OnlyOffice 7.0 fait une percée sur les formulaires et renforce ses fonctions de collaboration
Enfin le blocage des cellules !
Le 19 janvier 2022 à 14h52
10 min
Logiciel
Logiciel
OnlyOffice revient en version 7.0, une évolution majeure embarquant bon nombre de nouveautés, dont plusieurs qui faisaient cruellement défaut. De quoi renforcer un succès croissant, notamment en France ?
La solution bureautique, venue de Lettonie, a parcouru bien du chemin depuis sa création en 2009. Elle fait partie des logiciels libres, avec un code sous licence AGPLv3 (Affero General Public License) disponible sur GitHub.
OnlyOffice s’est surtout fait un nom par une disponibilité, très tôt, d’une version en ligne. Lorsque l’on parle de la suite, il faut donc considérer deux éléments distincts, mais liés : la mouture en ligne, essentiellement destinée aux entreprises et autres structures (elle est utilisée par plusieurs universités en France) et la version fixe, que l’on installe de manière classique.
C’est bien l’ensemble des produits qui passent en version 7.0, aussi bien les versions en ligne que leurs équivalents locaux, ces derniers étant surtout considérés par l’éditeur – Ascensio System – comme le moyen de travailler hors connexion. Cependant, il s’agit bien d’une suite bureautique que tout le monde peut installer, puisqu’elle est gratuite, entrant frontalement en concurrence avec LibreOffice sur ce terrain.
- OnlyOffice : présentation et prise en main de la suite bureautique open source
- Télécharger OnlyOffice 7.0
Formulaires : OnlyOffice sort le grand jeu
C’est l’une des plus grosses améliorations de cette version 7.0 : les éléments de la suite permettent la création et la modification en local de formulaires. Ascensio a pour cela créé sa propre extension du standard OOXML, baptisée OFORM. Elle autorise la préparation d’un formulaire depuis zéro ou à partir d’un fichier DOCX existant.
À son enregistrement, le formulaire pourra être sauvegardé dans un fichier DOCXF, reflétant le type de contenu. Il s’agit là encore d’une extension au format DOCX classique. Les OFORM peuvent également être enregistrés en PDF, puisque le format est compatible avec les outils d’Adobe et ceux d’Office. Si l’on souhaite exporter le formulaire vers cette dernière, il suffira d’enregistrer le travail au format DOCX. Ces formulaires peuvent être modifiés en ligne, localement ou via les applications mobiles pour Android et iOS.
L’éditeur, avec sa nouvelle extension (open source d’ailleurs), se targue déjà d’une intégration dans les produits de 11 entreprises : Nextcloud, ownCloud, Alfresco, Confluence, Jira, Plone, Liferay, Redmine, HumHub, Nuxeo et Chamilo. Il s’agit en fait des mêmes sociétés intégrant OnlyOffice sous une forme ou une autre.
La suite propose une série de modèles histoire d’en montrer les capacités. Toutes les fonctions liées sont disponibles dans l’onglet Formulaires, OnlyOffice s’inspirant grandement des rubans d’Office, jusqu’à reprendre les mêmes codes couleurs selon les applications.
Lev Bannov, PDG d’Ascensio System, n’est pas peu fier de cet apport : « L'idée principale de Forms est de permettre aux utilisateurs de réduire considérablement le temps passé à créer les documents et d'optimiser le processus de gestion des documents électroniques. Développé avec l'accent sur l'interaction en ligne, OnlyOffice fournit tous les outils nécessaires pour créer et collaborer sur les formulaires à remplir en ligne et sur les appareils mobiles ».
Il renchérit : « À l'avenir, nous prévoyons d’ajouter la signature des documents, des fonctions de sécurité et des permissions basées sur des rôles, ce qui fera de nos formulaires un outil indispensable dans des domaines tels que le commerce électronique et le droit de la propriété intellectuelle. D'autres projets ambitieux incluent la mise en œuvre de la technologie blockchain et de l'intelligence artificielle pour améliorer l'expérience utilisateur ». Deux mots-clés au grand bingo des buzzwords.
