Selon la RIAA, Google ne rétrograde toujours pas assez les sites illicites
Eternelle insatisfaite
Le 22 février 2013 à 11h04
5 min
Droit
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Le bras armé de l’industrie musicale américaine vient de publier une note, dans laquelle il explique que le changement survenu cet été concernant l’algorithme du moteur de recherche de Google n'a pas eu l'effet escompté. Contrairement à ce qui était espéré, ces ayants droit regrettent que l’offre légale de musique continue d'apparaître plus loin que les sites « pirates » dans les résultats de Google.
Le 10 août dernier, Google annonçait qu’un nouveau paramètre allait influencer le référencement des sites dans son moteur de recherche : « nous allons commencer à prendre en compte un nouveau signal dans nos classements : le nombre de notifications de contenus illicites. Les sites avec un très haut nombre de notifications peuvent être rabaissés dans nos résultats ». Autrement dit, la firme de Mountain View expliquait qu’elle allait rétrograder les contenus souvent dénoncés par les ayants droit. Un geste de l'entreprise américaine perçu par certains comme un véritable cadeau aux lobbys du cinéma, de la musique, etc.
Sauf que plus de six mois après la mise en place de changement, les résultats espérés par les ayants droit ne semblent pas vraiment au rendez-vous... C’est en tout cas ce que vient de constater la célèbre Recording Industry Association of America (RIAA) dans une note publiée hier. « Nous n’avons trouvé aucune preuve que la mesure de Google ait eu un effet perceptible sur le rétrogradage des sites participant largement au piratage » conclut ainsi le bras armé de l’industrie musicale américaine, avant d’ajouter : « Ces sites continuent d’apparaître en tête des résultats de recherche concernant les artistes ou chansons populaires ».
Avant d’en arriver à cette conclusion, la RIAA indique avoir combiné plusieurs types de données : les recherches les plus populaires depuis mars 2012, les demandes de suppression de contenus envoyées à Google, ainsi que des résultats de recherches effectuées chaque semaine depuis décembre 2012, à partir du nom d’artistes ou de chansons parmi les plus populaires du moment, auxquels étaient accolés les termes mp3 ou download. Il s’est ainsi avéré qu’au 25 janvier dernier, dans 98 % des recherches effectuées par la RIAA, au moins un site ayant fait l’objet de plus de 10 000 requêtes auprès de Google figurait toujours parmi le top 10 des résultats. Ceci reste un véritable problème pour le lobby dans la mesure où dans 94 % des cas, les utilisateurs du célèbre moteur de recherche ne franchissent jamais la seconde page des résultats...
La RIAA a également observé que les offres légales, censées remonter dans les résultats de recherche de Google du fait du sous-référencement des sites signalés par les ayants droit, étaient toujours à la traîne. « Les sites de téléchargement légal tels qu’iTunes, Amazon ou eMusic sont seulement apparus dans le top 10 dans un peu plus de la moitié des recherches. Cela signifie qu’un site pour lequel Google a reçu des dizaines de milliers de requêtes avait pratiquement 8 fois plus de chances d’arriver en tête des résultats des recherches qu’un site de téléchargement de musique autorisé ». La conclusion du lobby de l’industrie musicale américaine est donc claire : « En d’autres termes, quel que soit le changement effectué par Google sur son algorithme, il ne semble pas fonctionner ».
Le lobby ne perd néanmoins pas le Nord, puisqu’il demande enfin au géant de l’internet de mettre en place de nouveaux changements sur son moteur de recherche. « Des études ont démontré que les utilisateurs faisaient confiance aux moteurs de recherche tels que Google pour les conduire à des sites légitimes lorsqu’ils recherchent de la musique, mais le programme de rétrogradage de Google ne fonctionne pas encore. Nous encourageons Google à effectuer immédiatement les changements nécessaires afin que son engagement devienne une réalité » a déclaré Steven Marks, l’un des représentant de la RIAA.
Nous avons contacté Google afin d’avoir une réaction et attendons toujours un retour.
Pour mémoire, les ayants droit britanniques ont déjà fait part il y a plusieurs mois de leur déception quant à ce nouvel algorithme. Le département de la Culture et des médias du Royaume-Uni a d’ailleurs annoncé en novembre dernier qu’il procéderait à un examen approfondi, laissant au passage entendre qu’en cas de défaillance de Google, une législation pourrait voir le jour pour contraindre les moteurs à rétrograder les sites jugés illicites (voir notre article).
