Aux États-Unis, plus de 2 000 familles ont porté plainte contre les réseaux sociaux
Le 07 juin 2023 à 05h04
2 min
Internet
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Aux États-Unis, plus de 2 000 familles ont porté plainte contre les réseaux sociaux, rapporte CBSNews, et plus de 350 actions en justice devraient être intentées cette année contre TikTok, Snapchat, YouTube, Roblox et Meta, la société mère d'Instagram et de Facebook.
Les parents plaignants affirment que ces réseaux sociaux ont eu un impact négatif sur la santé mentale de leurs enfants, les poussant à la dépression ou à des troubles des conduites alimentaires et, dans certains cas, qu'ils auraient contribué à leur décès.
Des mémos internes ont révélé que des employés de Facebook avaient fait part de leurs inquiétudes concernant des recherches menées par l'entreprise, révélant qu'Instagram rendait une adolescente sur trois plus mal à l'aise avec son corps, et que les adolescents qui utilisaient l'application présentaient des taux plus élevés d'anxiété et de dépression que les autres.
« Ils ont intentionnellement conçu un produit qui crée une dépendance », dénonce Matt Bergman, un avocat qui a créé le Social Media Victims Law Center (SMVLC) et représente plus de 1 800 familles. « Ils savent que si les enfants restent en ligne, ils gagnent plus d'argent. Peu importe la nocivité du matériel. »
Il plaide pour une amélioration dans la vérification de l'âge des utilisateurs, et pour mettre un terme aux algorithmes addictifs, qui placent certaines dans des boucles de contenus pro-anorexiques notamment.
Le 07 juin 2023 à 05h04
Commentaires (40)
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Abonnez-vousLe 07/06/2023 à 06h55
Des “algorithmes addictifs” ? Intéressant comme expression.
Je savais que le scrolling (les techniques de défilement infini d’une page web) ou que la peur de manquer un contenu rendait accroc. Mais c’est la 1ère fois que je vois explicitement des algorithmes mis en cause dans une forme d’addiction (perso, je ne dirais pas addictif, mot que je réserverais à la consommation de substances, je dirais plutôt compulsif).
Le 07/06/2023 à 07h06
Et pourtant : “Une addiction est définie par une dépendance à une substance ou à une activité, avec des conséquences nuisibles à la santé”
Le 07/06/2023 à 07h29
Tu peux utiliser ce mot si tu veux. Je sais qu’en psychiatrie, il y a débat. Et perso, je pense qu’il y a une grosse différence entre ingérer une molécule qui remplace les sécrétions hormonales et une habitude pulsionnelle comme consommer du porno ou s’acheter des trucs pour soulager une souffrance.
Ça reste de la dépendance et des comportements dont il est difficile à se défaire.
Le 07/06/2023 à 07h13
C’est un drame. Je n’ai pas vu que mon enfant perdait sa santé mentale, faisait une dépression, arrêtait de manger. Je me suis aperçu du problème quand je l’ai appelé pour qu’on aille chez mamie et, ne venant pas, je suis rentré dans sa chambre et je l’ai retrouvé pendu.
Mais… vous ne vous occupiez pas de son éducation ? de son bien-être ?
Quoi ? Parler à un ado ? Vous êtes fous. On lui a payé un smartphone et un abonnement mobile pour qu’il nous foute la paix. C’est aux réseaux sociaux de veiller à son bien-être.
Bref, les USA.
Le 07/06/2023 à 07h25
Pas que là bas malheureusement.
Et oui, le côté addictif des médias sociaux a été démontré à plusieurs reprises : les compteurs qui boost la dopamine, le scrolling infini qui ne fait jamais s’arrêter, les notifications à tout azimut qui maintiennent en alerte, etc.
Mais le premier problème reste le fait de balancer ses gamins dans ces aspirateurs à vie (qu’elle soit privée ou sociale).
Le 07/06/2023 à 08h16
Ou comment les parents de déresponsabilisent…
Le 07/06/2023 à 08h23
Les USA ???
Je te suggère d’écrire un livre pour donner les règles universelles permettant d’échanger avec un ado en pleine crise.
Sinon tu utilises le penthotal ? Remarque cela peut être un moyen.