Plus original, Ascensio propose aux personnes qui le souhaitent d’être rémunérées pour leurs formulaires : « Nous proposons un programme spécial pour ceux qui créent des modèles OFORM et les ajoutent à notre bibliothèque. La principale condition est que vos modèles doivent être de haute qualité et utiles. CV, formulaires d’admission, lettres de recommandation, contrats juridiques, accords – créez ce que d’autres personnes pourraient trouver utile et soyez rémunéré ! ». L’entreprise ne donne aucun détail sur cette rémunération.
Sur le site dédié aux formulaires, OnlyOffice donne plusieurs exemples de modèles. Ouverts dans un simple navigateur, ils peuvent être téléchargés au format PDF.
Du neuf aussi pour les feuilles de calcul et présentations
Si les formulaires représentent le gros des apports dans la version 7.0, on en trouve un peu partout.
Le tableur se dote notamment – et enfin – de la possibilité de protéger les feuilles de calcul par des mots de passe. La fonction se trouve dans l’onglet Protection. Autre ajout, la prise en charge des tables de requêtes, autre fonction attendue.
Côté présentations, on note l’apparition d’un onglet Transitions, comprenant pour la première fois des animations. En outre, les diapositives peuvent être enregistrées en PNG ou JPG.
La collaboration se renforce
La collaboration a été renforcée, tout particulièrement dans le tableur, qui en avait besoin. Par exemple, l’historique des versions est enfin de la partie. Une nouvelle version se crée automatiquement quand le dernier utilisateur présent dans le document quitte l’application ou ferme l’onglet. Il devient alors possible de naviguer dans les brouillons et versions et d’y revenir si nécessaire.
En outre, et c’est un point crucial dans cette version, les personnes présentes sur la feuille de calcul se voient désormais les unes les autres. Cela signifie que chacune peut voir sur quoi travaillent les autres. On verra par exemple quelle cellule est sélectionnée par un tiers et les entrées s’afficher au fur et à mesure de leur validation. Bien sûr, toute sélection par une personne devient automatiquement bloquée pour les autres. Un fonctionnement identique à Excel.
D’autres aspects de la collaboration en ligne ont été renforcés. Par exemple, les commentaires laissés dans un document (quel qu’il soit) peuvent maintenant être triés par date ou par auteur. Le suivi des commentaires s’enrichit lui aussi, avec la possibilité de choisir entre l’affichage des messages par survol de la souris ou par clic.
Interface et autres améliorations
Côté interface, on note là encore plusieurs ajouts également. Tout d’abord l’arrivée d’un mode sombre complet, à savoir pour l’interface et le document lui-même, mais pour l’instant dans le traitement de texte uniquement. Ensuite, la mise à l’échelle de l’interface, qui peut grimper jusqu’à 500 % pour la version web, et de nouveaux paliers à 125 et 175 % pour la version Desktop Editors. Il ne s’agit pas d’une fonction spécifique à OnlyOffice, mais surtout d’une compatibilité avec les choix des utilisateurs dans le navigateur ou le système d’exploitation.
Toujours dans le domaine de l’interface, signalons également que les utilisateurs peuvent maintenant, dans la version Desktop, ouvrir des fenêtres séparées pour les éditeurs. Jusqu’à présent, les documents n’étaient ouverts que dans des onglets. Ce n’est pas rien, puisque cela permet par exemple de travailler plus efficacement avec plusieurs documents, surtout côte à côte. OnlyOffice se met au passage en conformité avec la touche Alt, qui affichera de petits carrés jaunes sur les fonctions présentes à l’écran pour en préciser le raccourci clavier. Là encore, un grand classique d’Office.
Cette version 7.0 se dote d’une ribambelle de nouvelles langues pour les logiciels : biélorusse, bulgare, catalan, danois, néerlandais, estonien, finnois, grec, hongrois, indonésien, japonais, coréen, letton, norvégien, roumain, slovène, suédois, turc, ukrainien, vietnamien et lao.