Mise à jour : un porte-parole de Google est revenu vers nous afin de préciser que les changements apportés l’été dernier à son algorithme faisaient qu’il y avait simplement de nouveaux paramètres pris en compte par le moteur de recherche. Sous-entendu, la RIAA s'est focalisée sur un paramètre parmi tout ceux qui entrent en ligne de compte (plus de 200). Ce représentant a également tenu à rappeler que l’entreprise américaine avait reçu, au cours du mois dernier, plus de 14 millions de demandes de retrait au titre du droit d'auteur et que « plus de 97% des résultats de recherche notifiés » avaient été rapidement retirés.
Commentaires (24)
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Abonnez-vousLe 22/02/2013 à 13h28
Le 22/02/2013 à 13h31
ils n’ont qu’à changer de prestataire informatique
Le 22/02/2013 à 13h44
Certains se posent encore les mauvaises questions …
Beaucoup de réponse sont là :
http://download.tuxfamily.org/linuxfr/Benjamin_Bayart_25092009_soir.ogg
Le 22/02/2013 à 13h48
Le 22/02/2013 à 13h54
Chez les ayants droits, il n’y a pas de SEO specialist, il y a carrément des mecs qui disent à Google :
Les cocos, il faut mettre notre site dans le top 10, sinon, on casse tout
Moi je leur trouve une certaine classe, une classe américaine, même " />
Le 22/02/2013 à 14h06
Le 22/02/2013 à 14h59
Bon… quand est-ce qu’on va appeler un chien, un chien et un chat, un chat?
Ce genre de manœuvres n’est qu’un écran de fumée pour la mise en œuvre technique des systèmes de censure et de contrôle de l’information sur le net.
Dans un net censuré, personne ne vous entendra crier.
Vous serez dirigé “fortement ” vers les “bons” sites (en général ceux des petits copains des gens au pouvoir).
Le 22/02/2013 à 15h43
Le 22/02/2013 à 17h39
C’est pas la faute à Google. C’est la faute aux internautes et à l’algorithme qu’ils savent utiliser. Nuance !
Le 22/02/2013 à 18h09
Même si on fermait internet, ils trouveraient encore à redire que c’est pas assez efficace.
Le 22/02/2013 à 18h11
Le 22/02/2013 à 11h12
Alors une supposition simple.
Mais les sites ‘légaux’ ne devraient pas embaucher du personnel qualifié pour géré les techniques de référencements ?
Parce que j’ai plutôt l’impression que c’est un des énormes points faibles des sites ‘légaux’. Les sites de “pirates” disposant probablement d’un “personnel” bien plus qualifié dans cet exercice.
Edit : J’aime bien le choix de la première image :)
Le 22/02/2013 à 11h16
les cons !
une simple question sur un forum et un mec te donnera un site complet " />
de plus, beaucoup de monde à ses adresses dans ses favoris
Sans parler du bouche à oreilles
Le 22/02/2013 à 11h21
Jerry de la recherche google xD
Le 22/02/2013 à 11h25
Pourquoi ? Les sites les plus visités aux clics, ne remontent plus si vite " />" />
Le 22/02/2013 à 11h56
Bien sûr, la première image n’est pas à l’intention de la RIAA… " />
Le 22/02/2013 à 12h08
Le 22/02/2013 à 12h21
Le 22/02/2013 à 12h31
" /> à la RIAA
Depuis quand c’est à google de faire le travail promotionnel des artistes et/ou éditeurs ?
Le 22/02/2013 à 12h33
Le 22/02/2013 à 12h42
Je pense que leur prochaine colère va être du genre “Google ne met pas en assez bonne place les sites légaux dans les favoris du navigateur”.
Le 22/02/2013 à 12h45
Le 22/02/2013 à 13h14
Ils ont cependant raison…
Je viens de faire un test sur Rihanna (à la pointe chez Hadopi) et que je n’écoute pas, les liens illégaux sont nombreux.
Le 22/02/2013 à 13h24
tapez “abeille” dasn google translate francais > anglais, copier le nom commun traduit et rajouter mp3 à la requete google " />