PS: d’ailleurs ta remarque reviens à dire que la dépression n’existe pas et que tous les suicides peuvent être évités. Encore une fois ton livre est très attendu…
Le 07/06/2023 à 08h25
Tiens encore un autre commentateur qui sait.
Tu peux être associé à mon commentaire plus haut.
Le 07/06/2023 à 08h35
Avant d’être prix de boudin les honoraires d’avocat étaient divisibles par les noix.
Le nouveau monde s’est ainsi découvert un penchant pour les ombres ?
Le 07/06/2023 à 08h38
Quoi de nouveau? Et les parents? Ils n’y sont pour rien??
Le 07/06/2023 à 09h30
En quoi les parents sont responsables des algos ? leur plainte porte là dessus
En quoi les parents seraient responsables des complexes de leur gamins ? “Instagram rendait une adolescente sur trois plus mal à l’aise avec son corps”, un exemple parmi d’autres …
Le 07/06/2023 à 09h18
Les commentaires regorgent de coachs en relations familiales. Hâte de lire la suite des commentaires. (ironie)
Le 07/06/2023 à 09h19
C’est un peu plus compliqué que ça. Quand tous les copains sont sur Facebook, quand les infos du lycée transitent par Instagram, tu es bien obligé de laisser tes enfants aller sur les réseaux sociaux si tu ne veux pas qu’ils passent pour des tocards.
Le 07/06/2023 à 09h32
Les infos du collège (en ce qui me concerne) passent par Pronote (après je sais pas de quelles infos précisément tu parles), sinon y a que Whatapps que j’autorise … pas entendu de plainte de ringardise … pour le moment.
Le 07/06/2023 à 09h44
oui, les USA. N’importe quelle série américaine te montrera que les parents normaux ne doivent pas insister pour avoir des réponses si leur enfant ne veut pas leur parler.
Et que des parents soucieux du bien-être de leur enfant n’ouvrent pas la porte de la chambre de leur enfant sans avoir obtenu un accord préalable.
La théorie de Françoise Dolto a été dévoyée: au lieu de parler aux enfants comme à des jeunes adultes, on en est arrivé à les traiter comme des adultes = ne pas s’occuper des problèmes des autres.
S’il est en pleine crise c’est censément visible par les parents. Du coup, commençons par nous demander ce que les parents on fait lorsqu’ils se sont aperçus du problème.
Si les suicides ne sont pas évitables, pourquoi blâmer les algorithmes ?
Statuons juste que “c’est pas évitable” donc inutile de changer les algos.
Le 07/06/2023 à 10h44
Merci de confirmer la totalité des propos.
Chaque ado est différent.
Chaque ado a ses propres problèmes, ses propres craintes et sa propre façon de les laisser paraitre (ou pas).
Chaque relation parent/ado est différente.
Quant à tes propos sur la dépression… comment dire…
La dépression peut avoir de multiples origines et parfois un simple élément ou une répétition d’éléments peut la déclencher.
Ces éléments peuvent être des accidents de la vie contre lesquels on ne peut rien ou des éléments extérieurs tels que les réseaux sociaux.
Bref, cela montre simplement que les coach en vie familiale qui pullulent sur NXi (et partout sur les réseaux sociaux) n’ont finalement pas grande conscience de la réalité de la vie.
Le 07/06/2023 à 10h07
Ça change beaucoup entre le collège et le lycée. Au collège, le portable est interdit. Au lycée, il devient du jour au lendemain obligatoire. Certes, il n’est pas sur la liste des fournitures scolaires, mais les profs d’anglais le font utiliser en classe pour des QCMs interactifs, en SVT pour des recherches documentaires pendant les TDs, en physique avec des applis de calcul, en histoire-géo pour rendre un exposé enregistré en vidéo, etc. Celui qui n’a pas de portable au lycée se retrouve exclu de nombreuses activités en classe et à la maison.
Pour la diffusion d’informations, certes tu as toujours Pronote, mais tu as aussi un groupe Instagram créé par les élèves avec toute la classe avec beaucoup d’infos qui circulent dessus, échangées entre les élèves, typiquement tout ce qu’un prof raconte en off à un élève sans diffuser sur Pronote (prof absent pas mentionné sur pronote, report de deadline pour un DM, organisation d’une commande groupée pour les livres en français, etc.). Tu peux faire le choix de ne pas y être, de te maintenir à l’écart, et ensuite de ne pas comprendre les gloussements de toute la classe en ta présence (parce qu’ils se foutent de ta gueule sur le groupe Instagram, mais tu ne t’en rends pas compte parce que tu n’y es pas).