Autre nouveauté, cette fois spécifique aux versions pour ordinateurs, la possibilité de les relier à kDrive et Liferay, à la manière d’un OneDrive ou d’un Dropbox dans Office, en plus des intégrations existantes comme Nextcloud et ownCloud. Une fois le lien effectué, les documents deviennent accessibles directement depuis l’interface. Les modifications sont enregistrées localement avant d’être synchronisées.
On note enfin, dans le traitement de texte, deux fonctions bienvenues. D’abord, on peut remplacer automatiquement les liens et chemins d’accès locaux par des liens hypertextes. De quoi économiser un peu de temps avant publication (la fonction est également présente dans l’outil de présentation). Ensuite, et dans la même veine, la fonction Fusion et publipostage prend en charge les fichiers locaux et les URL. Elle permet pour rappel de créer un lot de documents personnalisés pour chaque destinataire.
Précisons que les versions mobiles pour Android et iOS ont été mises à jour, surtout pour supporter les nouvelles fonctions liées aux formulaires et généraliser le thème sombre. À noter également que la version pour macOS est proposée en deux variantes, Intel et Apple Silicon.
L’open source et la gratuité gagnent du terrain
Si OnlyOffice est un produit essentiellement open source et gratuit, ce n’est pas le cas de toutes ses fonctions. Une partie de ses capacités est réservée aux abonnements Premium pour entreprises (comme l’intégration à Active Directory), et leur code source n’est pas toujours ouvert.
La version 7.0 fait bouger un peu les lignes. Plusieurs fonctions deviennent ainsi gratuites et leur code source rejoint le dépôt OnlyOffice sur GitHub. Dans le traitement de texte, d’abord la comparaison de documents, qui permet la détection et l’analyse des différences, avant une éventuelle fusion. Ensuite, l’insertion de contrôles de contenu (Texte brut, Texte enrichi, Image, Zone de liste déroulante, Liste déroulante, Date, Case à cocher). Enfin, dans le tableur, la configuration des paramètres d’affichage de la feuille en fonction du filtre appliqué.
OnlyOffice est donc une suite à suivre de près, car elle dépasse ce simple cadre. Comme nous l’avions détaillé dans notre prise en main en juin 2020, c’est une appellation parapluie recouvrant de nombreux services, pensés avant tout pour la collaboration, avec communications et autres outils organisationnels à la clé. Elle était même concentrée sur ce seul aspect il y a une dizaine d’années, avant que les éléments bureautiques viennent l’étoffer.
En l’état, elle pourrait faire de l’ombre non seulement à Office 365 par l’ensemble de ses services, mais aussi à LibreOffice par ses versions personnelles et communautaires, open source et gratuites.
Elle remporte de nombreux succès dans les universités, puisque celles de Lorraine, Grenoble-Alpes, Nantes ou encore de Polynésie française l’utilisent depuis bientôt deux ans. Et même si la solution se destine volontiers aux PME/PMI, de grosses structures comme Oracle et Deloitte en sont clientes.
OnlyOffice 7.0 fait une percée sur les formulaires et renforce ses fonctions de collaboration
-
Formulaires : OnlyOffice sort le grand jeu
-
Du neuf aussi pour les feuilles de calcul et présentations
-
La collaboration se renforce
-
Interface et autres améliorations
-
L’open source et la gratuité gagnent du terrain
Commentaires (26)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 19/01/2022 à 14h58
Ah, alors le fait de pouvoir afficher deux documents côte à côte c’est vraiment un truc qui me retient toujours sur Word. Au passage, le défilement simultanné des documents est possible ?
Le 19/01/2022 à 15h43
N’utilise même pas un format standard + intégration de blockchain → poubelle.
Et donc, l’OpenDocument, ça pue ? C’est trop ouvert et standardisé ISO pour eux ?
Le 19/01/2022 à 15h59
Aujourd’hui, c’est peut être dommage, mais ce n’est pas la norme (l’OpenDoc). Ce n’est pas ce que recherche les utilisateurs (qui s’en cognent un peu du format pour la plupart, tant que ca fonctionne avec tout).
