alstom annonce également, dans le même domaine, un partenariat avec la SNCF et les régions Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Objectif, concevoir un « TER hybride » pour combiner alimentation électrique par caténaire, moteurs thermiques et énergie stockée dans des batteries lithium-ion.
Les trains devraient ainsi consommer 20 % d’énergie en moins. L’expérimentation, d’un budget de 16,6 millions d’euros. Une première rame Régiolis Alstom circulera en 2020 pour des tests, pour un lancement commercial dès 2021 et un déploiement en série en 2022.
Pour Frank Lacroix, directeur général TER, « aucune autre solution ne permet à court terme sur le matériel en exploitation de tels gains : une réduction de 20 % de l’énergie consommée et de l’émission des gaz à effet de serre ».
Le 19 septembre 2018 à 09h36
Commentaires (30)
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Abonnez-vousLe 19/09/2018 à 15h01
Le 19/09/2018 à 17h26
Je sais pas si c’est bon pour la planète ou pas, mais pour mes poumons si on pouvait avoir un train à hydrogène au lieu de diesel sur la ligne Marseille-Briançon je serais le plus heureux !
(ha et soyons fou, qu’il soit à l’heure aussi).
Le 19/09/2018 à 18h21
il est également sans émission
C’est faux : il émet du dihydrogène oxyde, le principal gaz à “effet de serre” (enfin selon les sectaires climastiques).
De plus il est produit principalement à partir de sources fossiles méchantes et sales (toujours selon ces sectaires).
Le 19/09/2018 à 22h35
Le 19/09/2018 à 22h56
Le 20/09/2018 à 06h58
Le 20/09/2018 à 07h03
Le 20/09/2018 à 07h18
Le 20/09/2018 à 07h28
oui, je sais bien. Mais vu la débilité de son commentaire, je voulais encore une fois qu’il/elle/ils me reproche/nt quelque chose afin qu’il/elle/ils se décrédibilise/nt encore un peu plus dans son comportement, sa jouissance de se croire intelligent.
Le 20/09/2018 à 07h41
Le 20/09/2018 à 10h11
disons qu’en pratique… il a parfaitement raison, la vapeur d’eau est aussi un gaz à effet de serre, le point est très largement documenté, et en dehors des “cercles climato-sceptiques” :
-http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/comprendre-le-climat-mondial/lef…
-https://global-climat.com/2014/07/28/la-vapeur-deau-et-le-rechauffement-climatiq…
-http://www.climat-en-questions.fr/reponse/mecanismes-devolution/vapeur-deau-effe…
Quant à “il faut comprendre sans émission de résidus d’hydrocarbures”, c’est raté aussi,. Comme dit plus haut l’hydrogène industriel étant obtenu par craquage de molécules organiques (le bon vieux pétrole, encore…). L’électrolyse, c’est bien pour jouer à faire un “plop” en classe mais les rendements sont vraiment mauvais, les besoins en électricité (produite comment ?) beaucoup trop important et si je me souviens bien ça bouffe les électrodes - c’est pas négligeable quand on voit les volumes impliqués.
Voir ici : Wikipedia - à noter que la recherche est active dans le domaine pour essayer de trouver des alternatives viables économiquement.
Bref, comme je l’ai déjà dit, à ce jour les trains ou les voitures à hydrogène, c’est comme l’électrique : une manière pour les politiques et les constructeurs de dire qu’ils lavent plus blanc que blanc, les véhicules n’émettant pas de grosses fumées grises. Mais en pratique rien de plus qu’un moyen de délocaliser la pollution “visible” et de mettre la poussière sous le tapis.
Avec en prime des rendements moins bons que ceux des moteurs thermiques (là où on avait une conversion directe d’énergie chimique en énergie mécanique on passe à une conversion d’énergie primaire - chimique, mécanique ou nucléaire - en énergie électrique/chimique, puis on convertit cette source secondaire en énergie mécanique).
Le 20/09/2018 à 14h08
Le 20/09/2018 à 17h42
Juste pour saluer ton commentaire " />
(pertinent et je partage)
Le 20/09/2018 à 21h35
Merci pour ces précisions. Pour ce qui est de l’avantage de la propulsion sans hydrocarbure, il existe uniquement dans le fait de permettre les déplacements en milieu urbain tout en évitant une pollution de l’air excessive dans les villes. Mais je suis bien d’accord qu’il est dommage qu’une confusion soit entretenue par le monde politico-médiatique en laissant entendre qu’il existerait une énergie “verte” ou sans émission de pollution de l’air ou du sol, comme je l’ai écrit dans un précédent commentaire #9.
