Trump nomme un adversaire de la « censure des Big Tech » à la FTC
Le 11 décembre à 11h29
4 min
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Donald Trump continue à préparer l'échiquier de sa prochaine administration, avec la nomination, mardi soir, du prochain président de la Federal Trade Commission (FTC), l'autorité américaine en charge de la concurrence. Le choix du président élu s'est porté sur Andrew Ferguson, avocat dans un cabinet spécialisé dans les affaires d'antitrust, membre du parti républicain, et pourfendeur déclaré de la « censure des Big Tech ».
« Andrew a fait ses preuves en matière de résistance à la censure des grandes entreprises technologiques et de protection de la liberté d’expression dans notre grand pays », salue Donald Trump sur son réseau social, Truth. Il précise par ailleurs que dans la mesure où Andrew Ferguson occupait déjà un poste de commissaire au sein de la FTC, ce dernier devrait pouvoir prendre ses fonctions dès le premier jour de l'investiture du nouveau président, sans attendre l'approbation du Sénat.
« À la FTC, nous mettrons un terme à la vendetta des géants de la technologie contre la concurrence et la liberté d’expression. Nous veillerons à ce que l’Amérique soit le leader technologique mondial et le meilleur endroit pour que les innovateurs puissent donner vie à de nouvelles idées », déclare de son côté le futur président de la FTC.
L'impétrant explicite quelque peu son propos dans sa déclaration de candidature à la présidence de la FTC, enregistrée le 2 décembre dernier (PDF). Il y cible explicitement la Global Alliance for Responsible Media (GARM ou alliance mondiale pour des médias responsables), le mouvement d'annonceurs qui avait tenté de faire pression sur X en boycottant la plateforme pour ses achats de publicités.
Outre ce mouvement, dissous en raison de poursuites lancées par X et Elon Musk, Andrew Ferguson s'en prend également à Newsguard, une entreprise privée qui commercialise des évaluations liées à la qualité des médias en matière d'emplacements publicitaires, en vue de protéger les marques des annonceurs. « NewsGuard est bien sûr libre d'évaluer les sites Web selon les critères qu'il souhaite. Mais les lois antitrust ne permettent pas aux tiers de faciliter les boycotts de groupe entre concurrents », écrit Andrew Ferguson.
« La Commission doit utiliser toute l’étendue de son autorité pour protéger la liberté d’expression de tous les Américains. Cette autorité comprend le pouvoir d’enquêter sur les collusions qui peuvent entraver la concurrence et, ce faisant, entraver la liberté d’expression en ligne. Nous devons mener une telle enquête. Et si notre enquête révèle des cartels anticoncurrentiels qui facilitent ou encouragent la censure, nous devons les démanteler », conclut-il.
Mi-novembre, il avait également qualifié de « Grande victoire pour la liberté d'expression » l'annonce de la potentielle fermeture du Global Engagement Center (GEC). Créée en 2016, sous Obama, cette agence du département d'État, vigoureusement critiquée par Elon Musk, est chargée de la lutte contre la propagande et la désinformation étrangère « visant à saper ou à influencer les politiques, la sécurité ou la stabilité des États-Unis, de leurs alliés et des nations partenaires » :
« L'un des principaux organes du complexe industriel de la censure disparaît. Aucune agence gouvernementale ne devrait être chargée de contrôler la liberté d'expression. Des termes nébuleux comme "désinformation" et "malinformation" désignent en réalité tout discours qui va à l'encontre du consensus de l'élite à Washington et dans la Silicon Valley. »
Big win for free speech. One of the major organs of the censorship industrial complex goes down.
— Andrew Ferguson (@AFergusonFTC) November 12, 2024
No government agency should be in the business of policing speech. Nebulous terms like “misinformation,” “disinformation,” and “malinformation,” really mean any speech which goes… https://t.co/QeUnGvD3wk
Début décembre, Donald Trump avait déjà annoncé la nomination Gail Slater, l'une des membres de l'administration de sa première présidence, en tant que responsable du département antitrust du ministère de la Justice. Ajoutée au choix d'Andrew Ferguson, cette nomination laisse supposer que les autorités américaines continueront à ferrailler avec les fameuses Big Tech (principalement Google, Amazon, Microsoft, Apple, Meta), une lutte déjà intensifiée de façon significative par l'actuelle présidente de la FTC, Lina Khan. Des changements de stratégie sont toutefois sans doute à prévoir.
Le 11 décembre à 11h29
Commentaires (13)
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Abonnez-vousHier à 12h00
Le droit des plus faibles à se défendre ils s'en carrent le * .
J'ai souvent lu les commentaires d'extrémistes, ici ou ailleurs, venir nous expliquer que la France était le pays de la corruption et qu'il fallait voter pour eux.
Mais la on est à un niveau très très très au dessus, le tout mené en direct devant nos yeux éblouis par des ... extrémistes (ici de droite).
Hier à 12h32
Tous les contre-pouvoirs semblent tomber les uns après les autres, et j'ai bien peur que la si chère "démocratie" des USA ne tombe bien vite en autocratie.
Hier à 12h26
Je ne comprends pas : Trump, il est protectionniste ou bien ?
Hier à 12h34
Hier à 12h54
Hier à 16h03
Cependant, les postes d'ambassadeurs(trices) ont toujours été des postes de relations publiques. Donc pour une ancienne présentatrice c'est deja un peu le cas et surtout comme l'indique la toute fin de l'article de 20mn :
"[...]Kimberly Guilfoyle, [...] est une ancienne procureure à San Francisco."
Donc pas juste présentatrice et ancienne copine du fiston.
(après FOXNews .... comment dire .... ça reste de la m...de)
Hier à 16h33
Déjà, parle-t-elle grec ? Ça peut aider...
Hier à 17h30
Hier à 14h43
censuremodère au-delà de ce qui est prescrit par la loi ne devrait pas pouvoir se revendiquer comme "hébergeur" et ainsi profiter de l'exonération de responsabilité des contenus publiés.TLDR: si une plateforme est capable de modérer des contenus suivant ses propres règles de bienséance, alors elle est responsable des contenus publiés.
Hier à 14h49
que va-t-il en sortir ? bien malin qui pourra le dire, mais je ne suis guère optimiste (ce qui ne me ressemble pas).
Surtout si l'UE continue dans son mode plus mesuré avec les contrôles et les règlements en tout genre [je suis pour, qu'on ne se méprenne pas sur mon propos].
Il pourrait y avoir une sacrée guerre USA/UE au niveau des valeurs et par capillarité au niveau économique. Genre "UE tu veux pas faire comme moi, allez 1000% de droits de douane. Comment ça, ça n'a pas de rapport ? C'est l'art de la négo selon moi [trump] !"
Ca va secouer...
Hier à 16h21
A voir comment la démocratie Américaine va résister.
Modifié le 11/12/2024 à 18h18
Mais je vais pas pleurer plus que ça.
Après un mandat et une incitation au coup d’État, des procédures judiciaires à ne plus en finir, des mensonges tout aussi débiles (sérieusement, les migrants qui mangent des chats et des chiens ...), le fait qu'il choisisse des personnalités peu ou pas compétentes et place ses pions aux postes clés, il y a gros à parier qu'il a appris de sa précédente aventure (notamment avec son juge à la Cour Suprême qui n'a pas voté dans son sens).
Bref, on peut déjà parier qu'il sera là pour un second mandat. Si ce n'est pas plus ...
Il faut juste se rappeler qu'il a été élu démocratiquement.
Hier à 18h59