Le 19/01/2022 à 16h07
Justement, c’est ce que garantit l’usage d’un format ouvert, ce que ne sont ni le format de MS, ni le dérivé d’OnlyOffice.
Le 19/01/2022 à 17h29
La version gratuite et ordinateur de bureau que je connais a bien un ruban inspiré de Word, etc. mais l’affichage est en lettres minuscules, à la limite de la lisibilité, et ça ne semble pas modifiable. Du coup, sous Ubuntu, je vais dans “Zoom” juste au dessus et j’ai un effet de loupe sur le ruban qui permet les réglages…
Pour une version plus ergonomique, il faut sans doute payer… Ce n’est pas du tout la même philosophie que LibreOffice. Juste une amorce pour du payant.
À la limite, une version de Microsoft Office à prix cassé est plus commode, et on en trouve pour un prix symbolique.
Le 20/01/2022 à 12h32
C’est la limite de l’exercice d’avoir un logiciel web pour du desktop, son intégration à ce dernier est complètement hasardeuse.
Perso la première fois que j’ai ouvert OnlyOffice en version desktop, j’ai eu les yeux qui ont explosé à cause d’une immense fenêtre blanche pétante au milieu d’un desktop majoritairement sombre.
Le 19/01/2022 à 17h59
Les appimage ne sont pas encore en version 7.0
Pas encore essayé la suite, mais il est vrai que libreoffice pèche par l’absence d’application sur mobile et donc on doit se tourner vers MS ou Google…
Le 19/01/2022 à 19h53
Vu que MS a imposé son standard ooxml, et que LibreOffice a toujours un peu de mal à respecter le formatage en ouverture des documents MS Office, l’usage de OnlyOffice, qui a choisi ooxml, permet de retrouver instantanément le docx MS original.
Perso je l’utilise en complément de LOO pour cette unique raison : les boulaÿs de la boite qui s’entêtent avec leurs formulaires docx à leur retourner complétés…
Faut reconnaitre aussi l’amélioration de la vitesse de chargement de la GUI OnlyOffice depuis les dernières versions 6.4
La 6.0 c’était une horreur…
Le 19/01/2022 à 20h30
Perso (ce n’est que mon avis) mais j’ai surtout l’impression que plus les version passe, plus libreoffice deviens lourd, genre onlyoffice démarre au quart de tours sur une machine résente (ssd nvme et tous le toutim), la ou libreoffice prend deux a trois fois plus de temps a s’ouvrir.
Tous deux en RPM (afin de ne pas être biaiser par le temps de lancement des différents package “unique”
Le 19/01/2022 à 20h30
si tu utilise le RPM centos sur leur site sous fedora (remplacé yum par dnf et ignoré le epel-release), tu peut avoir la dernière version immédiatement.
Le 19/01/2022 à 22h09
Je penses que ce genre de solution a beaucoup plus d’avenir que LibreOffice en l’état actuel. Le marché glisse doucement vers la partie collaborative, en ligne.
Le 19/01/2022 à 23h00
Personnellement j’ai bien rigolé à voir cet article juste après le vote de la loi sur le contrôle parental, ça m’a rappelé des souvenirs mémorables (pare-feu Open Office…).
Le 20/01/2022 à 06h58
Mesurés à l’instant 4 secondes pour ouvrir Writer ou Calc, sur mon PC fixe ayant 12ans… (Q6600, avec 8go de DDR2, Crucial M4 de 128go).
C’est exactement le même temps que Word / Excel 365 sur mon laptop pro récent mias bardé d’antivirus et autres “solutions” de sécurité (Core i5-8365 - 16go de RAM - Un SSD “Kioxa ??” NVMe de 512Go).
En fait j’ai plutôt l’impression inverse, la lourdeur qui il y’a pu avoir à une époque a disparu.
Le 20/01/2022 à 07h33
Euh “docx” et “xlsx” sont des formats open sources, normés en autre par ISO ?!