Le 20/09/2018 à 21h42
Personnellement, j’habite à côté d’une gare ferriviaire et d’une gare routière, c’est clair que je remarque plus la pollution des voitures individuelles et des autocars que celle des locomotives diesel, au point que je me demande si la SNCF en possède dans ma localité. Ce que je remarque surtout à propos des trains, c’est la pollution sonore des vieilles locomotives électriques et je me demande ce qu’il en sera dans 30 ans avec ces nouvelles locomotives à pile à combustible : feront-elles ce bruit diabolique en crescendo comme leur consoeurs à caténaire ?
Le 21/09/2018 à 08h23
Le 21/09/2018 à 09h42
Le 24/09/2018 à 15h44
Machine à laver classique c’est surtout la transmission par courroie qui gènère le bruit… maintenant on a des moteur a induction et à transmission direct-drive sur les machines haut de gamme d’où le silence.
Le 24/09/2018 à 17h23
Merci pour l’info, je ne pensais pas que la courroie générait autant de bruit (tout est relatif).
Tous les moteurs électriques ne sont-ils pas par induction, par principe ?
Le 19/09/2018 à 09h12
Y à pas à dire, les Coradia sont vraiment moche comparé aux Regiolis… (et encore plus face à la version Intercité)
Le 19/09/2018 à 09h23
“Les trains devraient ainsi consommer 20 % d’énergie en moins.”
Moi qui pensais que consommer l’électricité du réseau via caténaire était plus simple et plus économe que de consommer l’électricité du réseau pour produire l’hydrogène, qu’il faudra ensuite stocker et consommer…
Le 19/09/2018 à 09h42
Tant qu’il n’existera pas une solution propre et viable pour extraire de l’hydrogène, je ne suis pas certain que cela soit plus propre que d’autres sources d’énergie.
Le 19/09/2018 à 09h44
Le 19/09/2018 à 09h46
Je pense qu’ils parlent de l’énergie diesel mais sans intégrer l’énergie électrique pour créer l’hydrogène. Electricité fabriquée avec une centrale à charbon.
Il serait temps d’expliquer aux journalistes que l’hydrogène n’existe pas en milieu naturelle elle ne peut être que produite.
Le 19/09/2018 à 09h53
Ca existe depuis longtemps mais ça coute plus cher que les solutions à base de méthane …
C’est très con et on connait ça depuis le collège, c’est l’électrolyse !
Le 19/09/2018 à 10h04
Mais est-ce que l’intérêt de l’hydrogène ce n’est pas le stockage justement ?
Produire de l’hydrogène depuis une source d’électricité “propre” ne permet-il pas de ne pas dépendre de cette source d’énergie.
Personne n’a envie d’attendre que le vent souffle pour faire tourner l’éolienne qui alimentera la caténaire de son train.
Donc pour moi, c’est une avancée, on produit de l’hydrogène quand c’est possible avec de l’énergie “propre” à n’importe quel moment (soleil/vent/marée/barrage) et on recharge le train avec.
Le 19/09/2018 à 10h12
Le 19/09/2018 à 10h13
Dans l’article et dans le communiqué de presse, on parle bien de la propulsion. C’est le même intérêt qui pousse à développer l’usage du véhicule électrique en centre-ville : réduction de pollution d’air tout en permettant les déplacements en milieu urbain.
Cela-dit, effectivement, on consomme de l’énergie et on pollue l’air et le sol pendant la production (et pendant le démantèlement et le recyclage des machines et du matériel), notamment en Afrique et en Asie, et il s’agit de ne pas l’oublier.
Le 19/09/2018 à 11h34
Euh… dites, l’électrolyse n’est pas utilisée pour produire de l’hydrogène au niveau industriel actuellement, il y a d’autres méthodes qui sont beaucoup plus efficaces (meilleur rendement, beaucoup moins cher) : le craquage des molécules organiques. Bon, évidemment, il y a comme un petit défaut… en entrée on a C, H et O et en sortie on veut garder que H, on va donc émettre un bon paquet de CO2.
Mais clairement, la consommation de l’hydrogène est propre.
Ah, autre petit détail : le noyau d’hydrogène est le plus petit noyau atomique qui existe. Donc transporter ce gaz sans fuite, c’est loin d’être facile.
Bref, si on prend l’ensemble de la filière, l’hydrogène, c’est loin d’être propre (un peu comme l’électricité en fait).
Le 19/09/2018 à 12h41