Après, il y a aussi le groupe discord avec les plus geeks de la bande. Là aussi, si tu n’y es pas, bah tu n’es pas dans la bande et c’est tout.
Le 07/06/2023 à 10h12
ça se fait aussi sur Whatapps
pour certains groupes “toxiques” j’ai dit niet, sort de là
ça aussi ça se fait (rarement il est vrai) aussi au collège
Le 07/06/2023 à 10h24
Pour les groupes auto-organisés, ce n’est pas toi qui décide. Moi aussi j’aurais préféré que le groupe de classe soit sur Whatsapp, mais bon courage pour lancer un groupe dissident sur Whatsapp quand le soir de la rentrée, le groupe Instagram a déjà été créé et rejoint par 90% de la classe.
Le 07/06/2023 à 10h26
des groupes crées par les élèves eux mêmes ?
c’est le cas pour Whatapps
90% c bon, c pas 100%
y aura pas de groupe dissident, y a aura pas d’Insta … problème réglé
Le 07/06/2023 à 10h50
Il faut pas un smartphone ou un ordinateur pour accéder à tous ces zéros sociaux ?
Le 07/06/2023 à 11h32
Heureusement, nous on a Carbier.
Le 07/06/2023 à 12h08
Oui marguerite, mais il est irremplaçable à ces ânes.
Le 07/06/2023 à 11h35
bientôt plus, Musky prépare un implant
Le 07/06/2023 à 12h21
Les meilleurs spécialistes en neurosciences sont débauchés pour des fortunes afin de produire des interfaces et mécanismes les plus addictifs possibles.
Le 07/06/2023 à 13h25
Carbier a écrit : “ta remarque reviens à dire que la dépression n’existe pas et que tous les suicides peuvent être évités.”
Très fort de ta part de faire dire à Carbier ce qu’il te reproche. Pour ton information, la dépression est une maladie et elle se soigne. Et personne ne dit que des algorithmes conduisent au suicide. Tu fais des raccourcis sans queue ni tête.
D’ailleurs, tu es le seul à parler de suicide avec ton petit scénario abjecte.
Le 07/06/2023 à 15h37
Et si on disait que la dépression s’apparente simplement à la crainte du « vol » d’organes ?
Parceque bon, soyons sérieux, les facteurs externes de démence c’est réellement de la négligence pour ne pas inculper le manque d’organisation politique des municipalités ou des structures associatives de toute nature.
Le 07/06/2023 à 15h39
En outre, le clivage d’objet infantile fait déjà une mention dans le jargon populaire : « ils disent tous; prise de tête ! ».
Le 07/06/2023 à 16h01
Carbier sait mieux que moi ce que signifient mes commentaires. Il semble être notre expert sur NXi en coaching familial de la dépression, tout en terminant son message par “les coach en vie familiale qui pullulent sur NXi n’ont finalement pas grande conscience de la réalité de la vie.”
Ah, toi aussi t’es un expert NXi en coaching familial de la dépression. Mais est-ce que tu as une “grande conscience de la réalité de la vie” ?
Une réponse cinglante qui montre que je suis aussi le seul à avoir lu l’article de CBSNews cité dans la news. En particulier ce lien là.
Le 07/06/2023 à 22h51
Je suis choqué de lire ça. Quel intérêt d’un exposé en vidéo ? Ils ont la trouille de le faire devant la classe ? Les QCM d’anglais… une feuille et un stylo c’est bien aussi, non ?
Et pour SVT/physique, au lycée y’a des PC en théorie, pas besoin de sortir son tel.