C’est là si tu veux: https://standards.iso.org/ittf/PubliclyAvailableStandards/index.html (ISO/IEC 29500-1:2016)
Le fait est que c’est le plus universel, c’est parfaitement lisible partout et plutôt simple à manipuler informatiquement (c’est un bête fichier zip contenant une tonne de fichiers XML)
Effectivement ce n’est pas sous licence ultra libre type GPL et provient à la base de Microsoft, donc forcément ça défrise pas mal de monde.
En tout cas je n’ai jamais eu le moindre pb d’interopérabilité avec ces formats (hors police manquante ou fonction Excel non implémentée par ex, mais même ça n’empêche pas de travailler sur le document le sauvegarder tout en conservant exactement son contenu et format d’origine). On ne peut pas dire la même chose pour doc ou odt, si tu passais de word à openoffice la sauvegarde pétait tout le document source peu import que ce soit un doc ou un odt.
Le 20/01/2022 à 07h41
Par “tout”, il faut entendre que la très grande majorités sont des formats MS. Aujourd’hui, les utilisateurs ne te demandent pas si leur nouveau PC a un logiciel de traitement de texte ou un tableur, ils demandent s’il y a Word et Excel. C’est la réalité et ce n’est pas Onlyoffice qui va la changer en adoptant un format ouvert…
Le 20/01/2022 à 08h54
Oui et non.
Les versions enregistrées par défaut, même dans MSO 2021, sont les transitional pleines de bloatwares, pas les strictes. Et pire, le format OOXML stricte est tellement lourd et malfoutu de base que même MS n’arrive pas à l’intégrer correctement dans ses propres logiciels (enfin c’était toujours le cas dans MSO 2019, je ne sais pas s’ils y sont enfin arrivés sur 2021)…
Le plus universel, ce sont les ODF. Standard simple (environ 20 pages), lisible partout, simple à manipuler (bête fichier zip contenant des XML, mais surtout aucun bloatware) et à intégrer dans n’importe quel logiciel.
Le 20/01/2022 à 09h41
Parce que ce n’est pas un standard : MS a laissé des bouts de codes faisant appel à des fonctions propres à ses logiciels dans son format, ce qui en casse l’interopérabilité (pourquoi tu crois que les formats MS sont déconseillés par le RGI ?). LibreOffice, lui, intègre la variante que MS a filé à l‘ISO, mais eux-mêmes n’en font pas usage par défaut dans leurs produits.
Je sais pas comment fait OnlyOffice, mais il doit forcément y avoir une étape de rétro-ingénierie à un moment, chose que ne doit pas faire LibO (et non pas LOO).
Chez certains pros, peut-être. Et il existe Collabora, pour avoir une version « en ligne » basée sur LibO. Mais tu auras toujours des particuliers qui n’auront aucun besoin ni usage de ces fonctions, et à qui il faudra toujours une suite permettant un usage purement local et hors-ligne. Et c’est pour ça que si, LibreOffice a toujours un avenir pour ce public-là.
La grosse blague : ils ont soudoyé l’ISO pour éviter qu’OpenDocument ne soit ce qu’il est pourtant : le seul format véritablement standard de fichiers bureautiques. L’histoire est connue, hein.
Sauf que ce ne sont pas exactement ces formats envoyés à l’ISO que MS utilise dans ses logiciels, et ce n’est pas que pour une histoire de licence que ceux-ci sont déconseillés par le RGI.
Le 20/01/2022 à 11h17
Ce qui est rigolo, c’est qu’à chaque fois que je vois ce genre de discussion, c’est toujours le même acteur qui s’en prend plein la figure : Microsoft. Attention, je ne dis pas que ce sont des enfants de coeur (loin de là), mais le problème ici, à la base, vient quand même de l’ISO. OpenDocument existait et était déjà normé. L’ISO n’aurait donc JAMAIS du accepter d’avoir un autre format qui fasse la même chose.
Que Microsoft veuille pousser son format, c’est compréhensible. Tout organisme dans sa position aurait fait la même chose. Là, le souci, c’est vraiment l’ISO qui a merdé.
Ensuite, sur le côté OpenDocument comme étant le seul véritable standard, j’avoue que cela ne reste que de la théorie. Des problèmes de document entre logiciels différents (LibreOffice, OpenOffice, MS Office, KOffice, Calligra, etc…), voire même avec la même version d’un logiciel, cela existe et est assez fréquent.
L’échange de documents est une véritable plaie. En entreprise, c’est beaucoup de MS Office, car cela permet de conserver l’existant et d’échanger facilement avec les différents acteurs. C’est ce qu’à compris OnlyOffice et c’est bien pour cela qu’ils essaient d’être au plus proche de ce que fait MS Office.
Le 20/01/2022 à 11h25
Veux-tu que l’on parle du partage de documents entre différentes versions d’office, même quand la suite MS Office connaît l’Ooxml tout n’est pas gérer notamment dansles différentes versions d’ Excel (fonction multiconditionnelle avec SI multiple)?
Le 20/01/2022 à 13h17
Dans tous les cas, et pour rappeler le véritable problème dans l’histoire, c’est que ça ne les obligeait pas à ne prendre en charge que les formats MS.
Le 20/01/2022 à 13h28
Oui, sans parler d’une très bonne compatibilité entre les documents Microsoft Office et Only Office d’après mes expériences, j’avais régulièrement des problèmes à ce niveau avec LibreOffice que j’ai fini par abandonner, d’autant plus que l’interface de Only Office est d’un niveau au dessus.
Le 20/01/2022 à 13h32
Les formats OpenDocument sont supportés (conversion en interne).
Maintenant, si cela ne te convient pas, c’est open-source. Libre à toi donc d’y contribuer et de participer, plutôt que de toujours critiquer le travail des autres ;)
Le 20/01/2022 à 17h04
je parle pas de word exel, je parle d’une mesure de temps etre libreoffice et only office, only office le bat systématiquement niveau vitesse de boot.
Le 20/01/2022 à 18h34
Onlyoffice a retiré de la version OpenSource la possibilité d’édition depuis mobile.
C’est du pseudo open source qui fait tout pour envoyer vers les versions payantes. Il suffit de faire une recherche internet pure voir que les communautés opensource ont tourné le dos à cette entreprise.
Nextcloud vient de faire le choix de collabora pour une intégration poussée mais ça ne repose pas sur une compatibilité native avec MS Office comme OnlyOffice fait ou prétend faire
Le 22/01/2022 à 10h09
Oui enfin, il y a autant de « communautés open source » que de gens qui la composent.
C’est quasi humainement impossible de développer une suite bureautique en comptant uniquement sur le bénévolat.
Cela représente énormément de travail et généralement les gens ne travaillent pas longtemps pour aucun salaire (avec souvent une prime d’ingratitude de la fameuse « communauté » qui sait souvent mieux que le dev ce qu’il aurait été mieux de faire).
Si LibreOffice est là aujourd’hui, ce n’est pas parce des gens se sont un jour lancés de zéro dans la création d’une suite bureautique mais bien parce que Sun Microsystems a décide de lancer un fork libre de StarOffice afin … d’attirer les gens vers leur OS payant qui souffrait de l’hégémonie d’Office.
Donc reprocher à OnlyOffice de vouloir faire de l’argent, c’est moyen. Maintenant que c’est open source, rien n’empêche de forker le projet et de virer les fonctionnalités gênantes ou d’ajouter celles qui manquent. Mais ça demande un poil plus de travail que de se plaindre de la méchante entreprise qui a opensourcé son code.
Le 26/01/2022 à 14h48
Ben justement c’est loin d’être la catastrophe selon moi.
Après je fais peu de bureautique et des tableurs sans trop de fonctionnalités mais les 2 formats encore supportés (office 97-2003, et les version X : docx xlsx) s’ouvrent bien sur les produits Microsoft récents de ce que j’en connais. Ca fait du 25 ans de rétrocompatibilité c’est plutôt solide techniquement.
C’est plus que la durée de carrière de la plupart des décideurs infos qui ont fait le choix un peu moutonnier de Microsoft à la fin des 80’s et courant 90’s (à l’époque des suites concurentes chez Corel ou Lotus)