De mon temps c’était plutôt : tu sors ton tel pendant les cours, confiscation immédiate. Et même dans les couloirs les surveillants nous faisait ch*er aussi (je parle bien du lycée, il n’y a pas si longtemps)
Le 08/06/2023 à 05h37
Je ne dirai rien sur le caractère évitable du suicide. Mais les algorithmes sont bien à blâmer dans de nombreux cas, cela fait bien 5 ans que des études ont montrés la très mauvaise influence des réseaux sur leur utilisateurs, que cela peut créer des trauma chez les jeunes en développement, et j’en passe. On a bien vu ici même (de mémoire) les news d’ancien sous-directeur quitter Facebook ou Instagram pour ses raisons et absences de changement à ce niveau.
Le 08/06/2023 à 06h54
Si je voulais piquer ton rôle, je dirais que ce ne sont pas les algorithmes qui sont à blâmer, mais les entreprises qui les produisent et exploitent.
Le 08/06/2023 à 08h46
Je gardr mon rôle en te répondant que la plainte est bien contre les entreprises, c’est la première ligne de la news.
Le 08/06/2023 à 08h51
Je disais ça par rapport à ta remarque “Mais les algorithmes sont bien à blâmer dans de nombreux cas”. Les algo sont fait dans ce but par ces entreprises. Sinon oui, ce sont bien elles qui restent attaquées.
Le 08/06/2023 à 11h29
Oui, je préfère dire les algorithmes sont à blamés, car c’est bien ces derniers qui posent problèmes, non pas les employés qui les ont fait.
Un développeur n’est pas son code.
Le 08/06/2023 à 11h45
Je ne pense pas que ce soit forcément le développeur (qui est plus un exécutant qu’autre chose) qui ait choisi comment l’algorithme se comporte, cela ne serait valable que pour de très petites structures. Et celui-ci ne s’est pas auto-programmé non plus (enfin j’imagine).
Ce genre de process métier a des concepteurs qui spécifient son contenu et demandent ensuite sa mise en oeuvre, le teste, et l’améliore en fonction de leurs besoins. Donc il y a bien des responsables au sein de l’entreprise qui ont validé de genre de chose, voire demandé, et en ont supervisé la mise en oeuvre.
Pour faire une image, si tu te frappes le doigt avec un marteau, l’outil n’est pas responsable. Ici on est dans le même cas : un algo, c’est un outil. Pas plus.
Le 08/06/2023 à 16h13
Ce sont bien les commanditaires de l’algorithmes les coupables. Ça n’en reste pas moins l’algo le problème.
Pour donner un meilleur exemple (qui doit faire intervenir une tierce partie pour coller au contexte):
J’achète un marteau chez Xbrico, je m’en sers pour clouer deux planches, mais à chaque coup, la conception fait que je me blesse. Je blâme le marteau de ne pas fonctionner comme il devrait (ou du moins comme on m’a dit qu’il devrait), et les responsables sont ceux de l’entreprise qui ont gérer ce produit. Cela reste bien le marteau le problème, les gens eux ne sont pas mauvais ou que sais-je, ils sont juste responsables.
Pour les algo, c’est simple, sur Instagram c’est écrit à un moment : “We also use them to provide a safer experience”. Donc quand on constate que cela créer + de problème de body shaming, d’anorexie, développement de troubles, [insérer problèmes engendrés par une exposition aux réseaux] : on blâme l’algo de ne pas faire ce qu’on nous a dit qu’il ferait. Et l’algo n’étant pas une personne morale, on trouve des responsables. Sans les algo, on ne blâmerait pas les gens derrière.
Le 08/06/2023 à 06h46
Sans doute pour gagner du temps en cours.
Je suis bien d’accord. Je constate, c’est tout.
De mon temps, personne n’avait de téléphone au lycée. Et même si nous en avions eu un, je ne pense pas que le Bi Bop aurait capté depuis l’intérieur du lycée
Le 08/06/2023 à 21h26
C’était vraiment le tout début
Le 10/06/2023 à 23h17
« Ils ont intentionnellement conçu un produit qui crée une dépendance »
Jusque-là, c’est extrêmement banal dans la folie capitaliste oui… Ce qui serait étrange c’est de concevoir un produit qui crée de l’indifférence, qui ne se vend surtout pas, ou maxi qu’une fois… Beaucoup font ça et meurent (économiquement).
Par contre si on veut faire la chasse aux intentions de créer une dépendance, alors là on s’attaque à une montagne. Bouffe, séries, livres, pharma, hygiène, …